Francisco Camilo, Conversion de Saint Paul, 1673, Musée de SegovieSAINTS DU 25 JANVIER
Conversion de St Paul,
Litanies de Saint Paul ApôtreSeigneur, ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous
Christ, ayez pitié de nous, Christ, ayez pitié de nous
Seigneur, ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus-Christ, écoutez-nous, Jésus-Christ, écoutez-nous
Jésus-Christ, exaucez-nous, Jésus-Christ, exaucez-nous
Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Amour de Dieu le Père, sauvez-nous
Grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ, vivifiez-nous
Communication du Saint Esprit, sanctifiez-nous
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous
Saint Paul Apôtre, priez pour nous
Saint Paul, vous qui avez obtenu la Miséricorde de Dieu, priez pour nous
Saint Paul, vous en qui le Fils de Dieu s'est révélé, priez pour nous
Saint Paul, vous qui avez été un instrument de choix au service du Christ, priez pour nous
Saint Paul, vous qui avez été prédicateur de la Vérité, Apôtre et Docteur des nations, priez pour nous
Saint Paul, vous dont l'apostolat fut confirmé par des prodiges, priez pour nous
Saint Paul, vous qui avez été Ministre très fidèle de l'Eglise, priez pour nous
Saint Paul, vous qui avez donné aux nations l'Evangile du Christ et votre vie, priez pour nous
Saint Paul, vous qui portiez les Chrétiens dans votre cœur et dans vos chaînes, priez pour nous
Saint Paul, vous qui avez été crucifié avec le Christ, priez pour nous
Saint Paul, vous en qui le Christ vivait et agissait, priez pour nous
Saint Paul, vous qui ne pouviez vous séparer de l'Amour du Christ, priez pour nous
Saint Paul, vous qui avez supporté la prison et les peines, priez pour nous
Saint Paul, vous qui avez enduré les blessures et les dangers, priez pour nous
Saint Paul, vous qui avez été ravi au Ciel vivant, priez pour nous
Saint Paul, vous qui avez honoré votre ministère, priez pour nous
Saint Paul, vous qui avez accompli votre mission et attendu la couronne de Gloire, priez pour nous
Agneau de Dieu, qui avez converti Paul persécuteur, ayez pitié de nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui avez récompensé Paul Apôtre, écoutez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui avez glorifié Paul Martyr, ayez pitié de nous, Seigneur
V. Saint Paul, instrument choisi de Dieu et prédicateur de la Vérité dans le monde entier, priez pour nous,
R. Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.
Prions : Seigneur notre Dieu, qui avez choisi l'Apôtre Saint Paul pour faire connaître l'Evangile du Salut; faites que l'humanité tout entière accueille la Foi qu'il annonça aux Rois et aux Nations, et que Votre Église se manifeste sans cesse comme Mère et Éducatrice de tous les peuples. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Source : notredamedesneiges.overblog.com
Saint Augustin, Quatrième sermon sur la conversion de Saint Paul (52e sermon des sermons inédits)« 1. Mes frères, essayons de parler un peu de l'apôtre saint Paul. Arrêtons-nous d'abord à son nom ; car il s'est appelé Saul avant de s'appeler Paul ; le premier nom symbolisait l'orgueil, comme le second symbolise l'humilité ; le premier était bien le nom d'un persécuteur.
Saul vient du mot Saül. Saül fut ainsi désigné parce qu'il persécuta David, figure de Jésus-Christ qui devait sortir de la famille de David, par la Vierge Marie, selon la chair. Saul remplit le rôle de Saül, lorsqu'il persécuta les chrétiens ; il était animé d'une haine violente contre les disciples du Sauveur, comme il le prouva au moment du martyre de saint Étienne ; car il voulut garder les vêtements de ceux qui le lapidaient, comme pour faire entendre qu'ils n'étaient tous que ses propres instruments.
Après le martyre de saint Étienne, les chrétiens de Jérusalem se dispersèrent portant partout la lumière et le feu dont le Saint Esprit les embrasait. Paul, voyant la diffusion de l’Évangile de Jésus-Christ, fut rempli d'un zèle amer. Muni de pleins pouvoirs de la part des princes des prêtres et des docteurs, il se mit en mesure de châtier sévèrement tous ceux qui lui paraitraient invoquer le nom de Jésus-Christ, et il allait respirant le meurtre et altéré de sang.
2. Ainsi désireux de s'emparer des chrétiens et de verser leur sang, il parcourait le chemin de Jérusalem à Damas, à la tête d'un certain nombre de ses complices, lorsqu'il entendit une voix du ciel. Mes frères, quels mérites avait acquis ce persécuteur ?
Et cependant cette voix qui le frappe comme persécuteur, le relève apôtre ; voici Paul après Saul ; le voici qui prêche l’Évangile et il décline lui-même ses titres : « Je suis », dit-il, « le plus petit d'entre les Apôtres (I Co XV, 9) ». Que ce nom de Paul est bien choisi !
Ce mot, en latin, ne signifie-t-il pas petit, modique, moindre ? et cette signification, l'Apôtre ne craint pas de se l'appliquer à lui-même. Il se nomme le plus petit, rappelant ainsi la frange du vêtement de Jésus-Christ, que toucha une femme malade.
Cette femme, affligée d'une perte de sang, figurait l’Église des Gentils ; et c'est vers ces Gentils que Paul, le plus petit des Apôtres, a été envoyé, car il est la frange du vêtement, la partie la plus petite et la dernière. En effet, ce sont là les qualités que l'Apôtre se donne ; il s'appelle le plus petit et le dernier.
« Je suis le dernier des Apôtres (I Co IV, 9) ; je suis le plus petit des Apôtres (Id. XV, 9) ». Ce sont là ses propres paroles, et s'il en a prononcé d'autres, qu'il veuille bien nous les rappeler ; car nous ne voulons pas lui faire injure, quoique ce ne soit pas faire injure à Paul que d'exalter la grâce de Dieu.
Toutefois, écoutons-le : « Je suis », dit-il, « le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d'être appelé apôtre », ; voilà ce qu'il était ; « Je ne suis pas digne d'être appelé apôtre » ; pourquoi ? « Parce que j'ai persécuté l’Église de Dieu ». Et d'où lui est venu l'apostolat ? « Mais c'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ; et la grâce de Dieu n'a pas été vaine en moi, car j'ai plus travaillé que tous les Apôtres ».
3. Mais, ô grand Apôtre, voici que des hommes inintelligents se figurent que c'est encore Saul qui parle et qui dit : « J'ai plus travaillé qu'eux tous » ; il semble se louer, et cependant son langage est plein de vérité.
Il a remarqué lui-même que ce qu'il venait de dire pouvait tourner à sa louange ; aussi, après avoir dit : « J'ai plus travaillé qu'eux tous », s'empresse-t-il d'ajouter : « Non pas moi, mais la grâce de Dieu avec moi ».
Son humilité a connu, sa faiblesse a tremblé, sa parfaite charité a confessé le don de Dieu. Ô vous qui êtes rempli de grâce, qui êtes un vase d'élection, et qui avez été élevé à un rang dont vous n'étiez pas digne, dites-nous les secrets de la grâce en votre personne ; écrivez à Timothée et annoncez le jour de la justice. « Je suis déjà immolé », dit-il.
Nous venons de lire l'épître de saint Paul ; ce sont bien là ses propres paroles : « Je suis déjà immolé ». En d'autres termes : l'immolation m'attend, car la mort des saints est un véritable sacrifice offert à Dieu. « Je suis immolé, et le moment de ma dissolution approche ; j'ai combattu le bon combat, j'ai consommé ma course, j'ai conservé la foi ; il ne me reste plus qu'à attendre la couronne de la justice, que Dieu me rendra en ce jour, en sa qualité de souverain juge ».
Celui par qui nous avons mérité nous rendra selon nos mérites ; Paul a été fait apôtre sans l'avoir mérité, et il ne sera pas couronné qu'il ne l'ait mérité. Parlant de la grâce qu'il avait reçue d'une manière absolument gratuite, il s'écrie : « Je ne suis pas digne d'être appelé apôtre, mais c'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ».
Au contraire, quand il exige ce qui lui est dû, il s'exprime en ces termes : « J'ai combattu le bon combat ; j'ai consommé ma course, j'ai conservé la foi, il ne me reste plus qu'à attendre la couronne de la justice ». Cette couronne m'est due ; et afin que vous sachiez qu'elle m'est due, je déclare « que Dieu me la rendra ». Il ne dit pas : Dieu me la donne, ou m'en gratifie, mais : « Dieu me la rendra en ce jour, en sa qualité de souverain juge ». Il m'a tout donné dans sa Miséricorde, il me rendra dans sa justice.
4. Je vois, ô bienheureux Paul, à quels mérites vous est due la couronne ; en regardant ce que vous avez été, reconnaissez que vos mérites eux-mêmes ne sont que des dons de Dieu. Vous avez dit : « Je rends grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par Notre-Seigneur Jésus-Christ. J'ai combattu le bon combat ; mais tout me vient de Dieu, qui fait miséricorde ». Vous avez dit : « J'ai conservé la foi » ; mais vous avez dit également : « J'ai obtenu Miséricorde, afin que je sois fidèle ». Nous voyons donc que vos mérites ne sont que des dons de Dieu, et voilà pourquoi nous nous réjouissons de votre couronne. »
Source : chemindamourverslepere.com