Un Evêque courageux - Voici une belle homélie de Mgr Cattenoz, pour la messe du
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Hercule regardant
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Sujet: Un Evêque courageux - Voici une belle homélie de Mgr Cattenoz, pour la messe du Jeu 20 Sep - 12:37
Un Evêque courageux - Voici une belle homélie de Mgr Cattenoz, pour la messe du Festival d'Avignon, et dont on ne se lasse pas ...
Prions pour tous nos évêques, en particulier Mgr Cattenoz, qui est attaqué suite à son homélie diffusée sur France Culture à l’occasion du festival d’Avignon dont le thème est LE GENRE.
Messe du Festival d'Avignon : Homélie de Mgr Cattenoz, du 15 juillet 2018 ...
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Aujourd’hui, le Seigneur nous envoie en mission. Le programme est simple : ne rien prendre pour la route, sinon un Évangile à la main et dans le cœur la présence rayonnante du Ressuscité. Deux impératifs doivent nous guider, ils furent prononcés par Jésus lui-même au commencement de sa mission : “Convertissez-vous et croyez à l’Évangile !”
Le festival d’Avignon bat son plein, un lieu merveilleux où l’humanité s’interroge librement à travers le théâtre sur ce qu’elle vit et ce qu’elle est, véritable brouillon de culture. Le festival est un lieu merveilleux pour répondre à l’appel de Jésus à évangéliser. Cette année, devant le thème du festival, le genre, je lance un appel à la conversion et à la découverte du message de l’Évangile que la lettre de Paul nous a présenté de manière merveilleuse. Je n’ai jamais rencontré de L, de G, de B, de T, et paraît-il, maintenant de Q ; je ne connais et ne vois que des personnes humaines avec toute la richesse de leur féminité et de leur masculinité inscrite dans leur chair et jusque dans leur être le plus profond. Je continue de m’émerveiller devant la complémentarité de l’homme et de la femme. Au nom même de celle-ci, je m’émerveille encore, devant l’amour qui jaillit entre eux et débouche sur le don de la vie. Le mariage pour tous peut bien exister, ce ne sera jamais qu’une amitié, aussi belle soit-elle.
Comme le prophète Amos, je voudrais dénoncer une société aux comportements incohérents et qui n’a pas compris quel merveilleux projet de vie Dieu lui proposait. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil dans notre société ! Elle se vautre dans un pseudo bien-être matériel, usant des trois quarts des richesses de la planète, sans comprendre pourquoi les vagues migratoires des plus pauvres des pauvres se succèdent à nos portes. Que la mer méditerranée devienne un immense cimetière ne semble pas gêner grand monde !
Cependant, devant ses incohérences, notre société n’est pas à court d’idées : l’avortement, le suicide assisté, la PMA, la GPA, l’eugénisme, tout devient possible au nom d’un principe devenu premier depuis les années 68 : « il est interdit d’interdire, on a bien le droit, on a tous les droits, mon plaisir est mon droit. »
Depuis des années, le processus est bien rodé : changer le vocabulaire, dépénaliser la réalité et en faire un droit. Dans quelques années, nous aboutirons à un sommet : « Homodeus ! » où l’algorithme sera roi. Heureusement, comme autrefois, le colosse a des pieds d’argile ! Au risque de choquer, je voudrais simplement rappeler les paroles de Jean-Paul II : « L’avortement est le crime le plus abominable qui soit, car la victime n’a même pas la possibilité de crier sa souffrance » (EV 50). Je voudrais citer Mère Teresa : « l’avortement est une réalité abominable, car une mère tue son propre enfant ». Je vous avoue que j’ai pleuré en voyant conduire au Panthéon de la République le corps de celle qui a permis la légalisation de l’avortement. Je voudrais enfin citer le Pape François qui récemment a eu le courage de dire haut et fort ceci : « J’ai entendu dire que c’est la mode – ou du moins, c’est une habitude – de faire certains examens pendant les premiers mois de la grossesse, afin de voir si le bébé va mal, ou s’il y a un problème. Dans ce cas, la première proposition est :“On l’élimine ?” L’homicide des enfants. Et pour avoir une vie tranquille, on élimine un innocent. [...] Au siècle dernier, tout le monde était scandalisé par ce que faisaient les nazis pour entretenir la pureté de la race. Aujourd’hui, nous faisons la même chose, mais avec des gants blancs » (2018 08 18).
Face à cette anthropologie enfermée dans une impasse, Paul nous présente le projet de Dieu le Père sur nous : devenir dans le Christ ses enfants bien-aimés, partager sa propre vie divine au souffle de l’Amour de l’Esprit Saint, et cela dès maintenant et pour toujours. Jésus nous invite à témoigner de ce merveilleux projet divin au cœur de notre société d’aujourd’hui, aussi nous voulons au cœur du festival porter témoignage de Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Jean Vilar l’avait compris, lui qui a toujours demandé que le programme de la présence chrétienne au festival soit noté dans le programme lui-même.
Il y a quelques jours, je demandais à des personnes atteintes de handicaps : « Quelle est la dernière merveille de Dieu dont vous avez été témoins ? » Claire, une jeune femme polyhandicapée m’a dit : “moi je m’émerveille de savoir que je vis et que je vivrai pour toujours en Jésus !” Et Madona, une femme atteinte de trisomie 21, a ajouté avec ses mots à elle : “Moi, quand je vois le prêtre qui lève l’hostie à la messe, je vois papa, maman, et tous les saints du ciel !” Quelle leçon d’humanité ! Oui, toi mon frère, même si tu n’acceptes pas ce témoignage de Claire et de Madona, même si tu ne partages pas ce merveilleux projet divin, tu restes mon frère et nous pourrons vivre ensemble une véritable fraternité, car c’est l’Amour seul qui compte.
AMEN
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Appel à la conversion devant le thème du genre
Diocèse Avignon Ajoutée le 16 juil. 2018 Le festival d’Avignon bat son plein, un lieu merveilleux où l’humanité s’interroge librement à travers le théâtre sur ce qu’elle vit et ce qu’elle est, véritable bouillon de culture.
Bravo Monseigneur ! Les autres prêtres ne dénoncent quasiment jamais tout cela dans leurs homélies. Ça fait du bien ! Un peu de courage ...
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Il est vraiment ressuscité, il est vivant ! 1er mai 2018 facebookgoogleplustwitter Bloc-Notes, mai 2018
Dès le matin du premier jour de la semaine, Jésus vivant est apparu à Marie-Madeleine et aux femmes. Le soir même, il rejoint et fait route avec les disciples d’Emmaüs puis il apparaît aux apôtres réunis dans le Cénacle. Pendant quarante jours, il apparaîtra aux apôtres et à de nombreux disciples, leur donnant la preuve de sa résurrection. Pendant quarante jours, il donne, dans la puissance de l’Esprit Saint, ses instructions aux disciples qu’il avait choisis. Enfin, il disparaît à leurs yeux après leur avoir dit de ne pas quitter Jérusalem avant d’avoir reçu une force, celle de l’Esprit Saint pour devenir des témoins de l’Évangile par toute la terre.
Aujourd’hui comme autrefois, beaucoup de gens ne cessent de nous dire à la manière de Thomas : « Moi, je n’ai jamais vu un mort sortir vivant de son tombeau, j’ai enterré mon père, ma mère, je ne les ai jamais revus ! Alors, si vous voulez que j’écoute vos discours donnez-moi un exemple de quelqu’un qui soit revenu de chez les morts, alors je vous écouterai ! » Et notre monde baigne dans une incrédulité pratique étonnante, même parmi les chrétiens.
Je voudrais donner la parole à un jeune gitan qui assistait à un dialogue entre un jeune prédicateur qui parlait de Jésus mort pour nous sur la Croix et sorti vivant du tombeau, et une vieille femme gitane qui au milieu de toutes les femmes de son clan l’a interpellé pour lui dire : « Arrête ! Si tu es incapable de témoigner de quelqu’un qui est vraiment sorti vivant de son tombeau et que tu as vu, alors tout ce que tu dis ce sont des sornettes ! » Se levant, elle commençait à partir avec toutes les autres femmes quand un jeune gitan a pris la parole : « J’ai deux caravanes, j’étais dans l’une avec ma femme, et notre bébé dormait dans l’autre caravane. Il y a eu un orage et la foudre est tombée brutalement sur la caravane où était l’enfant. J’étais tétanisé et avant de réagir, je suis tombé à genoux et j’ai dit à Dieu : “Si tu es vivant, sauve mon enfant !” Alors je suis sorti et je suis entré dans l’autre caravane en feu et mon bébé dormait paisiblement dans son landau, je l’ai pris dans mes bras et nous sommes sortis, je pleurais de joie. Oui, Dieu est vivant, j’en suis le témoin ! » Alors toutes les femmes se sont assises et le jeune prédicateur a continué de témoigner de Jésus vivant aujourd’hui dans nos vies.
Je voudrais donner la parole à un homme pauvre de Calcutta qui était venu trouver mère Teresa en lui disant que son enfant avait besoin de tel médicament pour être sauvé, mais qu’il n’avait pas l’argent pour l’acheter, il était en pleurs. Mère Teresa parle avec lui quand arrive un homme qui portait un grand panier rempli de médicaments non utilisés et qui les offre à la Mère Teresa. Celle-ci prend le panier et s’aperçoit qu’au-dessus du panier il y avait le médicament dont avait besoin le père en pleurs pour son enfant. Non seulement Dieu avait répondu à l’attente de ce père, mais il avait permis que le médicament en question se trouve juste au sommet du panier sans quoi personne n’aurait pensé qu’il pouvait se trouver là. Mère Teresa et les deux hommes se réjouissait de voir comment Dieu veille sur les besoins de ses enfants.
Je voudrais encore donner la parole à Mère Teresa elle-même. Un soir dans le couvent où elle se trouvait, il n’y avait plus de riz pour le repas du soir quand une femme sonne et lui dit : « Mère, je ne sais pourquoi en sortant de mon travail, j’ai senti que je devais acheter du riz et vous l’apporter, le voici. » Mère Teresa prend le sac et demande à la dame d’attendre un instant. Elle part peser le sac, il y avait exactement la quantité de riz dont la communauté avait besoin pour son repas du soir ! Elle est revenue en jubilant devant la délicatesse de Jésus qui veillait sur les besoins de ses enfants. La dame était de son côté bouleversée de voir comment Jésus s’était servi d’elle pour aller porter aux sœurs le riz pour le repas du soir.
Je pourrais continuer à multiplier les témoignages, je ne peux que vous inviter tous à ouvrir vos yeux pour découvrir la présence délicate de Jésus vivant qui ne cesse de nous rejoindre et de veiller sur tous nos besoins à sa manière divine. Pendant le temps pascal, n’ayez pas peur de le rejoindre dans l’eucharistie dominicale, un lieu où il se donne à nous pour nous rendre forts de sa propre vie divine ; n’ayez pas peur d’ouvrir votre Évangile et lisez les actes des apôtres, vous assisterez émerveillés à la manière dont l’Église est née et a grandi très vite. La puissance de l’Amour est immense !
+ Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon
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Un Evêque courageux - Voici une belle homélie de Mgr Cattenoz, pour la messe du