La Cité de Dieu de St Augustin et les Fins dernières : Dans son livre si célèbre de la Cité de Dieu Augustin a indiqué ces
distinctions de degrés entre les hommes et entre les peines qui les frappent car les peines répondent aux fautes : Distinction des peines Pour les peines temporelles les uns ne les subissent qu'en cette vie d'autres qu'après la mort d'autres et maintenant et après mais les uns et les autres avant ce jugement très sévère du dernier jour tous en effet ne tombent pas dans les peines éternelles qui doivent suivre ce jugement de ceux qui subissent des peines temporelles auparavant.
Distinction des personnes : Pour certains défunts, la prière soit de l'Eglise, soit de quelques chrétiens pieux est exaucée mais seulement pour ceux qui étant régénérés dans le Christ n'ont pas ici-bas vécu si mal qu'ils ne soient pas jugés reconnus n'avoir pas besoin de ce secours.
Les prières pour les morts ne peuvent donc être utiles qu'aux âmes du purgatoire car ni les saints au ciel ni les damnés aux enfers n'en reçoivent le bénéfice; nous invoquons les saints mais nous prions pour nos défunts, Saint Augustin ayant dressé dans sa cité de Dieu le tableau saisissant des deux cités ennemies : celle qui obéit à Dieu et celle qui s'est livrée au démon n'ignore pas qu'après le jugement dernier il n'y aura plus que ces deux alternatives : éternellement vivre en Dieu ou éternellement souffrir en enfer avec Satan. Mais avant le jugement voici comment il conçoit la situation des âmes qui ne sont pas damnées. Voici l'état des âmes jusqu'au jugement dernier :
Le temps qui s'écoule entre la mort de l'homme et la résurrection finale retient les âmes en des retraites cachées selon les mérites de chacune : soit dans le repos soit dans la souffrance (aerumna )selon ce qu'elle a gagné pendant qu'elle vivait dans la chair et on ne peut pas nier que les âmes des défunts soient soulagées (relevari ) par la piété des vivants qui sont leurs proches soit que l'on offre pour eux le sacrifice du médiateur soit que l'on fasse des aumônes dans l'Eglise mais tout cela ne sert qu'à ceux qui au cours de leur vie ont mérité qu'un tel secours leur soit profitable.
Il y a en effet un certain mode d'existence qui n'est ni tellement bon que ce secours soit superflu après la mort ni tellement mauvais que cela ne puisse servir de rien il en est au contraire qui ont si bien vécu qu'ils n'aient pas besoin de ces suffrages et d'autres qui ont si mal vécu qu'après leur mort on ne puisse les secourir. (...)
Lire (p195)http://rosaire-de-marie.fr/purgatoire-les-plus-beaux-textes.htm
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde