Philippe consacré
Messages : 2086 Date d'inscription : 03/08/2010 Age : 76 Localisation : Maisons Laffitte
| Sujet: Le retour du roi ? Ven 22 Jan - 13:44 | |
| De : =AZUpTqwBOy7FojFSIfz_2QmiNFHht38eAFwMpgz5sCFjHqQ5NgMQU7NFQRj5XC0b-XQ8oUAsBMQSDg1uSE8IBsEAt4CINbAF6eGj7Ja-cdLCeNEMtYhtBxMmohZ3pUruGmF4S6AbulyiVfOnPuBJlLCEpSFH563Sqs8xgXwWvAfyjKHlJi4w6C3PKTZJ8yCcr20&__tn__=-UC%2CP-y-R]Roland ThevenetLe sentiment monarchique J e suis allé pour la première fois à la messe de Requiem pour le roi Louis XVI le 21 janvier 2014. J’avais jusqu'alors toujours eu pour l’Ancien Régime une affinité simplement « culturelle », comme beaucoup de Français sans doute. Mais pendant des années, j’ai considéré que le retour d’un roi en France était chose impossible, parce que tout simplement le contexte républicain dans lequel j’ai grandi, les études que j’ai faites, l’environnement familial, social et médiatique m’en avait persuadé. La conception hegelienne de l'histoire avait soufflé en moi toute espérance en la Providence.Depuis 2014, chaque année, je retourne à cette messe unique au monde, durant laquelle une infime portion d'un peuple catholique fait une juste mémoire de son roi martyr et guillotiné. Et d’année en année, ce sentiment monarchique a bourgeonné, a évolué, s’est affiné…Je crois pouvoir décrire aujourd’hui quel est « l’esprit » de ce sentiment monarchique retrouvé. Il est lié profondément non pas à un système politique (la monarchie serait forcément mieux que la république), non pas à une sentimentalité autour de la personne spécifique de Louis XVI (ce que le roi a dû subir de la part de son peuple), non pas à la nostalgie d’une Ancienne France où tout aurait été mieux qu’aujourd’hui et pas non plus à la sensation d’une décadence ou à la détestation de la République, même si le spectacle qu’elle offre est en effet aussi navrant qu’abominable…Tout à l’heure, à la messe, tandis que le prêtre consacrait l’hostie, j’ai ressenti avec profondeur et unité ce sentiment monarchique, que je décrirai ainsi : J’ai ressenti le sens de l’onction royale que Louis XVI avait reçue... [Même si le septénaire de l’Eglise ne reconnait que 7 sacrements, certains saints dont Bernard de Clairvaux et Saint Pierre Damien ont en effet considéré que l’onction royale en est un.] Et j’ai pleinement compris qu’un roi est un roi comme un prêtre est un prêtre, en vertu d’un sacrement. J’ai vu alors que le 21 janvier 1789 s’est effectué non seulement l’assassinat public d’un homme innocent, non seulement un crime politique sur la personne d’un roi, mais une forme de sacrilège blasphématoire puisque cet homme était oint. L’assassinat d’un sacrement, en quelque sorte ! Et que c’est sans doute la raison secrète pour laquelle il fallait que la Révolution maçonnique séparât la tête du cœur du Roi de France. A travers Louis XVI, c’est par conséquent Jésus-Christ, son Eglise et ses sacrements qui étaient visés. Voilà pourquoi ce roi-victime reçut de Notre Seigneur cette grâce de mourir devant son peuple en martyr, comme Lui d’une certaine façon, et que pour cette raison je ne l’imagine pas ailleurs qu’au Ciel. Voilà pourquoi ensuite cette infâme République s’est depuis attachée à profaner tous les sacrements, dans un effet domino à partir de celui de l’onction royale. Prenez le septénaire de l’Eglise et voyez lequel a échappé à la perverse ruse des législateurs successifs qui ont utilisé tous les moyens mis à leur disposition : Contrefaçons (mariage civil institué dès 1792, baptême civil deux ans plus tard), propagande (contre le baptême des enfants, notamment, mais aussi contre la confession), légalisme (autorisation progressive, voire encouragement au divorce) et dorénavant hygiénisme (communion dans la main).Il est certain que seul un roi de France oint et fidèle à son sacre, c’est-à-dire dévot véritablement du Sacré-Cœur, serait à même de redresser le pays, en abolissant les lois votées par la République qui vont contre l’Eglise et la loi naturelle, et en restaurant dans le peuple l’amour, la connaissance et la vitalité des sacrements. Aucun autre n’y parviendra, tant le mal est profond.Cela nous ramène au vœu, prononcé par le Christ Lui-même à la moniale Marguerite-Marie Alacoque, le vendredi 17 juin 1689. (1) Et au fait qu’il n’a pas été honoré par le roi Louis-XIV, trop amoureux de sa propre gloire, trop effrayé des sarcasmes des libertins, trop persuadé devant cette idée gallicane, selon laquelle c’est le sang, le rang et la race qui font le Roi, bien plus que l’onction. Louis XIV, dont la fière devise résume à elle seule l’erreur de jugement (« Nec pluribus impar », au-dessus de tous), a refusé de consacrer la France au Divin-Cœur de Jésus. En conséquence de sa foi en la primauté du sang sur le sacre, il perdit successivement son fils, le Grand Dauphin mort de la variole en 1711, ses deux petit-fils, Louis, mort de la rougeole en 1712, et Charles, d’une chute de cheval en 1714 et dut céder l’année suivante le trône à son arrière-petit-fils Louis XV qui n’avait que cinq ans. Demeuré sans protection du Ciel, le Royaume se dirigea alors vers l’inévitable Révolution, dans un pays parjure et soumis aux agissements occultes des multiples ennemis de Dieu : On sait que Louis XVI, emprisonné au Temple, tenta de réparer par son vœu cette erreur, mais il n’en avait alors plus l’autorité.Le retour d’un roi de France n’aura de sens que dans ce cadre, suscité par ce sentiment monarchique qui vient de l’amour de Jésus-Christ, fils de David, tout simplement. Et donc dévot du Sacré-Cœur.Pour cela, il faudrait que le peuple, conditionné depuis des générations par l’école républicaine et ses dogmes maçonniques, comprenne et accepte la nécessité de ce retour. Or dans l’état actuel des choses, ce dernier vit dans une telle apostasie, une telle amnésie de son histoire, un tel mensonge, qu’il ne pourra le faire que si la République et son gouvernement laïc se révèlent à ses yeux clairement incapables de gérer une situation de crise extrêmement douloureuse. La France et son histoire tumultueuse en a connu bien d’autres, me direz-vous. Il n’empêche. Si le Royaume de France doit jouer le rôle que toutes les grandes prophéties lui promettent dans le redressement spirituel de l’humanité, il nous faudra un grand roi, un vrai roi, et cela ne se fera pas sans des moments difficiles, des moments de crise en comparaison desquels le moment COVID, sans jouer les Cassandre, n’est qu’une pâle répétition..(1)« Fais savoir au fils aîné de mon sacré Cœur, que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance, de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’il fera de lui-même à mon Cœur adorable, qui veut triompher du sien, et par son entremise de celui des grands de la terre. Il veut régner dans son palais, être peint dans ses étendards et gravé dans ses armes, pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds ces têtes orgueilleuses et superbes, pour le rendre triomphant de tous les ennemis de la Sainte Église. » (Vie et œuvres de la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque, 3e édition, tome II, 1915, Lettre C, pp. 335-336.)==================================================================================== | |
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