15 février : Saint Claude la Colombière
Prêtre et Confesseur (de Sainte Marguerite-Marie Alacoque)Claude naquit près de Lyon dans une famille bourgeoise. Il entra à 17 ans chez les Jésuites. Dès sa profession solennelle en 1674, il fut affecté au collège de Paray-le-Monial où il devint confesseur du couvent de la Visitation.
La supérieure des Visitandines lui confia une timide religieuse, Marguerite-Marie qui disait avoir reçu les confidences du Coeur de Jésus.
Le prêtre et la moniale se comprirent tout de suite :" Je t'enverrai mon fidèle serviteur et parfait ami." avait dit Jésus à Marguerite-Marie.
Le jeune jésuite deviendra l'instrument par lequel le Christ diffusera dans l'Eglise le culte de son Sacré Coeur révélé à sainte Marguerite-Marie Alacoque. En 1675, le Père Claude fut envoyé comme prédicateur de la duchesse d'York il passa deux ans en Angleterre d'où il fut banni à cause de calomnies.
Malade de la tuberculose, il retourna à Paray-le-Monial. Marguerite-Marie l'avait prévenu :" Notre-Seigneur m'a dit qu'il voulait le sacrifice de votre vie en ce pays." C'est là qu'il mourut à 41 ans en 1682.
La vie de Saint Claude la Colombière« Mettez une garde à mes lèvres, Seigneur, veillez au seuil de ma bouche. » (Ps 140 (141), 3)« Mettez, ô mon Dieu, mettez sur mes lèvres comme un corps de garde pour arrêter tout ce que vous m'ordonnez de retenir dans le cœur.
Que la prudence et la circonspection servent de porte à ma bouche pour la fermer à tous les propos où la médisance aurait quelque part. Vous ne m'avez donné une langue que pour vous louer et pour porter les autres à vous bénir avec moi ; faites, s'il est possible, qu'elle ne se délie jamais que pour un si saint usage.
Quoi ! cette langue que vous consacrez si souvent par les attouchements mystérieux de votre corps adorable, par le Sacrement de votre amour, serait-t-elle encore profanée par des discours contraires à la charité ?
Non, Seigneur, vous ne le permettrez pas, et de mon côté, je n'oublierai rien pour me garantir de ce désordre. Je ne vous offense que trop par mes pensées, dont je ne suis pas toujours le maître ; mais, puisque je puis prendre sur ma langue un pouvoir entier et absolu, ou elle gardera un perpétuel silence, ou je veillerai sur tous ses mouvements avec tant de soin, que jamais elle ne profèrera de paroles qui ne tendent à votre gloire.
Soit qu'il faille compatir aux peines des affligés, réunir les esprits où règne la division, instruire ceux qui ne vous connaissent pas assez, ô mon Dieu, entretenir tout le monde de votre puissance infinie et de votre Miséricorde sans bornes, soit qu'il faille enfin allumer votre amour dans tous les cœurs, vous louer, vous bénir, vous glorifier ; voilà désormais à quoi je consacre ma langue et toutes mes paroles.
Oui, ou je parlerai à vous, ô mon Dieu, ou je parlerai de vous, ou je me tairai par amour pour vous, afin que je puisse un jour mêler aux louanges que vous donnent vos élus, les louanges que je vous donnerai à mon tour dans la gloire, où nous conduisent le Père, le Fils et le Saint-Esprit ! Ainsi soit-il. »
St Claude la Colombière, extraits du Sermon sur la médisance, in "Pensées et sentiments du Serviteur de Dieu le R. Père Claude de La Colombière de la Compagnie de Jésus" par le P. Pierre-Xavier Pouplard, Paris, Haton, 1877.
Source : chemin d'amour vers le PèreLa Prière « Seigneur de Miséricorde » de Saint Claude la Colombière :« Seigneur, me voici pour exercer votre admirable Miséricorde et pour la faire éclater en présence du ciel et de la terre.
Les autres vous glorifient en faisant voir quelle est la force de votre grâce par leur fidélité et leur constance : combien vous êtes doux et libéral envers Ceux qui vous sont fidèles.
Pour moi je vous glorifierai en faisant connaître combien vous êtes bon envers les pêcheurs et que votre Miséricorde est au-dessus de toute malice, que rien n’est capable de l’épuiser, que nulle chute, quelque honteuse et criminelle qu’elle soit, ne doit porter un pêcheur au désespoir du pardon.
Je vous ai grièvement offensé, ô mon aimable Rédempteur ; mais ce serait bien encore pis, si je vous faisais cet horrible outrage de penser que vous n’êtes pas assez bon pour me pardonner.
C’est en vain que votre ennemi et le mien me tend tous les jours de nouveaux pièges.
Il me fera tout perdre plutôt que l’espérance que j’ai en votre Miséricorde.
Quand je serais retombé cent fois et que mes crimes seraient cent fois plus horribles qu’ils ne sont, j’espérerais encore en vous. Ainsi soit-il. »
Source : site-catholique.frSAINTS DU 15 FEVRIER