Philippe consacré
Messages : 2086 Date d'inscription : 03/08/2010 Age : 76 Localisation : Maisons Laffitte
| Sujet: La mission de la France Lun 14 Déc - 0:11 | |
| ROYAUTÉ de la FRANCE ET CATHOLICISME. « Ainsi, Dieu choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. »Pourquoi le pape Grégoire IX écrit-il ces mots au roi de France Saint Louis en 1239 ?Le pape rappelle le rôle de la France comme vecteur privilégié de transmission du message de Jésus-Christ, depuis le baptême catholique du roi des Francs Clovis en 496. Les Français obtiennent alors le rôle spirituel que les Hébreux avaient dans l'Ancien Testament.Le roi de France devient le "Roi très chrétien". Il est le seul roi à porter ce titre et les pays voisins connaissent aussi le roi de France sous ce titre.Lors du sacre du roi à Reims, le rituel très codifié est largement inspiré de l'Ancien Testament.Le Sacre du Roi de France tient son origine dans la Bible, et plus précisément l'histoire de Saül dans l'Ancien Testament.Le moment fort du Sacre à Reims est l'onction du Roi de France par le Saint Chrême de la Sainte Ampoule, tout droit héritée du baptême de Clovis.Ce n'est pas un hasard si 18 ans plus tard, une poignée de révolutionnaires s'acharnera précisément contre cette Sainte Ampoule.Le Roi promet à l'Église catholique de la défendre, aux peuples de France de maintenir la paix et la justice, et d'être un bon chrétien. Sous la France royale, le roi parle régulièrement de "ses peuples", dont il respecte sans difficultés les identités et coutumes locales.Après avoir été sacré "par le Christ", le Roi est couronné par l’Archevêque de Reims avec le Chancelier et les 12 pairs de France : évêques de Reims, Laon, Langres, Beauvais, Chalons, Noyon, Ducs de Bourgogne, Normandie, Aquitaine, Comtes de Toulouse, Flandre et Champagne.C'est alors que les portes de la cathédrale de Reims s'ouvrent. On célèbre les "noces" du Roi et de la Nation, et le roi guérit les écrouelles. Le Roi de France a ce qu'on appelle un pouvoir thaumaturgique de guérison.Après le Sacre et la messe, le roi retourne au Palais du Tau de Reims et la Sainte Ampoule est ramenée à l'Abbaye de Saint-Rémi où elle est alors précieusement conservée (après sa destruction en 1793, elle sera minutieusement reconstituée pour le sacre de Charles X en 1825).Le lendemain de son sacre, le 12juin 1775, le roi Louis XVI assiste à la messe au Palais du Tau de Reims puis il prépare la cérémonie de l'Ordre du Saint-Esprit.Ainsi, le 13juin 1775, à Reims, deux jours après son Sacre, Louis XVI reçoit les hommages des Chevaliers du Saint-Esprit.Le 14juin 1775, Louis XVI traverse la ville de Reims "en cavalcade" à partir de la cathédrale NotreDame pour de nouveau guérir les écrouelles et entendre la messe à l'Abbaye Saint-Rémi. La reine Marie-Antoinette assiste à cette grande procession royale.Le 15juin 1775, toujours à Reims, le roi Louis XVI et la reine Marie-Antoinette participent à la procession de la FêteDieu, une importante fête chrétienne, puis le roi gracie de nombreux prisonniers, "un acte de clémence digne de la majesté et de la puissance du roi".Après un séjour particulièrement intense qui aura duré quelques jours pour son Sacre royal à Reims au contact de son peuple, le roi Louis XVI rentre en direction de Paris le 15 juin 1775.Avec son épouse Marie-Antoinette, ils séjournent à Compiègne du 16 au 19 juin 1775.Le pape rappelle le rôle de la France comme vecteur privilégié de transmission du message de Jésus-Christ, depuis le baptême catholique du roi des Francs Clovis en 496. Les Français obtiennent alors le rôle spirituel que les Hébreux avaient dans l'Ancien Testament.De Clovis à Louis XVI, on ne peut comprendre le Royaume de France qu'en se rappelant de sa vocation chrétienne. Le roi agit en prince chrétien, ce qui n'empêche nullement que ses relations avec la papauté soient parfois tendues : la France n'a jamais été une théocratie.À partir du 16e siècle, la religion catholique subit des attaques de plus en plus violentes. La France est alors un horrible champ de bataille pendant les "guerres de religion". Étant donc la "Fille aînée de l'Église", il est logique que c'est en France que tout va se jouer.Le roi Louis XVI va en faire les frais. Roi humble et doux, il est aussi très réformateur tout en étant très attaché à la religion catholique et aux promesses faites lors du sacre. Il n'est pas opposé à nombre de réformes de 1789 mais n'accepte pas que l'Église soit attaquée.La France devient alors le nouveau champ de bataille pour ceux qui ont décidé d'en finir avec la religion catholique (sans demander bien sûr leur avis aux Français). Dès 1789, les prêtres sont persécutés, et à partir de 1792 des massacres terribles ont lieu contre l'Église.Louis XVI a bien compris qu'il ne reprendra pas la main. Mais ses accusateurs ont compris aussi qu'ils n'ont pas face à eux le terrible tyran qu'ils espéreraient, mais un homme bon et juste, d'où cette parodie de procès de 1792 pour espérer humilier le plus possible le roi.Le 21 janvier 1793 marque le triomphe de ceux qui se sont servis de la France pour espérer abattre le catholicisme. Le roi Louis XVI affronte avec courage ce "sacrifice humain" : aux pieds de l'échafaud, il veut être semblable au Christ au pied du Golgotha lors de la Passion.Mais le sacrifice du roi ne suffit pas aux ennemis du catholicisme, il faut aussi détruire tous les symboles. C'est donc notamment la profanation extrêmement méthodique (et en aucun cas spontanée) de la Basilique royale de Saint-Denis où tous les tombeaux sont saccagés.Mais il faut encore davantage : ce sera le rôle du conventionnel protestant Philippe Rühl. Il est envoyé spécialement dans la ville de Reims pour détruire publiquement le 7 octobre 1793 la Sainte-Ampoule de Clovis, utilisée pour tous les sacres royaux.La destruction publique de la Sainte-Ampoule par cet émissaire de la "République" le 7 octobre 1793 n'est pas due au hasard. Elle veut montrer symboliquement que le lien spirituel qui unit la France, son roi "très chrétien" et le Christ est définitivement brisé.Mais le roi, Louis XVIII, retrouve son trône en 1814. Les ennemis du "roi très chrétien" ont donc en partie échoué. Ils comprennent pourquoi : si la "République" ne s'est pas durablement s'implantée, c'est parce que les Français sont massivement restés catholiques.Tout le 19e siècle est très agité, les changements de régime incessants, jusqu'à ce que la IIIe république s'implante le 4 septembre 1870 en profitant de la défaite de Napoléon III.Dès 1879, la priorité des "républicains" devient alors la lutte contre l'Eglise catholique.La priorité devient alors l'école: on souhaite remplacer l'éducation tenue par l'Eglise. On recrute alors une armada d'instituteurs bien formés et sévères, et surtout anticléricaux afin d'éduquer la jeunesse à haïr l'Église.L'autre grand chantier est la fameuse loi de 1905, qui n'est pas comme on le croit aujourd'hui une gentille loi sur la Laïcité (qui a toujours existé en France) mais une attaque inouïe contre le catholicisme.De simples moines sont même délogés par des régiments armés...Au début du 20e siècle, l'administration est épurée par les républicains, dont l'armée. La célèbre "Affaire des fiches" de 1904 révèle ainsi que les officiers militaires qui fréquentent l'Église catholique sont en fait systématiquement écartés des promotions et discriminés.L'anti-catholicisme d'État se calme ensuite. Mais le mal est fait. Progressivement rentrent dans les consciences que l'Église catholique est une force rétrograde, anti-sciences, et que la République nous en a libérés pour notre plus grand bonheur.En 1960, 94% des Français sont encore baptisés catholiques. La grande rupture arrive alors : une transmission de plus en plus faible intervient pour les générations suivantes. L'école, la culture de masse, les médias, n'évoquent plus le catholicisme que pour en dire du mal.Certains ont vu dans la catastrophe de Notre-Dame en 2019 un signe du destin, dans cette France, devenue "république" antichrétienne, qui fut pourtant dès Clovis le vecteur privilégié du christianisme, dont la majorité des Français d'aujourd'hui ne comprend plus rien du tout.==================================================================================== | |
|