écrit et daté par Mélanie à Castellamare, le 21 novembre 1878 Nihil obstat et Imprimatur Datum Lycii ex Curia Episcopi, die 15 nov. 1879. Carmelus Archus Cosma. Vicarius Generalis.
Les secrets
Chacun des deux enfants à reçu un secret personnel.
* Maximin a livré le sien au pape en 1851. Il a été révélé en 2000, bien que connu approximativement avant. * Mélanie a livré un résumé du sien au pape en 1851, révélé en 2000. Elle ne pouvait découvrir le sien qu'après 1858. Elle l'a fait formellement en 1879.
Le secret de Maximin (1851) Le 3 Juillet 1851, Maximin écrit son secret à l’évêché de Grenoble. Sa première copie étant tâchée, elle est brûlée et Maximin réécrit proprement une seconde copie. Monseigneur Bruillard contrôle la lisibilité avant que Maximin ne scelle le secret. L'enveloppe cachetée est transmise au pape Pie IX.
D'après le Père Corteville, les enfants font beaucoup de fautes de français, les versions données ci-dessous sont francisées pour en faciliter la lecture.
Le 19 septembre 1846, nous avons vu une belle Dame. Nous n'avons jamais dit que cette dame fut la Sainte Vierge mais nous avons toujours dit que c'était une belle Dame.
Je ne sais pas si c'est la Sainte Vierge ou une autre personne. Moi, je crois aujourd'hui que c'est la sainte Vierge.
Voila ce que cette Dame m'a dit: 01 Si mon peuple continue, ce que je vais vous dire arrivera plus tôt , s'il change un peu, ce sera un peu plus tard. 02 La France a corrompu l'univers, un jour elle sera punie. 03 La foi s'éteindra dans la France: trois parties de la France ne pratiqueront plus de religion, ou presque plus, l'autre la pratiquera sans bien la pratiquer. 04 Puis, après [cela], les nations se convertiront, la foi se rallumera partout. 05 Une grande contrée dans le nord de l'Europe, aujourd'hui protestante, se convertira: par l'appui de cette contrée toutes les autres contrées du monde se convertiront. 06 Avant que tout cela arrive, de grands troubles arriveront, dans l'Eglise, et partout. 07 Puis, après [cela], notre Saint-Père le pape sera persecuté. 08 Son successeur sera un pontife que personne [n'] attend. 09 Puis après [cela], une grande paix arrivera, mais elle ne durera pas longtemps. Un monstre viendra la troubler. 10 Tout ce que je vous dis là arrivera dans l'autre siècle, [au] plus tard aux deux millle ans."
Maximin Giraud
(Elle [m'] a dit de le dire quelque temps avant).
Mon très Saint Père, votre sainte bénédiction à une de vos brebis,
Grenoble, le 3 juillet 1851.
Le secret de Mélanie (1851) Mélanie Mélanie Le 3 Juillet 1851, Mélanie écrit son secret au couvent des sœurs de la Providence à Corenc. Elle l'a scellé et l'enveloppe a été portée à l'évêché. Le jour suivant, elle dit qu'elle s'était mal exprimée au sujet des tragédies de Paris et Marseille: « elles semblent simultanées alors qu'elles sont successives ». Canon Rousselot lui a fait réécrire le secret, le 6 Juillet, Monseigneur Bruillard lit le document avant de le sceller. C'est le texte reproduit ci-dessous.
J.M.J.
secret que m'a donné la Sainte Vierge sur la Montagne de la Salette le 19 septembre 1846
Secr[e]t 01 Mélanie, je vais vous dire quelque chose que vous ne direz à personne: 02 Le temps de la colère de Dieu est arrivé! 03 Si, lorsque vous aurez dit aux peuples ce que je vous ai dit tout à l'heure, et ce que je vous dirai de dire encore, si, après cela, ils ne se convertissent pas, (si on ne fait pas pénitence, et si on ne cesse de travailler le dimanche, et si on continue de blasphémer le Saint Nom de Dieu), en un mot, si la face de la terre ne change pas, Dieu va se venger contre le peuple ingrat et esclave du démon. 04 Mon Fils va faire éclater sa puissance! 05 Paris, cette ville souillée de toutes sortes de crimes, périra infailliblement. 06 Marseille sera détruite en peu de temps. 07 Lorsque ces choses arriveront, le désordre sera complet sur la terre. 08 Le monde s'abandonnera à ses passions impies. 09 Le pape sera persécuté de toutes parts: on lui tirera dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le Vicaire de Dieu triomphera encore cette fois[-là]. 10 Les prêtres et les religieuses, et les vrais serviteurs de mon Fils seront persécutés, et plusieurs mourront pour la foi de Jésus-Christ. 11 Une famine règnera en même temps. 12 Après que toutes ces choses seront arrivées, beaucoup de personnes reconnaîtront la main de Dieu sur elles, se convertiront, et feront pénitence de leur péchés. 13 Un grand roi montera sur le trône, et règnera pendant quelques années. 14 La religion refleurira et s'étendra par toute la terre et la fertilité sera grande, le monde content de ne manquer de rien recommencera ses désordres, abandonnera Dieu, et se livrera à ses passions criminelles. 15 [Parmi] les ministres de Dieu, et les Epouses de Jésus-Christ, il y en a qui se livreront au désordre, et c'est ce qu’il y aura de [plus] terrible. 16 Enfin, un enfer règnera sur la terre. Ce sera alors que l’Antéchrist naîtra d'une religieuse: mais malheur à elle! Beaucoup de personnes croiront à lui, parce qu'il se dira venu du ciel, malheur à ceux qui le croiront! 17 Le temps n'est pas éloigné, il ne se passera pas deux fois 50 ans. 18 Mon enfant, vous ne direz pas ce que je viens de vous dire. (Vous ne le direz à personne, vous ne direz pas si vous devez le dire un jour, vous ne direz pas ce que cela regarde), enfin vous ne direz plus rien jusqu’à ce que je vous dise de le dire!
Je prie Notre Saint Père le Pape de me donner sa sainte bénédiction.
Mélanie Mathieu, bergère de La Salette
Grenoble 6 juillet 1851
J.M.J.+
Notes
4. ? La grande nouvelle des bergers de La Salette, Michel Corteville, Téqui, 2001 Les mystères de la Salette révélés, Michel Corteville & René Laurentin, Fayard, 2002.
Article d'Yves Chiron - Quotidien Présent - 6 décembre 2008. Le 2 octobre 1999, les « secrets » révélés par la Vierge Marie aux deux bergers de La Salette, le 19 septembre 1846, ont été découverts, dans les archives de l’ex-Saint-Office, par l’abbé Michel Corteville. Les textes, rédigés par les deux voyants, Mélanie Calvat et Maximin Giraud, avaient été remis au pape Pie IX le 18 juillet 1851. Ils étaient considérés comme perdus.
Ces textes ont fait l’objet d’une thèse de doctorat en théologie qui a été soutenue par l’abbé Corteville en 2000 à l’Angelicum, l’université pontificale des Dominicains. Cette thèse a commencé à être publiée, dans son texte intégral, en 2001. Elle a été reprise, sous une forme plus accessible à un large public, dans un ouvrage publié par l’abbé Corteville et l’inévitable René Laurentin, Découverte du secret de La Salette (Fayard, 2002).
Cette découverte, inespérée, de 1999 est un événement considérable pour l’historiographie de La Salette. Les versions du secret révélé à Mélanie, qui avaient été publiées précédemment, notamment celle publiée en 1879, avec l’imprimatur de Mgr Zola, évêque de Lecce, s’en trouvent en partie confirmées et en partie rectifiées sur certains points importants.
Cette découverte est-elle aussi un événement considérable pour l’Eglise d’aujourd’hui, un événement qui vient à son heure pour aider et éclairer les fidèles d’aujourd’hui ?
On remarquera d’abord que cette découverte du texte original de La Salette n’a pas cassé les vieux réflexes des uns et des autres. En 1991, le P. Stern, considéré comme un des principaux spécialistes de La Salette, estimait, dans sa volumineuse trilogie sur le sujet, que le texte publié en 1879 était une extrapolation, autant dire un tissu d’affabulations pieuses. Selon lui, « les secrets entendus par Maximin et Mélanie le 19 septembre 1846 concernent les voyants eux-mêmes ».
Cette affirmation, pour le moins imprudente, date d’avant la découverte de 1999. Pourtant, en 2006 encore, le chapelain du sanctuaire Notre-Dame de La Salette, a publié un livre sur l’apparition de 1846 (Maurice Tochon, La Salette, Editions de Paris) où il ignore le texte authentique publié ou feint de l’ignorer. Il se contente de traiter par le mépris des « documents, présentés comme ”les secrets de La Salette” [qui] ne font guère que recopier des documents du même genre qui circulent depuis la restauration religieuse et politique. »
Inversement, nombre de ceux qui prennent au sérieux le « secret de La Salette » persistent à se référer, et à publier, le texte édité en 1879, alors qu’il n’est pas le texte authentique du secret révélé en 1846 et remis au Pape en 1851.
« Rome perdra la foi » ?
« Rome perdra la foi… elle deviendra le siège de l’antéchrist… Il y aura une éclipse de l’Eglise » : ces paroles que la Sainte Vierge aurait dites à Mélanie en 1846 sont reprises aujourd’hui, par certains, comme une prophétie décrivant la situation actuelle de l’Eglise, la crise qu’elle traverse et qui est loin d’être terminée.
Pourtant, aucune des paroles citées ci-dessus ne se trouve dans le texte authentique du secret révélé à Mélanie ; elles figurent dans le texte édité en 1879.
Dans le texte authentique du secret révélé à Mélanie, il y a des avertissements terribles et des prophéties. Certaines se sont réalisées : « Le pape sera persécuté de toutes parts : on lui tirera dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le vicaire de Dieu triomphera encore cette fois » ; ou encore quand il est question des persécutions qui s’abattront sur le clergé et sa cohorte de martyres. D’autres prophéties ne se sont pas réalisées ou pas encore : « Paris […] périra infailliblement. Marseille sera détruite en peu de temps » ou « Un grand roi montera sur le trône, et régnera pendant quelques années ».
Le fidèle n’est pas tenu d’accorder foi à la littéralité de tels textes qui ne sont pas un complément à la Révélation de l’Evangile. Il serait téméraire, en revanche, d’en nier l’authenticité.
Les prophéties de La Salette, comme toutes les prophéties, sont conditionnelles (« s’ils ne se convertissent pas […] si la face de la terre ne change pas »). Saint Thomas, dans la Somme contre les Gentils (l. III, ch. 154), rappelle que la prophétie d’Isaïe sur la mort d’Ezéchias et celle de Jonas sur la destruction de Ninive ne se sont pas réalisées, « selon l’opération de Dieu qui libère et qui guérit ».
Yves Chiron
sur Mélanie sur Maximin Texte du secret de La Salette
Dernière édition par Philippe le Jeu 26 Déc - 22:54, édité 1 fois
Françoise consacré
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Sujet: Re: La Salette Mer 26 Juil - 1:54
Le Message de Notre Dame sur sa sainte montagne de La Salette.
Notre Dame de la Salette (1846-09-19)
Le 19 septembre 1846, sur les pentes du mont Planeau à près de 1800 m, deux enfants bergers: Mélanie Calvat, une bergère de 15 ans, et à Maximin Giraud, un garçon de 11 ans, illettrés et pauvres jouent à faire un paradis avec les fleurs de la montagne. Après avoir partagé un frugal repas vers midi ils s'endorment au soleil, puis recherchent leurs vaches éloignées et voient une grande clarté, une sorte de globe de feu tournoyer d'un éclat insoutenable. Dans la lumière apparaît une femme assise sur une pierre dans le paradis des enfants, les coudes sur les genoux, les mains lui couvrant le visage. Elle pleure. Elle ressemble, au dire de Maximin, à une pauvre mère que ses fils auraient battu. "Avancez, mes enfants, n'ayez point peur. Je suis ici pour vous contez une grande nouvelle." Se levant elle ressemble à une servante (bonnet, fichu, tablier) qui serait reine. Sa tête s'orne d'un diadème de rayons, sa robe est pailletée d'étoiles. Elle cache les mains dans ses manches, serrant contre Elle le crucifix vivant qu'Elle porte sur la poitrine suspendue à une chaîne. Aux extrémités de la traverse de la croix sont visibles un marteau et des tenailles entrouvertes. Elle porte une guirlande de roses jouxtant une chaîne sur ses épaules. Elle pleure abondamment. La Dame leur parle "Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils : il est si fort et si pesant que je ne puis le maintenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres… vous n'en faites pas de cas." Elle indique les deux choses qui appesantissent le bras de son Fils : le travail du dimanche et les jurons grossiers des charretiers. Elle se plaint des gens qui manquent la messe… Viendront des châtiments divins redoutables pour les paysans : pommes gâtées, semences mangées par les bêtes, blés en poussière, noix mauvaises, raisins pourris… famines… convulsions de petits enfants, qui se sont réalisés. Pourtant la Dame promet la postérité si les coeurs changent. "S'ils se convertissent, les pierres et les rochers se changeront en monceaux de blé et les pommes de terre se trouveront ensemencées par les terres." Elle interroge ensuite les enfants "faites-vous bien votre prière et leur recommande de la faire soir et matin. La Vierge Marie nous montre la chaîne qui, un jour, doit enchaîner Satan, c'est le collier de roses, le rosaire qui doit lier l'ennemi. A la Salette elle vient nous apprendre que seul le chapelet nous donnera la victoire. Après leur avoir confié un secret à chacun la Vierge Marie, ses pieds ne touchant plus terre leur dit et redit « mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple."
Voici le texte du secret de La Salette, écrit et daté par Mélanie à Castellamare, le 21 novembre 1878 (Nihil obstat et Imprimatur Datum Lycii ex Curia Episcopi, die 15 nov. 1879. Carmelus Archus Cosma. Vicarius Generalis.)
« La Vierge Marie : " Mélanie, ce que je vais vous dire maintenant ne sera pas toujours secret ; vous pourrez le publier en 1858. Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leurs irrévérences et leur impiété à célébrer les Saints Mystères, par l'amour de l'argent, l'amour de l'honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d'impureté. Oui, les prêtes demandent vengeance, et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres et aux personnes consacrées à Dieu, lesquelles, par leurs infidélités et leur mauvaise vie, crucifient de nouveau mon Fils ! Les péchés des personnes consacrées à Dieu crient vers le Ciel et appellent vengeance, et voilà que la vengeance est à leurs portes, car il ne se trouve plus personne pour implorer miséricorde et pardon pour le peuple ; il n'y a plus d'âmes généreuses, il n'y a plus personne digne d'offrir la Victime sans tache à l'Éternel en faveur du monde. Dieu va frapper d'une manière sans exemple. Malheur aux habitants de la terre ! Dieu va épuiser sa colère, et personne ne pourra se soustraire à tant de maux réunis. Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr. - Dieu permettra au vieux serpent de mettre des divisions parmi les régnants, dans toutes les sociétés et dans toutes les famille ; on souffrira des peines physiques et morales : Dieu abandonnera les hommes à eux-mêmes et enverra des châtiments qui se succéderont pendant plus de trente-cinq ans. - La société est à la veille des fléaux les plus terribles et des plus grands événements ; on doit s'attendre à être gouverné par une verge de fer et à boire le calice de la colère divine. - Que le Vicaire de mon Fils, le Souverain Pontife Pie IX, ne sorte plus de Rome près l'année 1859 ; mais qu'il soit ferme et généreux, qu'il combatte avec les armes de la foi et de l'amour ; je serai avec lui. - Qu'il se méfie de Napoléon, son coeur est double, et quand il voudra être à la fois pape et empereur, bientôt Dieu se retirera de lui ; il est cet aigle qui, voulant toujours s'élever, tombera sur l'épée dont il voulait se servir pour obliger les peuples à se faire élever. - L'Italie sera punie de son ambition en voulant secouer le joug du Seigneur ; aussi, elle sera livrée à la guerre ; le sang coulera de tous les côtés ; les églises seront fermées ou profanées. - Les prêtres, les religieux seront chassés ; on les fera mourir, et mourir d'une mort cruelle. Plusieurs abandonneront la foi, et le nombre des prêtres et des religieux qui se sépareront de la vraie religion sera grand ; parmi ces personnes, il se trouvera même des évêques. - Que le Pape se tienne en garde contre les faiseurs de miracles, car le temps est venu que les prodiges les plus étonnants auront lieu sur la terre et dans les airs. - En l'année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l'Enfer ; ils aboliront la foi peu à peu et même dans les personnes consacrées à Dieu ; ils les aveugleront d'une telle manière, qu'à moins d'une grâce particulière, ces personnes prendront l'esprit de ces mauvais anges ; plusieurs misons religieuses perdront entièrement la foi et perdront beaucoup d'âmes. - Les mauvais livres abonderont sur la terre et les esprits de ténèbres répandront partout un relâchement universel pour tout ce qui regarde le service de Dieu ; ils auront un très grand pouvoir sur la nature ; il y aura des églises pour servir ces esprits. Des personnes seront transportées d'un lieu à un autre par ces esprits mauvais, et même des prêtres, parce qu'ils ne seront pas conduits par le bon esprit de l'Évangile, qui est un esprit d'humilité de charité et de zèle pour la gloire de Dieu. On fera ressusciter des morts et des justes (c'est à dire que ces morts prendront la figure des âmes justes qui avaient vécu sur la terre, afin de mieux séduire les hommes ; ces soi-disant morts ressuscités, qui ne seront autre chose que le démon sous ces figures, prêcheront un autre Évangile, contraire à celui du vrai Jésus-Christ, niant l'existence du Ciel, soit encore les âmes des damnés. Toutes ces âmes paraîtront comme unies à leurs corps). - Il y aura en tous lieux des prodiges extraordinaires, parce que la vraie foi s'est éteinte et que la fausse lumière éclaire le monde. Malheur aux Princes de l'Église, qui ne seront occupé qu'à entasser richesses sur richesses, qu'à sauvegarder leur autorité et à dominer avec orgueil ! - Le Vicaire de mon Fils aura beaucoup à souffrir, parce que, pour un temps l'Église sera livrée à de grandes persécutions ; ce sera le temps des ténèbres ; l'Église aura une crise affreuse. - La Sainte Foi de Dieu étant oubliée, chaque individu voudra se guider par lui-même et être supérieur à ses semblables. On abolira les pouvoirs civils et ecclésiastiques, tout ordre et toute justice seront foulés aux pieds ; on ne verra qu'homicides, haine, jalousie, mensonge et discorde, sans amour pour la patrie ni pour la famille. Le Saint-Père souffrira beaucoup. Je serai avec lui jusqu'à la fin pour recevoir son sacrifice. - Les méchants attenteront plusieurs fois à sa vie sans pouvoir nuire à ses jours ; mais ni lui, ni son successeur...ne verront le triomphe de l'Église de Dieu. - Les gouvernants civils auront tous le même dessein qui sera d'abolir et de faire disparaître tout principe religieux, pour faire place au matérialisme, à l'athéisme, au spiritisme et à toutes sortes de vices. Dans l'année 1865, on verra l'abomination dans les lieux saints ; dans les couvents, les fleurs de l'Église seront putréfiées et le démon se rendra comme le roi des coeurs. Que ceux qui sont à la tête des communautés religieuses se tiennent en garde pour les personnes qu'ils doivent recevoir, parce que le démon usera de toute sa malice pour introduire dans les ordres religieux des personnes adonnées au pêché, car les désordres et l'amour des plaisirs charnels seront répandus par toute la terre.
Evènements prochains : La France, l'Italie, l'Espagne et l'Angleterre seront en guerre ; le sans coulera dans les rues ; le Française battra avec le Français, l'Italien avec l'Italien ; ensuite, il y aura une guerre (civile) générale qui sera épouvantable. Pour un temps, Dieu ne se souviendra plus de la France, ni de l'Italie, parce que l'Evangile de Jésus-Christ n'est plus connu. Les méchants déploieront toute leur malice ; on se tuera, on se massacrera mutuellement jusque dans les maisons. Au premier coup de son épée foudroyante, les montagnes et la nature entière trembleront d'épouvante, parce que les désordres et les crimes des hommes percent la voûte des cieux. Paris sera brûlé et Marseille englouti ; plusieurs grandes villes seront ébranlées et englouties par des tremblements de terre ; on croira que tout est perdu ; on ne verra qu'homicide, on n'entendra que bruits d'armes et que blasphèmes. Les justes souffriront beaucoup ; leurs prières, leur pénitence et leurs larmes monteront jusqu'au Ciel, et tout le peuple de Dieu demandera pardon et miséricorde, et demandera mon aide et mon intercession. Alors, Jésus-Christ, par un acte de sa justice et de sa grande miséricorde pour les justes, commandera à ses anges que tous ses ennemis soient mis à mort. Tout à coup, les persécuteurs de l'Eglise de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au pêché périront, et la terre deviendra comme un désert. Alors se fera la paix, la réconciliation de Dieu avec les hommes ; Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout. Les nouveaux rois seront le bras droit de la Sainte Eglise qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ. L'Evangile sera prêché partout, et les hommes feront de grands progrès dans la foi, parce qu'il y aura unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu. Cette paix parmi les hommes ne sera pas longue ; vingt-cinq ans d'abondantes récoltes leur feront oublier que les péchés des hommes sont cause de toutes les peines qui arrivent sur la terre.
Evènements lointains : Un avant-coureur de l'antéchrist, avec ses troupes de plusieurs nations combattra contre le vrai Christ, le seul Sauveur du monde ; il répandra beaucoup de sang et voudra anéantir le culte de Dieu pour se faire regarder comme un dieu. La terre sera frappée de toutes sortes de plaies (outre la peste et la famine, qui seront générales) ; il y aura des guerres jusqu'à la dernière guerre qui sera alors faite par les dix rois de l'antéchrist, lesquels rois auront tous un même dessein et seront les seuls qui gouverneront le monde. Avant que ceci arrive, il y aura une espèce de fausse paix dans le monde ; on ne pensera qu'à se divertir ; les méchants se livreront à toutes sortes de pêchés ; mais les enfants de la Sainte Eglise, les enfants de la foi, mes vrais imitateurs croîtrons dans l'amour de Dieu et dans les vertus qui me sont les plus chères. Heureuses les âmes humbles, conduites par l'Esprit-Saint ! Je combattrai avec elles jusqu'à ce qu'elles arrivent à la plénitude de l'âge. La nature demande vengeance pour les hommes, et elle frémit d'épouvante dans l'attente de ce qui doit arriver à la terre souillée de crimes. Tremblez, terre, et vous qui faites profession de servir Jésus-Christ et qui, au-dedans, vous adorez vous-même ; tremblez, car Dieu va vous livrer à son ennemi, parce que les lieux saints sont dans la corruption ; beaucoup de couvents ne sont plus les maisons de Dieu, mais les pâturages d'Asmodée et des siens. Ce sera pendant ce temps que naîtra l'antéchrist, d'une religieuse hébraïque, d'une fausse vierge qui aura communication avec le vieux serpent, le maître de l'impureté ; son père sera évêque. En naissant, il vomira des blasphèmes, il aura des dents ; en un mot, ce sera le diable incarné ; il poussera des cris effrayants, il fera des prodiges, il ne se nourrira que d'impuretés. Il aura des frères qui, quoiqu'ils ne soient pas comme lui des démons incarnés, seront des enfants de mal ; à douze ans, ils se feront remarquer par leurs vaillantes victoires qu'ils remporteront ; bientôt, ils seront chacun à la tête des armées, assistés par des légions de l'enfer. Les saisons seront changées, la terre ne produira que de mauvais fruits, les astres perdront leurs mouvements réguliers, la lune ne reflétera qu'une faible lumière rougeâtre ; l'eau et le feu donneront au globe de la terre des mouvements convulsifs et d'horribles tremblements de terre qui feront engloutir des montagnes, des villes, etc... Rome perdra la foi et deviendra le siège de l'antéchrist. Les démons de l'air avec l'antéchrist feront de grands prodiges sur la terre et dans les airs et les hommes se pervertiront de plus en plus. Dieu aura soin de ses fidèles serviteurs et des hommes de bonne volonté ; l'Evangile sera prêché partout ; tous les peuples et toutes les nations auront connaissance de la vérité !
J'adresse un pressant appel à la terre ; j'appelle les vrais disciples du Dieu vivant et régnant dans les cieux ; j'appelle les vrais imitateurs du Christ fait homme, le seul et vrai Sauveur des hommes ; j'appelle mes enfants, mes vrais dévots, ceux qui se sont donnés à moi pour que je les conduise à mon divin Fils, ceux que je porte pour ainsi dire dans mes bras, ceux qui ont vécu de mon esprit. Enfin, j'appelle les Apôtres des derniers temps, les fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mépris du monde et d'eux-mêmes, dans la pauvreté et dans l'humilité, dans le mépris et le silence, dans l'oraison et dans la mortification, dans la chasteté et dans l'union avec Dieu, dans la souffrance et inconnus du monde. Il est temps qu'ils sortent et vienne éclairer la terre. Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris ; je suis avec vous en vous pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheurs. Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l'honneur de Jésus-Christ. Combattez, enfants de lumière, vous petit nombre qui y voyez ; car voici le temps des temps, la fin des fins. L'Eglise sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. Mais voilà Enoch et Elie remplis de l'Esprit de Dieu ; ils prêcheront avec la force de Dieu et les hommes de bonne volonté croiront en Dieu, et beaucoup d'âmes seront consolées ; ils feront de grands progrès par la vertu du Saint-Esprit et condamneront les erreurs diaboliques de l'antéchrist. Malheur aux habitants de la terre ! il y aura des guerres sanglantes et des famines, des pestes et des maladies contagieuses ; il y aura des pluies d'une grêle effroyable ; des tonnerres qui ébranleront des villes ; des tremblements de terre qui engloutiront des pays ; on entendra des voix dans les aires ; les hommes se battront la tête contre les murailles ; ils appelleront la mort et, d'un autre côté, la mort sera leur supplice ; le sang coulera de tous côtés. Qui pourra vaincre, si Dieu ne diminue le temps de l'épreuve ? Par le sang, les larmes et les prières des justes, Dieu se laissera fléchir ; Enoch et Elie seront mis à mort ; Rome païenne disparaîtra ; le feu du Ciel tombera et consumera trois villes ; tout l'univers sera frappé de terreur, et beaucoup se laisseront séduire parce qu'ils n'ont pas adoré le vrai Christ vivant parmi eux. Il est temps ; le soleil s'obscurcit ; la foi seule vivra. Voici le temps ; l'abîme s'ouvre. Voici le roi des rois des ténèbres. Voici la bête avec ses sujets, se disant le sauveur du monde. Il s'élèvera avec orgueil dans les airs pour aller jusqu'au Ciel ; il sera étouffé par le souffle de Saint Michel Archange. Il tombera, et la terre qui, depuis trois jours, sera en de continuelles évolutions, ouvrira son sein plein de feu ; il sera plongé pour jamais avec tous les siens dans les gouffres éternels de l'enfer. Alors, l'eau et le feu purifieront la terre et consumeront toutes les oeuvres de l'orgueil de l'homme, et tout sera renouvelé : Dieu sera servi et glorifié. »
==================================================================================== Seigneur, aide-nous maintenant à être vraiment catholique et à rester dans la grande vérité, en ton Dieu, et ainsi vivre et mourir.
Philippe consacré
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Sujet: Re: La Salette Mer 26 Juil - 8:38
Rome perdra la foi et deviendra le siège de l'antéchrist.
... C'est ce que tu as retenu dans ce message capital pour le monde (ton intervention plus haut de 8H38) !
Alors, je te confie pour méditation la phrase finale, celle qui est Espérance ! ... CONVERTISSONS-NOUS VITE.
Citation :
Alors, l'eau et le feu purifieront la terre et consumeront toutes les oeuvres de l'orgueil de l'homme, et tout sera renouvelé : Dieu sera servi et glorifié. »
Très bonne et sainte journée. Françoise.
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Françoise consacré
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Sujet: Re: La Salette Lun 23 Avr - 19:39
A La Salette, Le 19 septembre 1846, Notre Dame Réconciliatrice est apparue aux deux petits bergers Mélanie et Maximin.
Le message délivré est important pour notre temps. Réécoutons-le !
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Philippe consacré
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Sujet: Re: La Salette Mer 17 Avr - 13:34
Petite piqûre de rappel pour La Salette
Que disent les terribles prophéties de Notre-Dame de La Salette ?
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Gelsomino Del Guercio | 24 septembre 2017
Le véritable "secret" de la Vierge reste un mystère, l'Église ne reconnaissant pas son ton apocalyptique. On y parle de guerres, de tremblements de terre et de démons sur Terre.
19 septembre 1846, sud-est de la France. Dans les alpages du petit village de La Salette, la Vierge Marie apparaît à deux enfants venus y faire paître leurs vaches : Mélanie Calvat (14 ans) et Maximin Giraud (11 ans). La Vierge est en pleurs, assise sur un gros caillou. Elle est habillée comme les femmes du village : une robe qui descend jusqu’aux pieds, un fichu sur les épaules, une coiffe sur la tête, et un tablier autour de la taille. La coiffe, le fichu et ses pieds sont ornés de guirlandes de roses. Près des roses du fichu, une lourde chaîne. La Vierge porte sur sa poitrine un crucifix avec, de chaque côté, une paire de tenailles et un marteau. Un halo de lumière émane du crucifix.
Ce que la Vierge a dit à Mélanie et à Maximin
Puis la Vierge se lève et confie aux petits bergers un message qu’elle leur demande de « faire passer à tout son peuple ». Elle met en garde contre les péchés que commettent les hommes, annonçant l’enfer pour ceux qui persévèrent dans ces comportements, et le pardon pour ceux qui se convertiront :
Citation :
« Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur : je suis ici pour vous conter une grande nouvelle. Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si lourd et si pesant que je ne puis plus le retenir ». « Ceux qui conduisent des charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils ! Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils. Si la récolte se gâte, ce n’est rien qu’à cause de vous autres ». « Je vous l’ai fait voir, l’année dernière, par les pommes de terre : vous n’en avez pas fait cas ; c’est au contraire, quand vous en trouviez de gâtées, vous juriez, vous mettiez le nom de mon Fils. Elles vont continuer à pourrir et à Noël il n’y en aura plus ».
Puis elle se met à parler en patois :
Citation :
« Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront, et ce qui viendra, tombera en poussière quand vous le battrez. Il viendra une grande famine ; avant que la famine vienne, les enfants au-dessous de 7 ans prendront un tremblement et mourront entre les bras des personnes qui les tiendront, les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront mauvaises et les raisins pourriront ». « S’ils se convertissent, les pierres et les rochers se changeront en monceaux de blé, et les pommes de terre seront ensemencées par les terres. Faites-vous bien votre prière, mes enfants ? »
La Vierge confie ensuite un secret à chaque enfant avant de disparaître dans le ciel, au-dessus du Mont-sous-les-Baisses.
La prophétie qui se réalisa
La Vierge, dans son message, parle d’une prophétie qu’elle a faite et qui s’est vraiment réalisée. L’année précédente, en 1845, rappelle-t-elle aux enfants, les pommes de terre s’étaient gâtées et auraient continué à pourrir au point de ne plus en avoir à Noël. Même chose pour le blé et le raisin. Elle les prévint d’une grande famine qui se préparait. En 1845, un champignon, trouvé dans la Phytophthora infestans, avait en effet commencé à détruire les récoltes de pommes de terre, l’aliment principal de la population.
Lire aussi : La Salette, sur les pas de Maximin et Mélanie L’année suivante, c’est-à-dire l’année de l’apparition de la Vierge aux deux enfants, les paysans avaient planté des semences infectées, et toute la récolte partit en fumée. Le phénomène frappa la France mais également toute l’Europe. Encore maintenant on étudie les raisons de cette épidémie. Au début des années 2000, des chercheurs de la North Carolina State University ont ainsi soumis certaines feuilles de pomme de terre à des analyses ADN. Sur ces végétaux témoins de la disette qui avaient plus de 150 ans, ils découvrirent que la Phytophthora infestans qui contamina toute l’Europe était d’une autre variété que celles que l’on tenait jadis pour responsables.
Par ailleurs, comme la Vierge l’avait prédit, le raisin connut le même sort en 1846. L’historien et journaliste italien Vittorio Messori avait ainsi conclu à ce sujet : « Je suis allé étudier ce qui était arrivé au raisin en France après 1846 et j’ai découvert des choses incroyables. L’année après les apparitions, un champignon parasite qui agresse le raisin fit son apparition, semant une maladie appelée “oïdie”. Une maladie des vignes encore jamais vue en France« .
Une enquête et des secrets
Le 7 juillet 1847, l’évêque de Grenoble, Mgr Philibert de Bruillard demande aux chanoines Pierre-Joseph Rousselot et André Berthier, tous deux professeurs au grand séminaire, de mener une enquête détaillée sur l’apparition et d’en faire un rapport complet. L’enquête se termine le 15 octobre 1847. Le mois suivant, l’évêque soumet les résultats à une commission d’enquête de seize experts, sous la conduite de l’évêque diocésain. Le rapport fut approuvé avec un seul avis contraire. Mais l’évêque hésite à donner l’approbation officielle, car le cardinal Louis-Jacques-Maurice de Bonald, archevêque de Lyon, qui était suffragant du diocèse de Grenoble, avait des doutes. Le cardinal de Bonald ne croit pas à l’authenticité de l’apparition et suspecte une tromperie. Il demande alors aux enfants de lui révéler les secrets, leur faisant croire qu’il a un mandat spécial du Pape. Les enfants acceptent. Les 2 et 6 juillet, tous les deux écrivent un compte-rendu de l’apparition et les secrets que la Vierge Marie leur avait confiés. Le texte a été remis au pape Pie IX le 18 juillet 1851. Le 19 septembre 1851, au cinquième anniversaire de l’apparition, avec l’aval du Vatican, l’évêque de Grenoble finit par publier son Décret doctrinal qui autorise le culte de La Salette.
Depuis la remise du manuscrit orignal à Pie IX, en 1851, il existe toujours deux versions différentes sur ce secret. Sa première diffusion a lieu après 1858. Le texte, doté de l’approbation ecclésiastique, annonce des catastrophes. Or ce secret est différent de celui qui sera publié bien plus tard à Lecce, le 15 novembre 1879, avec l’Imprimatur de l’évêque, Mgr Salvatore Luigi Zola, et dont le ton est encore plus apocalyptique. Comment est-ce possible ? La jeune Mélanie partie vivre à Castellammare di Stabia, en Italie, à partir de 1867 connaît bien l’abbé Zola, le futur évêque de Lecce. Les versions sur le second secret divergent. Certains soutiennent son authenticité. D’autres affirment que Mélanie a subi l’influence négative de certaines personnes, vu le ton catastrophique dans la première version « originale » de 1851, et beaucoup plus dur et effroyable dans celle, « non censurée », publiée en 1879. Petit à petit, la seconde version a pris le dessus et par un décret du Saint-Siège, le 9 mai 1923, a fini dans la liste des livres interdits.
Lire aussi : La Salette, sur les pas de Maximin et Mélanie
Les deux versions de Mélanie et celle de Maximin
Plus personne n’entendit parler de ce mystérieux document. Jusqu’à ce qu’un chercheur français, l’abbé Michel Corteville, tomba providentiellement sur ces textes, le 2 octobre 1999, en fouillant dans les archives de la Congrégation de la doctrine pour la foi. Voici ce que dit la « première » version de Mélanie, celle qu’elle aurait écrite en 1851 :
Citation :
« Mélanie, je vais te dire quelque chose que tu ne diras à personne. Le temps de la colère de Dieu est arrivé (…). Si la face de la terre ne change pas, Dieu va se venger contre le peuple ingrat et esclave du démon. Mon fils va faire éclater sa puissance. Paris, cette ville souillée de toutes sortes de crimes, périra infailliblement. Marseille sera détruite en peu de temps. Lorsque ces choses arriveront, le désordre sera complet sur la terre. Le monde s’abandonnera à ses passions impies. Le pape sera persécuté de toutes parts : on lui tirera dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le Vicaire de Dieu triomphera encore cette fois [-là]. Les prêtres et les religieuses, et les vrais serviteurs de mon Fils seront persécutés, et plusieurs mourront pour la foi de Jésus-Christ. Une famine règnera en même temps. A près que toutes ces choses seront arrivées, beaucoup de personnes reconnaîtront la main de Dieu sur elles, se convertiront, et feront pénitence de leurs péchés. Un grand roi montera sur le trône, et règnera pendant quelques années. La religion refleurira et s’étendra par toute la terre et la fertilité sera grande, le monde content de ne manquer de rien recommencera ses désordres, abandonnera Dieu, et se livrera à ses passions criminelles. [Parmi] les ministres de Dieu, et les Épouses de Jésus-Christ, il y en a qui se livreront au désordre, et c’est ce qu’il y aura de [plus] terrible. Enfin, un enfer règnera sur la terre. Ce sera alors que l’Antéchrist naîtra d’une religieuse : mais malheur à elle! Beaucoup de personnes croiront à lui, parce qu’il se dira venu du ciel, malheur à ceux qui le croiront ! Le temps n’est pas éloigné, il ne se passera pas deux fois 50 ans. (…) ». (Mélanie Matthieu, bergère de La Salette. Grenoble, 6 juillet 1851)
Et voici la version de Maximin publiée la même année :
Citation :
« Le 19 septembre 1846, nous avons vu une belle Dame (…) Voila ce que cette Dame m’a dit : Si mon peuple continue, ce que je vais vous dire arrivera plus tôt, s’il change un peu, ce sera un peu plus tard. La France a corrompu l’univers, un jour elle sera punie. La foi s’éteindra dans la France : trois parties de la France ne pratiqueront plus de religion, ou presque plus, l’autre la pratiquera sans bien la pratiquer… Puis, après [cela], les nations se convertiront, la foi se rallumera partout. Une grande contrée dans le nord de l’Europe, aujourd’hui protestante, se convertira : par l’appui de cette contrée toutes les autres contrées du monde se convertiront. Avant que tout cela arrive, de grands troubles arriveront, dans l’Église, et partout. Puis, après [cela], notre Saint-Père le pape sera persécuté. Son successeur sera un pontife que personne [n’] attend. Puis après [cela], une grande paix arrivera, mais elle ne durera pas longtemps. Un monstre viendra la troubler. Tout ce que je vous dis là arrivera dans l’autre siècle, [au] plus tard aux deux mille ans (…) ». (Maximin Giraud, Grenoble, 3 juillet 1851)
Dans la seconde version du secret confié à Mélanie, publié le 15 novembre 1879, la Vierge aurait dit :
Citation :
« (…) Le Saint-Père souffrira beaucoup. Je serai avec lui jusqu’à la fin pour recevoir son sacrifice (le triomphe du mal ne sera pas garantir pour toujours). Les gouvernants civils auront tous un même dessein, qui sera d’abolir et de faire disparaître tout principe religieux, pour faire place au matérialisme, à l’athéisme, au spiritisme. La France, l’Italie, l’Espagne et l’Angleterre seront en guerre ; le Français se battra avec le Français, l’Italien avec l’Italien ; ensuite il y aura une guerre générale qui sera épouvantable. Pour un temps, Dieu ne se souviendra plus de la France ni de l’Italie, parce que l’Évangile de Jésus-Christ n’est plus connu. Les méchants déploieront toute leur malice ; on se tuera, on se massacrera mutuellement, jusque dans les maisons. Plusieurs grandes villes seront ébranlées et englouties par des tremblements de terre. (…) » (…) Le précurseur de l’antéchrist fera son apparition et voudra être vu comme le nouveau Dieu. Les saisons seront changées, l’atmosphère aussi ; l’eau et le feu donneront au globe de la terre des mouvements convulsifs et d’horribles tremblements de terre, qui feront engloutir des montagnes, des villes. Les astres et la lune n’auront plus la force de briller. Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’antéchrist. Les démons de l’air avec l’antéchrist feront de grands prodiges sur la terre et dans les airs, et les hommes se pervertiront de plus en plus. Dieu aura soin de Ses fidèles serviteurs et des hommes de bonne volonté ; l’Évangile sera prêché partout, tous les peuples et toutes les nations auront connaissance de la vérité (…) ».
(Les transcriptions du secret sont tirées du volume Les secrets de la Salettede Mgr Antonio Galli) Article traduit de l’italien par Isabelle Cousturié
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Sujet: Re: La Salette Jeu 26 Déc - 22:58
L'enfance de Mélanie. Pas très rose, et on comprend mieux. Comment le curé d'Ars a pu ne pas voir son âme ? http://www.chretiensmagazine.fr/2019/12/les-vues-du-ciel-sur-la-petite-bergere.html?fbclid=IwAR1ppAu1SSpRjvNXXJ9C57NPhpQrboLwdvMVm33DS6aFOGYR-g8OkKWAru
Les vues du Ciel sur la petite bergère de la Salette
Mélanie Calvat (1831-1904), en 1846.
Le message de la Salette est d’une actualité majeure en cette fin des temps. La Sainte Vierge y avait annoncé l’éclipse de l’Eglise et bien des événements déjà survenus et en cours de développement avec la crise romaine, qui atteint un point de chaos jamais rencontré dans toute l’histoire de l’Eglise.
Généralement, Mélanie Calvat est connue comme la petite bergère de la Salette à qui est apparue la Très Sainte Vierge Marie, le 19 septembre 1846.
Par contre, bien peu de gens connaissent son enfance et les terribles souffrances qu’elle a connues. Voici l’extrait d’un vieux livre fort intéressant de ce point de vue. On découvria que les desseins de la divine providence ne laissent rien échapper au hasard et que le Ciel prépare ses voies d’une manière qui déconcerte l’intelligence humaine.
Extrait de La vraie Mélanie de la Salette, de H. Guilhot, 1970.
« Mélanie naquit le 7 novembre 1831, à Corps, chef-lieu du canton de l’Isère. Elle était la troisième de dix enfants (dont six garçons et quatre filles).
Le père, maçon et scieur de long, originaire du même lieu, était un homme sérieux, travailleur et considéré. Sans être dévot, il avait un bon fond de christianisme, avec le louable souci de le léguer à ses enfants. Quand il était auprès d’eux, dans les intervalles de ses longues absences, il leur enseignait la crainte de Dieu, l’honnêteté et l’obéissance. Sans peut-être s’en rendre compte, il fut pour beaucoup dans l’éveil, en la petite Mélanie, du culte passionné pour le Christ en croix. Dès que son intelligence commença à s’éveiller, elle était heureuse d’entendre son père lui parler, un crucifix à la main, de Notre-Seigneur qui, malgré leur ingratitude, a aimé les hommes au point de vouloir mourir pour eux. Et — fait difficilement explicable — non seulement Mélanie aimait ce langage, simple mais bien grave pour une enfant de son âge, mais encore elle voulait y conformer sa vie à peine commençante.
Bien différente de Pierre Calvat était son épouse Julie, née Barnaud, originaire du canton de Vizille. Très gaie, suivant le portrait tracé d’elle par Mélanie, aimant les divertissements, les danses, les comédies, elle était toujours des premières à toutes les fêtes du pays.
Après avoir eu deux garçons, elle désirait vivement une fille et elle se réjouit grandement de la naissance de Mélanie. Sa joie n’allait pas tarder à se changer en déception. Elle avait pensé que sa fille ne contrarierait en rien son goût pour les distractions. C’était compter sans les réactions de Mélanie qui, à peine âgée de cinq ou six mois, manifesta une répugnance invincible à se trouver dans des soirées où il y avait des comédies et autres amusements. Elle criait et se débattait si fort qu’il fallait la ramener à la maison, au grand mécontentement de sa mère. On voulut persuader Mme Calvat que les bizarreries capricieuses de son enfant ne dureraient pas, mais le temps ne put en avoir raison. Et alors, chez Julie Calvat, l’irritation passagère fit place à un incoercible ressentiment. Résolue à briser la résistance de Mélanie, elle prit l’habitude de la maltraiter, la privant de nourriture et de soins, la laissant se coucher et se traîner par terre, passer des journées et des nuits entières sous un lit.
Nous avons déjà parlé dans notre introduction de l’extraordinaire réceptivité montrée dès sa plus tendre enfance par Mélanie à l’égard de tout ce qui touche Dieu et, plus particulièrement, le Christ souffrant.
De telles dispositions auraient réjoui une mère profondément chrétienne. Elles ne pouvaient que surprendre désagréablement et exaspérer à la longue une mère plus attachée aux futilités de ce monde qu’aux choses sérieuses de l’au-delà. Les réactions de Julie Calvat contre la piété précoce de sa fille atteignirent, de fait, un degré de violence à peine croyable. Sans doute le fallait-il pour permettre à Mélanie de faire le dur apprentissage de cette souffrance qu’elle désirait tant.
Un jour qu’elle était seule avec elle, sa mère l’emmena à un spectacle. Mélanie ne s’y comporta pas mieux que les fois précédentes ; elle cria et se démena si fort qu’il fallut la ramener à la maison. Folle de colère, sa mère la couvrit de malédictions, lui dit qu’elle la considérait comme ne faisant plus partie de la famille, qu’elle ne voulait plus être sa mère et lui interdisait de l’appeler maman. Elle lui interdit, en outre, de dire papa à son père. Quant à ses frères et sœurs, ils ne devraient plus la nommer que la Louve, la Sauvage, la Solitaire, la Muette. Pour finir, et sans accepter les caresses que Mélanie, éplorée, voulait lui faire, elle la mit dehors, en lui enjoignant de s’en aller dans les bois avec les loups et de ne plus revenir.
Ainsi chassée et accablée de chagrin, la petite Mélanie prit la direction de la forêt voisine qui lui était déjà un peu familière et vers laquelle l’appelait un mystérieux attrait.
C’est là que, par les soins de la Providence, lui était ménagé, sans qu’elle s’en doutât, un extraordinaire rendez-vous qui allait transformer son âme, essuyer ses larmes, lui rendre une famille, lui faire franchir d’un bond la distance qui sépare la terre du ciel.
Mais laissons-la nous conter elle-même ce prodigieux événement.
Citation :
‘‘… Il y avait trois ou quatre jours que j’étais dans le bois sans voir ni entendre personne: ma seule occupation était la pensée de la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; souvent je fondais en larmes en pensant combien le péché déplaît à mon bon Dieu, puisqu'il avait fallu que mon Jésus versât tout son sang pour l’effacer et mettre les hommes dans le paradis. Je n’avais plus la force de marcher, je tombais et j’étais plongée dans une profonde tristesse en pensant combien on offensait mon Jésus, puis aussi de ce que, comme les autres enfants, je n’avais point de mère pour tout lui dire et pour lui demander des explications sur la vie de mon Jésus au ciel. Tout à coup, je vois venir à moi un tout petit enfant d’une grande beauté, vêtu d’un blanc brillant avec une jolie couronne sur la tête. Dès que ce petit enfant fut près de la sauvage, il lui dit : — Bonjour, ma sœur, pourquoi pleurez-vous ? Je viens vous consoler. — Ah ! dit alors la sauvage; mon pauvre petit, parlez bien bas, je n’aime pas le bruit. Je pleure parce que je voudrais savoir tout ce que mon Jésus a fait pour sauver le monde, pour que je fasse comme lui sans rien manquer ; puis ce que le monde a fait pour faire mourir mon Jésus-Christ ; puis je voudrais avoir une maman ; je n’ai personne. J’étais dans une maison avec une femme et des enfants ; cette femme ne me veut plus. Ah! si j’avais une maman ! — Ma sœur, dit alors le petit, dites-moi frère ; je suis votre bon frère, je veille sur vous ; nous avons une maman. — Une maman ! une maman ! s’écria la sauvage, toujours en pleurant. Ah ! j’ai j’ai donc une maman ! Où est-elle, mon frère, pour que je coure vite la trouver ? — Notre maman, dit le joli enfant, est partout avec ses enfants ; aimez-la bien cette bonne maman ; elle est toujours avec ceux qui se montrent ses enfants. Bientôt je vous mènerai voir notre maman. Après cela, le jeune enfant fit connaitre à la Muette, la grandeur de Dieu, sa puissance, sa bonté, enfin toute sa vie publique et surtout sa passion. Mais lorsqu'il en était à la passion, je lui dis : — Ah ! mon frère, ne m’en dites pas davantage ; je sais combien mon bon Dieu a souffert pour nous mettre dans le ciel. L’homme de la maison où je restais avant que la femme me mit dehors m’avait raconté tout ça et je voudrais moi-même souffrir comme mon bon Dieu. Oh ! je n’oserai jamais entrer dans le paradis si je ne souffre comme le bon Jésus. Puis mon aimable frère me dit : — Ma sœur, fuyez le bruit du monde, aimez la retraite et le recueillement ; ayez votre cœur à la croix et la croix dans votre cœur ; que Jésus-Christ soit votre seule occupation. Aimez le silence et vous entendrez la voix du Dieu du ciel qui vous parlera au cœur ; ne formez de liaison avec personne et Dieu sera votre tout. Mon petit frère venait à peu près tous les jours me voir ; quelquefois il restait un jour sans venir, mais souvent il venait plusieurs fois dans le même jour. Nous conversions toujours sur la passion ou sur la vie cachée de Notre-Seigneur Jésus-Christ… Je dois dire que mon bien-aimé frère, pendant plus de vingt ans, m’a laissé ignorer qu’il était Jésus, et que moi j’avais tout bonnement et simplement cru qu’il était mon frère, comme lui-même me l’avait assuré…’’
[size] Combien de temps exactement Mélanie demeura-t-elle éloignée de la maison de ses parents ? Elle ne le dit pas et on peut supposer, eu égard à son âge, qu’elle ne s’en rendit pas compte. On peut admettre aussi que sa mère n’en parla à personne.
A défaut de précisions chronologiques dont on ne saurait exagérer l’importance, nous nous bornerons à mentionner, suivant le récit de Mélanie, que, grâce à l’aide mystérieuse et discrète de son petit frère, elle se retrouva, sans savoir comment, devant sa demeure paternelle. Son père, revenu entre-temps de son travail, l’aperçut et l’accueillit affectueusement. Il lui posa quelques questions auxquelles elle ne sut que répondre. Comme il voulait savoir, notamment, si elle avait mangé, elle répondit que son frère y avait pourvu et lui avait donné de bien bonnes choses. Pierre Calvat parait s’être contenté de cette réponse et n’avoir pas cherché à en percer le mystère. » [/size]