1er sermon de Saint Bernard pour l'Avent : (...) Mais quoi, ne devons-nous pas vivre sur la terre ? Bien sûr, et lui-même y a vécu. Où serions-nous heureux sans lui ? Et où malheureux avec lui ? "Qui donc aurais-je dans le ciel ; avec toi je suis sans désir sur la terre.
Dieu de mon coeur, ma part, Dieu à jamais." Même si je marche au milieu de l'ombre de la mort, je ne crains pas le mal, pourvu cependant que tu sois avec moi.
Maintenant, je le vois bien, il est descendu et sur la terre et aux enfers. Aux enfers, non comme un vaincu, mais "comme un homme libre parmi les morts", comme "la lumière qui luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont point atteinte".
C'est pourquoi il n'a pas abandonné son âme aux enfers ni laissé son corps voir la corruption dans la terre. Le Christ qui est descendu, c'est lui qui est remonté, pour accomplir toutes choses, lui dont il est écrit : "Il est passé en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient captifs du démon" ; et ailleurs : "Il est sorti comme un géant pour accomplir sa course ; à la limite des cieux il a son lever et sa course atteint à l'autre limite."
Qui douterait que ce soit pour un motif élevé qu'une telle grandeur a daigné descendre d'un lieu si élevé jusqu'à un autre si misérable ? C'est un motif élevé en vérité : une grande Miséricorde, une pitié sans limite, une charité débordante. Pourquoi devons-nous croire qu'il soit venu ?
C'est ce que nous avons à éclaircir. Point n'est besoin pour le faire de nous donner beaucoup de mal, car ses paroles et ses actions proclament bien haut le motif de sa venue.
Il est venu du haut des montagnes chercher la centième brebis qui était errante.
Et pour que nous rendions grâces au Seigneur car il est bon, pour que nous chantions ses merveilles pour les fils des hommes, il est venu pour nous. Grandeur inouïe de Dieu qui cherche, grandeur aussi de l'homme cherché !"
Source : peresdeleglise.free.fr
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde