FÊTE DU SACRÉ-CŒUR
Amende honorable au Sacré-Cœur de Jésus Coeur Eucharistique de mon Dieu, caché sous le voile mystérieux des saintes espèces, je vous adore de tout mon coeur. Touché d'un nouvel amour devant l'infini bienfait de la divine Eucharistie, et pénétré, du repentir de mes ingratitudes, je m'anéantis, humilié dans l'abîme de ma misère, que j'abandonne à l'abîme plus grand encore de vos miséricordes.
Seigneur Jésus, vous m'aviez choisi dès ma jeunesse, vous n'aviez pas dédaigné mon infirmité; descendant par votre Sacrement dans mon chétif coeur, vous étiez venu le convier à un mutuel amour, me donnant le bonheur et la paix. Et moi, Seigneur, j'ai tout perdu, parce que j'ai été infidèle.
J'ai laissé s'égarer mon esprit, s'attiédir mon coeur, je me suis écouté moi-même et je vous ai oublié.
Divin Jésus, vous vouliez être mon guide, mon conseil, le protecteur de ma vie; et moi, laissant les passions éteindre ce doux attrait, je l'ai perdu de vue et je vous ai oublié.
Dans les salutaires douleurs de l'épreuve, dans la joie des consolations, dans mes embarras et tous mes besoins, au lieu d'aller à vous, ô Jésus-Hostie, j'ai cherché la créature et je vous ai oublié.
O Jésus-Hostie, je vous ai oublié dans les tabernacles abandonnés où languit votre amour. Je vous ai oublié dans les églises des cités où l'on vient vous insulter jusqu'au pied de vos autels.
Je vous ai oublié dans les coeurs indifférents et sacrilèges qui ne vous reçoivent que pour vous outrager. Je vous ai oublié dans mon propre et coupable coeur, ô Jésus si aimant; je vous ai oublié même en allant vous recevoir et après vous avoir reçu.
Coeur Eucharistique de mon Sauveur, délices de ma première communion et des jours de ma fidélité, je me rends à vous; revenez à moi ! Attirez-moi de nouveau, pardonnez-moi cette fois encore, j'expierai, je réparerai tout à force d'amour. Heureux anges des tabernacles, bien-aimé saint Jean, et vous surtout, ô divine Marie, qui mieux qu'aucune créature, avez connu et consolé les douleurs du Coeur de Jésus, offrez-lui mon amende honorable, et soyez-moi propice.
Ainsi soit-il.
Source : Notre Dame des Neiges over blog.com