Saint Grégoire : Commentaires sur le Livre des Rois :Examinons d’abord avec attention les propriétés de l’huile. L’huile monte à la surface des autres liquides, l’huile excite la flamme, l’huile sert communément de remède pour les blessures.
Prenant le dessus des autres liquides, elle signifie l’excellence de la Miséricorde, car il est écrit du Seigneur : « Ses commisérations s’étendent sur toutes ses œuvres ». Excitant le feu, elle désigne le bon effet de la prédication, qui répand la lumière dans l’âme des élus.
Guérissant les blessures, elle nous invite à porter remède aux plaies de nos péchés. Que la tête du roi soit donc ointe, en signe de la grâce spirituelle qui doit remplir l’âme du docteur. Que ce docteur reçoive dans son onction l’huile d’une abondante Miséricorde, et que toujours il la mette au-dessus des autres vertus.
Qu’il ait de l’huile pour alimenter en lui-même l’ardente flamme de l’Esprit-Saint, et porter chez autrui une vive lumière au moyen de la parole. Qu’il ait aussi l’huile médicinale, avec le talent d’apprécier en quelle mesure elle assainira les fétides plaies du péché et rendra la santé aux âmes qui sont malades. (...)
Les justes ont de l’indignation, mais comme s’ils n’en avaient point ; ils désespèrent des pécheurs, comme n’en désespérant point ; ils les poursuivent, mais c’est en les aimant ; car si le zèle du bien leur met souvent aux lèvres des réprimandes, ils conservent néanmoins au dedans la douceur de la charité.
Ils mettent la plupart du temps au-dessus d’eux-mêmes, dans leur estime, ceux qu’ils reprennent, et ils croient meilleurs qu’eux-mêmes ceux dont ils sont établis les juges ; de la sorte, en contenant leurs inférieurs par la discipline, ils se conservent eux-mêmes par l’humilité.
Au contraire, ceux qui s’enorgueillissent d’une fausse justice, méprisent les autres, sans condescendre avec Miséricorde à leur faiblesse, et par là même qu’ils ne se croient pas pécheurs, ils deviennent plus coupables.
Les Pharisiens étaient assurément de ce nombre, car, en blâmant le Seigneur de ce qu’il accueillait les pécheurs, ils reprenaient avec leur cœur desséché, la source même de la Miséricorde. Mais parce qu’ils étaient malades au point d’ignorer leur mal, le céleste médecin les traite par de doux remèdes, leur présente une touchante parabole, et presse dans leur cœur la tumeur qu’ils y portent. Lire
Source : Introïbo.fr
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde