SAINTS DU 20 AOUT20 août : Saint Bernard de Clairvaux
Abbé et Docteur de l'Eglise. Saint Bernard naquit en France près de Dijon en 1090.
Il entra dès l'âge de 22 ans chez les Bénédictins de Cîteaux
et il y fonda l'Ordre des Cisterciens.
En 1115, il fut nommé abbé du nouveau monastère de Clairvaux et fut à l'origine de nombreuses fondations.
Il s'éteignit en 1153 et son culte débuta aussitôt. Saint Protecteur des apiculteurs, des céréaliers et des ouvriers de sablières.
Son prénom vient de l''allemand qui signifie "celui qui est fort comme un ours."
Biographie de Saint Bernard de ClairvauxMéditation de Saint Bernard de Clairvaux sur la Miséricorde de la Très Sainte Vierge Marie« Qu'on ne parle plus de Ta Miséricorde, Vierge bienheureuse, si quelqu'un se rappelle T'avoir invoquée dans ses difficultés sans que Tu sois venue à son secours.
Nous, Tes petits serviteurs, nous Te félicitons de Tes autres Vertus, mais de ta Miséricorde, nous nous en félicitons nous-mêmes.
La Virginité, nous La louons, l'humilité, nous L'admirons, mais la Miséricorde a, pour des malheureux, une saveur plus douce. La Miséricorde, nous L'étreignons avec plus de tendresse, nous nous en souvenons plus souvent, nous L'appelons avec plus de fréquence. C'est Elle, en effet, qui obtint que le monde entier fût restauré, qui arracha par ses prières le salut de tous les hommes.
Il est bien évident qu'elle était en souci pour le genre humain tout entier, Celle à qui il fut dit : Ne crains pas, Marie, tu as trouvé la grâce, celle précisément que tu cherchais. Qui donc pourra de Ta miséricorde, ô Bénie, mesurer la longueur et la largeur, la sublimité et la profondeur ? Sa longueur, jusqu'à la fin du monde, se porte au secours de tous ceux qui l'invoquent ; sa largeur enveloppe le globe terrestre au point que, de ta Miséricorde à Toi aussi, la terre est toute remplie.
Ainsi encore sa sublimité a provoqué la renaissance de la cité céleste et sa profondeur a obtenu le rachat de ceux qui sont assis dans les ténèbres et les ombres de la mort. C'est par Toi que le ciel se remplit, que l'enfer se vide, que la Jérusalem céleste se relève de ses ruines, que la vie perdue est rendue aux malheureux dans l'attente.
Ainsi la charité toute-puissante et toute aimante abonde tout à la fois en compassion affective et en assistance effective, elle se montre aussi riche d'un côté que de l'autre. Ainsi soit-il. »
Prière Mariale de Saint Bernard de Clairvaux « Mère de Miséricorde » :« Et maintenant, Mère de Miséricorde, au nom de l'élan d'amour de ton Esprit très pur, la lune se prosterne à Tes pieds ; dans les ferventes supplications, elle en appelle à Toi, car Tu as été constituée Médiatrice en sa faveur auprès du Soleil de justice, de voir la Lumière et par Ton intervention d'obtenir la grâce du Soleil. Car Il T'a aimée plus que tout autre créature et Il T'a embellie, Te revêtant de la robe de gloire et posant sur Ta tête une Couronne de beauté. Ainsi soit-il. »
Autres prièresLa Miséricorde de Dieu par St Bernard.PREMIER SERMON POUR L’ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE.
De la Susception du Christ et de celle de Marie.1. En montant aujourd'hui dans les cieux, la glorieuse Vierge a certainement porté à son comble la joie des citoyens du ciel. Car elle n'est, rien moins que celle dont la voix fit tressaillir de joie, dans les entrailles d'une mère qu'elle a saluée, l'enfant qui y était encore enfermé. Si l'âme d'un enfant qui n'était pas encore né, s'est fondue de bonheur à sa voix, quelle ne dut pas être l’allégresse des esprits célestes quand ils eurent le bonheur d'entendre sa voix, de contempler son visage ?
Et même pour nous, mes frères bien-aimés, quelle fête n'est point le jour de son Assomption, quels motifs de joie et de bonheur n'y a-t-il point dans son assomption ? La présence de Marie éclaire le monde entier, c'est au point que les cieux eux-mêmes brillent d'un plus vif éclat, à la lumière de cette lampe virginale. C'est donc avec raison que les actions de grâce et les chants de gloire retentissent dans les cieux; mais nous, mes frères, il semble que nous avons plus de motifs de gémir que d'applaudir.
En effet, ce monde inférieur ne doit-il pas proportionner son deuil, quand elle le quitte, à l'allégresse même que sa présence répand dans les cieux ? Pourtant, trêve de plaintes chez nous, car, après tout nous n'avons point ici une cité permanente, noua aspirons, à celle où Marie fait aujourd'hui son entrée; si nous devons un jour en être citoyens, il est juste que, même dans notre exil, et jusque sur les bords des fleuves de Babylone, nous l'ayons présente à la pensée, nous participions à ses joies, nous partagions son allégresse, surtout à celle qui remplit si bien aujourd'hui même, comme un torrent, cette cité de Dieu, que, même ici-bas, nous en recevons quelques gouttes qui tombent jusque sur la terre.
Notre Reine nous a précédés, et le glorieux accueil qui lui est fait doit nous engager à suivre Notre Dame, nous ses humbles serviteurs, en nous écriant : « Attirez-nous à votre suite, nous courrons dans l'odeur de vos parfums. » Notre exil a envoyé en avant une avocate qui, en sa qualité de mère de notre Juge, de mère de la Miséricorde, doit traiter en suppliante, mais en suppliante écoutée, l'affaire de notre salut.
2. Aujourd'hui notre terre a envoyé un précieux présent au ciel, pour rapprocher, par cet heureux échange de présents d'amitié, les hommes de Dieu, la terre des cieux, notre bassesse de l'élévation suprême. Un fruit sublime de la terre s'est élevé là d'où nous viennent tous dons excellents, tous dons parfaits, et une fois montée dans les cieux, la bienheureuse Vierge comblera à son tour les hommes de ses dons.
Pourquoi n'en serait-il point ainsi ? Car le pouvoir ne lui manquera pas plus que la volonté. Elle est la Reine des cieux, et une Reine de Miséricorde, et de plus elle est la Mère du Fils unique de Dieu; est-il rien qui puisse nous faire concevoir une plus haute estime de son pouvoir et de sa bonté ? A moins qu'on ne croie pas que le Fils de Dieu honore sa mère, ou qu'on doute que les entrailles de Marie, où la charité même de Dieu a passé corporellement neuf mois entiers, se soient remplies de sentiments de charité.
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