Vittore Carpaccio, Présentation de la Très Sainte Vierge, 1504 à 1508, Pinacoteca di BreraSAINTS DU 21 NOVEMBRE 21 novembre Présentation de la Bse Vierge Marie
La Présentation de Marie de St Alphonse de LiguoriL'offrande que Marie fit d'elle-même à Dieu fut prompte sans retard, entière sans réserve.Il n'y a jamais eu, et il n'y aura jamais d'offrande de pure créature, plus grande et plus parfaite que celle que Marie fit à Dieu à l'âge de trois ans, lorsqu'elle se présenta au temple pour offrir, non des aromates, des animaux, des talents d'or, mais toute sa personne en parfait holocauste, se consacrant comme une victime perpétuelle en son honneur. Elle entendit la voix de Dieu qui dès lors l'invitait à se dévouer toute à son amour (Cant. 2), elle vola donc vers son Seigneur, oubliant sa patrie, ses parents, tout en un mot, pour ne s'attacher qu'à l'aimer et à lui complaire (Ps. 4). Sur le champ, elle obéit à la voix divine. Considérons donc combien fut agréable à Dieu cette offrande que Marie lui fit d'elle-même, puisqu'elle s'offrit à lui promptement et entièrement : promptement sans retard, entièrement sans réserve, sujets de deux points distincts.
PREMIER POINT. Entrons en matière. Marie s'offrit promptement à Dieu. Dès le premier moment où cette céleste enfant fut sanctifiée dans le sein de sa mère, et ce fut le premier de son immaculée conception, elle reçut le parfait usage de la raison, pour pouvoir commencer dès lors à mériter, suivant l'opinion commune des docteurs, d'accord avec le P. Suarez ce Père dit que la manière la plus parfaite dont Dieu se sert pour sanctifier une âme, étant de la sanctifier par son propre mérite, suivant ce qu'enseigne saint Thomas, on doit croire que la bienheureuse Vierge a été sanctifiée de cette manière. Si ce privilège a été accordé aux anges et à Adam, comme le dit le docteur angélique, il faut admettre à bien plus forte raison qu'il a été accordé à la divine Mère ; car, Dieu ayant daigné la choisir pour la Mère, on doit supposer certainement qu'il lui a conféré de plus grands dons qu'à toutes les autres créatures.
En sa qualité de Mère, dit Suarez, elle a en quelque sorte un droit particulier à tous les dons de son Fils. Comme, à raison de l'union hypostatique, Jésus dut avoir la plénitude de toutes les grâces, il convint aussi, à raison de la divine maternité de Marie, que Jésus, en retour de l'obligation naturelle qu'il lui avait, lui conférât des grâces plus grandes que celles qui étaient accordées à tous les anges et aux autres saints.
C'est pourquoi, des le premier instant de sa vie, Marie connut Dieu, et le connut si bien, qu'aucune langue, dit l'ange à sainte Brigitte, ne saurait expliquer combien l'intelligence de la sainte Vierge réussit à pénétrer Dieu des le premier moment qu'elle le connut. Et des lors aussi, éclairée des premiers rayons de la divine lumière, elle s'offrit toute entière au Seigneur, se dévouant sans réserve à son amour et à sa gloire, comme l'ange continua à le dire à sainte Brigitte : Aussitôt notre Reine se détermina à sacrifier a Dieu sa volonté avec tout son amour pour le temps de sa vie. Et nul ne peut comprendre combien sa volonté se soumit alors a embrasser toutes les choses qui plaisaient au Seigneur.suite
Prière Mariale de Saint Bernard de Clairvaux« Marie, puissions-nous avoir par toi accès auprès de ton Fils, toi qui as eu le bonheur de trouver la grâce, d'enfanter la vie et le salut ! Que celui qui nous a été donné par toi, par toi aussi nous reçoive !
Que ta sainteté excuse auprès de lui la faute de notre corruption, et que ton humilité, qui charme les yeux de Dieu, lui fasse pardonner notre vanité. Que ton immense charité couvre la multitude de nos péchés, et que ta glorieuse fécondité nous rende féconds aussi en bonnes œuvres.
O toi, notre Dame, notre avocate, réconcilie-nous avec ton Fils, recommande-nous, présente-nous à lui ; fais, ô bienheureuse Vierge, par la grâce que tu as trouvée, par la prérogative que tu as méritée, par la Miséricorde dont tu es la Mère, fais que Jésus, ton Fils et notre Seigneur, nous donne de partager un jour la gloire et le bonheur éternels. Ainsi soit-il ! »
Source : site-catholique.fr