Don Guéranger pour l'Octave de la Fête-Dieu :Ame très sainte du Sauveur, présente au Sacrement comme forme substantielle de ce corps très parfait qui est par vous le vrai corps de l’Homme-Dieu vivant à jamais, vous renfermez dans vos profondeurs tous les trésors de la Sagesse éternelle.
Vous reçûtes pour mission de traduire dans une vie humaine, en un multiple et sensible langage, l’ineffable beauté de cette Sagesse du Père éprise des fils des hommes, et voulant, par une manifestation à leur portée, conquérir leur amour. Chaque parole, chacun des pas de Jésus, chaque mystère de sa vie publique ou cachée, révélait par degrés cette divine splendeur.
Vraiment devant ces hommes qu’elle convoitait, la Sagesse comme la grâce en lui grandissait avec l’âge : jusqu’à ce qu’enfin tous ces enseignements, exemples et mystères, merveilleuses traductions de ses charmes intimes, elle-même, pour les siècles à venir, les fixa immobiles au Sacrement divin, monument perpétuel où chaque âme trouve sa lumière, mémorial vivant où veille silencieusement pour nous son amour.
« La chair, le sang du Christ, c’est le Verbe manifesté, dit saint Basile ; c’est la Sagesse rendue sensible par l’Incarnation et toute cette mystérieuse conversation dans la chair qui nous révèle la perfection morale, le beau naturel et divin. C’est là ce qui nourrit l’âme, et, dès maintenant, la prépare à la contemplation des divines réalités ».
Les solennelles assises, pendant lesquelles le divin Sacrement a reçu l’hommage empressé de nos adorations, se terminent, comme elles ont commencé, dans la pompe du triomphe. Après les Vêpres, qui sont les mêmes qu’au jour de la fête, le Diacre descend du trône où il l’avait placé le radieux ostensoir, et le dépose entre les mains du Prêtre.
L’Hostie sainte franchit de nouveau le seuil du temple, entourée des mêmes rites majestueux, célébrée dans les mêmes chants d’allégresse, accueillie par les mêmes enthousiastes démonstrations de son peuple fidèle. De nouveau, elle voit la nature à ses pieds, assainit l’air sur son passage, en chasse au loin les puissances ennemies, bénit la campagne et la ville, et jette sur les moissons prêtes à mûrir ses rayons fécondants.
Regagnant son temple, elle n’en sortira plus désormais que pour venir fortifier les mourants dans le grand voyage, ou se donner Miséricordieusement aux infirmes qui ne peuvent venir d’eux mêmes trouver leur Dieu. En ce moment donc, elle bénit une dernière fois la foule prosternée, et rentre au sacré tabernacle. Lire
Source : Introïbo.fr
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde