2 janvier : Saint Basile de Césarée (Le Grand) :
Évêque et Docteur de l'Église Basile le Grand lutta contre l'hérésie arienne. Ayant vécu en Cappadoce, il est un des Pères de l'Église grecque.
Il naquit d'une famille composée de plusieurs Saints dont son père nommé Basile, sa mère sa soeur et ses deux frères dont le plus connu est Saint Grégoire de Nysse.
C'est à Athènes où il termina ses études qu'il fit connaissance de Saint Grégoire de Nazianze.
En 357, il renonça au monde et se retira dans la région du Pont où il fonda un monastère d'où naîtra sa Règle qui influença tant le monachisme oriental qu'occidental.
En 370, Basile fut nommé Evêque de Césarée de Cappadoce et combattit de nombreuses hérésies et dirigea les fidèles avec zèle. Il fixa la forme de la liturgie encore en usage pratiquement inchangée chez les orthodoxes et les Catholiques de rite byzantin.
Cette liturgie est célébrée les dimanches de Carême et les jours pour quelques Fêtes en remplacement de celle de saint Jean Chrysostome. Son nom vient du grec qui signifie d'origine royale.
Biographie de St Basile le Grand. https://fr.wikipedia.org/wiki/Basile_de_C%C3%A9sar%C3%A9e
Une prière de Saint Basile de Césarée, Seigneur, Dieu éternel,
lumière sans commencement ni fin,
artisan de toute la création,
source de pitié, océan de bonté,
abîme insondable d'amour pour les hommes,
fais briller sur nous la lumière de ton visage.
Luis dans nos coeurs, soleil de justice
et remplis nos âmes de ta joie.
Apprends-nous à méditer sans cesse,
à nous inspirer de tes commandements
et sans cesse témoigner pour toi,
notre Maître et notre Bienfaiteur.
Aide-nous à faire ce que tu aimes,
pour que, malgré notre indignité,
ton nom soit glorifié,
Père, Fils et Saint-Esprit.
Source : users.skynet.be
la Règle monastique basilienne http://abbaye-veniere.fr/2c-basile-2.php
HOMÉLIE SUR LE MÉPRIS DES CHOSES DE CE MONDE.JE craignais, mes frères, en vous reprenant toujours avec quelque force , de vous être enfin à charge, et de paraître m'expliquer avec plus de liberté qu'il ne convient à un étranger, à un homme sujet aux mêmes imperfections que vous. Mais les réprimandes que je me suis permises n'ont fait que ranimer votre amont pour moi ; les coups que vous ont portés mes discours ont allumé davantage votre ardeur. Et en cela il n'y a rien d'étonnant. Vous êtes sages dans les choses spirituelles : or, dit Salomon dans ses proverbes, reprenez le sage, et il vous aimera ( Prov. 9. 8. ). C'est pour cela, mes frères, que je reviens encore au nième sujet d'instruction, afin de vous arracher des filets du démon autant qu'il sera en moi. Cet ennemi de la vérité nous attaque, tous les jours avec autant de force que d'adresse ; il nous combat, comme vous savez, par nos propres désirs, et se sert pour nous nuire de nos propres faiblesses. Comme le Seigneur a enchaîné une grande partie de sa puissance par des lois indissolubles, et qu'il n'a point permis à sa fureur de détruire entièrement le genre humain, cet esprit envieux s'aide adroitement de notre folie pour remporter sur nous la victoire. Et de même que les malfaiteurs et les brigands dont l'occupation est de s'enrichir des dépouilles d'autrui , ont coutume, sils ne peuvent réussir par la force ouverte, de se placer en embuscades dans les parties des chemins coupés par des vallées profondes ou ombragées d'arbres touffus, pour n’être pas aperçus des voyageurs, et pour les attaquer tout-à-coup en les faisant tomber dans le péril avant qu'ils puissent le voir : ainsi notre plus ancien ennemi , Satan s'enfonce dans les ombres des voluptés mondaines, qui, dans le chemin de la vie, sont fort propres à cacher ce brigand et à nous dérober ses attaques, afin de tomber sur nous à l'improviste, et de semer sous nos pas les piéges de la perdition.
Si donc nous vouions parcourir le chemin de cette vie en fureté, présenter à Jésus-Christ nos corps et nos âmes sans qu’ils soient défigurés d’aucune blessure honteuse : si nous voulons remporter
les couronnes de la victoire, nous devons être attentifs, porter de tous côtés les yeux de notre esprit, nous défier de toutes les choses qui nous flattent, passer rapidement sans nous y arrêter, sans y attacher nos pensées et nos désirs, quand même l'or répandu partout serait prêt à venir dans nos mains : Si vous avez des richesses en abondance, dit David, n'y attachez pas votre coeur (Ps. 61. 11. ) ; quand même la terre nous produirait toutes sortes de délices et nous montrerait des tentes somptueuses : Notre vie, dit saint Paul, est dans le ciel, d'où nous attendons le Seigneur Jésus ( Phil. 3. 20. ) ; quand même nous pourrions passer nos jours en festins , en jeux, en danses, en concerts de musique : Vanité des vanités , dit le sage, et tout n'est que vanité ( Eccl. 1. 2. ) ; quand même il se présenterait à nous de beaux corps, dans lesquels habitent de méchantes âmes : Fuyez, dit Salomon, devant le visage de la femme comme devant un serpent ( Eccl. 21. 2.) ; quand même on nous offrirait des principautés, des puissances, des troupes de satellites ou de flatteurs, un trône élevé, éclatant, auquel seraient enchaînées par un esclavage volontaire des nations et des villes : Toute chair, dit le Prophète, n'est que de l'herbe ; toute la gloire de l'homme est comme l'herbe des champs : l'herbe sèche et la fleur tombe (ls. 40. 6. ). C'est sous tous ces objets flatteurs que se cache l'ennemi commun, attendant que, séduits par les choses visibles, nous nous détournions de la voie droite, nous allions nous jeter dans les embûches qu'il nous dresse. Il est fort à craindre que nous ne tombions imprudemment dans ses piéges ; que, nous persuadant que les plaisirs qui se présentent à nous ne sont nullement dangereux, nous n'avalions l'hameçon caché sous un appât trompeur ; qu ensuite , soit librement, soit comme nécessairement , nous soyons enchaînés aux objets sensibles, et qu'enfin la volupté nous entraîne dans la caverne redoutable du brigand, je veux dire à la mort. Ainsi , fines frères, il nous est utile et nécessaire à tous de ceindre nos reins comme des voyageurs ou des coureurs, et, cherchant de toutes parts à rendre nos âmes légères pour cette course, de nous bâter, sans nous détourner d'un instant, d’arriver au terme de notre voie.
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Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde