Coopération de Dieu avec les « actes divins » d’Adam
L’Amour créateur de Dieu qui engendra l’univers et se reflète en lui atteignit son point culminant dans la création de l’homme. En insufflant la vie en Adam, Dieu comme « acteur » dans l’homme, lui donna le pouvoir de penser, de parler et d’agir. Dieu enrichit les « premiers actes de l’homme de telle sorte qu’Adam devint le premier être humain à vivre dans la Divine Volonté par l’action de la grâce. Jésus révèle à Luisa :
« Cela est si vrai que notre amour en arriva au point où tous les premiers actes accomplis en Adam furent l’œuvre de son Créateur; la première palpitation, la première pensée, la première parole. En somme, tout ce qu’il aurait pu faire ensuite contenait nos premiers actes que nous avions accomplis en lui. Et les actes d’Adam ont suivi nos premiers actes. Ainsi, lorsqu’il aimait, son amour venait de l’intérieur de notre premier acte d’amour. S’il pensait, sa pensée venait de notre première pensée et ainsi de suite. Si nous n’avions pas fait en lui les premiers actes, il n’aurait rien pu faire, ni savoir comment faire quoi que ce soit. Par contre, avec l’acte suprême faisant ses premiers actes, nous avons mis en Adam autant de petites fontaines que d’actes premiers accomplis en lui, de sorte que chaque fois qu’il voulait répéter nos premiers actes, il avait ces petites fontaines à sa disposition et autant de sources diverses d’amour, de pensées, de paroles, d’œuvres et de pas »
Dieu a créé l’homme de telle sorte que chacun de ses actes devait être modelé sur celui de son Créateur qui constitua sa Divine Volonté comme principe de l’activité humaine. Adam devait à son tour permettre à la vertu « génératrice » de Dieu – qui engendre éternellement le Fils de Dieu – d’opérer continuellement dans toutes ses actions humaines, les transformant alors en « actes divins » Dieu permit ainsi à Adam de générer continuellement des « vies divines » d’amour divin, de beauté, de puissance et de sagesse divines, Jésus dit à Luisa :
« Tu dois savoir que plus la créature accomplit d’actes dans notre Volonté, plus elle entre en Dieu (…) En vivant dans notre Volonté, la créature a reçu de nous la vertu de pouvoir produire la vie, et non des œuvres. Parce qu’en donnant notre sainteté, notre amour et tout le reste, nous donnions la vertu génératrice qui génère continuellement la vie de sainteté, la vie d’amour, la vie de lumière, de bonté, de puissance, de sagesse. Et cette créature nous les offre, elle nous en entoure et ne finit jamais de nous rendre, transformé en vie, ce que nous lui avons donné. Et, oh, quelle satisfaction, quelle fête, quelle gloire de voir revenir vers nous tant de vies qui nous aiment, qui glorifient notre sainteté »
(Le livre du Ciel, Luisa Piccarreta, Volume XXXVI, 20 novembre 1938)
En permettant aux actes divins de Dieu en lui, de communiquer la vie de grâce aux autres âmes, Adam participait de plus en plus à la puissance éternelle de Dieu d’illuminer, d’enrichir et de sanctifier la vie de toutes les créatures que l’amour de Dieu plaçait à son service. Comme les pulsations du soleil autour du soleil, les actes divins de Dieu qu’Adam possédait en lui-même enveloppaient sans cesse la Divinité dans un continuel échange d’amour mutuel. Adam commença ainsi un dialogue amoureux avec son Créateur, adressant tendrement les premiers mots d’amour à son Père céleste et coopérant à l’opération éternelle de Dieu.
« Ma fille, j’ai moi aussi le désir de te dire quel fut le premier mot prononcé par les lèvres de la première créature créée par nous. Tu dois savoir que dès qu’Adam ressentit la vie, le mouvement et la raison, il vit son Dieu devant lui et il comprit que c’est lui qui l’avait formé. Il ressentait en lui-même, dans toute leur fraîcheur et avec reconnaissance, les impressions, le toucher de ses mains créatrices et dans un élan d’amour il prononça ses premières paroles : « Je vous aime mon Dieu, mon Père, auteur de ma vie ».
(Luisa Piccarreta, le Livre du Ciel Tome XXXIII, 10 décembre 1933)
Source Le Don de la Vie dans la Divine Volonté dans les écrits de Luisa Piccarreta, par R.P. Joseph Léo Lannuzzi, Rome 2012, pages 41-42