L'annonce de la grande nuit d'Orient.
A San Damiano Marie nous a dit : "Attendez-vous à tout perdre". A un moment de notre purification on va tout perdre pour tout retrouver en Jésus. Il nous sera demandé de tout sacrifier jusqu'à nos amours les plus chers, jusqu'à nos biens les plus sacrés et même jusqu'à notre joie sentie, d'avancer vers le soleil, sans plus jamais nous retourner. le Père des Cieux ne veut que notre bonheur, mais il doit d'abord nous laver dans le sang de l'Agneau et il en est le premier chagriné. Il semble ne plus vouloir nous exaucer dans nos demandes lors-même qu'il est en train de nous exaucer dans notre première demande.
Bref le désert nous est donné, fondamentalement donné comme la plus grande des grâce. Donné et non imposé car Jésus veut qu'on dise OUI. On peut parler d'une passivité, mais une passivité active qui réclame toujours notre participation de cœur et de volonté. Moi j'appelle ça la grande nuit d'Orient, la nuit du cœur plus que celle de l'esprit. Et croyez-moi, par les temps qui court ça va être démocratisé.
Cette annonce m'a été faite dans un songe.
J'étais face à un désert que je devais gagner.
Mais le seuil de ce désert était gardé de chaque coté par deux statuts de dragons antiques vieille comme le monde toutes fissurées par le temps. les gardiens du seuil. Si je franchissais le seuil, les deux dragons reprendraient vie et me tomberaient dessus à bras raccourcis, et déjà rien qu'à m'approcher, leurs yeux reprenaient vie d'une terrible méchanceté et me suivaient du regard.
Comment faire, et hors de question de passer par le seuil ?
Et bien le désert était entouré de gros rochers. Aussi je décidais de passer discrètement par "la voie encombrée", par les gros rochers ; à l'abris du regard des deux dragons, mais surtout par la voie cachée, cachée au yeux du monde, des anges et si possible de moi-même.
Ce que je fis et ça a marché ; je me suis retrouvé au milieu du désert.
Mais là j'entendit un énorme beuglement. Les deux dragons venaient de se rendre compte de ma filouterie, avaient repris vie, et me poursuivaient.
Vite il fallait que je gagne le cœur du désert où il y avait un escalier secret de trois marche invisible aux démons.
Je courais de toutes mes forces, et à peine j'avais posé le pied sur la première marche de l'escalier secret, que les deux dragons tombèrent en poussière.
- Bien entendu dans la pratique ça ne se passe pas aussi rapidement car nous sommes encore très imparfait, et le Seigneur doit recommencer l'opération à maintes reprises encore et encore.
- L'escalier secret et invisible de trois marches, c'est bien sûr la foi, l'espérance et la charité. Non ! nous ne sommes pas sauvé uniquement par la foi, mais par la foi-espérance-charité, et c'est une illusion redoutable de croire qu'on peut être sauvé par la foi si on ne veut pas renoncer entièrement à son péché. Et cet escalier secret est invisible aux démons car il ne comprend rien à la foi-espérance-charité. Dès lors qu'on possède ces trois vertus, il n'a plus aucune prise sur nous.
- Les deux dragons ? j'ai longtemps réfléchi, et je pense que c'est l'épouvante et la désolation. Épouvante ? je préfère ne pas trop en dire car ce n'est pas à piquer des hannetons, mais la Sainte Vierge n'est jamais très loin finalement, heureusement. Et la désolation ? j'en étais venu à ne même plus pouvoir aimer Jésus car j'avais l'impression qu'on me demandait de devenir homosexuel, c'est peu dire....
- Mais une chose ne nous manque jamais : l'espérance, et je cois que c'est la première marche de l'escalier secret : ESPÉRANCE. Finalement la vie spirituelle est un moteur à deux temps :
Espérance confiance, espérance confiance, espérance confiance.