Les apparitions se déroulent à Ezquioga, (ou Ezkioga) village de 700 âmes, situé sur le flanc du mont Izazpi. Le cachet de la mairie d’Ezquioga représente St Michel terrassant le dragon.
Deux enfants de 11 et 7 ans, Antonia et Andrés Breactartua s’assoient pour se reposer sur un chemin. Ils allaient chercher du lait à la ferme voisine.
Là, ils voient la Vierge apparaître au milieu d’un verger de pommiers, le 30 juin 1931.
Des étoiles brillent au dessus de son front et sur les côtés, son cœur est transpercé d’un glaive, et Elle porte l’enfant Jésus sur son bras gauche. Tout de suite ils se mettent à genou et prient « Je vous Salut Marie ».
La vision disparaît.
Le père des enfants ne les croient pas, mais d’autres au contraire décident de venir voir par eux-mêmes. Ils contribuent à répandre la rumeur.
Antonia et Andres Breactartua
Et c’est le début des apparitions de la Vierge dans un petit village du Pays Basque espagnol entre 1931 et 1936. Plusieurs autres enfants la verront.
Lors d’une apparition, la Vierge apparait aux voyants, couverte d’un manteau noir, une épée sanglante à la main et le rosaire de l’autre.
Elle leur dit « Vous avez le choix entre l’épée et le Rosaire ». Elle les prévint aussi que s’ils ne choisissaient pas le rosaire, ce serait la guerre civile « dans cinq ans ».
La rumeur se répand et des milliers de personnes commencent à aller en pèlerinage au champ où était apparue la Vierge. Jusqu’à 800 000 personnes sont venues assister aux apparitions.
Les journées de Juillet sont les plus impressionnantes et des photos en témoignent.
En 1933, on signale autour d’Ezquioga des crucifix qui se mettent à saigner.
Beaucoup d’enfants sont tombés en extase, certains ont reçu des stigmates, et d’autres parlaient des langues qu’ils ne connaissaient pas dont l’araméen.
Les photos des enfants prisent sur site lors des extases sont saisissantes. L’Evêque compte alors plus de 70 voyants qui voient la Vierge Douloureuse.
La Vierge leur parle en basque et en castillan.
Benita Aguirre, une fillette de 9 ans demanda à l’apparition si c’était Elle qui avait donné le message de la Salette. Elle pleura mais ne répondit pas.
Quelques jours aprés, Evarista Galdos reprit cette demande. Le visage de la Vierge devint triste, et Elle dit d’un ton grave que c’était bien Elle.
Les enfants décrivent une lumière aveuglante, ils convulsent, certains tombent inconscients, certains saignent.
Tous témoignent:
Devant de nombreux témoins, un chapelet est tombé miraculeusement dans les mains d’Azurmendi Maria Louisa, alors que celle-ci ne s’en était pas rendu compte.
Ramonita Olazabal (14 ans) faisait partie des nombreuses voyantes, un jour la Vierge lui demande d’offrir ses mains.
Elle pensait aussi avoir un chapelet, mais elle a senti deux plaies dans chacune de ses mains et a vu la Vierge tenant deux épées.
Elle lève ses mains stigmatisées devant une foule de milliers personnes et du sang en jaillit.
Ses plaies ne la feront pas souffrir.
Le 15 octobre 1931, la Vierge lui noua un chapelet blanc à son ceinturon. Aucun orfèvre ne pu dire de quelle matière il était fait.
Esperanza Aranda prédit le 18 septembre 1932 la catastrophe qui fit 3000 victimes à Cuba deux mois plus tard.
Josepha Lasa faisait aussi partie de voyantes, elle raconte que l’enfant Jésus lui a fait ses plaies avec un poignard. Plusieurs voyants passent par les étapes de la passion pendant leurs extases.
Malgré tout ces phénomènes, les hommes choisirent l’épée et non le rosaire.
Après quelques semaines, les prêtres qui dirigeaient des prières sur le site ont été obligés de se retirer. Seuls quelques uns ont désobéit au diocèse.
Les autorités civiles et ecclésiastiques puis des experts persécutèrent les voyants pour discréditer les apparitions et les pèlerins.
Des médecins de Santa Agueda rendirent un rapport sur la santé mentale des enfants avec cette terminologie : obsession, hallucination, mythomanie, délire, démence, idiotisme, crétinisme et surtout normalité (pour discréditer le phénomène surnaturel).
Malgré ces conclusions sur leur innocence, des voyants en bas âge, après avoir été dans un premier temps emprisonnés, furent placés dans un asile, après la guerre civile. Les voyants adultes (car il y a eu jusqu’à 200 personnes à voir la Sainte Vierge !) furent emprisonnés pour escroquerie, sédition ou complot contre la République ; d’autres durent s’exiler…
L’un des voyants, Francisco Goicoechea (dit Patxi), un jeune basque de 24 ans, fut parmi ceux qui furent enfermés à l’asile de Santa Agueda par le gouverneur civil de Saint Sébastien, Delposo.
Patxi était l’un des plus connu, furieux de ne pouvoir le confondre, Delposo lui jeta :
« Vos conceptions sont si baroques, si loin des miennes que je n’y comprend plus rien. Il faut que l’un de nous deux soit fou ! »
« Pardon, Monsieur le Gouverneur, ce n’est pas moi ! » lui répondit Patxi en souriant.
Et il sortit de son portefeuille un certificat des aliénistes.
Monseigneur Mateo Mugica et les autorités du diocèse étaient officiellement contre les apparitions, et demandèrent l’intervention de l’état.
En 1933, l’Eglise interdit la construction d’une basilique et déclare deux ans plus tard que les apparitions sont fausses. L’Evêque interdit la communion aux voyants.
Un ermitage construit en l’honneur des apparitions fut dynamité. Tous les documents de l’époque ont été brûlés. Ceux qui subsistent encore prêtent à confusion entre piété et politique, on accuse le Seigneur de « détourner le peuple ».
Car les apparitions d’Ezquioga étaient devenues un outil politique dans la lutte contre la Seconde République Espagnole qui était laïque.
Les journaux de l’époque parlent d’hallucinations collectives et de complot.
Ezquioga devint un lieu peu fréquenté et proscrit, il l’est encore aujourd’hui. La Vierge appellait le lieu des apparitions « Sa Sainte Montagne ».
Les catholiques qui croient ces apparitions authentiques mettent en avant la suite des évènements qui confortent les révélations des jeunes voyants.
Car cinq ans plus tard la guerre civile éclate, longue et meurtrière, elle oppose les nationalistes aux républicains.
Comme G. K. Chesterton, écrivain britannique le résume tristement « Pour pouvoir vivre ensemble, les hommes ont besoin de s’entretuer, à intervalles réguliers… ».
Cette phrase s’est encore démontrée ici.
Cette terrible guerre aura fait entre autre maux 1 000 000 morts, 500 000 condamnés à l’exil et 300 000 jeunes incarcérés pour délit d’opinion.
Elle dura de juillet 1936 à mai 1939 et s’acheva par la défaite des républicains et le début de la dictature Franco qui conserva le pouvoir absolu jusqu’à sa mort en 1975.
L’évêque de l’époque, Monseigneur Mateo Mugica, qui n’avait pas soutenu les apparitions a finit sa vie aveugle. Il a été obligé de s’exiler en Italie.
Il a écrit une lettre à la fin de sa vie pour expliquer ses actes. Il est mort la tête écrasée par une voiture le jour de la Pentecôte.
Quand au Père Laburu, qui avait prononcé diverses allocutions hostiles, il a fait une chute et il est tombé sur une truelle qui lui a fendu la gorge.
A la suite de nombreuses demandes, une contre enquête a eu lieu, qui a fait tomber l’hostilité première pour faire place à une attitude d’expectative.
Foule à Ezquioga
Prophéties
Conchita Mateos
Conchita Mateos, âgée de 11 ans, est l’une des voyantes des apparitions d’Ezquioga.
Le samedi 10 décembre 1932, « Je vis la Vierge Douloureuse, bien, bien triste. Elle me dit « Voit ma fille, demain Je commencerai à te raconter le châtiment si tu as le courage de m’entendre ».
Le dimanche 11 décembre 1932, la Vierge dit qu’Elle accordera toutes les demandes sauf celles qui ont trait au châtiment parce que sans châtiment, le monde ne peut pas être sauvé…
Il y aura des tremblements de terre, et plusieurs fois la famine; beaucoup de personnes mourront.
