|
| Roberto de Mattei rejette le principe de "fraternité" | |
| | Auteur | Message |
---|
Philippe consacré
Messages : 2086 Date d'inscription : 03/08/2010 Age : 76 Localisation : Maisons Laffitte
| Sujet: Roberto de Mattei rejette le principe de "fraternité" Ven 8 Fév - 6:39 | |
| http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/larche-de-la-fraternite-et-la-charite-chretienne.html?fbclid=IwAR3oHOg3PL4-cvwRQX8FDx0X5NFDzXn-YnlTDAu88A5HPQGRUSsUKXtWCr4 L'Arche de la fraternité et la charité chrétienne Roberto de Mattei rejette le principe de "fraternité" tel qu'il a été affirmé par le Pape durant son voyage aux Emirats Arabes Unis (7/2/2019) Roberto de Mattei www.corrispondenzaromana.it 7 février 2019 Ma traduction
* * *
Le logo du voyage du Pape François aux Emirats Arabes Unis représente une colombe avec un rameau d'olivier. C'est une image, a expliqué le Pape, «qui rappelle l'histoire du déluge initial, présent dans différentes traditions religieuses. Selon le récit biblique, pour préserver l'humanité de la destruction, Dieu demande à Noé d'entrer dans l'arche avec sa famille». Et aussi «aujourd'hui, au nom de Dieu, pour sauvegarder la paix, nous devons entrer ensemble, comme une seule famille, dans une arche qui peut naviguer sur les mers agitées du monde : l'arche de la fraternité» (cf. [url=http://le logo du voyage du pape fran%C3%A7ois aux emirats arabes unis repr%C3%A9sente une colombe avec un rameau d%27olivier. c%27est une image%2C a expliqu%C3%A9/]w2.vatican.va[/url]).
Selon cette lecture, l'Arche de Noé est une arche de fraternité dans laquelle vivent ensemble des hommes de religions différentes, car Dieu lui-même voulait le pluralisme religieux. En effet, a ajouté le Pape: «Le pluralisme et les différences de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, avec laquelle Dieu a créé les êtres humains».
Cette lecture semble renverser la doctrine de l'Évangile. En effet, l'Arche, que Noé, par ordre divin, construisit avant le Déluge, comme refuge pour lui-même, sa famille et toutes les espèces animales (Gen. 6, 13-22), est présentée par saint Paul comme refuge de salut pour les croyants et signe de perdition pour le monde (Hé. 11, 7).
C'est pourquoi la Tradition catholique a toujours vu dans l'Arche de Noé le symbole de l'Église, en dehors de laquelle il n'y a pas de salut. C'est pourquoi l'Église a pour mission de préserver et de répandre la foi catholique.
Notre Seigneur dit en effet aux Apôtres: «Allez dans le monde entier, prêchez l'Évangile à toute créature. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui ne croira pas sera condamné» (Mc 16,16). Et l'Apôtre des païens répète: «Il n'y a qu'un seul Dieu, une seule foi, un seul baptême» (Ef. 4, 5).
C'est un dogme de foi proclamé par le quatrième Concile du Latran sous Innocent III que «l'Église universelle des fidèles est unique et hors d'elle absolument personne ne peut être sauvé».
Le principe «nulla salus extra Ecclesiam» n'exclut pas du salut ceux qui sont en dehors de l'Église à cause d'une erreur invincible, mais sont ordonnés à elle au moins par un désir implicite. Mais il leur manque l'assurance du salut et des moyens ordinaires pour y parvenir.
Cette vérité de foi a été confirmée, entre autres, par Grégoire XVI (Mirari Vos du 15 août 1832) ; Pie IX (Singulari quidem du 17 mars 1856 aux évêques d'Autriche) ; Léon XIII (Satis cognitum du 29 juin 1896). Pie XI dans son Encyclique Mortalium animos du 6 janvier 1928 explique à son tour que dans le domaine de la foi, l'unité fraternelle ne peut être réalisée de la même manière que dans le domaine politique.
