Saint Antoine-Marie Claret sur les Fins Dernières « Je me dis souvent :
il est de foi qu'il y a un ciel pour les bons et un enfer pour les mauvais ;
il est de foi que les peines de l'enfer sont éternelles ;
il est de foi qu'il suffit d'un seul péché mortel pour offenser un Dieu infini.
Me rendant compte que ces principes sont très sûrs, voyant la facilité avec laquelle on pèche - aussi facilement que si l'on buvait un verre d'eau, comme pour rire ou par diversion, voyant la multitude qui est continuellement en état de péché mortel et va ainsi à la mort et en enfer, je ne puis rester en repos, je sens que je dois courir et crier et je me dis :
Si je voyais quelqu'un tomber dans un puits ou dans un brasier, je courrais certainement et je crierais pour l'avertir et l'empêcher de tomber ?
Pourquoi n'en ferais-je pas autant pour empêcher quelqu'un de tomber dans le puits et le brasier de l'enfer ?
Je ne puis comprendre comment les autres prêtres qui croient aux mêmes vérités que moi - vérités que tous doivent croire - ne font ni prêches ni exhortations pour empêcher les gens de tomber en enfer.
Je m'étonne même que les laïcs, hommes et femmes, qui ont la foi ne crient pas, et je me dis : si une maison se mettait à brûler de nuit, ses habitants et les autres habitants du quartier étant endormis et ne voyant pas le péril, le premier qui s'en apercevrait ne courrait-il pas dans les rues en criant : au feu ! au feu ! dans telle maison ? Alors, pourquoi ne pas crier au feu de l'enfer pour réveiller tant de dormeurs assoupis dans le sommeil du péché et qui, au réveil, se trouveront dans les ffammes du feu éternel ? » Cf. Autobiographia, II, 11, 2-3-4.
« Ce qui m'oblige également à prêcher sans arrêt c'est de voir la multitude d'âmes qui tombent en enfer, car il est de foi que tous ceux qui meurent en état de péché mortel se damnent. Hélas ! chaque jour meurent quatre vingt mille personnes selon des calculs approximatifs ; et combien mourront en état de péché, combien se damneront ? Car talis vita, finis ita ! Telle vie, telle mort.
Et quand on voit comment vivent les gens, quand on les voit en très grand nombre vivre de façon stable et habituelle en état de péché mortel, on peut dire qu'il ne se passe pas de jour sans qu'augmente le nombre de leurs fautes. Il pèchent aussi facilement qu'on boit un verre d'eau, comme par jeu et pour rire. Ces malheureux vont de leur propre mouvement enfer, selon ce que dit le prophète Sophonie 1, 17 : ils marcheront comme des aveugles parce qu'ils ont péché contre le Seigneur.
Peut-être me direz-vous que le pécheur ne pense pas à l'enfer et même n'y croit pas. Situation pire encore. Vous pensez peut-être que le pécheur cesse, pour ce motif, de se damner ? Non, certainement pas ; au contraire, c'est là un signe plus clair de sa damnation d'après l'Evangile : Qui ne croit pas sera condamné, citation de l’Evangile selon saint Marc, chapitre 16, verset 16. Et comme le dit Bossuet, cette vérité est indépendante du fait qu'on y croit ; celui qui ne croit pas à l'enfer ne manquera pas pour autant d'y aller s'il a le malheur de mourir en état de péché mortel ; et ceci bien qu'il ne croie pas à l'enfer et n'y pense pas. » Cf. Autobiographia, XI, 205-6-10
Source : jesusmarie.free
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde