Mgr Fellay co-signataire d'une "correction filiale"
adressée au Saint-Père le 11 août 2017 – 24 septembre 2017Lire aussi : Mgr Fellay : pourquoi j'ai signé la Correctio filialis - 26 septembre 2017
« Très Saint-Père, C'est avec une profonde tristesse, mais poussés par la fidélité envers Notre Seigneur Jésus-Christ, par l'amour pour l'Eglise et pour la papauté, et par dévotion filiale envers votre personne que nous sommes contraints d'adresser à Votre Sainteté
une correction à cause de la propagation d'hérésies entraînée par l'exhortation apostolique 'Amoris laetitia' et par d'autres paroles, actions et omissions de Votre Sainteté. »
C'est par ces mots que commence une lettre de 26 pages(1) rédigée le
16 juillet 2017 - en la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel - et signée par 40 clercs catholiques et universitaires laïcs (2) a été remise au pape François
le 11 août 2017.
Puisqu’aucune réponse n’a été reçue du Saint-Père, elle est rendue publique aujourd’hui,
le 24 septembre 2017, Fête de Notre-Dame de la Merci et de Notre-Dame de Walsingham.
La lettre, ouverte aux nouveaux signataires, a maintenant les noms
de 62 clercs, dont
Mgr Bernard Fellay, Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X
, et universitaires laïcs de 20 pays, qui représentent également d’autres personnes qui n’ont pas la liberté d’expression nécessaire pour signer.
Son titre est en latin :
Correctio filialis de haeresibus propagatis (littéralement : « Une correction filiale concernant la propagation d’hérésies »). Elle affirme que le pape, par son Exhortation apostolique
Amoris laetitia ainsi que par d’autres paroles, actions et omissions en rapport avec celle-ci,
a effectivement soutenu sept propositions hérétiques par rapport au mariage, à la vie morale et à la réception des sacrements, et qu’il a été à l’origine de la diffusion de ces opinions hérétiques au sein de l’Eglise catholique. Ces sept hérésies ont été exprimées par les signataires en latin, langue officielle de l’Eglise.
Cette lettre de correction comporte trois parties principales.Dans la première partie, les signataires expliquent pourquoi, en tant que catholiques croyants et pratiquants, ils ont le droit et le devoir d’adresser une telle correction au souverain pontife. Le droit ecclésiastique lui-même requiert que les personnes compétentes ne restent point silencieuses lorsque les pasteurs de l’Eglise induisent le troupeau en erreur. Cela n’entraîne aucun conflit avec le dogme catholique de l’infaillibilité pontificale, puisque l’Eglise enseigne qu’un pape doit satisfaire à des critères stricts pour que ses paroles puissent être considérées comme infaillibles. Le pape François n’a pas rempli ces critères.
Il n’a pas déclaré que ces positions hérétiques sont des enseignements définitifs de l’Eglise, pas plus qu’il n’a déclaré que les catholiques devraient les croire avec l’assentiment de la foi. L’Eglise enseigne qu’aucun pape ne peut soutenir que Dieu lui aurait révélé quelque nouvelle vérité que les catholiques seraient obligés de croire.
La deuxième partie de la lettre est la partie essentielle, puisqu’elle contient la « correction » proprement dite.
Elle établit la liste des passages d’Amoris laetitia
où des positions hérétiques sont insinuées ou encouragées, puis elle énumère les paroles, les actes et les omissions du pape François qui font comprendre, au-delà de tout doute raisonnable, que celui-ci veut voir les catholiques interpréter ces passages d’une manière qui est, de fait, hérétique (3). En particulier, le pape a directement ou indirectement approuvé les croyances selon lesquelles l’obéissance à la loi de Dieu peut se trouver être impossible ou non souhaitable, et selon lesquelles l’Eglise soit parfois accepter que l’adultère soit considéré comme compatible avec le fait d’être un catholique pratiquant.
La partie finale, sous le titre « Elucidation », aborde les deux causes de cette crise unique. L’une des causes est le « modernisme ». Théologiquement parlant,
le modernisme est la croyance que Dieu n’a pas transmis des vérités définitives à l’Eglise qu’elle doit continuer d’enseigner dans un sens exactement identique jusqu’à la fin des temps. Les modernistes tiennent que Dieu ne communique à l’homme que des
expériences, sur lesquelles les êtres humains peuvent réfléchir, de manière à affirmer des choses variées sur Dieu, la vie et la religion ; mais de telles affirmations ne sont que provisoires, et ne sont jamais des dogmes fixes. Le modernisme a été condamné par le pape
saint Pie X (4) au début du XXe siècle, mais il a connu un regain au milieu de ce siècle. La confusion importante et persistante qui s’est installée dans l’Eglise catholique à travers le modernisme oblige les signataires à rappeler la vraie définition de la « foi », de l’« hérésie », de la « révélation » et du « magistère ».
Autre cause de la crise : la louange de Luther par le pape FrançoisUne deuxième cause de la crise est constituée par l’influence (5) apparente des idées de Martin Luther sur le pape François. La lettre montre comment Luther, fondateur du protestantisme, avait sur le mariage, le divorce, le pardon et la loi divine des idées qui correspondent à celles promues par le pape en paroles, en actions et par omission. Elle met également en évidence la louange explicite et sans précédent qu’a faite le pape de l’hérésiarque allemand.
Les signataires ne s’aventurent pas à juger du degré de conscience avec lequel le pape François a propagé les sept hérésies qu’ils énumèrent et qui se trouvent toutes, selon eux, dans le chapitre huit de l’exhortation apostolique «
Amoris laetitia », dont ils citent les passages incriminés.
Mais ce n’est pas tout. La lettre énumère également une série de déclarations, d’actes et d’omissions par lesquels le Pape François aurait continué à propager ces mêmes hérésies. Causant ainsi du « scandale à l’Eglise et au monde ».
D’où la décision de non seulement dénoncer publiquement cette situation mais également d’adresser au Pape François la demande explicite de corriger les erreurs qu’il a « soutenues et propagées, causant ainsi un grand et imminent péril pour les âmes ». (7)
Les 62 signataires au 24 septembre 2017Les signataires professent leur fidélité à la Sainte Eglise romaine, assurant le pape de leurs prières et implorant sa bénédiction apostolique. Dans la liste des 62 signataires de la
Correctio filialis on retrouve plusieurs noms figurant déjà dans celle des 45 théologiens de 2016. Parmi les nouveaux noms on notera outre celui de
Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, celui de M. l'abbé
Robert Bruciani, Supérieur du District du Royaume-Uni de la FSSPX.
source : la porte latine
BRAVO, si seulement les chrétiens se réveillaient au lieu d'être des moutons de panurge et suivre bêtement certains forums qui encensent les hérésies du pape les enduisant en erreur .
violaine