Dom Pius Parsch au sujet de la patience :L’Église nous entretient aujourd’hui de la patience. Elle nous recommande, cette semaine, la pratique de cette vertu, d’une manière toute spéciale, et elle nous fait lire un beau passage du livre de saint Cyprien sur la patience. Le saint nous propose, d’abord, l’exemple de Dieu et du Christ : « Cette vertu nous est commune avec Dieu. C’est en lui que cette vertu a son principe, c’est de lui qu’elle tire sa gloire et sa dignité. Dans son origine et dans sa grandeur, la patience a Dieu comme auteur.
L’homme doit aimer une chose qui est chère à Dieu. Un bien que Dieu aime est recommandé par sa divine majesté. Si Dieu est notre Seigneur et notre Père, attachons-nous à la patience de celui qui est à la fois notre Seigneur et notre Père. Il faut, en effet, que les serviteurs obéissent et que les enfants ne soient pas dégénérés ». Saint Cyprien parcourt toute la vie du Seigneur et nous montre partout sa patience, surtout dans sa Passion.
La Sainte Écriture de l’Ancien comme du Nouveau Testament est également remplie d’exemples de patience. Enfin, saint Cyprien étudie la patience par rapport à la vie chrétienne. Elle donne la persévérance, elle préserve des vices, elle fait naître l’amour, elle triomphe de la haine et de la discorde, elle fait surmonter les contrariétés de la vie.
« L’efficacité de la patience est très étendue. Dans toutes nos actions, rien ne peut s’achever sans recevoir sa force de la patience. C’est la patience qui nous recommande et nous garde à Dieu.
C’est elle qui tempère la colère, qui réfrène la langue, qui gouverne l’esprit, qui conserve la paix, qui dirige la bonne éducation, qui brise l’impétuosité des passions, qui réprime la violence de l’orgueil, qui éteint l’incendie des haines, qui maintient dans ses limites la puissance des riches, qui adoucit la détresse des pauvres, qui protège la bienheureuse intégrité des vierges, la laborieuse chasteté des veuves et l’amour indestructible des gens mariés ; elle rend humble dans la prospérité, fort dans l’adversité, doux en face des injustices et des injures.
Elle apprend à pardonner vite à ceux qui commettent une faute ; si l’on commet soi-même une faute, elle enseigne à demander, longtemps et avec instance, le pardon. Elle combat les tentations, elle supporte les persécutions, elle conduit à leur perfection les souffrances et le martyre. C’est elle qui affermit les fondements de notre foi, c’est elle qui favorise le développement de notre espérance. Elle dirige toutes nos actions, elle nous rend capables de suivre la voie du Christ en nous faisant marcher dans sa patience ».
Source : introibo
SAINT PAUL nous dit quels seront les fruits d'une vie sainte: “...l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la générosité, la fidélité, ...