Philippe consacré
Messages : 2086 Date d'inscription : 03/08/2010 Age : 76 Localisation : Maisons Laffitte
| Sujet: l'Enfer. Lun 30 Mar - 14:48 | |
| L'ENFER. J’ai comme une inquiétude, un tourment. On s’habitue peu à peu à l’idée de choisir l’enfer et ça nous devient naturel. Disons les choses : nous sommes dans l’apostasie généralisée, frères, enfants, famille, amis, voisinage, et toute notre nation, l’Occident. On glisse peu à peu de sans Dieu à contre Dieu. Ou plutôt nous voulons notre autonomie sans Dieu et choisir nous-même nos propres lois et non celles du Créateur, et l’on va finir par choisir tout naturellement le dieu de l’autonomie : SATAN. Mais c’est insensé, complètement insensé ; et si par exemple le créateur nous dit qu’il ne faut pas laver sa vaisselle dans le lave-linge, c’est qu’ensuite notre vaisselle est cassée ? J’imagine un grand hall qui va venir maintenant très vite : avec tous ceux qui refusent Dieu et s’apprêtent à entrer en enfer puisque c’est leur choix. Mais au milieu d’eux il y a une procession de tous les prêtres, évêques et même papes qui les précèdent, du moins ceux sans aucun amour qui n’auront pas prêché le royaume des cieux. Brusquement, c’est comme si la lumière s’éteignait. Que se passe t’il ? trois fois rien simplement le Verbe vient de se retirer : Le bleu cesse d’être bleu, les fraises n’ont plus le goût de fraise et même le plaisir conjugale devient fade. On voit tout mais dans les pires ténèbres. C’est que le monde est comme un immense vitrail qui ne fait que faire resplendir la splendeur du Verbe, et rien d’autre. Et puis encore on respire Dieu ; tout dans l’univers respire Dieu, même les cailloux. On ne s’en rend pas compte parce que ça ne nous a jamais manqué, mais que l’Esprit Saint se retire, et l’on tombe dans la quintessence du lugubre et de la mort, dans l’étouffement car tout le vivant respire l’Esprit Saint jusqu’à l’heure du Choix. On ne se rend pas compte du tout de la splendeur de Dieu car si on la voyait face à face, on perdrait toute liberté de lui dire NON. C’est mieux que les vacances, mieux que la mer et la montagne, mieux que le sexe....Aussi Dieu est comme un prince qui s’habille en souillon afin qu’on le choisisse pour sa bonté et non pour sa richesse ; mais dès lors qu’il aura révélé sa splendeur et sa richesse, la princesse ne pourra plus choisir entre le “oui” ou le “non”; et son choix sera éternel, pour toujours. Et quelle ne sera pas alors la détresse de ceux qui auront été les victimes consentantes d’un marche de dupe ? Parce que dans son immense bonté, Dieu leur dira alors : “vous ne voulez pas de moi ? Je respecte votre liberté. Je crée donc un univers, un autre univers que pour vous, mais dans cet univers je ne serai plus présent selon votre choix et je me retire DÉFINITIVEMENT. Et ce jour-là on se dira ! "non, ce n'est pas possible, pas moi". On s'arrachera les cheveux et il sera trop tard. Désormais votre Dieu est Satan par défaut et non Dieu. Que dis-je ? Dieu est comme un amoureux éconduit qui ne peut s’empêcher de passer sous la fenêtre de sa bien aimée, et c’est alors l’épouvante car il faut une grâce spéciale pour supporter l’infinitude de Dieu : Souffrance de l’absence de Dieu, souffrance de l’ombre de sa présence, désespoir éternel éternel éternel. Et dans cet univers sans Dieu et sa justice ce sont les méchants et les sadiques qui triomphent contre le damné lambda, sans parler des esprits impurs qui nous accusent et nous torturent continuellement. Sans oublier qu’alors on finit par tomber dans nos propres psychoses d’un psychisme détraqué ce qui est de toute façon inéluctable : L’avorteur se retrouve éternellement enfermé dans un cercueil sans pouvoir en sortir souffrant de la pire claustrophobie : “tu as voulu être tombeau, tu es tombeau”. Ou encore ce prêtre qui n’a pas voulu respecter le saint Sacrement se retrouve à tenir éternellement un calice renversé etc...Point d’ordre, point de possibilité de bonheur, tout est toujours balayé. Et ce n’est pas pour un "maintenant" qui n’arrivera que dans très longtemps, c’est pour maintenant ; très vite nous y serons.A la TV je vois des religieux qui sont dans une euphorie divine. Je les envie un peu, et après tout, il faut aussi cela pour attirer si possible vers le ciel. Mais pour ma part je suis loin d’une religion bisounours ; comment être dans la joie du ciel si je sais que ceux que j’aime vont être damné ? Moi-même je suis au porte de l’enfer, en enfer. Non pas un enfer décrit par des saints à grand renfort de barbecue et de plomb fondu ce qui reste une manière simple et vraie de décrire celui-ci, mais dans un enfer existentielle, ontologique. Moi-même je suis réprouvé avec ceux que j’aime. la confiance, la miséricorde si décriées par la petite Thérèse ? et l’abus de la miséricorde ??? Ce qui est grave, c’est que l’occident entier est dans une culture de la damnation. Si le royaumes des Cieux est déjà parmi nous, l’enfer aussi, et il n’y a plus qu’un cheveux entre cette culture de la damnation et la damnation elle-même. Et puis un jour le Père Éternel va m’ordonner de faire demi-tour et quitter l’enfer, et alors la mort dans l’âme je devrai obéir. Mais j’ai confiance, je vais vous sauver, il suffit d’aimer, et vous attirer vers le ciel dans la plus grande douceur. ==================================================================================== | |
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