« On pratiquera des sentiers parmi les cadavres, comme on fait quand il y a de la neige… »
« Ce siècle est le dernier de tous… »
« Paris sera carbonisé, Marseille englouti par la mer… Il y aura une guerre plus grande que la Guerre Européenne… Il y aura trois châtiments et trois grands miracles. »
Le 16 décembre, la Sainte Vierge aurait déclaré : « Ah ! ma Fille, si les hommes savaient ce qui les attend, ils ne seraient pas si mauvais… Ah ! s’ils se convertissaient, Jésus ne leur enverrait pas un châtiment aussi terrible que celui qu’Il tient en préparation ».
Conchita Mateos est devenue religieuse clarisse en même temps que quatorze autre jeunes filles des alentours d’Ezquioga.
Ezquiga : Cruz Lete en extase 6 février 1932
Cruz Lete
Cruz Lete, âgé de 18 ans, raconte en 1933 :
‘’Elle m’a parlé du châtiment qu’elle annonçait en ces termes :
« Un jour arrivera », ce sont ses propres paroles, « si l’on ne veut entendre Ma voix, à chaque pas on heurtera des cadavres et plus on ira, plus on en trouvera ; et Je vous dis que ce qui est le plus affligeant c’est de penser que nombre d’âmes vont se damner.
Ainsi un jour, tout comme des flocons de neige, des âmes tomberont en enfer. »
Je lui demandais si Elle désirait que nous répandions cela dans le monde.
Elle me dit que non, par ce qu’on ne le croirait pas, que nous serions insultés et qu’ainsi on offenserait Jésus davantage.’’
En novembre 1931, Cruz Lete voit la Vierge à genoux sur une nuée, le haut du corps penché en avant comme appuyé sur ses coudes.
Elle lui dit qu’Elle venait de rencontrer son Fils sur le chemin du Calvaire.
Elle regarde à sa gauche, puis commence le douloureux drame de la passion du Christ.
Cruz Lete La voit en proie à la souffrance, tomber avec Jésus et pleurer abondamment.
Comme le voyant pleure, lui aussi, Elle le regarde et lui dit :
« Ne pleure pas pour mon Fils, mais laisse-moi te rappeler les paroles que mon Fils Jésus est en train d’adresser aux femmes de Jérusalem : « ne pleurez pas pour Moi, mais pour vous. Tu sais bien ce que Je t’ai dit à propos du châtiment. »
Puis Elle regarde sur la gauche, et après une troisième chute, commence à pleurer des larmes de sang. Le sang rougit ses habits et son voile blanc. Puis couvre sa poitrine et la couvre de rouge.
Elle reste immobile, on la croirait évanouie et comme morte. Après un long moment passé à pleurer, les yeux fixés sur le même point, Elle se lève et vient à la croix du lieu des apparitions.
Elle l’entoure de ses bras en regardant vers le haut comme effondrée.
Alors, Elle me demande chaque fois de réciter la prière des Sept Douleurs, et quand on arrive à la fin, il me semble bien que son mal a passé. »
Le 29 décembre 1931, la Sainte Vierge confie à Cruz Lete qui tenait une croix à la main : « La seule bannière qu’il y aura après le châtiment, sera la bannière que tu tiens à la main. »
En 1933, il raconte ce que lui a dit la Vierge :
« Le châtiment est imminent ; il ne tient qu’à un fil. Il pourrait même commencer maintenant, et nous pourrions compter au nombre des martyrs.
Mais pour ceux qui sont dans la grâce de Dieu, ce ne sera pas un châtiment, mais plutôt une récompense, parce qu’aller au Ciel est toujours une récompense.
La terre entière portera le deuil parce que le châtiment concernerait le monde entier.»
La Vierge signifia aussi que ses messages étaient pour toute l’humanité et non pas seulement pour l’Espagne ou le pays basque.
Cruz Lete demanda à la Sainte Vierge la faveur d’accorder aux personnes le temps de se repentir et de se confesser : « Si ces garçons ne deviennent pas plus virils et si les filles ne reviennent pas à la pureté… pour les guérir et les racheter, Dieu enverra le feu, la peste, la famine et le bolchévisme, qui sont des fléaux pour purifier la chair de ces vierges sauvages et pour arracher les yeux de tant de ces hommes dégénérés. »
Cruz Lete demanda pourquoi le châtiment sera si grand.
Il explique ce qu’Elle a dit aux pèlerins :
« Celui qui tue une personne, on l’emprisonne pour la vie, ou on le tue lui-même. Or, nous autres, nous ne cessons de tuer son Fils (Jésus) qui est notre Roi, et de plus notre Père.
Il est évident que celui qui tue un Roi mérite d’être plus sévèrement châtié que celui qui tue une personne quelconque, sans famille et sans autorité, car il est juste que le châtiment, petit ou grand soit toujours proportionné à la dignité de la personne tuée.
Que ne méritons-nous pas, nous qui sommes tant de fois en train de tuer Jésus Christ, lui-même ! »
Cruz Lete est entré dans les ordres sous le nom de Frère de Saint Jean de Dieu.
Il est mort jeune, en odeur de sainteté le 30 octobre 1933 .
Francisco Goicoechea, (dit Patxi)
Il raconte avoir vu au cours d’une de ses visions :
« Une grande cité sur laquelle tombait une pluie de petites boules, qui, en touchant le sol, éclataient avec une lumière d’une blancheur aveuglante.
Les habitants fuyaient épouvantés, et se bousculaient vers les sorties. Mais là, ils se confrontaient à un mur de feu qui les consumait tous. »
Le samedi saint 1933:
« Vision de sang et de dévastation ; de larges tâches rouges sur les pavés et jusque dans les arbres ; les maisons toutes en ruines; une cohue de vieillards, d’enfants et de femmes avec les tout petits sur les bras fuyaient apeurés et en désordre… »
En décembre 1932 :
Patxi aperçut « rassemblés dans une large vallée, une immense multitude d’impies, athés, blasphémateurs, rénégats, etc, bravant Dieu et méprisant sa religion.
Survient Saint Michel, et, d’un seul coup de son épée flamboyante, il fait voler toutes les têtes de l’innombrable multitude… »
Gloria Vinals
Gloria Vinals était âgée de 18 ans, lors des visions.
Le 3 juin 1933, la Madone lui aurait dit :
« Ma fille, dit à mes fils, d’être vaillants… de ne rien craindre de ce monde, la seule chose qu’ils doivent craindre, c’est de laisser dans l’oubli mon fils Jésus.
Dis leurs qu’ils passeront des nuits amères, que l’angoisse sera grande, mais qu’aussi la récompense sera le prix de leur souffrances; qu’ils ne se laissent pas rebuter par les événements.
Moi, Je les aiderai.
Rappelle leur que si, malgré la rigueur des châtiments, ils sont des fils, Moi Je suis leur mère, et rappelle leur aussi qu’une mère ne veut pas le malheur de ses fils, suivant leur interprétation, mais qu’elle désire leur bien, leur gloire. »
Le 4 Juin : « Ma fille, dis à mes fils que je récompenserai leur foi comme une mère, avec les tendresses les plus pures…
Dis leur que lorsque éclatera tout ce qui est annoncé, la persécution s’accentuera, que leur vie sera en péril.
Moi alors Je transporterai ceux qui auront été fermes dans cette vallée de larmes dans la patrie céleste.
(…) D’autres me renieront.
(…) Ma fille, J’ai reçu de nombreux hommages de cette Espagne qui auparavant m’a appartenu.
C’est pour cela qu’aujourd’hui elle m’est si contraire. Celui que dévore l’envie est plus son ennemi que celui des autres nations.
Maintenant ça va mal, plus tard ce sera bien. Dans la suite, l’ennemi recommencera à détruire la patrie.
Mais que l’on ne craigne rien, ni que l’Espagne, alors, n’ai rien à craindre car Je reviendrai me fixer…
Je reviendrai pour consoler ceux qui en auront le plus besoin, pour qu’ils guident la patrie… »
Benita Aguirre lors d’une extase
Benita Aguirre
Benita Aguirre est née à Legazpi. Elle avait neuf ans lors des premières visions à Ezquioga.
Elle possédait un faible niveau culturel, mais dans l’extase, les gens rapportent qu’elle semblait transformée en une personne différente.
Le 11 Juillet 1931 « J’ai vu une dame magnifique, portant un mouchoir dans une main et une épée dans l’autre, (…) j’ai vu un petit mouchoir, il y avait écrit des lettres brodées, couleur lilas : « Paix sur terre ».
Le 29 Juillet, «On m’a demandé d’interroger ma vision pour savoir qui elle est ». Benita rentre à la maison avec sa mère et dit:
«J’ai eu une grosse déception, parce que je croyais qu’à Ezquioga la Vierge était apparue à moi, mais c’est « la Mère Douloureuse».
Benita Aguirre décrit la Vierge d’Ezquioga:
« J’ai vu la Sainte Vierge avec les coupures et les mains ensanglantées.
Elle est également apparue avec deux épées, une percée dans le cœur et une fois dans la main gauche avec la pointe sanglante.
Dans sa main droite Elle avait un mouchoir taché de sang, Elle était vêtue de noir et portait une couronne.
Je lui ai demandé pourquoi il avait tant de sang, et si c’était pour nos péchés, Elle a répondu oui « .
Le 21 Janvier 1933 : «La Sainte Vierge m’a dit qu’avec l’année à venir viendra le début de la peine. »
Le 7 Septembre 1933 : « Cette République impie qui se trouve en Espagne, dont l’apparition a été un signe de la peine à venir, sera bientôt complètement ruinée, et même pire.
Les communistes auront l’Espagne et enlèveront le bon en elle, l’extérieur punira cruellement l’Espagne, qui ne sera souciée de rien.
Les bons devront fuir dans le désert, mais Je déclare qu’ils ne souffriront pas de faim, car Je vais les nourrir.
Là, dans le désert, sachez qu’il doit régner.
Après avoir passé trois ans et demi dans le désert, vous pourrez revenir en Espagne, car alors la peine sera passée.
C’est à ce moment là que viendra le règne du Sacré-Cœur de Jésus, mais ce règne sera intérieur ».
« Beaucoup de guerre, beaucoup de guerre. Les Pyrénées n’en n’ont jamais connu de pire.
La catastrophe a promis de commencer à l’étranger pour avertir les espagnols. »
Le 24 août 1933 : « Les premiers signes de la guerre sont la religion qui se consumera et la corruption des mœurs, on verra la vertu comme un vice et la vertu comme un vice, les incroyants prendront les incroyants pour des fous illuminés.
Cela va se terminer par de très grandes émeutes contre l’Église, mais pas très durable, après quoi les choses vont s’asseoir.
Il viendra un moment où la foi va diminuer de sorte que seuls quelques-uns demeureront.
Si grande sera la poursuite du mal contre les justes qu’ils devront souffrir un véritable martyre.
Lorsque les choses auront atteint leur sommet, il semblera que la main de l’homme ne pourra plus rien et que tout sera perdu, Je mettrais alors Ma main pour arranger les choses. »
Juillet 1931 « Faites beaucoup de prière, de pénitence et de sacrifice.
Si vous ne le faites pas, de terribles châtiments viendront et un tiers de l’humanité mourra.
Des familles entières s’éteindront.
Tout le monde pleurera.
La fin du monde sera proche lorsque les femmes ne se distingueront plus des hommes par leur robe. »
Le 4 juillet 1933 :
Benita Aguirre apperçoit des lys parmi les épines.
Elle demande ce que cela veut dire, la Vierge lui répond et Benita explique :
« Ah ! Les catholiques …, il faudra que nous traversions des persécutions.
Parce que la souffrance fait parti du purgatoire.
Beaucoup renieront leur nom de chrétien, ah oui !
Ceux-là souffriront leur châtiment.
Aprés les châtiments, les méchants se verront par monceaux dans les rues.
On entendit la voyante crier, supplier :
« Ah ! Mère, ne me conduit pas là, je ne le veux pas Mère.
Tant de religieux qui se damnent !
Il y en a tant parmi eux que nous croyons bons.
Ah ! Mère ne me montre pas les cloîtres vides.
Oui, je sais oui, mais ne me les montre pas !
Oui, Mère, on les verra vides, oui …
Les églises saccagées, sans portes, les Saintes Espèces répandues sur le sol…
Quelle horreur !
Chez toi, Mère, en qualité de Mère, la miséricorde est inépuisable, mais Jésus, comme Juge, il faut qu’Il soit juste, Mère, qu’Il n’ai pas de compassion…
Oh, ne me montre pas cela, Mère.
Tu dis que beaucoup te renieront ?
Et à l’instant, Mère, comme ils meurent dans le désespoir…
De l’autre côté que feront-ils ? …
Ah ! Mère, quelle horreur !
Mais qu’est-ce ceci, Mère ?
Même certains religieux te renieront ?
Oh ! Que ne font-ils pas…
Mais, Mère, ne me montre pas cela.
