Jeudi Saint avec Sainte Faustine : 1052. 25 mars 1937. Jeudi Saint. Durant la Sainte Messe j’ai vu le Seigneur qui m’a dit : « Mets ta tête sur Ma poitrine et repose-toi ! » Le Seigneur m’a étreinte sur son Cœur et m’a dit : « Je vais te donner une parcelle de Ma Passion, Mais n’aie pas peur ! Sois vaillante, ne cherche pas de soulagement ! Accepte tout, en t’abandonnant à Ma volonté ! »
1053. Lorsque Jésus prit congé de moi, une si grande douleur m’étreignit l’âme, qu’il m’est impossible de l’exprimer. Les forces physiques m’abandonnèrent. Je suis alors vite sortie de la Chapelle et me suis mise au lit. Je perdis la notion de ce qui se passait autour de moi. Mon âme soupirait après le Seigneur, et toute l’amertume de Son Cœur Divin se communiquait à moi. Cela dura trois heures environ. J’ai prié le Seigneur qu’Il m’abrite des regards de l’entourage. Malgré mon désir, je n’ai pu m’alimenter de toute la journée jusqu'à ce que le soir soit venu.
Je désirais ardemment passer toute la nuit dans le cachot avec Notre Seigneur Jésus. J’ai prié jusqu’à onze heures. A onze heures le Seigneur m’a dit : « Va t’allonger et prendre du repos ! Je t’ai fait subir trois heures ce que J’ai souffert toute une nuit. » Et je me suis immédiatement mise au lit.
Je n’avais plus aucune force physique, la torture m’ayant laissée complètement sans forces. Pendant tout ce temps, je fus comme évanouie. Chaque frémissement du Cœur de Jésus se répercutait dans mon cœur et transperçait mon âme. Si ces tortures m’avaient concerné seule, j’aurais moins souffert. Mais contemplant Celui que j’aimais de tout mon cœur, et voyant qu’Il souffrait et que je ne pouvais en rien alléger Ses souffrances, mon cœur se dissolvait dans l’amour et l’amertume.
J’agonisais avec Lui, mais je ne pouvais trépasser. Je n’échangerais pas ce martyre pour toutes les jouissances du monde entier. Au cours de cette souffrance, mon amour s’accrût de façon inconcevable. Je sais que le Seigneur m’a soutenue de Sa Toute-Puissance, car autrement, je n’aurais pas pu tenir un seul instant. J’ai subi tous les tourments en même temps que Lui et de façon particulière. Le monde ignore tout ce que Jésus a souffert.
Je L’ai accompagné, tant au Jardin qu’au cachot, et devant les juges. J’étais avec Lui dans chacun de Ses tourments. Pas un de Ses mouvements, pas un de ses regards ne put m’échapper. J’ai connu la Toute-Puissance de Son Amour et de sa Miséricorde envers les âmes.
Source : Le petit Journal