La Mafia de St Gall« Au milieu des années 90, un groupe clandestin d’ecclésiastiques de haut rang a commencé à se rassembler à Saint-Gall, en Suisse. Opposé au cardinal Joseph Ratzinger, le cercle a planifié une révolution en catimini ». Selon le récit officiel, développé dans la biographie du cardinal Godfried Danneels, la mafia de Saint-Gall a commencé à se réunir vers 1996. Le cardinal Danneels et la “mafia” de « Sankt-Gallen » revendique son rôle dans l’élection du pape François. Le cardinal belge Godfried Danneels a publiquement reconnu lors de la présentation de sa biographie officielle qu’il faisait partie du groupe de Sankt-Gallen.
« L'élection de Bergoglio a été préparée à Saint-Gall, ça ne fait aucun doute. Et les grandes lignes de son programme sont celles dont Danneels et ses confrères discutaient depuis plus de dix ans » écrit Schelkens, souligne belgicatho.
En 2015, l’auteur allemand et expert du Vatican Paul Badde l’a confirmé en disant qu’il avait reçu des « informations fiables » que trois jours après l’enterrement du pape Jean-Paul II, les cardinaux Martini, Lehmann et Kasper d’Allemagne, Backis de Lituanie, van Luyn des Pays-Bas, Danneels de Bruxelles et Murphy O’Connor de Londres « se sont réunis à la Villa Nazareth de Rome, la maison du cardinal Silvestrini ; ils discutèrent ensuite en secret d’une tactique pour éviter l’élection de Joseph Ratzinger. » Ce groupe, qui cherchait à imposer Bergoglio, fut très déçu par l’élection de Ratzinger. Il leur fallut l’appui de la ‘Fraternité Bancaire’ pour obliger Benoît XVI à démissionner au profit de l’Argentin, dont la carrière chez les jésuites fut des plus mouvementées…
Ce type de campagne organisée pour l’élection papale lors d’un conclave est techniquement interdit. Dans le chapitre six de la Constitution apostolique Universi Dominici Gregisde 1996, le pape saint Jean-Paul II a émis une série de condamnations contre diverses formes de politique politicienne parmi les cardinaux électeurs lors de conclaves.
Le Souverain Pontife a averti : « Les cardinaux électeurs s’abstiendront en outre de toute forme de pacte, d’accord, de promesse ou de tout autre engagement de quelque nature que ce soit qui pourrait les obliger à donner ou à refuser leur vote à une ou plusieurs personnes. »
Un tel comportement, poursuit le paragraphe 82 de la Constition apostolique, mérite une excommunication latae sententiae. En d’autres termes, les cardinaux qui agissent de cette manière sont automatiquement excommuniés.
Les membres de cette mafia :
1) Achille Silvestrini, le metteur en scène
Cerveau, metteur en scène, de la mafia, le cardinal Achille Silvestrini (25/10/1923 – 29/08/2019), cardinal italien de la curie romaine, entré à la Secrétairerie d’État en 1953, créé cardinal en 1988, préfet émérite de la Congrégation pour les Églises orientales à partir de 2000, Chevalier grand-croix de l'Ordre du Mérite de la République italienne, il a contribué à former nombre de diplomates du Saint-Siège, s’occupant notamment des dossiers extrême-orientaux à la Secrétairerie d’État.
« Chaque matin à neuf heures – expliquait don Marini – l’association politique qui dirige le Vatican, composée de ces personnages, se réunit et prépare ses rapports pour le pape. Mais les vraies décisions ont déjà été prises par un « directoire » occulte, qui contrôle effectivement toutes les informations, conservées dans des archives inaccessibles et opportunément filtrées pour orienter les choix et proposer des nominations sous des prétextes apparemment évidents ». A la tête de ce directoire, se trouvait Mgr Achille Silvestrini, celui-là même que nous retrouverons, vingt ans plus tard, comme « éminence grise » de cette « mafia de Saint-Gall », dont Julia Melloni a reconstruit l’histoire (The St. Gallen Mafia, Gastonia, TAN, 2021).
A noter, l’ex-secrétaire de Silvestrini, Edoardo Menichelli, évêque d’Ancône, qui reçut l’ordination épiscopale en 1994 par Silvestrini lui-même, a été fait cardinal par François au consistoire de février 2015.
Grand ami de Romano Prodi (économiste et homme d'État italien, membre du Parti démocrate, qui a participé à des séances de spiritisme avec sa femme). Il semble qu’il ait encouragé – selon diverses sources – sa candidature en 1996, lui garantissant les « couvertures » nécessaires dans les Palais Sacrés.
C’est aussi Achille Silvestrini qui en 1988 poussa à l’excommunication de Marcel Lefebvre, contre l’avis du préfet de Congrégation pour la doctrine de la foi Joseph Ratzinger (futur Benoît XVI).
Giuseppe Conte (juriste et homme d'État italien né le 08/08/1964, membre du Mouvement 5 étoiles), fut l’élève de Silvestrini à l’école de la Fondation Tardini et probable nouvelle étoile montante de ce « Catho-dem » dont pendant longtemps l’ancien préfet de La Congrégation pour les églises Orientales fut le phare et le protecteur.
Silvestrini lui-même avait une place d’honneur en tant que chef du « clan romagnole[url=file:///C:/Users/duran/Downloads/Le Grand R%C3%A9formateur.docx#_ftn1][1][/url] », également composé de Pio Laghi, Luigi Bettazzi, Edoardo Menichelli, Claudio Celli… un clan, tous visant à la conquête de positions de pouvoir.
L’élection d’Albino Luciani (Jean-Paul 1er), fut un mauvais coup pour Silvestrini. Silvestrini vit la fin de son ascension et craignit de ne pouvoir devenir cardinal. Mais – écrivit Mgr Marinelli – « le soupir de soulagement quand il constata qu’après seulement 33 jours le pontife avait été retrouvé mort dans son lit fut profond et long. Dieu soit loué ! L’excellent Romagnole pouvait reprendre sereinement l’espoir de l’ascension ».
D’ailleurs on retrouve Silvestrini dans le livre de Malachi Martin « Windswept House » sous le nom de Silvio Aureatini, préfet de la Congrégation pour les Eglises Orientales : jeune fonctionnaire de la Curie, il aurait participé à une cérémonie sacrilège à la Chapelle Pauline le 29 juin 1963, une semaine après l’élection de Paul VI. En sachant que ce qu’écrivait Malachi Martin était réel, vécu et historique.
2) Carlo Maria Martini, l’illustre leader
Le plus illustre des noms de Saint-Gall et son leader incontestable fut Carlo Maria Cardinal Martini (15/02/1927 – 31/08/2012), nommé archevêque de Milan en 1979. Il est créé cardinal en 1983. Pendant la majeure partie des années de Jean-Paul II et de Benoît XVI considéré comme la figure dominante de la faction libérale de l’Église. Une lecture des interviews et des écrits de Martini donne une idée de l’enthousiasme de Bergoglio pour son mentor déclaré ; de nombreux termes et phrases préférés du cardinal réapparaissent dans les propres écrits et discours du Pape François.
En 2008, il livre un ouvrage d'entretiens sur la foi, les jeunes et l'Église avec le jésuite Georg Sporschill, dans lequel il apparait souvent à contre-courant du pape Benoît XVI et critique à demi-mot la hiérarchie de l'Église.
Carlo Maria Martini était franc-maçon selon ce que le Grand Orient laissait entendre dans ses mots de condoléances à la suite de sa disparition. Dans leur petite biographie de Martini publiée à la suite de leurs condoléances, les frères maçons révèlent à demi-mot l’affiliation du prélat à la confrérie des Libres Maçons : « Maintenant que les célébrations rhétoriques et les condoléances emphatiques ont laissé place au silence et à la souffrance du deuil, le Grand-Orient démocratique salue avec affection le frère Carlo Maria Martini, passé à l’Orient éternel ».
3) Walter Kasper, le subversif
Walter Kasper (né le 05/03/1933) est un théologien et un cardinal catholique allemand, président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens depuis juillet 2010. Il est créé cardinal le 21/02/2001.
Le cardinal Kasper s’est fait connaître des grands médias et du public non spécialisé dans les affaires de l’Eglise catholique par son rôle dans le synode de la famille, où il a représenté, avec le soutien du pape François, ceux qui veulent « assouplir » la pratique, donc la doctrine, de l’Eglise catholique.
Dans sa première allocution lors de l’angelus, le pape François fit l’éloge de Kasper, en le réintroduisant dans l’Eglise universelle comme “un bon théologien, un théologien de talent”, dont le dernier livre avait fait “beaucoup de bien” au nouveau pape. Nous savons maintenant que François a lu Kasper attentivement pendant des années.
Mais l’interview que le cardinal Kasper a donnée va encore au-delà, il couvre tout le pontificat du pape François depuis le conclave jusqu’à ses déclarations sur l’Europe et les migrants et prétend le mettre au service de la cause moderniste. On retiendra un jugement d’ensemble : le pape n’a pas l’intention de « préserver toutes choses dans l’Eglise comme elles ont été par le passé ». Et l’on relèvera la phraséologie classique du modernisme qui va avec. Selon Kasper, malgré les « freins des conservateurs », et leur « peur », malgré la curie « vieille institution », le pape François veut donner un « visage plus humain…miséricordieux de l’Eglise », abandonner les débats « abstraits », le « soupçon », pour prendre des « décisions humaines », poussé par un « vent arrière », un « air frais ». Il s’agit pour lui d’être « spontané », d’ « ouvrir des portes », bref, de donner un « nouveau ton » à l’Eglise catholique.
Extraits de paroles de Walter Kasper : « Le pape François a fait un autre pas en avant. Il a parlé d’une conversion de la primauté (Evangelii gaudium, 32)… Il vise à un renouveau de la structure synodale de l’Église… pour arriver à une nouvelle figure de l’Église au cours du troisième millénaire. »
4) Godfried Danneels, le guerrier
Godfried Danneels (04/06/1933 – 14/03/2019), ancien primat de Belgique et archevêque émérite de Malines-Bruxelles (1979-2010), Godfried Danneels est certainement l’une des personnalités les plus en vue de ces hommes d’Église, et ce depuis plus de 30 ans à la tête non seulement du riche et influent archidiocèse bruxellois, mais aussi d’un réseau de contacts politiques, sociaux et judiciaires qui l’ont rendu immensément influent politiquement. Au cours de son long mandat, Danneels n’a jamais eu de mal à retenir ses opinions sur la plupart des sujets "chauds" qui préoccupent l’Église, en particulier dans les domaines de la moralité sexuelle, de l’avortement, de la contraception, de l’homosexualité et du mariage homosexuel.
Danneels était bien connu dans toute l’Europe pour son influence politique en faveur de la libéralisation des lois belges sur le sexe et le mariage. En 1990, il conseilla au roi Baudouin de Belgique de signer une loi légalisant l’avortement et refusa plus tard de retirer du matériel explicite d’éducation sexuelle – condamné comme pornographique par de nombreux parents – des écoles catholiques belges. Quelques mois après son départ à la retraite, en avril 2010, Danneels était surtout sous un nuage de scandale, accusé d’avoir couvert un évêque protégé qui avouait avoir abusé sexuellement de son propre neveu mineur. En 2010, il a été révélé – par la publication d’un enregistrement audio – que Danneels avait dit à la victime de se taire et de ne pas causer d’ennuis à l’évêque de Bruges, bientôt à la retraite, Roger Vangheluwe, suggérant même que la victime devrait « demander pardon ». Avant la sortie des enregistrements, Danneels avait nié avoir eu connaissance d’abus sexuels commis par des membres du clergé ou des dissimulations. Mais le prêtre dénonciateur, Rik Devillé, a affirmé plus tard qu’il avait averti Danneels de l’affaire Vangheluwe au milieu des années 1990. Comme le délai de prescription légal était expiré, Vangheluwe n’a jamais été inculpé pour ses crimes, bien qu’il ait présenté des excuses publiques aux victimes.
Par la suite, une vague de plaintes de centaines de cas d’abus sexuels commis par des ecclésiastiques sur une période de vingt ans a provoqué l’intervention de policiers qui ont fait irruption dans la maison de Danneels et dans les bureaux diocésains. Des ordinateurs et des fichiers ont été saisis, y compris toute la documentation recueillie par la commission diocésaine sur les allégations d’abus. Le cardinal a ensuite été interrogé par les procureurs pendant 10 heures, mais aucune accusation n’a été portée. Pour des raisons qui restent incertaines, les preuves saisies ont été déclarées irrecevables, les documents retournés à l’archidiocèse et l’enquête a été brusquement close. Cela malgré le fait que des individus avaient déposé près de cinq cents plaintes distinctes, dont plusieurs alléguaient que Danneels avait utilisé son pouvoir et ses relations pour protéger les préposés aux abus sexuels.
Peter Adriaenssens, le président de la commission sur les abus sexuels lancée par le successeur de Danneels, l’archevêque André Léonard, s’est plaint aux procureurs des raids, affirmant que son équipe avait perdu les 475 dossiers qu’ils avaient recueillis sur les allégations d’abus. La commission a été dissoute et aucune autre enquête n’a jamais été entreprise, bien qu’Adriaenssens ait dit qu’une cinquantaine de dossiers impliquaient Danneels.
En décembre de la même année, Danneels a déclaré à un comité parlementaire sur les abus sexuels qu’il n’ y avait jamais eu de politique de dissimulation pour les employés de bureau. L’archidiocèse de Malines- Bruxelles a par la suite présenté des excuses publiques pour son "silence" sur les abus sexuels commis par des membres du clergé sur des mineurs. À Danneels lui-même, on a d’ailleurs attribué certaines tendances au sujet desquelles on ne veut (ou on n’ose plus) parler aujourd’hui dans l’Eglise
La retraite s’est avérée décevante pour Danneels, à cause d’un successeur, un conservateur Ratzingerien réputé, qu’il décrit comme « totalement inadapté à Bruxelles ». Avec l’élection de Joseph Ratzinger comme Pape Benoît XVI en 2005, l’étoile de Danneels semble s’être irrémédiablement effacée.
Mais le Conclave de 2013 l’a ramené à l’avant-scène de la politique ecclésiastique, le nouveau pape l’ayant invité à se joindre à lui sur la Loggia Saint-Pierre pour sa première apparition devant la foule. Il a eu le privilège d’entonner les prières propres à la messe d’investiture de François. Plus tard, le cardinal, que beaucoup avaient considéré "déshonoré", fut invité par le Pape François comme une faveur papale spéciale pour assister aux deux Synodes sur la Famille où il prit un rôle de premier plan. Danneels lui-même a décrit son dernier conclave comme « une expérience de résurrection personnelle », lui qui voulait mener une guerre contre Humanae Vitae.
Le pape François a publié un télégramme en français le qualifiant de "pasteur zélé" et louant sa prétendue attention aux défis de l'Église contemporaine. Mgr Georg Ratzinger a déclaré en 2005 que les déclarations de Danneels n'étaient "pas compatibles avec la compréhension catholique du monde".
5) Cormac Murphy-O’Connor, au-dessus des lois
Cormac Murphy-O’Connor est un cardinal britannique (24/08/1932 – 01/09/2017), archevêque émérite de Westminster, créé cardinal le 21/02/2001. Le Cardinal Murphy-O’Connor avait été profondément déçu par l’élection de Joseph Ratzinger lors du précédent conclave et était fermement décidé à empêcher les votes en faveur d’un nouveau Pape conservateur. Catherine Pepinster précise : « Le Cardinal Cormac Murphy-O’Connor était quelqu’un de populaire ; mais derrière son apparence joviale se dissimulait un personnage d’une extrême prudence qui connaissait exactement les rouages du Vatican ». Et d’ajouter : « Cette prudence lui permettait de s’assurer qu’une fois élu, Jorge Bergoglio serait son ami et aurait une grande influence dans l’Église et dans le monde. Nous savons qu’au cours de l’Histoire il y a eu des faiseurs de rois ; Cormac Murphy-O’Connor se voulait faiseur de Pape ».
Les deux Cardinaux - Murphy-O'Connor et Bergoglio - étaient devenus des amis proches après s’être rencontré pour la première fois quand ils ont été faits Cardinaux le même jour par le Pape Jean-Paul II.
Cormac Murphy O’Connor est accusé d’avoir abusé d’une jeune fille alors qu’elle avait 13 ou 14 ans. Or il apparaît, au terme de recherches menées à la fois par le vaticaniste Marco Tosatti à Rome et par LifeSiteNews en Angleterre, que le pape François lui-même a ordonné en 2013 au cardinal Gerhard Müller, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, d’interrompre l’enquête en cours contre le prélat britannique. Le secrétaire du pape, racontait alors Tosatti, avait exigé que Müller rejoigne le pape à la sacristie sur-le-champ ; celui-ci, « de très mauvaise humeur, lui communiqua quelques ordres à propos d’un dossier concernant un de ses amis, un cardinal ».
Maike Hickson de LSN a creusé l’histoire, grâce à une source anglaise très bien informée. La femme (accusatrice) n’a jamais rendu publiques ces accusations, mais elle est en contact avec les autorités ecclésiastiques depuis une quinzaine d’années, sans que ses accusations ne fassent jamais l’objet d’une enquête approfondie. La femme en question est une victime reconnue d’abus, victime – quand elle avait 13 ou 14 ans – d’un prêtre abuseur bien connu, le père Michael Hill, condamné à plusieurs reprises par la justice laïque. Comme l’écrivait The Guardian: « Son cas est bien connu parce que le chef de l’Église, le cardinal Cormac Murphy O’Connor, lui a donné un poste malgré les abus infligés à des garçons. Comme l’écrit LSN, Hill a été déplacé de paroisse en paroisse, malgré les plaintes des parents. Murphy O’Connor l’a envoyé comme aumônier à l’aéroport de Gatwick, où il a été accusé d’avoir abusé d’un adolescent en difficulté scolaire, qui s’y était rendu après avoir raté son avion. Murphy-O’Connor a payé les victimes de Hill, demandant le silence en retour. La dame à l’origine de la plainte prétend que lorsqu’elle a été abusée, en plus de Hill, il y avait d’autres prêtres présents, Murphy O’Connor en faisait partie.
Murphy-O’Connor a par ailleurs approuvé un code d’éthique pour l’hôpital Saint John & Saint Elizabeth permettant d’orienter officiellement des patientes demandant un avortement ou un autre acte contraire à l’éthique médicale vers des praticiens prêts à les procurer.
Selon Austen Ivereigh, biographe enthousiaste du pape François et ancien assistant personnel du cardinal Murphy-O’Connor, ce dernier a été mandaté pendant les jours précédant le conclave ouvert le 12 mars 2013 par le groupe de Saint-Gall – « mafia » autoproclamée, rappelons-le – en vue d’avertir Jorge Bergoglio du plan visant à le faire élire. Le même cardinal était chargé de promouvoir ce candidat auprès des cardinaux nord-américains et de ceux du Commonwealth. Lors d’une audience suivant de peu son élection, le pape François l’avait montré du doigt en plaisantant : « Tout ça, c’est de ta faute. » De son côté, Murphy-O’Connor disait aussi volontiers de François que c’était « son homme ».
6) Karl Lehmann, l’assistant moderniste
Karl Lehmann (16/05/1936 – 11/03/2018), diplômé en philosophie et en théologie, il avait débuté son parcours comme assistant du théologien jésuite Karl Rahner durant le Concile Vatican II à Rome, puis aux universités de Munich et de Münster. Longtemps président de la conférence épiscopale allemande, l’évêque émérite de Mayence avait participé à deux conclaves. Sur un plan civil, en France, le cardinal Lehmann fut par ailleurs fait commandeur de la Légion d’honneur par le président de la République Jacques Chirac en 2006, étant reconnu comme un « homme de Dieu et un grand Européen ».
En 2015, Karl a participé à une réunion secrète d’environ 50 dirigeants d’église libéraux et hérétiques dans ce qui est devenu plus tard connu sous le nom de « conseil de l’ombre ».
Il est en outre membre du Rotary International[url=file:///C:/Users/duran/Downloads/Le Grand R%C3%A9formateur.docx#_ftn2][2][/url].
7) Basil Hume
Basil Hume (09/03/1923 – 17/06/1999) est un prélat britannique et moine bénédictin, cardinal britannique de l'Église catholique romaine et archevêque de Westminster. Il fut aussi président de la conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles.
Le cardinal Hume a également systématiquement refusé les demandes des laïcs concernés de réaffirmer et de clarifier l’enseignement de l’Église sur la franc-maçonnerie et l’impossibilité de faire partie de cette secte en étant catholique.
Annibal Bugnini, Joseph Bernadin et Basil Hume ont tous incarné ce « sous-ensemble », tout comme ils reflétaient la contradiction entre les professions de foi et les actions infidèles – entre la posture catholique et la réponse laïque – qui reflète la schizophrénie pyscho-spirituelle actuelle des évêques et du clergé en général. Et cela étant, la question de savoir s’ils ont réellement rejoint le « club franc-maçon », bien que débattu sans fin, reste largement sans rapport avec l’effondrement spirituel qu’ils ont contribué à faciliter par leur perte de foi. Basil Hume est resté un grand ami et admirateur de Joseph Bernadin et a promu avec enthousiasme, jusqu’à son dernier souffle, le projet faustien Common Ground de Bernadin qui résume cette pseudo-tolérance laïque qui est à la fois la marque de la maçonnerie et l’essence de la misérable « voie médiane » de Hume. Basil Hume se retrouve aussi dans les écrits de Malachi Martin sous le nom de Cardinal Leonard Boff.
Il y avait aussi tout un réseau d’évêques et de cardinaux, dont Adriaan Van Luyn, Ivo Fürer, José da Cruz Policarpo, Lubomyr Husar, Alois Kothgasser, et d’autres qui se désignaient eux-mêmes comme le « groupe saint-Gall ».
La biographie de Danneels nous apprend que l’essence de leur programme était simplement leur opposition commune à Ratzinger.
Ils complotaient clairement une révolution dans l’Église, un programme spécifique qui a commencé avec la proposition de Kasper de donner la communion aux divorcés et aux personnes civilement remariées. Nous avons de nombreuses preuves que Martini et d’autres ont codifié ce programme pendant de nombreuses années. En ce qui concerne la manière dont elle a été mise en œuvre, il est clair que c’est une personne spécifique qui a réalisé l’agenda de la mafia : Bergoglio. Il est donc significatif que, par exemple, quelques jours après son élection, le pape François ait spécifiquement fait l’éloge du cardinal Walter Kasper, mettant en route le vieux plan de la mafia pour réaliser la proposition de ce dernier.
La place de Danneels aux côtés du nouveau pape après le Habemus papam n’en était qu’un indice. Un autre était la satisfaction démonstrative avec laquelle Danneels salua l’élection de l’archevêque argentin. Encore plus révélateur, le fait que l’ancien primat de Belgique ne cessa depuis ses allers et venues au Vatican et qu’il avait un accès direct auprès du pape François. Que l’ancien archevêque de Malines-Bruxelles s’entendît mal avec Benoît XVI, le prédécesseur de François, était un secret de polichinelle.
Fin 2013, l’archevêque de Westminster, Cormac Murphy-O’Connor, donna une interview au Catholic Herald dans laquelle il reconnut non seulement qu’il avait fait campagne au Conclave, mais aussi qu’il avait obtenu l’assentiment de Bergoglio pour être leur homme.
Que le pape François désignât précisément le cardinal Danneels parmi les seize invités personnels du pape au synode des évêques sur la famille en 2014 était suspect. La même chose se reproduisit en 2015. Quand le synode a commencé au Vatican, Danneels y sera une fois encore, à l’invitation expresse du pape François.
Dans un entretien avec l’Indépendant après le Conclave, Murphy O’Connor a également laissé entendre qu’un programme particulier avait été présenté à l’Argentin de 76 ans, qu’il devait réaliser en quatre ans environ. Le cardinal anglais a dit au journaliste et écrivain Paul Vallely : « Quatre ans de Bergoglio suffiraient à changer les choses. »
Extrait d’un entretien de gloriatv avec Henry Sire :
« Le Pape François ne fait que suivre le programme de Saint-Gall en essayant d’éradiquer la tradition. Il est vrai aussi, qu’il a un parti pris contre les bonnes personnes de l’Église. Tout au long de sa carrière, il s’est entouré de personnes compromises et moralement faibles, précisément parce que cela lui permet de les contrôler. Huit ans après le début de son pontificat, nous pouvons répondre clairement à cette question : François est le pape de la mafia saint-galloise et des médias du monde séculier dont l’approbation est son seul objectif. François n’a d’autre politique que de s’attirer les applaudissements des élites modernes en suivant toutes leurs lubies : l’alarmisme climatique, l’immigration incontrôlée, une imitation du marxisme qui est en fait au service du capitalisme “woke ». Si vous regardez le bilan de Bergolio avant qu’il ne devienne pape, il a montré certaines sympathies « populaires », dans le sens où il s’est allié avec les syndicats etc., mais il n’a rien fait pour les vrais pauvres en Argentine, et il a été le même en tant que pape. Sa politique consiste simplement à appuyer sur certains boutons linguistiques, et les médias réagissent servilement, le dépeignant comme le champion des pauvres pour lesquels, en pratique, il ne fait rien. Le Pape François a ramené l’Église à l’époque des Borgias avec [en plus] tous les enlaidissements du XXIe siècle. »
Bien que la plupart des membres de la mafia soient morts, à l’exception notable du cardinal Kasper, leurs idées survivent dans plusieurs de leurs compagnons de route et disciples. Cette mafia de St Gall semble bien issue du Réseau Rampolla qui crucifie l’Église depuis la mort de Pie XII.
Le journaliste Philip Willen écrira à ce propos : « Le Cardinal Jorge Bergoglio semble avoir bénéficié de relations cordiales et même d’une coopération avec les francs-maçons de haut rang de la Loge P2, avec le soutien de la CIA qui faisait un sale boulot dans les années 70, en Argentine. Jorge Bergoglio semble avoir apprécié les relations amicales avec des personnalités infâmes comme Henry Kissinger et David Rockefeller. Il bénéficie de fait du soutien de ces réseaux qui entretiennent le silence sur certains faits de sa vie » …
Dans les années 80, le franc-maçon Jean Guitton (18/08/1901 – 21/03/1999 ; écrivain français, membre de l'Académie française) avait confié à sa secrétaire, la journaliste Michèle Reboul, que « dans une vingtaine d’années sera(it) élu un argentin qui achèvera(it) le travail de démolition de l’Église ». Dans les hauts cercles maçonniques et mondialistes, ne sait-on pas, des années à l’avance, ce qui va se passer ? …
On comprend mieux pourquoi le rapport Kolvenbach devait être mis sous le boisseau pour que Bergoglio l’Apostat, le ‘pape’ de la Contre Église, puisse accomplir son travail de destruction en toute quiétude. François était bien l’élu de l’Oligarchie Mondialiste, une oligarchie qui veut détruire le Dieu de la Révélation, Jésus-Christ et l’Eglise. Une oligarchie qui veut imposer à la Terre entière un Nouvel Ordre Mondial, avec une Religion Mondiale… Contrôler, maintenir ce peuple soumis, voilà le Grand Réformateur et le Grand Reset. Nous sommes en un temps de confusion généralisée et de désorientation diabolique, comme l’affirmait Sœur Lucie de Fátima, et l’on ne peut se taire !!!
Rappelons-nous que le ‘Cardinal’ Bergoglio fut élu membre honoraire du Rotary Club de Buenos Aires en 1999 et reçut de ce Club, en 2005, le ‘Laurier d’Argent’ attribué à l’homme de l’année… Le 13 mars 2013, le Grand Maître de la Maçonnerie Argentine, Angel Jorge Clavero, félicita chaleureusement le nouveau ‘pape’ ; il en fut de même du B’naï B’rith israélite. Le Grand Orient d’Italie, quant à lui, déclara « qu’avec François rien ne serait plus comme avant » !…
Face à ces faits de la mafia de St Gall, quelle attitude adopter, ne fut-ce qu’au regard de la constitution apostolique Universi dominici gregis publiée par le Pape Jean-Paul II en 1996, apportant une sentence claire et nette pour un tel groupement d’influences, rendant à lui seul caduque l’élection de François :
JEAN-PAUL II, CONSTITUTION APOSTOLIQUE UNIVERSI DOMINICI GREGIS, SUR LA VACANCE
DU SIÈGE APOSTOLIQUE ET L'ÉLECTION DU PONTIFE ROMAIN
Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 22 février 1996, fête de la Chaire de saint Pierre Apôtre
CHAPITRE VI
CE QUI DOIT ÊTRE OBSERVÉ OU ÉVITÉ
DANS L'ÉLECTION DU SOUVERAIN PONTIFE
79. De même, confirmant les prescriptions de mes Prédécesseurs, j'interdis à quiconque, fût-il revêtu de la dignité cardinalice, de contracter des engagements, tandis que le Pontife est vivant et sans l'avoir consulté, à propos de l'élection de son Successeur, ou de promettre des voix ou de prendre des décisions à ce sujet dans des réunions privées.
80. De même, je veux confirmer ce qui fut sanctionné par mes Prédécesseurs, afin d'exclure toute intervention extérieure dans l'élection du Souverain Pontife. C'est pourquoi de nouveau, en vertu de la sainte obéissance et sous peine d'excommunication latæ sententiæ, j'interdis à tous et à chacun des Cardinaux électeurs, présents et futurs, et également au Secrétaire du Collège des Cardinaux et à toutes les autres personnes ayant part à la préparation et au déroulement de ce qui est nécessaire pour l'élection, d'accepter, sous aucun prétexte, de n'importe quel pouvoir civil, la mission de proposer un veto, ou une exclusive, même sous forme d'un simple désir, ou de le révéler soit à tout le Collège des électeurs réunis, soit à chacun des électeurs, par écrit ou oralement, directement et immédiatement ou indirectement ou par des intermédiaires, avant le début de l'élection ou pendant son déroulement. Je veux que cette interdiction s'étende à toutes formes d'ingérences, d'oppositions, de désirs, par lesquels les autorités civiles de quelque ordre et de quelque degré que ce soit, ou n'importe quel groupe ou des individus voudraient s'immiscer dans l'élection du Pontife.
81. En outre, que les Cardinaux électeurs s'abstiennent de toute espèce de pactes, d'accords, de promesses ou d'autres engagements de quelque ordre que ce soit, qui pourraient les contraindre à donner ou à refuser leur vote à un ou à plusieurs candidats. Si ces choses se produisaient de fait, même sous serment, je décrète qu'un tel engagement est nul et non avenu, et que personne n'est obligé de le tenir ; et dès à présent, je frappe d'excommunication latæ sententiæ les transgresseurs de cette interdiction. Cependant, je n'entends pas interdire les échanges d'idées en vue de l'élection, durant la vacance du Siège.
82. Pareillement, j'interdis aux Cardinaux d'établir des accords avant l'élection, ou bien de prendre, par une entente commune, des engagements qu'ils s'obligeraient à respecter dans le cas où l'un d'eux accéderait au Pontificat. Si de telles promesses se réalisaient en fait, même par un serment, je les déclare également nulles et non avenues.
83. Avec la même insistance que mes Prédécesseurs, j'exhorte vivement les Cardinaux électeurs à ne pas se laisser guider, dans l'élection du Pontife, par la sympathie ou l'aversion, ou influencer par des faveurs ou par des rapports personnels envers quiconque, ou pousser par l'intervention de personnalités en vue ou de groupes de pression, ou par l'emprise des moyens de communication sociale, par la violence, par la crainte ou par la recherche de popularité. Mais, ayant devant les yeux uniquement la gloire de Dieu et le bien de l'Église, après avoir imploré l'aide divine, qu'ils donnent leur voix à celui qu'ils auront jugé plus capable que les autres, même hors du Collège cardinalice, de gouverner l'Église universelle avec fruit et utilité.
Voilà un fait que je souhaitais présenter. Eclairons-le à la lumière de tant de messages qui enrichissent notre vision de ces temps dans lesquels nous sommes, les derniers temps. Gardons nos lampes allumées, n’ayons pas peur et prions. Car le temps est à la prière. Le chapelet est l'arme de paix et d'amour, où nous pouvons nous remettre, en confiance, sous le manteau immaculé de Notre Dame. Prions particulièrement pour Benoît XVI, et continuons en Eglise à la soutenir.
[url=file:///C:/Users/duran/Downloads/Le Grand R%C3%A9formateur.docx#_ftnref1][1][/url] Clan Romagnole : Selon don Marini, il fallait remonter à la mort de Paul VI, le 6 août 1978, quand deux puissants groupes ou « clans » régionaux se disputaient le pouvoir dans la Cité des Papes. Don Marini les définissait comme la « famille » lombardo-piémontaise et la « famille » romagnole, en donnant au mot famille le sens qu’il a dans la mafia. La première « cosca », celle que don Marini appelait lombardo-piémontaise, gravitait autour du secrétaire privé de Paul VI, Mgr Pasquale Macchi (1923-2006), et comptait en son sein les futurs cardinaux Mgr Giovanni Coppa (1925-2016), assesseur à la Secrétairerie d’Etat, Mgr Francesco Marchisano (1929-2014), sous-secrétaire pour l’Education catholique, Mgr Luigi Maverna (1920-1998), secrétaire de la Conférence épiscopale italienne et Mgr Virgilio Noé (1922-2011), maître des cérémonies pontificales. La seconde « cosca », la romagnole, était composée de quatre prélats qui avaient étudié ensemble au séminaire régional de Bologne. Il s’agissait des futurs cardinaux Mgr Achille Silvestrini (1923-2019), Mgr Pio Laghi (1922-2009), nommé par la suite nonce apostolique en Argentine, Mgr Dino Monduzzi (1922-2006), préfet de la maison pontificale et Mgr Franco Gualdrini (1923-2010), recteur du Collegio Capranica et plus tard évêque de Terni. Le maître spirituel de ce « carré » était Mgr Salvatore Baldassarri (1907-1982), « démis » par Paul VI, en 1975, de sa charge d’archevêque de Ravenne pour son ultra-progressisme et lié à son tour par des liens d’étroite amitié avec « l’évêque rouge » d’Ivrea, Mgr Luigi Bettazzi, avec qui il avait étudié au séminaire de Bologne. A la mort de Paul VI, les deux « familles » conclurent entre elles un « pacte d’acier » pour le contrôle du Vatican. Le rédacteur de l’accord fut Mgr Monduzzi, mais l’architecte en était Mgr Achille Silvestrini.
[url=file:///C:/Users/duran/Downloads/Le Grand R%C3%A9formateur.docx#_ftnref2]
[2][/url] De nombreux éléments montrent l'existence de liens particuliers entre la maçonnerie et le Rotary.