Aie pitié, Mère ! Quelle horreur !
Ne fais pas cela, Mère !
Ah Mère, non !
Toutes ces églises détruites, Mère ! …
Comme ils se sauvent, Mère ! …
Oui, Mère beaucoup de religieux, comme ils se sauvent !
On veut les tuer !
On en brûle beaucoup.
Mais, Mère, aie compassion ! …
Au lieu de laisser en paix les catholiques, comme on les pourchasse, Mère; ta nation bien-aimée se change en enfer.
Oui, Mère, en un enfer !
Et tu dis encore que le Sacré Coeur régnera avec plus de forces ?
Je ne comprend pas, Mère, envoie-nous de la lumière.
De la lumière, tu dis que certes, tu nous en envoies mais que les hommes la rejettent.
Ah ! Mère, qu’est ceci ?
Ils s’égorgent dans le sang…
Ah ! Mère, tu dis qu’il faut du sang.
De qui ?…
Des innocents ?
Que dis-tu Mère ?
Qu’il y aura plus de martyrs qu’il y en a eu ?
Alors, Mère, la plupart seront martyrs.
N’est-ce pas, Mère ?
Ah! Mère, si c’est possible, ne me montre pas ces choses.
Je ne puis, Mère.
Ah !
Combien te renieront ?
Ce pauvre petit malheureux !
Oui, Mère, comme ils s’en vont dévoyés…
Ah ! Mère quelle joie ! Que dis tu là ?
La plupart de nos maisons, à nous qui t’aimons ne seront pas détruites.
Tout ceci, Mère, doit ressembler beaucoup au jugement dernier, n’est-il pas vrai ?
Qu’il reste peu de monde pour lutter, Mère ! Ah !
Quelle horreur !
Toutes les montagnes s’écroulent…
Tout est emporté en morceaux…
Est-ce Saint Sébastien ? Qu’il reste peu d’habitations.
Oh Mère, la mer emporte tout…
Et ceci où il ne reste que quelques maison ?
C’est Marseille ?
Qu’il en reste eu aussi à Paris.
Tout réduit en cendres, Mère !
Ici, de l’eau.
Ailleurs, du sang, du feu !
Qu’est ceci, Mère ? Quelle horreur !
Oui, Mère, ceci reste sur pied.
C’est le séminaire du PB…
Qu’il est beau le Sacré Coeur.
Oui, Mère, cela reste comme auparavant, oui… »
Le 21 juillet 1933 :
Benita entend Jésus lui dire :
« Votre Jésus vous appelle, courrez à Lui…
En un rien de temps, ces cinémas, ces théatres où vous vous rendez tous les jours disparaîtront sous terre…
Beaucoup d’entre vous sont aveuglés par les plaisirs du monde…ils auraient encore envie de s’endormir dans ses joies et ses vanités.
Beaucoup d’entre vous ne sont pas mes vrais apôtres et aucun de ceux qui, parmi vous, s’endorment dans les plaisirs du monde, n’est agréable à mon Père céleste.
Un jour viendra où Je vous demanderai compte de tout cela… »
Puis la Vierge lui dicta un message :
« A cette heure, ô fils bien-aimés, jetez-vous aux pieds de Jésus.
Laissez vous tomber dans ses bras et demandez-lui pardon pour tous vos égarements… »
22 août 1933 :
« Il y aura de grands et nombreux malheurs.
Depuis le début du monde, on n’aura jamais eu une telle confusion, jamais autant de maux terribles auront affligé la terre.
Je répands mon blé à travers les guerres cruelles et sanglantes, les famines, et les autres horribles maux.
L’Eglise sera affligée de nombreuses hérésies et de mauvais chrétiens.
Vous pouvez attendre de grandes et terribles punitions pour les méchants.
Tout cela sera autorisé par mon procès équitable pour combler la mesure de vos fautes.
Bientôt les gens s’élèveront contre une nation, puis nation contre nation, les royaumes seront divisés, on se battra pour ou contre le même parti, jusqu’à ce que le pays soit rempli de mort et de carnage.
Je vois l’Espagne transformée en une Babylone.
Tous sont mixtes. Il a sept trous.
Au Portugal et en France je les vois séparés.
À San Sebastian il y a un fossé.
En Galice,il y en a deux.
En Catalogne, trois trous.
A Séville, à Cordoue et en Navarre, il y a beaucoup de sang.
À Almeria, un étroit sentier va à Cadix.
À Cadix, un grand sentier va au Portugal, à Paris il y a un grand trou.
À Porto, il y a les soldats.
A Madrid, l’horreur, de nombreuses maisons fermées, et les ours leurs ont ouverts !
Tout le monde va à une très grande maison qui a un large escalier avec des colonnes.
Pauvres créatures !
Qui les blâmera, elles ne sont pas coupables de ce qu’est la Russie.
Je vois armées russes à venir … beaucoup sont à venir ! Pauvre Espagne !
On la broie.
Les Russes, mais est-il possible, mon père? Ils sont en accord avec qui ?
Ils faisaient semblant.
Tout ne s’arrête pas là.
Oh, ce qu’elles sont grandes (les armées) !
Je ne vais pas le dire, parce que ça me fait peur de penser à ce qui viendra.
Si peu de bâtiments survivent ?
Les Couvents ?
Existent-ils certains qui vont subsister ?
Brûlés ?
Les gens verront que là où les reliques sont conservées, ils ne brûleront pas.
Donc quelques uns subsisteront.
Les gens ne le verront pas.
Où ? Dans les îles Canaries. Quelle horreur !
Je ne comprends pas. »
« Vive Jésus. La Sainte Vierge n’envoie pas de châtiment, c’est plutôt Jésus.
Il y aura des tremblements de terre qui commenceront à l’étranger et se produiront alors en Espagne. Pendant le tremblement de terre à Santiago de Cuba (qui aura effectivement lieu plus tard en 1932), sept personnes deviendront des martyres, c’est-à-dire qu’elles offriront leurs vies au ciel.
Ceci ne signifie pas que dans une fin de vie paisible, elles n’auraient pas été sauvées, mais sans cela, elles ne seraient pas des martyres.
L’incendie détruira les récoltes.
Pendant la première année, c’est-à-dire la première phase des événements, il y aura la famine.
Durant la deuxième année, il n’y aura plus de famine, mais lors de la troisième année, beaucoup de gens mourront de faim et beaucoup seront damnés.
La quatrième année, c’est-à-dire, dans la quatrième phase des événements, il commencera à y avoir des moissons, et alors les choses commenceront à aller mieux.
Les plus petits enfants mourront dans les bras de leurs mères pendant la famine.
Les mauvaises personnes qui feront un acte de repentir au moment de la mort ne seront pas aidées car ce ne seront pas de véritables actes de pénitence, parce qu’il ne sera pas fait avec une véritable contrition, mais seulement par crainte de la punition éternelle.
Si précédemment ils auraient été au purgatoire, là ils iront en enfer et seront damnés éternellement. »
« Le jour viendra où nous ne pourrons plus faire un pas en avant sans trouver un cadavre, et à chacun de nos pas, nous trouverons d’autres cadavres, de sorte qu’il faudra se frayer un chemin parmi les cadavres, comme on déblaie un chemin couvert de neige.
C’est le dernier siècle.
Paris sera carbonisé, Marseille avalé par la mer, sur Barcelone pèse une charge plus lourde de péchés, bien plus mauvaise que Saint Sébastien, de sorte que si les Catalans n’étaient pas venus en pèlerinage à Esquioga, les habitants de Barcelone seraient aujourd’hui soit au ciel, soit en enfer ou au purgatoire.
Car Barcelone serait déjà nivelée.
La Catalogne a sur elle beaucoup de péchés, Madrid, Barcelone, Saint Sébastien et Malaga sont celles avec les plus lourdes charges de péchés.
Les plus petites villes sont ceux qui ont moins de frais que les grands.
Il y aura une guerre européenne plus grande, dans laquelle Saint Michel découpera les têtes des mauvais.
Le châtiment est pour le bien des bonnes gens et la punition des mauvais.
Pendant le châtiment, les riches seront pauvres, et les plus riches encore plus pauvres.
Mais plus personne ne sera riche.
Il y aura une grande maladie, comme une peste, et beaucoup de gens mourront, et beaucoup de moines prendront soin des malades, dont certains mourront.
Nous devrions demander de mourir lors du premier châtiment.
Il y aura moins de la moitié du nombre de personnes qu’il y a aujourd’hui.
Pendant ce châtiment les hommes seront très mauvais, oublieront Dieu et les peu qui resteront bons pourront être facilement comptés. Alors le Christ régnera.
Pendant le châtiment, il n’y aura aucun purgatoire.
Il y aura trois châtiments et trois grands miracles.
La Vierge a dit, qu’après le châtiment, la première épée qui perce son cœur fera trembler la terre »
« Ceux qui mourront lors du premier châtiment seront chanceux, et j’espère être l’un d’entre eux. »
Benita avait indiqué de donner ce message seulement aux croyants.
Les témoins catalan qui étaient présent écrivent que ces « révélations grandioses étaient en contraste important avec les connaissances que cette fillette de neuf ans pouvait avoir, si naïve, innocente et simple. »
Benita Aguirre a été soumise à différents tests médicaux pour vérifier son état de santé mentale et si les apparitions et visions présumées qu’elle prétendait avoir, était réelles.
On l’a piquée ou brûlée avec le feu d’une bougie dans différentes parties du corps pendant la transe.
Benita Aguirre a subi les foudres de l’église.
Elle a été interdite de recevoir les sacrements, l’Eglise a menacé d’excommunier ses parents si elle avait encore des apparitions et visions à la maison.
Benita Aguirre est morte en Juin 1982.
Parmi les voyants, ceux qui n’ont pas été arrêtés et internés dans un hôpital psychiatrique, ont été condamnés à vivre dans l’ombre.
Une partie des prophéties se sont réalisées :
Ces textes des visions prophétiques d’Ezquioga se répandirent d’abord de façon manuscrite, puis dactylographiés.
En 1933, GL Boué les publia dans son livre « Merveilles et Prodiges d’Ezquioga ».
Les lecteurs furent scandalisés : « Dieu est trop bon pour permette cela », « cela peut effrayer des enfants mais non des homme libres au XXe siècle »…
Trois ans plus tard seulement, l’Espagne était en proie à la guerre civile.
Les prêtres et les religieux étaient pourchassés, abattus, certains brûlés vifs dans les jardins publics, plusieurs égorgés, ouverts en deux et pendus aux cros d’une boucherie.
Des milliers d’églises ont été profanées, incendiées, certains ont poussés leur rage jusqu’à déterrer des carmélites.
Dans leur « Lettre collective aux évêques du monde entier », les évêques espagnols écrivaient, le 1er Juillet 1937 :
« Quoique les chiffres ne soient pas encore fixés, nous pouvons compter prés de 20 000 églises détruites ou entièrement pillées.
Le nombre des prêtres assassinés (en moyenne 40% dans les diocèses dévastés, dans quelques-uns cela va jusqu’à 80%) s’élève, pour le clergé séculier, à environ 6000. On les chassa avec des chiens ; on les poursuivit à travers les montagnes, on les tua sans procès…
Sur le chapitre des supplices, voici ; un grand nombre furent amputés aprés avoir été abominablement mutilés ; d’autres eurent les yeux exorbités, la langue coupée ; d’autres furent ouverts de haut en bas, brûlés ou enterrés vifs, tués à coup de hâche. (…)
Cette révolution fut inhumaine. On a pas respecté la pudeur de la femme, même de celle consacrée à Dieu.
On a profané les tombes et les cimetières… on a joué au football avec le crâne du grand évêque Torras y Bayes…
Les martyrs se comptent pas milliers ; le témoignage qu’ils ont portés est une espérance pour notre pauvre Patrie ; mais peut être ne trouverions-nous pas dans le Martyrologe romain une forme de matyre non employée par les communistes, sans excepter la crucifixion ; et d’autre part, les objets et les machines modernes ont permis de nouveaux supplices.
Les formes assumées par la profanation ont été si invraissemblables qu’on ne peut pas les concevoir sans supposer une suggestion diabolique… »
Sources
« Merveilles et prodiges d’Ezquioga », G. L. Boué
« Los videntes de Ezkioga : La opinion publica un creyente », Ecrit Anonyme, San Sebastian, 1931
« Los profetas de la piel de toro », José María Sánchez de TocaAstorga, León, 2009.
« Las visiones de Ezkioga La Segunda República y el Reino de Cristo », B. William, A. Christian, Barcelona, 1997.
« Le monde de demain vu par les prophètes d’aujourd’hui », Albert Marty, Nouvelles Editions Latines, 1962
Ezquioga pendant l’afflux des milliers de pélerins
Maria Dolorez Nunez lors d’une vision