Françoise consacré
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| Sujet: Le dernier appel de Benoit XVI à l'Europe. Ven 17 Sep - 7:42 | |
| Lu sur "Insideover.com" - 15 septembre 2021 - * Le dernier appel de Benoit XVI à l'Europe.Le dernier appel de Benoît XVI à l’Europe (insideover.com) - Citation :
LES RELIGIONS / Emanuel Pietrobon 15 SEPTEMBRE 2021
- Retraité d’une vie monastique austère et réservée depuis près de dix ans, Benoît XVI rompt périodiquement son abstinence des projecteurs et des micros pour exprimer son point de vue sur des sujets d’actualité stricte, lorsqu’ils sont liés aux enseignements et aux dogmes de l’Église catholique et lorsqu’ils sont liés au monde et aux relations internationales.
La dernière intervention du Pape émérite, dont le contenu sera entièrement accessible dans les prochains jours, a été reprise par une maison d’édition, Edizioni Cantagalli, qui l’a intégrée dans « La vraie Europe. Identité et Mission«, un livre consacré à l’avenir de la civilisation européenne – qui, sans hasard, coïncide avec le cinquantième anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Union européenne et le Saint-Siège – et qui voit la participation du pontife régnant, François, en tant que préfet.
Le dernier appel de Ratzinger
Le dernier effort intellectuel du pape émérite, aujourd’hui âgé de 94 ans, sortira en librairie dans toute l’Italie le 16 septembre. Le livre offre une collection de textes choisis par Joseph Ratzinger, allant de la sexualité à l’avenir de la civilisation européenne, et a été conçu comme une sorte de« dernier appel »au Vieux Continent, le lieu qui a été façonné plus que tout autre par l’Évangile et qui aujourd’hui, après près de deux millénaires de mariage avec la Croix, semble dirigé sans relâche vers une nouvelle phase historique: le post-christianisme.
Les paroles de Benoît XVI, qui, contrairement au pontife régnant, n’a jamais aimé ni les tons conciliateurs avec le monde ni les ambiguïtés, s’annoncent incendiaires et source de retombées négatives probables sur l’image de l’Église. Parce qu’il a déjà été annoncé, par exemple,que le Pape émérite a défini ici les mariages homosexuels en termes de « contradiction avec toutes les cultures de l’humanité qui se sont succédées jusqu’à aujourd’hui » et de « révolution culturelle qui s’oppose à toute la tradition de l’humanité jusqu’à aujourd’hui », et a également exaspéré la nature de la relation entre l’homme et la femme comme « ordonnée à la procréation » et non comme orientée vers la séparation « entre fécondité et sexualité ».
Question arc-en-ciel, renversement des relations entre les deux sexes et changement de l’approche de la procréation; pour le Pape émérite, tout est lié, maintenu ensemble par un dénominateur commun et caractérisé par une origine partagée: la révolution sexuelle du Soixante-huit. Une lecture du changement d’âme et du visage de l’Occident que Ratzinger avait déjà exposé dans le passé, se tirant une pluie de critiques sévères, et qui, dans le livre, a voulu approfondir, dénouer et doter de fondement – du point de vue catholique, du moins.
Le besoin d’une écologie humaine
Les avertissements proférents à l’adresse du Vieux Continent de plus en plus sécularisé et postchrétien, qui est invité par Ratzinger à retrouver la mémoire sur un fait historique tombé dans le damnatio memoriae,à savoir que « la figure de Jésus-Christ est au centre de l’histoire européenne et est le fondement du véritable humanisme, d’une nouvelle humanité ». Oublier la « dignité entièrement nouvelle » dont Jésus a investi l’Homme serait anthropologiquement et politiquement dangereux parce que, poursuit le Pape émérite, « si l’homme n’est que le produit d’une évolution aléatoire, alors son humanité même est un hasard et, ainsi, à un moment donné, il sera possible de sacrifier l’Homme à des fins apparemment supérieures ».
À partir du point ci-dessus, le Pape émérite explique comment, selon lui, on peut éviter que l’Homme ne soit déshumanisé par ce que Jean-Paul II avait rebaptisé la « culture de la mort » – mais que, compte tenu de l’horizon de la révolution transhumaniste, elle pourrait être retravaillée comme « culture de nulle part », où toute valeur est relative, chaque frontière est mobile et même la condition humaine est surmontable –: la création d’une « écologie de l’homme».
Reprenant saint Augustin , l’un des Pères de l’Église catholique, Ratzinger croit « que nous, les hommes, sommes agités jusqu’à ce que nous ayons trouvé Dieu [et] que cette inquiétude existe encore aujourd’hui », confiant dans le fait « que l’homme, encore aujourd’hui, se met sur la voie de ce Dieu ». Une conclusion optimiste à une œuvre réaliste, qui, considérée comme le dernier appel de l’Église à l’Europe, peut aussi être lue comme une sorte de testament spirituel de ce pape-philosophe ; jamais oublie ses origines malgré une vie consacrée à l’écuméen. ... Au moins, dans le flot impétueux des mauvaises nouvelles venues de ce bas-monde, cela fait du bien de se savoir compris ! Merci Très Saint Père Benoit XVI. ==================================================================================== Seigneur, aide-nous maintenant à être vraiment catholique et à rester dans la grande vérité, en ton Dieu, et ainsi vivre et mourir.
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