Mémoire de St Isidore de Séville, Conf. et Doct.http://www.introibo.fr/04-04-St-Isidore-de-Seville-eveque
Prière au « Saint-Esprit » de Saint Isidore de Séville« Nous sommes devant toi, Saint-Esprit, Notre Seigneur. Nous voici, conscients de nos fautes innombrables, mais particulièrement unis en ton Saint Nom.
Viens à nous et reste avec nous : daigne entrer dans nos coeurs. Sois le guide de nos actions, indique nous où nous devons aller, fais nous voir ce que nous devons faire, pour que, avec ton aide, notre travail puisse t’être agréable. Toi seul, sois notre inspirateur et dirige nos intentions : car toi seul possèdes un nom glorieux avec le Père et le Fils. Ne permets jamais que nous fassions obstacle à la justice, Toi qui es l’infinie équité. Ne permets pas que notre ignorance nous amène à mal faire, que les flatteries nous fassent fléchir, que les intérêts, moraux ou matériels, nous corrompent. Attache nos cœurs à toi seul, vigoureusement, par le don de ta grâce.
Ainsi nous serons en toi un seul être et jamais nous ne nous éloignerons de la vérité. Ainsi, puisque nous sommes unis en ton Nom, nous pourrons, en chacun de nos actes, suivre les conseils de ta pitié et de ta justice. Alors, aujourd’hui et toujours, notre jugement ne s’éloignera pas du tien, et, dans le siècle futur, nous pourrons recevoir la récompense éternelle de notre travail. Amen. »
Source : site-catholique.fr
ÉCRITS DE SAINT ISIDORE DE SÉVILLE« Quand la pensée mauvaise viendra te chatouiller, garde-toi d'y consentir ; lorsqu'elle te suggérera quelque action illicite, détourne aussitôt ta volonté ; en quelque heure qu'elle vienne, chasse-la promptement, écrase le scorpion aussitôt qu'il se montre. Brise au serpent sa tête menaçante ; dès sa naissance dissipe la suggestion maligne. Si tu résistes à la première attaque, tu seras vainqueur des autres. Si tu prends la pensée avant qu'elle n'entre dans le cœur, tu ne te porteras point à l'action.
Celui qui ne se laisse pas séduire par le commencement de la tentation ne se voit pas dominé pour le consentement. Le corps ne peut être corrompu que l'esprit ne le soit avant lui. Du moment que l'esprit tombe, le corps est aussi prêt à commettre le mal. Car l'esprit précède toujours le corps dans les œuvres mauvaises ; et la chair ne peut rien si l'esprit ne le veut. Purifie donc ton esprit de la pensée du mal, et le corps ne péchera pas. Car si tu ne le veux, tu ne peux être vaincu. Ecoute donc, ô mon âme, ce que je te dis en ce moment ; goûte-le ; applique-toi à suivre mes conseils : ne te laisse souiller par aucune impureté. Le pire de tous les maux est la fornication ; elle précède et amène tous les désordres avec elle.
Il vaut-mieux mourir que d'y tomber. Il est plus heureux de rendre son âme à Dieu que de la perdre par l'incontinence. La continence approche l'homme de Dieu, et là où elle se trouve, Dieu s'y trouve aussi.
« L'empire de Dieu n'est promis qu'aux chastes.
« Ne t'afflige pas dans tes infirmités ; dans tes langueurs, pousse tes actions de grâces vers Dieu. Préfère toujours le bien-être de l'âme à celui du corps, un esprit sain à une chair contente. Les remèdes de l'âme, ce sont les maux du corps. La maladie qui blesse la chair guérit l'esprit ; car elle consume les vices et diminue les forces des passions. Si la prospérité te flatte de son sourire, ne t'en élève pas, et ne te laisse pas abattre quand l'adversité viendra fondre sur toi. Ne te vante pas si la fortune t'environne de son éclat, et si un revers t'afflige, ne te montre pas faible et tremblant.
« La haine éloigne du royaume de Dieu, chasse du ciel, fait tomber du haut du paradis. La haine ne peut être rachetée par les souffrances ni expiée par le martyre, ni effacée par un fleuve de sang.
« Une petite faute en engendre une grande. Les vices croissent peu à peu, et lorsque nous ne réformons pas les insensibles, nous arrivons aux plus visibles. Evite donc les plus petits pour ne pas parvenir jusqu'aux plus grands.
« Celui qui est sage selon le siècle est insensé selon Dieu. De là vient que le Prophète dit : L'homme enflé de sa science est devenu insensé (Jérém. x).
« Il ne sert, de rien de faire un bien mêlé de mal, mais il vaut mieux réprimer d'abord le mal et pratiquer ensuite le bien. C'est ce qu’insinue le Prophète lorsqu'il dit : Cessez de faire le mal, et puis apprenez à faire le bien (Isaïe, XIV).
« Les vierges de corps et non d'esprit n'ont aucun droit aux récompenses promises. Ce sont ces vierges insensées auxquelles le Seigneur dira au jour da jugement : En vérité, je vous le déclare, je ne vous connais pas (Matth. XXV, 12).
« L'intégrité de la chair ne sert de rien si l'on n'a pas l'intégrité de l'esprit ; et si l'on est impur par l'esprit, de quel mérite est-il d'être pur de corps ?
« Les vierges qui se glorifient de leurs mérites sont comparées aux hypocrites, qui recherchent au dehors la gloire de leurs bonnes œuvres ; celles-là ne recevront donc pas les promesses célestes, parce qu'elles s'enlèvent le. prix de la vertu par le vice de l'orgueil. Ce sont, ces vierges qui n'ont pas l'huile de l'humilité dans leurs lampes.
« Le jeûne est le trait le plus mortel contre les tentations des démons. Ils sont tous vaincus dès qu'on leur oppose l'abstinence. De là vient que Nôtre-Seigneur et Sauveur nous avertit de résister à leurs attaques par le jeûne et la prière, en disant : Ces sortes de démons ne se chassent que par la prière et le jeûne (Matth., XVII, 20). Car les esprits immondes se précipitent avec plus de fureur là où ils voient davantage l'amour du manger et du boire.
« Mais le jeûne, comme l'aumône, aime à être pratiqué secrètement, sans ostentation ; il ne veut d'autre témoin que Dieu, qui récompense tout ce qui est bien.
« Le jeûne accompagné de bonnes œuvres est surtout très-agréable à Dieu. Ceux qui s'abstiennent de viandes ordinaires et qui commettent le mal, imitent les démons. Car ceux-ci ne mangent pas, et ils font le mal. Celui-là fait une bonne abstinence, qui s'abstient aussi des mauvaises actions et des plaisirs du monde.
« Si Dieu éprouve tant les justes pendant la vie, ce n'est qu'afin de les rassasier sans fin des ineffables délices et du repos de son royaume.
« Apprenez à ne jamais vous plaindre, quand même vous ignoreriez pourquoi vous souffrez ; et reconnaissez que vous souffrez ; justement, puisque celui qui vous juge coupable est celui dont les jugements sont toujours précédés par la justice.
« Souvent les esprits immondes attaquent les hommes durant le sommeil ; ils troublent, leurs sens et s'efforcent de les effrayer et de les intimider. Quelquefois aussi ils travaillent leur imagination par le désespoir de leurs péchés, ils cherchent à les épouvanter en les menaçant des horribles supplices de l'enfer.
« il est des fois où les esprits malins se jouent de ceux qu'ils voient fortement retenus par l'amour du siècle, en leur faisant naître de fausses espérances et de vains succès et ils bouleversent au contraire par d'inutiles terreurs ceux qu'ils voient trop appréhender l'adversité. C'est ainsi que ces esprits pervers accablent, d'illusions les cœurs des misérables mortels en flattant les uns d'une vaine prospérité, et effrayant les autres par d'injustes appréhensions.
« Quant à ceux qui ne sont coupables d'aucun crime ou ne commettent que des fautes rares, ils ne sont presque jamais fatigués par ces sortes de terreurs ou d'illusions ; ils reposent d'un parfait, repos, et ils voient, quelquefois au contraire les secrets mystérieux de Sa divinité.
« Il y a diverses espèces de songes. Les uns proviennent de la trop grande abondance de nourriture, et les autres du trop grand jeûne, ainsi que l'expérience nous l'apprend. D'autres viennent, à proprement parler, de la pensée, car nous rappelons souvent pendant la nuit les choses auxquelles nous avons pensé pendant le jour.
« Quoique certains songes soient vrais, on ne doit pas facilement y ajouter créance, parce qu'ils viennent de différentes espèces d'images, et qu'on considère rarement d'où ils proviennent en réalité. Satan d’ailleurs se change quelquefois en ange de lumière pour nous tromper.
« On ne pèche, point lorsque, malgré soi, on est le jouet des nocturnes imaginations ; mais c’est un péché si, avant de les avoir, nous les désirons et prévenons par la pensée. Les images impures que nous éprouvons réellement pendant la journée apparaissent souvent dans l'esprit pendant le sommeil ; mais elles ne nous souillent point si nous ne les provoquons pas par nos désirs, ou ne leur donnons pas de consentement,
« Par la prière nous sommes purifiés, par la lecture nous sommes instruits. L'un et l'autre moyens sont bons, s'ils nous sont accordés, sinon, il est mieux de prier que de lire.
« Celui qui veut être toujours avec Dieu, doit fréquemment prier et lire très-souvent. Car en priant nous parlons à Dieu lui-même, et lorsque nous lisons, c'est Dieu lui-même qui nous parle.
« Toute instruction vient par la lecture et la méditation. Ce que nous ignorons, en effet la lecture nous l'enseigne ; et ce que nous savons, la méditation nous le conserve.
« Ce double avantage, la lecture des saintes Ecritures nous le donne par excellence, soit parce qu'elle développe l'intelligence, soit parce qu'en retirant l'homme des vanités du monde, elle le conduit à l'amour de Dieu.
« La vie active, c'est l'innocence des bonnes œuvres ; la vie contemplative, c'est la spéculation des choses célestes. L'une est commune à plusieurs, l'autre n'est le partage que d'un petit nombre.
« La vie active consiste à user bien du monde : la vie contemplative renonçant au monde ne place ses délices que dans la jouissance de Dieu.
« La vie active est comme le sépulcre de la vie mondaine, et la vie contemplative le sépulcre de la vie active.
« Cependant les Saints savent passer de temps en temps du secret de la vie contemplative, aux travaux de la vie active, et ils reviennent avec joie de l'une à l'autre, soit pour louer Dieu au dedans, soit pour le glorifier au dehors.
« Les animaux de la vision d'Ezéchiel, qui allaient et ne revenaient pas, représentaient la persévérance de la vie active ; et ces animaux qui allaient et revenaient, figuraient la mesure de la vie contemplative, de laquelle on descend de temps en temps par le poids de son infirmité et à. laquelle on remonte de nouveau après avoir renouvelé son intention.
« L'œil droit qui scandalise et que le Seigneur ordonne d'arracher, c'est la vie contemplative. Deux yeux au visage de l'homme, sont deux vies : l'une active, l'autre contemplative. Mais celui qui par la vie contemplative est exposé à tomber dans l'erreur, doit revenir à la vie active, car il vaut mieux se sauver par l'action, que de se plonger dans l'enfer par la contemplation ».
Source : eglise-niort.net
SAINTS DU 4 AVRILhttps://nominis.cef.fr/contenus/fetes/4/4/2018/4-Avril-2018.html
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde