Ignace nie l’existence personnelle du diable
30 Août, 2019
Provenance: fsspx.news
P. Arturo Sosa.
L’émoi est grand parmi les prêtres exerçant la fonction d’exorciste - et plus largement parmi les fidèles - depuis que le supérieur général de la compagnie de Jésus a décrit le diable comme une réalité symbolique. Il s’exprimait dans un entretien accordé à l’hebdomadaire catholique
Tempi, le 21 août 2019.
Saint Ignace et saint François Borgia ont dû se retourner dans leur tombe : leur lointain successeur, le père Arturo Sosa, a ouvertement nié la nature personnelle du démon. Le Général des Jésuites s'exprimait alors qu’il participait à la réunion annuelle du mouvement progressiste Communion et libération se déroulant cette année à Rimini (Italie).
A la question, « mon père, le diable existe-t-il ? », question simple à laquelle n’importe quel enfant du catéchisme sait répondre en peu de mots, Arturo Sosa livre une réponse nébuleuse : « Il existe de différentes manières ; nous devons comprendre les éléments culturels pour faire référence à ce personnage ».
« Dans le langage de saint Ignace, c'est l'esprit mauvais qui vous pousse à faire des choses qui vont à l'encontre de l'esprit de Dieu. Il existe en tant que mal personnifié dans différentes structures mais pas dans les personnes, car ce n'est pas une personne, c'est une manière de mettre en œuvre le mal. Il n'est pas une personne comme une personne humaine ».
La fin de la réponse du Général des Jésuites est plus explicite : « les symboles font partie de la réalité et le diable existe en tant que réalité symbolique et non en tant que réalité personnelle ».
Il n’en fallait pas moins pour déclencher l’ire de l’Association internationale des exorcistes (AIE) qui a vivement réagi dès le lendemain de la parution de l’entretien du père Sosa.
Qualifiant de « graves et déroutants » les propos parus dans
Tempi, l’AIE rappelle que « la véritable existence du diable, en tant que sujet personnel qui pense et agit et qui a choisi la rébellion contre Dieu, est une vérité de la foi qui a toujours fait partie de la doctrine chrétienne ».
On notera que la vision du père Sosa contredit clairement la pensée du pape François - jésuite, comme lui - qui, depuis le début de son pontificat, a plusieurs fois parlé de la figure personnelle de Satan, lors des messes quotidiennes célébrées à la Maison Sainte-Marthe. Il conviendrait dès lors que le pape invite le supérieur de la Compagnie de Jésus à se rétracter et s’amender.
Lors de sa première homélie en tant que supérieur général de la Compagnie de Jésus, en octobre 2016, Arturo Sosa affirmait que « chercher l’impossible est la mission du chrétien ». A défaut d’impossible, il semble avoir trouvé l’hérésie.
(Source : Infocatolica - FSSPX.Actualités - 30/08/2019)