Ce que je vais vous dire, je ne sais même pas si c'est d'Évangile ; et pourtant SI ça l'est.
Je vais vous faire une confidence, ma faille : la mono dépression, la tristesse, toute ma vie j'ai lutté contre le desespoire. Mon démon tentateur c'est messire démon de la tristesse car le diable est triste. Et il n'a de cesse de nous souffler : " Pierre, Martine , Jacques, tu es nul et archinul".
Et ensuite en fruit de tristesse viennent frustrations, et donc addiction, paresse, gourmandise etc...Plus comme des effets psychologiques de la frustration que des péchés car le premier péché c'est la tristesse et le désespoir non combattus. Et coté témoignage je me souviens de ma propre fille qui me dit un jour : "ho ! papa non on ne va pas te suivre dans la foi, car tu es malheureux".
Oui je suis archinul et même superarchinul, mais le Christ, lui, ne l'est pas.
Jésus a payé notre bonheur dés ici-bas sur la croix.
Il n'a pas eu une heure de bonheur pour que nous soyons heureux.
Il a été triste jusqu'à la mort pour que nous soyons dans la joie.
Et sur la croix il a bu le fiel pour que nous lui donnions toutes nos amertumes.
Plus on lui donnera la lourdeur de nos croix moins la sienne sera lourde.
Plus on lui donnera nos tristesses moins il sera triste,
et plus on lui donnera nos amertumes moins il aura à boire le fiel, car il n'est triste lourd et malheureux que de ce qu'on ne lui donne pas.
Admirable échange, de celui qui est joie incréé.
Mais il faut prendre son bâton de pèlerin.
Mais il faut se laisser immerger dans la joie.
Un jour on m'a dit : "Philippe, tu dis sans arrêt Jésus Jésus, mais je ne t'ai jamais vu prendre ton bâton de pèlerin et partir". Dur reproche tant mérité qui est resté comme une brûlure. Oui c'est vrai je me donne au Seigneur, mais comme à la bourse, je garde encore des options à la baisse......Quand vraiment on a dit oui, il faut prendre son bâton de pèlerin et partir.
Condition de la joie : il faut se laisser immerger dans le Christ, entièrement. Et ce n'est pas le ; "tu dois tu dois" ou encore "fais des efforts fais des efforts" de je ne sais pas quelle moralisation ascétique encore tournée vers soi, mais se mouiller vraiment, pour le bonheur, l'amour et la joie. Voyez les mouettes qui crie de joie dans l'azur sur les grandes plages d'été, enivrée de bonheur.
Vous avez déjà pris un bain de mer ?
d'abord on se mouille les pieds. Ouille ! l'eau est bien fraîche.
Puis on passe aux mollets, aux jambes, jusqu'à la taille, et là on hésite encore. Puis, Vlan ! jusqu'au coup, et ensuite un sous-l'eau où l'on n'entend plus les bruits du monde.
Ou encore on avance dans les vagues laissant passer sur nous les flots impétueux, comme nos failles et nos faiblesses incontournables, mais déjà passant outre au fond de nous pour rejoindre le Seigneur.
Et je ne dis même pas suivre obligatoirement la vocation, devenir prêtre ou religieuse, car hélas on voit par les temps qui court que ce n'est pas une garantie automatique de salut. Mais tout simplement vivre le baptême.
Pour le baptême, certaines Eglises ont gardé comme rituel de s'immerger complètement dans l'eau, tête comprise, et c'est une très bonne chose.
Il faut "se mouiller" complètement selon l'expression ; il faut s'immerger dans le Christ sans retour possible. Et là, la lumière>>>>l'Esprit Saint>>>>>confirmation.
N'attendons pas d'être des saints et des parfaits. Confiance. Donnons-nous tout de suite au Seigneur avec toutes nos faiblesses, et lui prendra bien soin de nous. Mais l'unique condition est de se donner entièrement sans retour possible, sinon, pas d' Esprit Saint, ni de joie ni de bonheur.
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