Subordonner la vérité de la foi à la fraternité signifie professer l'indifférentisme religieux, constamment condamné par le Magistère universel de l'Église.
La "Fraternité", avec la "Liberté" et l'"Égalité", est au contraire l'un des principes fondateurs de la Révolution française. Le trinôme révolutionnaire est réduit à un système de relations dans lequel il n'y a pas de principe transcendant auquel se référer, et les trois valeurs suprêmes, considérées chacune comme absolue, entrent nécessairement en conflit l'une avec l'autre.
En l'absence d'une fin supérieure, la fraternité, loin de constituer un élément de cohésion dans la société, devient la source de sa désintégration. Si en effet les hommes, au nom de la fraternité, sont contraints de vivre ensemble sans finalité qui donne un sens à leur sentiment d'appartenance, l'"Arche" devient une prison, et la fraternité, imposée en paroles, est destinée à se renverser dans une impulsion centrifuge vers la fragmentation et le chaos.
La simple affirmation de la coexistence fraternelle ne peut justifier le sacrifice, qui est l'expression la plus haute de l'amour du prochain; et cela parce que le sacrifice signifie renoncer à un bien réel au nom de biens plus élevés; mais la fraternité ne propose aucun bien supérieur qui soit digne de sacrifice, au-delà de la coexistence, qui n'est pas une valeur mais seulement un fait sans signification. Le mythe de la fraternité cache en réalité l'égoïsme social le plus profond et représente l'antithèse de la charité chrétienne, l'unique vrai fondement des relations sociales entre les hommes.
La fraternité constitue aussi un dogme de la franc-maçonnerie qui, dans son idéologie et ses rituels, propose une parodie de la doctrine et de la liturgie chrétiennes. Ce n'est pas par hasard que la Grande Loge d'Espagne a remercié, avec ce tweet, le Pape François pour son Message du 25 décembre 2018 : "Todos los masones del mundo se unen a la petición del Papa por "la fraternida dentre personas de diversas religiones". («Tous les francs-maçons du monde se joignent à la requête du Pape pour "la fraternité entre personnes de religions différentes"). [Cf. Un pape philo-maçon].
«Dans son message de Noël de la loggia centrale du Vatican - poursuivent les francs-maçons espagnols - le Pape François a demandé le triomphe de la fraternité universelle entre tous les êtres humains. Fraternité entre les peuples de chaque nation et de chaque culture. Fraternité entre personnes aux idées différentes, mais capables de se respecter et de s'écouter mutuellement. Fraternité entre personnes de religions différentes. (...) Les paroles du Pape montrent l'éloignement actuel de l'Église du contenu d'Humanum genus (1884), la dernière grande condamnation catholique de la Franc-maçonnerie internationale».
En réalité, la Franc-maçonnerie continue d'être condamnée par l'Eglise, même si les hommes de l'Eglise, au plus haut niveau, semblent embrasser ses idées. Mais l'enseignement du Divin Maître continue à résonner dans les cœurs fidèles: l'amour du prochain ne peut être fondé que sur l'amour de Dieu. Et sans référence au vrai Dieu, qui ne peut être aimé que dans l'Arche du Salut de l'Église, la fraternité n'est qu'une parole vide qui cache la haine de Dieu et de notre prochain.
Déclaration Pape-Imam: un religieux m'écrit... ==================================================================================== | |
| | | Philippe consacré
Messages : 2086 Date d'inscription : 03/08/2010 Age : 76 Localisation : Maisons Laffitte
| Sujet: Re: Roberto de Mattei rejette le principe de "fraternité" Ven 8 Fév - 10:06 | |
| SUITEhttp://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/declaration-pape-imam-un-religieux-mecrit.html?fbclid=IwAR3s6k7PgIZkOYnx0d-6WU0uhVVFIpEYKCEH_mGbdGp-OBMviCi-XNqeZIk Déclaration Pape-Imam: un religieux m'écrit...
Je reçois ce message d'un lecteur appartenant à une Congrégation religieuse. Il met en parallèle le texte cosigné par François sur la "Fraternité universelle", et l'instruction "Dominus Iesus" signé en 2000 par le Préfet de la CDF d'alors, Joseph Razinger (7/2/2019)
On m'écrit... Je vous transmet (en accord avec mes Supérieurs) les quelques citations suivantes qui donnent à réfléchir, et parlent d’elles-mêmes.Texte signé par le Pape François aux Emirats Arabes Unis ----
«La liberté est un droit de toute personne : chacune jouit de la liberté de croyance, de pensée, d’expression et d’action. Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est l’origine dont découle le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différents. C’est pourquoi on condamne le fait de contraindre les gens à adhérer à une certaine religion ou à une certaine culture, comme aussi le fait d’imposer un style de civilisation que les autres n’acceptent pas. » (w2.vatican.va) Extraits de Dominus Iesus ---
4. La pérennité de l'annonce missionnaire de l'Église est aujourd'hui mise en péril par des théories relativistes, qui entendent justifier le pluralisme religieux, non seulement de facto mais aussi de iure (ou en tant que principe). Elles retiennent alors comme dépassées des vérités comme par exemple le caractère définitif et complet de la révélation de Jésus-Christ, la nature de la foi chrétienne vis-à-vis des autres religions,l'inspiration des livres de la Sainte Écriture, l'unité personnelle entre le Verbe éternel et Jésus de Nazareth, l'unité de l'économie du Verbe incarné et du Saint-Esprit, l'unicité et l'universalité salvifique du mystère de Jésus-Christ, la médiation salvifique universelle de l'Église, la non-séparation, quoique dans la distinction, entre le Royaume de Dieu, le Royaume du Christ et l'Église, la subsistance de l'unique Église du Christ dans l'Église catholique.
11. Il faut pareillement croire fermement la doctrine de foi sur l'unicité de l'économie salvifique voulue parle Dieu Un et Trine.
13. On répète aussi souvent la négation de l'unicité et de l'universalité du mystère salvifique de Jésus-Christ. Cette position n'a aucun support biblique. Il faut en effet croire fermement, comme un élément permanent de la foi de l'Église, la vérité sur Jésus-Christ, Fils de Dieu, Seigneur et unique sauveur, qui par son incarnation, sa mort et sa résurrection a accompli l'histoire du salut, dont il est la plénitude et le centre.
15. On se propose souvent d'éviter en théologie des termes comme « unicité », « universalité », « absolu », parce qu'ils donneraient l'impression d'une insistance excessive sur le sens et la valeur de l'événement salvifique de Jésus-Christ vis-à-vis des autres religions. Or, ce langage exprime en fin de compte la fidélité à la révélation, car il est un développement: il provient des sources mêmes de la foi.
21. (...) Cependant, d'après ce qui a été rappelé jusqu'ici sur la médiation de Jésus-Christ et sur la « relation singulière et unique » entre l'Église et le Royaume de Dieu parmi les hommes — qui est en substance le Royaume du Christ sauveur universel —,il serait clairement contraire à la foi catholique de considérer l'Église comme un chemin de salut parmi d'autres. Les autres religions seraient complémentaires à l'Église, lui seraient même substantiellement équivalentes, bien que convergeant avec elle vers le Royaume eschatologique de Dieu.
23. (...) À propos de la vraie religion, les Pères du Concile Vatican II ont affirmé: « Cette unique et vraie religion, nous croyons qu'elle subsiste dans l'Église catholique et apostolique à qui le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes, lorsqu'il dit aux apôtres: “Allez, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit” (Mt 28,19-20). (www.vatican.va/roman_curia) Lettre d'un prêtre désamparé Tous droits réservés. La reproduction, uniquement partielle, des articles de ce site doit mentionner le nom "Benoît et moi" et renvoyer à l'article d'origine par un lien. ==================================================================================== | |
| | | | Roberto de Mattei rejette le principe de "fraternité" | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |