(...)"... lorsque tu invites Jésus, prends garde à ne pas inviter le Dieu de Majesté dans une hôtellerie sordide et indigne, où tu ne peux toi-même habiter dans le calme à cause d'une épouse acariâtre, ou de la fumée, ou de la pluie qui pénètre [Prov. 19, 13 ; 27, 15].
Sa demeure ne peut être ailleurs que dans la paix [Ps 75, 3], et seuls la justice et le jugement lui préparent un trône [Ps 88, 15].
"Voici, est-il écrit, qu'ils me cherchent de jour en jour et veulent connaître mes voies, comme une nation qui aurait pratiqué la justice et n'aurait pas abandonné le droit de son Dieu." [Is 58, 2] "La justice et le droit, est-il encore écrit, lui préparent un trône." Ne cherche pas à t'excuser, disant qu'il est trop coûteux et trop au-dessus des ressources de ta pauvreté de préparer une demeure à un hôte si noble et si puissant.
Tu as sous la main ce qu'il te faut pour cela. Je ne dirai rien qui dépasse les forces humaines, en raison de l'infirmité de ta chair [Rm 6, 19], ou plutôt de l'étroitesse de ton esprit. Fais des aveux complets pour le passé, et aie bonne volonté pour l'avenir, puisque la paix est promise aux hommes de bonne volonté [Lc 2, 14] ; et par ce jugement et cette justice, tu auras préparé un trône au Très-Haut.
Mais veux-tu entendre dire plus clairement qu'il convient de se confesser pour préparer l'avènement du Seigneur ? "Le juste, dit l'Ecriture, commence à parler en s'accusant" [Prov. 18, 17] Et que lisons-nous ensuite ? "Son ami vient", lui qui, avant la confession se tenait éloigné comme un ennemi. Car aussitôt que le pécheur a dit : "Je confesserai contre moi mon injustice au Seigneur" [Ps 31, 5], voici que celui-ci la lui remet. "Il vient, est-il écrit, et il le sondera." [Prov. 18, 17]
Assurément, il le sondera comme une potion énergique, scrutant les reins et les coeurs [Ps 7, 10], atteignant jusqu'au point de division de l'âme et du corps [Hb 4, 12], purifiant des humeurs mauvaises la moelle de l'âme et les entrailles de l'esprit, purgeant les affections pour que l'homme porte plus de fruits [Jn 15, 2].
Et de ce premier fruit de la confession, le Vigneron qui est le Père, se réjouit déjà. Cependant, si parfois, après la confession, il se rend présent avant même qu'on l'invoque, d'autres fois il attend, pour que tu l'invites le premier ; et souvent même, pour accroître ton mérite, il dissimule assez longtemps.
A toi alors de psalmodier avec plus d'attention, de prier avec plus d'instance, et de le forcer à entrer, en lui faisant doucement violence...."
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Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde