SAINTS DU 28 JUIN 28 juin : Saint Irénée de Lyon
Evêque et martyr.Nommé Evêque de Lyon vers 178, il fut disciple de Saint Polycarpe, lui-même disciple de Jean. Saint Irénée fut un des premiers Pères de l'Eglise, en raison de son combat contre les hérésies.
Théologien profond, il rédigea vers 185 un important traité en cinq volumes : "Contre les hérésies", cet ouvrage est considéré comme la première synthèse théologique du message chrétien.
Il fut martyrisé vers l'an 202. Il est représenté dans ses vêtements d'Evêque. Son nom vient du grec qui veut dire "pacifique".
Le seul vrai Dieu par Saint Irénée, Contre les hérésies, III, 6, 4,Je t’invoque, moi aussi, Seigneur, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob et d’Israël, Toi qui es le Père de notre Seigneur Jésus Christ, Dieu qui, dans l’abondance de ta Miséricorde t’es complu en nous, en sorte que nous te connaissions, Toi qui as fait le ciel et la terre ,qui domines toutes choses et qui es le seul vrai Dieu, au-dessus duquel il n’est point d’autre Dieu, Toi qui, par notre Seigneur Jésus Christ vas jusqu’à octroyer le don de l’Esprit Saint, donne à quiconque lira cet écrit de reconnaître que Tu es le seul Dieu, d’être affermi en Toi et de se séparer de toute doctrine qui s'éloigne de Toi.Biographie de Saint Irénée. L' Oeuvre contre les Hérésies de Saint Irénée.Liturgie traditionnelle pour sa fête.Prière de Saint Irénée. Prière à la Sainte Vierge de Saint Irénée.Sur la Justice et la Miséricorde par Saint Irénée.Justice et MiséricordeSaint Irénée, Père de l’Église, Contre les hérésies, L 4, Part I, 4 : «Autant Dieu est toujours le même, autant l’homme qui sera trouvé en Dieu progressera toujours vers Dieu. Dieu ne cessera pas plus de combler et d’enrichir l’homme, que l’homme d’être comblé et enrichi par Dieu. Car il sera le réceptacle de sa bonté et l’instrument de sa glorification, l’homme reconnaissant envers Celui qui l’a fait, en revanche, il sera le réceptacle de son juste jugement, l’homme ingrat, qui méprise Celui qui l’a modelé et ne se soumet pas à son Verbe».
La Miséricorde sans la justice n’est pas DieuSaint Irénée, Contre les hérésies, L. V, part. 3, 1 : « depuis la venue du Seigneur, par les paroles du Christ et de ses apôtres, il [Satan] sait de façon claire qu’un feu éternel a été préparé pour lui, qui s’est séparé de Dieu de son propre mouvement, et pour tous ceux qui, refusant de faire pénitence, auront persévéré dans l’apostasie.
Aussi, par les hommes de cette sorte, blasphème-t-il le Seigneur qui doit faire venir le jugement, comme quelqu’un qui est déjà condamné, et impute-t-il son péché d’apostasie à son Créateur et non à sa libre décision, à la manière de ces transgresseurs des lois qui, venant à subir leur peine, incriminent le législateur au lieu de s’en prendre à eux-mêmes. De même aussi ces gens, remplis d’un esprit diabolique, profèrent d’innombrables accusations à l’adresse de Celui qui nous a faits, nous a donné l’Esprit de vie et a établi une loi appropriée à tous, et ils n’admettent pas que soit juste le jugement de Dieu : c’est pourquoi ils imaginent un autre Père, qui n’aurait ni souci ni soin de nos affaires, ou même approuverait tous les péchés.
Car, si le Père ne juge pas, c’est qu’il n’a nul souci de nos actes, ou qu’il approuve tout ce que nous faisons. Du même coup, s’il ne juge pas, tous les hommes seront sur un pied d’égalité et se verront assigner un rang identique. Superflue est, dès lors, la venue du Christ. Celle-ci est même en contradiction avec l’absence d’un jugement de sa part.
Car, précisément, « il est venu pour séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la bru de sa belle-mère » ; pour, de deux hommes étendus sur le même lit, prendre l’un et laisser l’autre et, de deux femmes occupées à moudre ensemble, prendre l’une et laisser l’autre ; pour ordonner aux moissonneurs, à la fin des temps, de ramasser d’abord l’ivraie, de la lier en bottes et de la brûler dans un feu inextinguible, puis d’amasser le froment dans le grenier ; enfin pour appeler les agneaux au royaume préparé pour eux et envoyer les boucs au feu éternel préparé par le Père pour le diable et ses anges. Qu’est-ce donc à dire ?
Que le Verbe est venu « pour la chute et le relèvement d’un grand nombre » : pour la chute de ceux qui ne croient pas en lui et qu’il a menacés, au jour du jugement, d’une peine plus sévère que celle de Sodome et de Gomorrhe, et pour le relèvement de ceux qui croient et font la volonté de son Père qui est dans les cieux ».
On peut donc voir que ceux qui refusent de croire au jugement infiniment rigoureux de Dieu et à sa justice implacable, ne craignent pas Dieu, nient l’Écriture, le Christ et la foi, et sont donc hérétiques.
En Dieu, Justice et Miséricorde sont unSaint Irénée, père de l’Église, Contre les hérésies, L. III, Conclusion : « Mais en fait Dieu prend soin de toutes choses, et c’est pourquoi il donne des conseils ; donnant des conseils, il est présent à ceux qui prennent soin de leur conduite. Les êtres bénéficiant de sa Providence et de son gouvernement connaissent donc nécessairement Celui qui les dirige, du moins ceux qui ne sont pas déraisonnables ni frivoles, mais qui perçoivent cette Providence de Dieu.
Et c’est pourquoi quelques-uns d’entre les païens, moins esclaves des séductions et des plaisirs et moins emportés par la superstition des idoles, si faiblement qu’ils aient été mus par la Providence, n’en ont pas moins été amenés à dire que l’Auteur de cet univers est un Père qui prend soin de toutes choses et administre notre monde.
« [Inanité d’un Dieu qui serait bon sans être en même temps juste] Par ailleurs, afin d’ôter au Père le pouvoir de reprendre et de juger — car ils estiment que cela est indigne de Dieu et ils croient avoir trouvé un Dieu exempt de colère et bon —, ils distinguent un Dieu qui juge et un autre qui sauve, sans s’apercevoir qu’ils enlèvent ainsi toute intelligence et toute justice à l’un comme à l’autre.
En effet, s’il est justicier, mais sans être en même temps bon pour pardonner à ceux à qui il le doit et ne reprendre que ceux qui le méritent, il apparaîtra comme un juge sans justice ni sagesse ; à l’inverse, s’il n’est que bon sans être aussi l’examinateur de ceux qu’il veut faire bénéficier de sa bonté, il sera en dehors de la justice comme de la bonté, et cette bonté même apparaîtra comme impuissante en ne sauvant pas tous les hommes, si elle s’exerce sans un jugement.
«Par conséquent Marcion, qui divise Dieu en deux et distingue un Dieu bon d’un Dieu justicier, supprime Dieu de part et d’autre. Si en effet le Dieu justicier n’est pas également bon, il n’est pas Dieu, car il n’y a pas de Dieu sans bonté ; à l’inverse, si le Dieu bon n’est pas également justicier, il subira le même sort que le premier et se verra soustraire la qualité de Dieu.
«D’ailleurs, comment peuvent-ils déclarer sage le Père de toutes choses, s’ils ne lui attribuent pas aussi le pouvoir de juger ? Car, s’il est sage, il est aussi examinateur ; or un examinateur ne se conçoit pas sans le pouvoir de juger, et ce pouvoir requiert la justice pour que l’examen se fasse d’une manière juste ; ainsi la justice appelle le jugement, et le jugement à son tour, lorsqu’il est fait avec justice, fait remonter à la sagesse.
Si donc le Père de toutes choses l’emporte en sagesse sur toute sagesse humaine et angélique, c’est précisément parce qu’il est le Seigneur, le juste Juge et le Maître de tous.
Mais il est également miséricordieux, bon et patient, et il sauve ceux qu’il convient. De la sorte, ni la bonté ne lui manque du fait de la justice, ni la sagesse n’est diminuée pour autant, car il sauve ceux qu’il doit sauver et juge ceux qui méritent d’être jugés ; et cette justice n’apparaît pas cruelle, précédée et prévenue qu’elle est par la bonté.
«Ainsi donc Dieu qui, avec bonté, fait lever son soleil sur tous et fait pleuvoir sur les justes et les injustes jugera ceux qui, ayant bénéficié à titre égal de sa bonté, n’auront pas pareillement vécu d’une manière digne du don reçu, mais se seront adonnés aux voluptés et aux passions charnelles, se dressant contre sa bonté et allant même jusqu’à blasphémer Celui qui les a comblés de si grands bienfaits».
Dieu est bonSaint Irénée, père de l’Église, Contre les hérésies, L. III, partie 2, Témoignage du Christ : «notre Seigneur est bien le seul vrai Maître ; il est vraiment bon, lui, le Fils de Dieu ; il a supporté la souffrance, lui, le Verbe de Dieu le Père devenu Fils de l’homme.
Car il a lutté et vaincu : d’une part, il était homme, combattant pour ses pères et rachetant leur désobéissance par son obéissance ; d’autre part, il a enchaîné le « fort », libéré les faibles et octroyé le salut à l’ouvrage par lui modelé, en détruisant le péché. Car « le Seigneur est compatissant et miséricordieux » et il aime le genre humain».
Source : foicatholique.me