643. C’était le Mercredi Saint.Ma souffrance augmenta encore le Jeudi Saint. Quand je suis venue faire la méditation, je suis entrée dans une sorte d’agonie. Je ne sentais pas la présence de Dieu, mais toute la justice de Dieu pesait sur moi. Je me voyais comme accablée par les péchés du monde.
Satan se mit à me railler. : « Vois-tu maintenant, tu ne vas plus t’occuper des âmes. Tu vois quel payement tu as reçu... Personne ne va plus croire que Jésus exige cela de toi. Vois ce que tu souffres déjà et ce que tu vas souffrir encore. Ton confesseur t’a libérée de tout cela. »
Maintenant je peux vivre comme il me plaît, pourvu qu’à l’extérieur tout soit bien. Ces terribles pensées me tourmentèrent pendant toute une heure. L’heure de la Sainte Messe approchait, une douleur me serra le cœur : dois-je alors quitter la congrégation ?
Et puisque le Père m’a dit que c’était une sorte d’hérésie, est ce que je dois me détacher de l’Eglise ? J’appelai d’une voix intérieure et douloureuse le Seigneur Jésus : « Sauvez-moi ». Cependant pas un rayon de lumière n’entrait dans mon âme et je sentais que mes forces me délaissaient comme si le corps se séparait de l’âme. Je me soumettais à la volonté de Dieu et je répétais : « Qu’il m’advienne ô Dieu selon ce que Vous avez décidé ! En moi plus rien n’est à moi. »
Soudain la présence de Dieu m’environna et me pénétra jusqu’à la moelle.
C’était le moment de la Sainte Communion. Un moment après je perdis la notion de tout ce qui m’entourait et de l’endroit où j’étais.
"Petit Journal" de Ste Faustine
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde