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| Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon | |
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ami de la Miséricorde consacré
Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mer 17 Juil - 22:04 | |
| Rappel du premier message :
Introduction
A NOTRE-DAME DES ANGES
Grande Reine du paradis, Souveraine des bienheureux esprits qui jouissent d'un repos éternel et d'une félicité incompréhensible, prosterné à vos pieds, le lieu de tout secours, où les plus grands pécheurs trouvent leur refuge, les plus persécutés leur asile, les plus affligés leur consolation, les plus faibles leur appui, les plus abandonnés une puissante protection ; pieds sacrés, où l'infidèle rencontre la foi, l'hérétique la soumission à la sainte Église catholique, le pécheur sa conversion, le tiède la ferveur, l'aveugle la clarté, et l'impuissant la vertu et la force, le juste la véritable sainteté ; pieds glorieux, où les âmes les plus éminentes puisent les plus belles lumières du paradis, apprennent les plus pures maximes de Jésus-Christ, Dieu, votre Fils, s'instruisent des plus solides vérités de la religion, sont embrasées des plus vives flammes du pur amour et se trouvent revêtues d'une justice consommée ; aimables pieds, où je veux vivre et mourir comme aux pieds de ma bonne et fidèle maîtresse ; prosterné, dis-je, à vos pieds, ô ma puissante protectrice !
Je vous offre et vous y donne, je vous y dédie et consacre ce petit ouvrage, tout dédié et consacré en l'honneur de tous les neuf choeurs des anges, vos fidèles sujets, et les illustres princes de votre divine cour.
Comme vous êtes leur aimable princesse, leur auguste impératrice et glorieuse dame, c'est avec justice que je dédie à vos grandeurs ce qui regarde leurs intérêts et ce qui touche leur gloire.
Et puis, ma sainte dame, vous savez que je n'ai rien qui ne soit à vous ; c'est une vérité qu'il m'est doux de répéter et de publier hautement en toutes sortes d'occasions, tenant à un honneur incomparable la qualité de votre serviteur, que je veux conserver inviolablement, et que je préfère de toute l'étendue de mon coeur à tout ce qu'il y a de plus grand et de plus glorieux sur la terre.
Bénissez, ô la toute sainte, ce petit ouvrage de vos plus saintes bénédictions, y étant intéressée comme à une chose qui vous appartient et qui est toute à vous.
Obtenez une onction de grâces pour ceux qui le liront ; faites, en vertu de Jésus, votre fils bien-aimé, qu'il serve à établir et accroître la dévotion à tous les choeurs des anges ; pour l'honneur et la gloire de Dieu seul, notre principe et notre unique fin en toutes choses. Dieu seul, Dieu seul, Dieu seul.
À MON BON ANGE GARDIEN
Mon seigneur et fidèle guide de ma vie, quand je pense à ce que vous êtes, à ce que je suis, à mes ingratitudes, à vos incroyables bontés, mon esprit se trouve comme dans un abîme : je ne sais que devenir et je ne puis que dire.
Vous êtes une belle intelligence de la bienheureuse éternité, un pur esprit, un esprit tout de lumière et de clarté, un esprit du pur amour, un grand prince de l'empyrée et l'un des grands rois du paradis ; et je ne suis que poussière et que cendre, qu'un chétif morceau de boue, qu'un misérable aveugle, qu'un très grand pécheur et le dernier de tous les pécheurs.
Je reconnais en votre sainte présence, et je le veux dire devant tous les hommes et le donner au public, que je me vois non-seulement mériter la dernière place de la terre, mais la dernière place de l'enfer ; je me vois au-dessous de tous les démons et me reconnais pour la dernière créature de tout le monde. (...)
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse ami de la Miséricorde | |
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ami de la Miséricorde consacré
Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 8 Sep - 22:24 | |
| HUITIÈME MOTIF
La protection des saints anges contre les démons, particulièrement au sujet de leurs différentes tentations, dont il est ici traité.
Enfin, le grand ravage rie ces maudits esprits est l'établissement de l'hérésie : pour ce sujet ils usent de leurs ruses ; ils commencent par les choses qui ne peuvent pas tant étonner de prime abord, Ils suscitèrent Luther pour crier contre les indulgences ; mais ils le firent commencer par les abus des indulgences, des cérémonies, et insensiblement ils en vinrent à la foi.
Sainte Thérèse enseignait que le grand courage était tout à fait nécessaire à la milice spirituelle ; et il est bien vrai, puisque nos ennemis, non-seulement sont terribles en leur force, cruels en leur rage, extraordinairement redoutables en leurs ruses, mais qu'ils sont infatigables en leur poursuite : toute leur occupation est de nous surprendre ; ils veillent à notre perte pendant que nous dormons. « Nos ennemis, dit saint Augustin, sont toujours attentifs à notre ruine, et nous sommes toujours dans l'oubli de notre salut.
Ils veillent sans cesse pour nous faire mourir de la mort éternelle, et nous sommes continuellement endormis quand il s'agit de nous sauver. Le sommeil et la nourriture, non plus que les autres soins qui nous lassent, ne les fatiguent jamais, puisqu'ils n'en ont pas besoin ; ils sont toujours sous les armes jour et nuit, et durant tout le cours de notre vie, et ils ne les quittent jamais : s'ils donnent quelque apparence de paix ou de trêve, ce n'est que pour mieux nous faire la guerre, et pour nous combattre avec plus de forces et plus de succès.
De plus, ce sont de purs esprits, aussi vites que nos pensées, qui entrent partout , qui nous suivent partout, à qui rien n'est fermé : vous avez beau mettre des portes et des serrures à vos chambres et à vos cabinets, l'entrée ne laisse pas de leur en être libre ; et comme ils sont invisibles, ils vous combattent sans être vus ; ils vous frappent, et vous ne voyez personne, ils sont auprès de vous méditant votre perte, et vous n'en savez rien ; leurs armes sont invisibles ; ce qui marque assez combien il est difficile de s'en défendre.
(...) O mon Seigneur, s'écrie la séraphique Thérèse, que c'est une grande pitié ! Si une personne est trompée dans les voies de l'oraison, l'on crie, l'on fait grand bruit, et l'on ne voit pas que pour une personne qui s'égare, prenant mal l'oraison, les milliers d'âmes se damnent par faute de la faire.
Le pieux Grenade, en son Mémorial, fait un chapitre dans lequel il montre que c'est souvent un grand abus que de crier tant contre les abus de la fréquente communion : « Ce n'est pas qu'on ne les doive blâmer et avoir en horreur ; mais l'on ne prend pas garde, dit ce savant maître de la vie spirituelle, que sous prétexte de quelques abus qui se commettent, l'on empêche non-seulement les grands progrès des bonnes âmes en la vertu, par l'usage fréquent de la communion, mais encore, et c'est ce qui est grandement considérable, beaucoup de gloire qui en reviendrait à Dieu. »
Notre-Seigneur révéla à sainte Gertrude, fille de ceux qui empêchaient la fréquente communion et lui ravissaient ses délices. Saint Thomas enseigne que la communion journalière était de précepte dans les premiers siècles. Le saint concile de Trente souhaite que l'usage eu pût être rétabli. Il faut examiner les personnes qui reçoivent tous les jours la sacrée communion, afin qu'on n'en fasse pas un mauvais usage : mais de désapprouver un usage si établi dans la primitive Église, et que le dernier concile général voudrait pouvoir être rétabli, c'est un effet de la haine que les esprits d'enfer ont conçue contre ce mystère d amour. (...)
Source : Livres-mystiques.com
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| | | ami de la Miséricorde consacré
Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Lun 9 Sep - 22:18 | |
| HUITIÈME MOTIF
La protection des saints anges contre les démons, particulièrement au sujet de leurs différentes tentations, dont il est ici traité.
Un grand serviteur de Dieu a sagement remarqué qu'il y a de certaines personnes dans lesquelles les démons sont comme dans leur fort, et par le moyen desquelles ils rendent leurs tentations plus dangereuses. Il y a des personnes dont les approches portent a l'impureté, les autres à la vengeance, les autres à la vanité.
Les démons sont dans les yeux de quelques personnes, dans leurs cheveux, dans leurs mains ; et ils rendent tout ce que ces personnes font si agréable, leur voix, leurs paroles, le mouvement de leurs yeux, leurs gestes, qu'il est difficile de n'y être pas pris.
L'on s'étonne quelquefois de voir des malheureux s'attacher à des créatures assez imparfaites, et quitter leurs femmes qui sont belles et agréables ; souvent cela arrive par l'opération secrète des démons, qui mettent des charmes pour les coeurs en des misérables qui naturellement devraient donner de l'aversion.
Un malade qui était sur le point de mourir était dans une grande paix ; un de ses amis, hérétique, entre en sa chambre pour lui rendre visite, à même temps il se trouva grandement tenté contre la foi.
Les démons, qui n'avaient pas de prise dans ce lieu pour combattre ce pauvre malade, se trouvèrent en cet hérétique comme dans leur fort pour l'attaquer : j'ai appris ceci de feu M. Gauffre, digne successeur du P. Bernard, de glorieuse. Dans les temps les plus saints leurs tentations étaient plus grandes ; comme, par exemple, durant le saint temps de carême. Leurs attaques deviennent plus violentes à mesure que l'amour de Dieu s'augmente.
Dès qu'on commence à le servir, il faut se préparer à la tentation ; et il ne faut pas s'en étonner : pour lors la guerre est déclarée, auparavant ils ne s'en mettaient pas en peine, tenant l'âme sous leur tyrannie. Les saints se voient souvent sur le bord du précipice, par la violence de leurs tentations : ce sont ceux-là, dit Cassien, qui souvent sont bien tentés des convoitises de la chair.
Ce Pharaon infernal accable de travaux ceux qui tâchent de s'échapper de sa cruelle domination. Il n'y a point de lieu qui nous exempte de cette guerre ; nos temples et les lieux les plus saints ne nous en préservent pas : ils se glissent partout. Ils font tomber dans la solitude le pauvre Loth dans l'impureté, lui qui s'était conservé chaste au milieu d'une ville toute pleine des plus monstrueuses impudicités.
Il n'y a point d'âge en la vie qui nous mette à couvert de leurs attaques. Un grand et excellent solitaire, ayant résisté à leurs tentations en sa jeunesse, aimant mieux faire brûler son corps dans le feu matériel que d'abandonner son âme aux feux de l'impureté, et triomphant de la sorte de l'effronterie d'une femme qui tendait des pièges à sa pudicité, étant âgé de soixante ans ou plus, se laissa vaincre à ces tentateurs, par le moyen d'une créature qui en était possédée.
Considérons cet exemple en passant, et tremblons. Un jeune homme, qui dans la fleur de son âge avait remporté de si glorieux triomphes, se laisse vaincre, et cela dans la vieillesse, après tant de jeûnes et de mortifications, ayant le corps consumé de grandes austérités ; après tant de victoires remportées durant le cours de tarit d'années ; après une vie céleste, tant de dons extraordinaires, tant de grâces miraculeuses , il se laisse vaincre par une femme qui était possédée, ce qui devait donner de l'horreur, et après avoir chassé le diable de son corps. (...)
Source : Livres-mystiques.com
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| | | ami de la Miséricorde consacré
Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mar 10 Sep - 20:16 | |
| HUITIÈME MOTIF
La protection des saints anges contre les démons, particulièrement au sujet de leurs différentes tentations, dont il est ici traité.
Un de leurs soins est de nous lasser par la durée du combat; et l'expérience fait assez voir que l'on succombe à la fin, après avoir résisté un long temps.
Une âme sera fidèle à ses exercices, malgré tous les dégoûts et toutes les répugnances qu'elle en peut avoir, quoiqu'elle n'y ait aucun sentiment, et qu'elle n'y porte que des peines : à la fin l'ennui l'accable, et elle cède à la tentation.
Elle s'assujettira aux bons conseils qu'un lui donne, et gardera inviolablement les ordres qu'on lui prescrit : à la fin elle en fera à sa tête, et cédera à ses pensées et à ses inclinations. Quand ces esprits malheureux voient qu'ils ne peuvent rien gagner, ils vont prendre de nouvelles forces ; ils s'associent des démons plus puissants encore et plus malicieux, et reviennent au combat, terrassant souvent ceux qui en avaient auparavant triomphé.
Après tout, leur nombre est incroyable. Saint Bernard dit que les diables, qui sont les singes de la Divinité, se partagent, afin que tous les hommes aient un mauvais ange, comme il en ont un bon. Saint Grégoire de Nice est dans le même sentiment. Saint Antoine disait souvent que des millions de diables parcouraient toute la terre. Saint Hilarion, son disciple, disait la même chose, et rapportait sur ce sujet l'histoire de l'Évangile, qui nous enseigne qu'un seul homme en était possédé d'une légion, c'est-à-dire de six mille six cent soixante-six. Le glorieux saint Dominique délivra un malheureux qui était possédé de quinze mille diables, qui étaient entrés dans son corps en punition des railleries qu'il avait faites des quinze mystères du rosaire. Ceci mériterait bien d'être considéré par ces gens qui se raillent des associations établies avec autorité légitime. Mais considérons combien d'ennemis conspirent à la perte d'un seul homme.
Saint Jérôme, sur le chapitre VI aux Ephésiens, déclare que c'est une opinion générale des docteurs, que l'air est tout rempli de ces ennemis invisibles. Après cela, donnons un peu nos attentions aux dangers où nous sommes exposés ayant de tels ennemis sur les bras. Mais donnons-les en même temps à la considération de ce que nous sommes, nous qui avons à combattre contre de telles forces. Nous vivons au milieu de la nuit, et dans le plein midi de la grâce, nous ne voyons pas même, aveuglés que nous sommes de nos passions.
Nous marchons dans des lieux tout pleins de précipices éternels, et dans des chemins si glissants, que les plus saints ont bien de la peine à s'y soutenir : nous ne savons pas le chemin qu'il faut tenir, et nous prenons facilement, selon le sentiment de saint Bernard celui de l'enfer ; ceux que nous rencontrons sont des aveugles et des ignorants comme nous, qui, au lieu de nous aider à nous tirer de ces mauvais pas, servent à nous y perdre.
Nous ne sommes que pure faiblesse, et percés de coups mortels de toutes parts. Ô mon Dieu, ô mon Dieu, qui pourra se sauver dans un état si déplorable ? Hélas ! Ô homme, à quoi pensons-nous, lorsque nous sommes dans l'oubli de ces dangers effroyables ? Est-il donc possible que ces vérités soient indubitables, et que nous y pensions si peu comme il faut ?
En vérité, en vérité, il faut que nous soyons enchantés ; qu'ayant des yeux nous ne voyions pas, des oreilles sans entendre, et des pieds, demeurant cependant immobiles pour l'éternité ; nous ne voyons, nous n'entendons, nous ne marchons que pour la vie présente.
Source : Livres-mystiques.com
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| | | ami de la Miséricorde consacré
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Ven 13 Sep - 21:13 | |
| HUITIÈME MOTIF
La protection des saints anges contre les démons, particulièrement au sujet de leurs différentes tentations, dont il est ici traité.
Pour ce sujet, il faut être fort sur ses gardes, et ne pas donner lieu à la tentation, en évitant toutes les occasions qui pourraient nous y engager. Veillez et priez, dit la divine Parole, de peur que vous n'entriez en tentation (Matth. XXVI, 41) ; elle ne dit pas de peur que la tentation n'entre en vous, mais de peur que vous n'entriez en la tentation. Quand c'est par l'ordre de Dieu que nous nous trouvons dans le péril, avec son divin secours nous en échapperons ; si c'est de nous-mêmes que nous y sommes engagés, nous y périrons.
La tentation de Joseph était bien plus forte que celle de David : Joseph était jeune, David était vieux ; Joseph était poursuivi par les caresses et les menaces d'une femme qui l'importunait sans cesse, David n'était poursuivi de personne.
La pudicité de Joseph était attaquée par une femme qui était sa maîtresse ; en lui résistant, il courait risque de sa vie, en donnant les mains à la passion, il pouvait attendre une grande fortune temporelle ; David était roi, il n'avait rien à craindre ni rien à attendre que les remords de sa conscience.
David était plus avancé dans la vie spirituelle, et c'était l'homme selon le coeur de Dieu ; cependant David est vaincu par la tentation, Joseph y résiste : c'est que David s'expose lui-même à la tentation, et que Joseph se trouve engagé dans le péril s'acquittant de son devoir dans l'ordre de Dieu. Les enfants ont été délivrés de la fournaise de Babylone, saint Pierre du danger des eaux ; mais, si vous vous jetez à l'eau, ou dans le feu, vous y serez noyé ou brûlé.
Si vous vous sentez bilieux, pourquoi n'évitez-vous pas les occasions de la colère ? Si vous vous sentez porté à l'amour, pourquoi ne fuyez-vous pas discrètement les occasions des femmes ?
Vous vous fâchez en jouant, pourquoi donc ne renoncez-vous pas au jeu ? Vous êtes distrait quand vous faites vos prières dans des lieux qui ne sont pas assez retirés, que n'en choisissez-vous de plus propres ?
Saint Ignace, le fondateur de la compagnie de Jésus, avait le privilège de ne point avoir de distractions pendant ses prières ; mais il fallait qu'il fît, de son côté, ce qu'il pouvait : quand il ne s'éloignait pas assez du monde et du bruit, il ne jouissait plus de cette grâce.
Soyez aussi prompt à résister à la tentation. Le même saint disait que le serpent fait glisser facilement tout son corps où il a passé sa tête. La négligence que vous apportez à résister à la tentation donne de grandes prises à vos ennemis ; ils craignent grandement les âmes qui résistent de prime abord à leurs attaques ; car ils voient que ces attaques ne leur servent qu'à leur acquérir des couronnes.
Si un charbon de l'un tombait sur votre habit, en même temps et, avec le plus de diligence qui vous serait possible, ne le jetteriez-vous pas par terre ? Et, pour peu que vous le laissassiez sur votre habit, n'en serait-il pas gâté ? (...) c'est toujours un péché véniel, et un seul péché véniel qui donne des forces étranges au démon pour nous tenter.
Quand les exorcistes des possédés de Marseille avaient commis la moindre petite faute, ils ne pouvaient rien faire contre les démons durant quelque temps : au contraire, lorsqu'on a repoussé la tentation promptement, les démons ont peur de revenir, et leurs forces sont affaiblies. Il ne faut jamais délibérer ; une ville qui parlemente est presque prise. Dès lorsque l'on voit le péché, ou l'occasion du péché, il faut rompre, il faut quitter, il faut tout souffrir plutôt que d'y penser. (...)
Source : Livres-mystiques.com
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| | | ami de la Miséricorde consacré
Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Sam 14 Sep - 22:37 | |
| HUITIÈME MOTIF
La protection des saints anges contre les démons, particulièrement au sujet de leurs différentes tentations, dont il est ici traité.
Dans les combats de la chasteté, il faut vaincre en fuyant ; ne vous amusez pas à regarder les tentations, fuyez au plus vite : les tentations contre la pureté ont des charmes pour les sens, qui vous prennent si vous les regardez.
Dans celles de la foi, il ne faut jamais raisonner : I1 faut s'enfuir, disait saint François de Sales, par la porte de la volonté, et non pas par celle de l'entendement. Donnez-vous bien de garde d'aller chercher des raisons pour vaincre ces sortes de tentations ; ne disputez pas avec le démon, il est trop habile pour vous ; vous ne vous tirerez jamais de ses difficultés.
Le saint évêque que nous venons de citer rapportait que cet esprit de subtilité et de malice lui forma une objection si forte contre la présence de Notre-Seigneur en l'Eucharistie, que sans un secours particulier de la grâce il était perdu ; c'est pourquoi jamais cet incomparable prélat n'a voulu dire la difficulté de sa tentation, dans la crainte qu'il avait qu'elle ne fût le sujet de la perte de quelque âme.
Dans les autres peines d'esprit, il faut un grand abandon à Dieu, et y éviter les réflexions volontaires. L'on ne peut pas empêcher que l'imagination n'en soit attaquée, mais on doit les souffrir en patience, et ne les pas entretenir ou augmenter par des réflexions volontaires.
Elles portent ordinairement les personnes à être rêveuses : ce qu'il faut tâcher d'éviter, s'occupant doucement, pour y donner le moins de lieu que l'un peut ; la trop grande crainte en imprime les espèces plus fortement dans l'imagination, et, dans les tentations de l'impureté, les sens en sont plus émirs.
Dans les peines de scrupules ou d'autres inquiétudes, le remède est de ne se pas arrêter à son jugement, de prendre avis d'une personne expérimentée dans ces sortes de voies (car il y a de grands directeurs qui n'en ont pas d'expérience, et qui ait la doctrine et de la résolution, et s'eu rapporter à ses avis, soit pour ne plus réitérer de confessions générales, quoique l'on estime en avoir besoin ; soit pour ne plus dire de certaines fautes, soit pour ne se pas accuser de certains doutes.
Car enfin l'ordre que Dieu a établi en son Église est de ne nous pas gouverner immédiatement, mais par les personnes qu'il a appelées aux fonctions sacrées du sacerdoce. Une personne qui, agissant contre la conscience, ferait une chose qu'elle estimerait péché mortel, quoique ce ne fût qu'une faute vénielle, sans doute, si elle faisait cette chose avec une délibération parfaite, il y aurait un péché notable ; mais, si, nonobstant le jugement qu'elle fait de l'énormité d'une faute, elle passe par-dessus, soumettant son jugement à celui de son directeur, qui a plus de lumière qu'elle, et qui discerne mieux le péché d'avec le péché, assurément elle fait bien.
(...) L'on ne doit pas non plus s'inquiéter sur ce qu'il vient en l'esprit que l'on ne s'est pas assez bien expliqué, ou bien que le directeur ne connaît pas bien notre état ce sont des tentations communes presque à toutes les personnes peinées, ni s'embarrasser sur ce que nos peines peuvent venir de nos pochés ; car, après avoir renoncé à nos fautes, il est expédient d'en porter les peines dans la paix.
Les peines du purgatoire sont à la vérité des peines et des châtiments du péché ; cela empêcherait-il que les âmes qui y souffrent ne les portent avec tranquillité et une entière résignation aux ordres de Dieu ? (...)
Source : Livres-mystiques.com
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Lun 16 Sep - 1:36 | |
| HUITIÈME MOTIF
La protection des saints anges contre les démons, particulièrement au sujet de leurs différentes tentations, dont il est ici traité.
Dans les peines de blasphème ou de réprobation, il est nécessaire d'y éviter doucement les réflexions volontaires ; et dans ce temps ordinairement la vue confuse de Notre-Seigneur est plus propre, dans l'oraison, qu'une connaissance distincte des mystères, parce que la tentation s'augmente et s'entretient par la vue distincte des vérités de la foi.
Surtout, il est à propos de ne se pas laisser aller au découragement, quelques fautes que l'on commette. Quand vous tomberiez cent fois par jour, relevez-vous cent fois par jour. Un homme ne serait-il pas ridicule s'il demeurait couché au milieu d'une rue dans la boue, et la fange, parce qu'il s'est laissé tomber plusieurs fois ? Humilions-nous bien de nos fautes, et en ayons du regret, mais jamais ne nous en décourageons...
C'est une maxime générale : l'ennui et l'impatience causent de grands maux. Apprenons à nous supporter dans nos défauts, attendant avec patience le secours du Seigneur. C'est une fâcheuse tentation que le trop grand empressement à la perfection, que souvent nous voulons par amour-propre. Notre orgueil voudrait nous voir bientôt être parfaits, et il nous fait étonner de ce que nous tombons, qui est tout ce que nous pouvons de nous-mêmes.
Mon juste, dit l'Apôtre, vit de la foi (Galal. rrr, 91) ; c'est la grande et certaine règle de toute la vie spirituelle. Ne vous réglez pas par les goûts, les sentiments, ou les sécheresses et aridités, mais conduisez-vous par la foi, qui vous montrera que Dieu doit être également servi et adoré dans le temps de la tribulation comme dans le temps de la consolation. Ainsi vous serez fidèles à vos exercices, sans considérer si vous y avez répugnance ou inclination. Vous ne serez jamais non plus trompés dans les voies extraordinaires, où souvent les directeurs perdent beaucoup de temps pour discerner si les grâces viennent de l'esprit de Dieu, du démon, ou de l'imagination, et bien souvent ils y sont abusés.
Les serviteurs de Dieu, qui conclurent que sainte Thérèse était trompée dans ses grâces extraordinaires, à raison de plusieurs imperfections qu'ils remarquaient en elle, se trouvèrent eux-mêmes dans la tromperie.
Ce n'est pas une conclusion, dit le savant évêque qui a composé la Vie de la sainte, que les dons que l'on voit dans une âme ne procèdent pas de l'esprit de Dieu, parce qu'elle est imparfaite, car quelquefois ils sont donnés pour délivrer de ces imperfections. Si l'âme, quelques paroles intérieures qu'elle entende, quelque vision qui lui soit représentée, ne s'arrête qu'à la pure foi, laissant ces choses pour telles qu'elles sont, elle demeurera toujours dans la vérité. Si c'est le démon qui agit, il n'en recevra que de la honte et du dépit ; si c'est l'esprit de Dieu, il opérera dans l'âme, indépendamment de sa vue ou réflexion.
Les tableaux que nous avons dans nos églises sont un usage que l'esprit de Dieu a introduit, et qui le blâmerait serait hérétique. Cependant si l'on s'arrêtait à l'image, au lieu de passer de l'image à la chose représentée, sans doute l'un manquerait beaucoup. Or , les visions que l'esprit de Dieu même donne, sont des figures ou images de la Divinité ; elles ne sont pas Dieu, et l'esprit de Dieu ne les donne que pour nous élever à lui. Or, comme la foi est le plus prochain moyen de l'union divine, il faut s'en tenir là. Enfin, l'entier et parfait abandon à la divine volonté pour toutes choses, et en toutes choses, ne désirant rien en particulier, est le brand secret pour vaincre les tentations.
L'on doit se souvenir qu'il ne faut pas s'attacher aux moyens qui conduisent à Dieu, quelque excellents qu'ils soient, ni à aucune pratique, quelque bonne qu'elle puisse être ; mais qu'on doit la prendre et la quitter quand il la faut prendre ou quitter ; car tous ces moyens ne sont pas Dieu, à qui seul nous devons nous arrêter inviolablement comme à notre seule fin. (...)
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Lun 16 Sep - 22:17 | |
| HUITIÈME MOTIF
La protection des saints anges contre les démons, particulièrement au sujet de leurs différentes tentations, dont il est ici traité.
Avant que de finir cette matière, je me sens pressé de donner avis d'une tentation ordinaire, mais dangereuse, et qui rend presque toutes nos actions, ou inutiles ou imparfaites.
C'est que le démon travaille à nous faire occuper de toute autre chose que de ce que nous faisons. Si vous êtes dans l'oraison, il vous fera penser à quelque bonne action que vous avez à faire ; quand vous serez dans cette action, il vous occupera d'une autre ; et ainsi vous pensez toujours à ce que vous ne faites pas, et ne pensez jamais bien, ou qu'à demi, à ce que vous faites.
Or, chaque moment a sa bénédiction ; faites bien ce que vous faites, et pour le bien faire ne pensez à autre chose.
Le moment passé n'est pas à vous ; le futur n'y est pas encore ; il n'y a donc que le présent. Or voici la ruse du démon : vous désoccupant du présent, et vous tenant toujours en haleine pour l'avenir, jamais vous n'avez aucun moment à vous. C'est encore une de ses ruses, de vous donner du goût pour des emplois qui ne sont pas de votre état.
Que vous sert-il de vous occuper de la vie des Chartreux, si votre état est dans les emplois extérieurs ?
et que sert aux Chartreux de penser à la prédication, ou à la visite des hôpitaux, puisqu'il faut qu'ils vivent solitaires ? Nous ferions des merveilles, à ce que nous pensons, si nous faisions des choses que cependant nous ne ferons jamais ; et nous ne songeons pas à bien faire ce que nous sommes obligés de faire tous les jours.
Vous êtes engagé dans un état où il y a bien de la peine à se sauver, et il faut, malgré vous, que vous y demeuriez.
Considérez donc sérieusement qu'il faut vous sauver dans cet état si dangereux, et n'allez pas perdre le temps à vous imaginer d'autres états où vous n'entrerez jamais.
Travaillez cependant, dans quelque condition que vous soyez, à bien régler vos passions ; et sachez que la moindre est capable de vous jeter dans un aveuglement déplorable, et qui vous met même hors d'état de prendre aucun avis ; la raison en est que nos passions nous trompant, nous font voir les choses d'une autre façon qu'elles ne sont ; ainsi nous les proposons, pour avoir avis, comme nous les concevons , et l'on nous donne conseil comme nous les expliquons ; ce qui fait que souvent l'on est dans de grandes erreurs, même en suivant conseil, et cela par notre faute, ce qui ne nous excusera pas devant Dieu.
Or, ce que nous avons déjà dit, que les démons nous trompent dans la vue des choses, cela arrive par le moyen de nos passions, dont ils se servent.
Source : Livres-mystiques.com
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mar 17 Sep - 21:51 | |
| HUITIÈME MOTIF La protection des saints anges contre les démons, particulièrement au sujet de leurs différentes tentations, dont il est ici traité.
Mais le Dieu du ciel a plus de désir de nous sauver que l'enfer n'a de rage pour nous perdre. Comme il sait à fond nos impuissances, dans l'excès de ses divines Miséricordes, il donne des secours proportionnés à nos faiblesses ; et pendant que l'enfer veille continuellement à notre perte, ses yeux sont toujours amoureusement ouverts à notre défense. Il nous envoie les anges bienheureux de sa cour céleste, par une Providence que l'Église appelle ineffable, pour nous soutenir dans les combats que nous devons donner contre ces puissances, dont la force infailliblement nous accablerait, sans une protection si particulière.
« L'âme, dit saint Bernard, est quelquefois dans un tel trouble, son esprit dans un ennui si fâcheux, son coeur dans des angoisses si pressantes, son corps tellement affligé, sa tentation si vive, que, sans un grand secours, elle succombera. Elle a besoin pour lors d'être assistée par les anges, continue ce Père ; elle a besoin de la consolation de ces esprits du ciel. Comme elle est toute languissante, elle ne pourrait pas marcher ; il est nécessaire que les anges apportent entre leurs bras. Certainement j'estime qu'en cet état ils la soutiennent, pour ainsi dire, comme avec deux mains, et la font passer si doucement à travers de tous les dangers qui lui donnaient plus de crainte, qu'en quelque façon elle les sent, et ne s'en aperçoit pas. Il nous faut marcher sur les aspics et les basilics ; il nous faut fouler aux pieds les lions et les dragons. Qu'il est nécessaire, pour cet effet, d'avoir les anges pour maîtres et pour guides ! Qu'il est nécessaire même qu'ils nous portent, particulièrement nous qui ne sommes que comme de faibles enfants ! Mais que nous passons facilement ces routes dangereuses, si nous sommes portés par leurs mains ! Que craignons-nous ? Ils sont fidèles, ils sont sages, ils sont puissants ; suivons-les seulement, et ne nous en séparons pas.
Toutes les fois donc que vous vous verrez pressé de quelque grande tentation ou affliction, ayez recours à votre bon ange ; dites-lui : Seigneur, sauvez-nous, car nous sommes sur le point de nous perdre. Ce sont les sentiments de ce grand saint qui nous font assez voir la nécessité et la douceur de la protection de ces aimables princes du paradis. Comme les rois font mourir dans leurs États les larrons, pour y conserver les biens et la vie de leurs sujets, de même ces glorieux esprits détruisent la puissance des princes de l'enfer pour le salut de nos âmes, et la gloire de leur souverain.
Aussi est-il dit dans l'Écriture qu'ils lient les démons, c'est-à-dire, qu'ils empêchent leur pouvoir. Le solitaire Moïse était grandement tourmenté des tentations de la chair ; et allant trouver l'abbé Isidore, pour lui exposer ses peines, et y trouver quelques remèdes, cet abbé lui fit voir une troupe de démons sous des formes sensibles, animés plus que jamais à le combattre ; ce qui affligea beaucoup ce serviteur de Dieu : mais peu à peu il lui montra une bien plus grande troupe de saints anges préparés à sa défense, en lui disant : Sachez, mon fils, qu'il nous faut dire, avec le prophète Élisée, que nous en avons plus pour nous que contre nous : ce qui lui donna une telle consolation, qu'il s'en retourna tout joyeux en sa cellule, et dans une grande résolution de résister généreusement à toutes les attaques des esprits de l'enfer.
Je vous dis, mon cher lecteur, la même chose, après vous avoir parlé des tentations des démons, de leur rage, de leur force, de leurs ruses et de leur multitude. Nous en avons plus avec nous que contre nous. Cette vérité est bien douce et bien capable de nous consoler dans toutes nos peines ; mais méditez-la un peu à loisir.
Nous espérons encore en parler, avec le secours du ciel, au sujet de la confiance que nous devons avoir en la protection des saints anges, dont nous traiterons ci-après. Seulement encore un mot : Sachez qu'un seul démon, si Dieu lui permettait, serait capable de faire périr tous les hommes, quand tous les hommes de la terre seraient autant de soldats et tous sous les armes. (...)
Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mer 18 Sep - 21:43 | |
| NEUVIÈME MOTIF. Les grands secours que les saints anges nous donnent à l'heure de la mort, et après la mort.
Si l'un des plus grands philosophes a estimé que la mort était la chose la plus terrible de toutes les terribles, quoiqu'il n'eût pas la connaissance de ses suites, que doivent penser les Chrétiens, à qui Dieu tout bon les a si Miséricordieusement révélées ?
Quand un esprit considère sérieusement que de cet instant épouvantable dépend la décision d'une éternité bienheureuse ou malheureuse ; que bien peu, et très peu y reçoivent une sentence favorable pour la sainte éternité ; et que la plupart du monde y est condamné aux flammes impitoyables de l'enfer pour un jamais ; il faut être plus qu'insensible pour n'avoir pas le coeur transpercé de la dernière frayeur.
Mais croyons-nous à ces paroles du Fils de Dieu qui nous apprennent que le chemin de la vie est bien étroit, et qu'il y en a bien peu qui le trouvent ? (Matth. VII, 14) Croyons - nous à cette vérité effroyable, qu'il' nous a révélée, qu'il y en a bien pen de sauvés :' (Matth. XX, 16.)
Songeons-nous que nous allons, ou pour mieux dire, que nous courons à la mort, où il faudra faire l'expérience de ces infaillibles mais redoutables paroles, vous qui lisez ceci, et moi qui vous l'écris ?
Quoi sera-t-il donc vrai, qu'à peine le juste sera sauvé ce qui fait trembler les âmes les plus innocentes, et que le pécheur vivra dans l'assurance, comme si à la mort le paradis lui était dû et qu'il n'y eût rien à craindre pour lui ?
Ô mon Dieu et mon Seigneur ! N'entrez pas en jugement avec votre pauvre serviteur, parce que personne ne sera justifié en votre divine présence. (Psal. CXLII, 2)
Le saint abbé Agathon étant sur le point de mourir, était saisi d'une extrême frayeur ; et comme ses disciples étonnés lui demandaient s'il avait quelque chose en sa conscience qui fût un juste sujet d'une telle crainte, il leur répondit que par la grande Miséricorde de Notre-Seigneur sa conscience ne lui donnait aucun remords ; mais que les jugements de Dieu étaient bien autres que ceux des hommes. Toutes nos justices, nous enseigne l'Écriture (Job XXV, 4-6), ne sont qu'ordures, quand elles paraissent devant sa divine pureté.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Jeu 19 Sep - 22:17 | |
| NEUVIÈME MOTIF. Les grands secours que les saints anges nous donnent à l'heure de la mort, et après la mort.
Si donc les saints anges nous rendent de grands secours à cette heure terrible, c'est pour lors qu'ils nous montrent bien qu'ils sont nos véritables amis. On reconnaît le véritable ami dans l'affliction, et lorsqu'on est dans un grand délaissement.
Or quelle affliction semblable à celle de la mort, où il s'agit de tout perdre ou de tout gagner, et où tout le monde nous quitte généralement et sans réserve : les maris, leurs femmes ; les pères et mères, leurs enfants ; les plus fidèles amis, les personnes qui leur sont plus chères. Personne ne nous tient compagnie au tombeau ; l'âme s'en va seule dans l'éternité ; le corps s'en va seul dans le sépulcre.
Oh ! Quelle étrange solitude, et qu'elle mérite bien de faire souvent l'occupation de nos esprits ! Toutes les créatures de la terre nous abandonnent ; pas une seule ne nous vient défendre au jugement de Dieu : les plus grandes amitiés de ce monde se terminent à la mort ; c'est un privilège de l'amour angélique, dont la durée s'étend au- delà de la mort même : aussi il ne faut pas se lasser de le répéter, ce sont les non pareils en matière d'amour.
Notre-Seigneur a révélé que les âmes qui avaient eu une dévotion particulière aux saints anges pendant leur vie, en recevaient des assistances extraordinaires dans le temps de la mort, et il est bien juste ; car enfin Notre-Seigneur, le Dieu de la grande éternité, récompense pour lors la digne réception de ses ambassadeurs ; son honneur y est intéressé ; car le bon ou le mauvais traitement que l'on fait aux ambassadeurs d'un roi, retourne sur sa personne, et les docteurs tiennent pour un sujet légitime de guerre l'affront qu'un ambassadeur aura reçu.
Or les saints anges sont les ambassadeurs du Roi des rois : que ne méritent donc pas ces gens, qui à peine les ont regardés, à peine ont pensé à eux, à peine les ont remerciés, mais les ont traités avec la dernière des ingratitudes, avec les derniers mépris, rebutant leurs avis, se rendant insolents à leurs remontrances ?
Mon Dieu, que cet instant de la mort nous apprendra de choses ! Oh ! que bienheureuses sont les âmes qui par leur soumission aux saints mouvements que ces esprits d'amour leur auront inspirés, par l'amour et la dévotion qu'elles auront eus pour ces charitables intelligences, seront en état d'en recevoir les assistances particulières , et la glorieuse récompense de Dieu. Après la mort, les saints anges présentent nos âmes devant le tribunal de Dieu, et y défendent notre grande cause de l'éternité. Oh ! qu'il fait bon pour lors d'avoir de si bons et si zélés avocats ! Ils nous accompagnent dans la gloire tout comblés de joie. Ils nous visitent dans le purgatoire, et nous y rendent tous les offices imaginables que l'un peut attendre de la plus belle et de la plus constante amitié.
Ils y consolent les âmes, mais à leur manière angélique, c'est-à-dire, d'une consolation toute céleste, dont toutes les joies de ce monde ne sont que des ombres et de pures apparences : ils y procurent leur soulagement ou leur délivrance, par les prières qu'ils inspirent de faire pour elles, par les messes, par les aumônes, par les mortifications ; et quelquefois même ils paraissent visiblement pour y exhorter, en se servant des espèces de notre imagination, représentant les personnes que l'on a connues, particulièrement durant le sommeil.
Enfin, le docte Suarez estime qu'ils recueilleront au jour du jugement les cendres de ceux dont ils auront été gardiens. Que peut-on ajouter à des soins si amoureux et si fidèles ? Mais pourquoi des amours si précieux pour de si chétives créatures, si ce n'est que dans la créature ils y regardent Dieu seul.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Sam 21 Sep - 2:08 | |
| DIXIÈME MOTIF.
La dévotion des saints anges est une marque d'une haute prédestination.
Si nos yeux étaient un peu plus ouverts aux vérités éternelles, toute notre consolation serait d'être quelque chose dans la glorieuse éternité.
Tout ce qui passe est méprisable ; et dès lors qu'une chose finit, quelque satisfaction qu'elle peut donner, quelque honneur qui en puisse arriver, l'on n'en doit pas faire grand état.
Que sont devenus ces fameux conquérants de la terre, les Alexandre et les César ? Où sont leurs lauriers et leurs couronnes ?
Que leur reste-t-il de leurs triomphes et de leurs victoires ? Allons, mon âme, allons en esprit dans ces cachots de feu et de flammes où ils brûlent depuis tant de siècles, et voyons dans ce funeste lieu de toutes les misères, ce que sont les richesses, les plaisirs et les honneurs de cette vie périssable qui leur ont servi.
Toutes ces choses ont passé, et ils ont passé avec toutes ces choses ; il ne leur en reste que de funestes désespoirs, et une rage continuelle, des tourments qui dureront toujours et qui sont inconcevables.
Dans la vérité, il n'Y a que le bien ou le mal éternel qui doivent nous toucher. Répandons ici des larmes sur l'aveuglement des hommes.
Le coeur humain est fait pour de grandes choses, et il ressent je ne sais quoi en lui-même qui lui donne de forts mouvements, pour la grandeur.
Ainsi l'on aspire toujours à quelque chose de plus que ce que l'on a. Le soldat voudrait être capitaine, le capitaine général d'armée, le général d'armée serait bien aise d'être prince, le prince désirerait d'être roi, le roi souhaiterait être le monarque du monde : car il est vrai, par une induction générale en toutes sortes de conditions, que l'on aspire toujours à plus, à être quelque chose de plus que l'on n'est.
Il n'y a que pour le ciel et pour l'éternité que l'on demeure dans une bassesse le coeur qui ne se comprend nullement.
Vous entendrez des gens qui vous diront qu'ils ne se soucient pas d'être les derniers du paradis.
A la vérité ce nous est bien encore trop de grâce, à nous qui ne méritons que les dernières places de l'enfer : mais puisque notre Dieu très Miséricordieux nous invite et nous appelle à des honneurs si élevés, à la sainte éternité, il faut être le plus lâche du monde pour n'y pas aspirer généreusement.
Soyez saintement ambitieux des meilleures grâces, nous enseigne le Saint-Esprit. (I Cor. xrr, 31.) Si vous aimez l'honneur, disent les saints, recherchez avec courage celui qui durera toujours.
Sainte Thérèse et saint François de Borgia protestaient que pour un seul degré de gloire davantage, ils auraient été contents de brûler dans les feux du purgatoire jusqu'au dernier jour du jugement.
Ces Mues éclairées en savaient l'importance ; celles qui sont toutes plongées dans la chair ne voient goutte dans ces pensées.
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 22 Sep - 8:17 | |
| DIXIÈME MOTIF.
La dévotion des saints anges est une marque d'une haute prédestination.
Mais, dira-t-on, les bienheureux ne sont-ils pas tous parfaitement contents ? Ils le sont tous assurément ; mais leur joie n'est pas égale. Deux hommes ont chacun un vaisseau plein de pierreries : l'on peut dire que les vaisseaux de tous les deux sont entièrement remplis ; mais si le vaisseau de l'un ne peut contenir que mille pierres précieuses, et que le vaisseau de l'autre en renferme un million, leur plénitude ne sera pas égale, et la différence de leur valeur sera très-grande.
De même tous les bienheureux sont pleinement satisfaits ; mais la plénitude de leur satisfaction est bien différente. Il n'y a pas de' comparaison entre la félicité de l'heureuse Mère de Dieu et celle des autres saints. Comme une étoile diffère d'une autre en clarté, de même la résurrection des morts.
La grande sainte Thérèse, dont nous venons de parler, dit que dans une vision surnaturelle on lui montra la différence de la gloire d'un ange d'un choeur plus élevé d'avec celle d'un ange d'un ordre inférieur, et qu'elle n'est pas concevable
Le docteur spirituel Thaulère, pour tâcher d'en donner quelque idée, dit qu'il y a plus de différence entre un bienheureux qui tient les premiers rangs dans l'Empyrée et un autre qui n'est pas si élevé, qu'il n'y a entre un roi et un paysan.
Ces élévations toutes glorieuses où nous sommes si saintement appelés devraient bien rehausser notre courage, et nous donner des inclinations généreuses pour les honneurs de la belle éternité. Mais quand il n'y aurait que ce seul motif, que dans notre plus grande gloire éternelle Dieu y est plus glorifié éternellement, il faut renoncer au divin amour, ou il faut mourir à la peine pour devenir quelque chose dans l'aimable paradis.
Un seul degré de la gloire de Dieu à une âme qui a le pur amour, quand il ne s'agirait que d'un moment, lui ferait souffrir dix mille morts et endurer dix mille martyres. Ici il s'agit, non pas seulement d'un degré, mais peut-être d'un million et de cent millions de degrés de gloire, et pour une éternité ; et on ne s'en remue pas. Qu'il est vrai que nous aimons peu Dieu et ses sacrés intérêts ! Qu'il est vrai que nous nous aimons peu nous-mêmes !
Or la dévotion des anges contribue merveilleusement à la perfection du divin amour, et par suite à l'accroissement de la gloire du ciel. Ces esprits sont de vives flammes du pur amour ; il n'est pas possible de s'en approcher souvent sans prendre feu, et participer à leurs ardeurs.
Avec les saints l'on se sanctifie ; avec les anges on devient tout angélique, c'est-à-dire tout céleste. C'est le propre de l'amour de rendre les personnes qui aiment semblables ; or ils ne peuvent pas nous ressembler : leur pureté est inviolable ; il est donc nécessaire que nous leur rassemblions. Leur vie a toujours été une vie du pur amour ; l'union que nous aurons avec eux nous en procurera quelque rapport.
Leurs soins auprès de Dieu pour nous nous obtiennent de grandes grâces, et ils ne se lassent jamais de nous les augmenter et de travailler en nous, afin que, par le fidèle usage que nous en ferons, nos mérites s'accroissent tous les jours de plus en plus. Ils nous façonnent à la perfection ; ce sont les grands maîtres de la vie spirituelle ; ils nous y élèvent avec des amours inénarrables.
Quels profits ferions-nous pas d'une telle conduite, si nous étions plus sages ? Quand sainte Thérèse fut délivrée de ses imperfections et mise dans les plus pures voies de la perfection, une voix céleste lui dit qu'il ne fallait plus converser avec les hommes, mais avec les anges. La conversation des créatures d'ici-bas nous forme de grands obstacles à la sainteté ; celle des anges y fait faire des progrès admirables. (...)
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 22 Sep - 22:17 | |
| DIXIÈME MOTIF. La dévotion des saints anges est une marque d'une haute prédestination.
Mais comme la sainteté est rare, la dévotion à ces esprits célestes l'est aussi ; et dans le petit nombre de leurs dévots on n'en rencontre presque pas dont la dévotion aille plus avant qu'aux anges du dernier choeur.
Il y en a très-peu qui excellent dans la dévotion des séraphins, des chérubins et des autres anges des premières hiérarchies. Nous lisons bien qu'un saint François, qu'une sainte Élisabeth de Portugal, et d'autres personnes saintes se sont rendus admirables dans cette dévotion ; aussi étaient-ils dé grands saints, et établis dans les voies les plus parfaites de la sainteté par les premiers des troupes angéliques, comme il se voit en la personne du même saint François, qui reçut les stigmates sacrés de Notre-Seigneur par un séraphin ; et en celle de sainte Thérèse, dont le coeur fut encore si amoureusement blessé par l'un des premiers séraphins du paradis. Si nous avions un peu du pur amour, ce serait assez de nous dire que Dieu seul, étant dans tous les anges, il y a plus de ce Dieu seul dans ceux qui sont les plus élevés. Ô Dieu seul, Dieu seul, Dieu seul !
ONZIÈME MOTIF La gloire de la très sainte Vierge Ce n'est pas un motif peu puissant à un coeur qui aime comme il faut la très sainte Mère de Dieu, que la vue de sa gloire. Nous lisons en des auteurs irréprochables, qu'il s'est trouvé même des pécheurs, et des pécheurs bien criminels, qui dans leur état déplorable ne laissaient pas d'en être si touchés qu'ils protestaient qu'ils auraient bien voulu donner leur vie pour la gloire de cette reine des bontés et des douceurs du paradis ; et ces désirs ont été suivis de tant de bénédictions, qu'enfin ils ont obtenu par les soins de la mère de Miséricorde une mort chrétienne, par une entière conversion et un changement notable de leur vie.
Si des âmes rebelles aux ordres de Dieu sont capables d'être touchées de l'honneur de l'auguste Reine du ciel, à plus forte raison des âmes pures et innocentes, et qui, d'autre part, lui ont une dévotion spéciale, se laisseront aller facilement au zèle d'un honneur si saint, et qui mérite d'être rendu avec tant de justice à celle que nous ne pourrons jamais assez dignement honorer. Les anges, selon le témoignage de sainte Brigitte, dès le commencement du monde, conçurent un zèle si pur des intérêts de cette reine du paradis, qu'ils eurent plus de joie de ce qu'elle devait être que de ce qu'ils avaient été créés. Combien de personnes dans la suite des temps, à l'imitation de ces bienheureux esprits et par leurs puissants secours, ont préféré les intérêts de la Mère de Dieu à leurs propres intérêts, son honneur à leur honneur, son être à leur être ?
J'en ai connu qui voudraient avoir un million de vies pour les sacrifier à Dieu pour la gloire de cette incomparable Vierge ; qui seraient contents de rester jusqu'au jour du jugement dans les feux épouvantables du purgatoire, s'il y allait de la moindre chose de son honneur ; qui voudraient de tout leur coeur être un million de fois anéantis, si Dieu en était plus glorifié. En vérité, un bon coeur ne dit jamais : C'est assez, quand il s'agit de la très pure Vierge, pourvu que l'on demeure dans l'ordre de Dieu.
Hélas ! On voudrait tout quitter, tout faire, tout souffrir pour son amour, et après tout l'on voit bien que ce serait encore bien peu pour celle qui a mérité d'être Mère d'un Dieu. Ces vérités m'ôtent tout lieu de douter que le motif de sa gloire ne soit pas l'un des plus puissants dont l'on se puisse servir pour établir plus fortement l'amour et la dévotion des saints anges. C'est ici, ô âmes qui avez de la dévotion pour la glorieuse Vierge, que je vous invite à celle des saints anges. Il y va de sa gloire : c'est tout vous dire, si vous l'aimez en vérité.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Lun 23 Sep - 21:54 | |
| ONZIÈME MOTIF La gloire de la très sainte Vierge
La divine Marie est la générale des armées de Dieu, et les anges en sont les troupes glorieuses ce soit donc les soldats de celle qui seule paraît terrible comme une armée tout entière rangée en bataille ; et ils ont fortement combattu pour sa gloire dès la création du monde, s'opposant à Lucifer et aux anges apostats qui n'ont pas voulu se soumettre à son empire, Dieu leur ayant révélé qu'elle devait être quelque jour leur souveraine.
Elle est l'auguste et triomphante reine du paradis ; les anges sont les fidèles et généreux sujets qui l'ont honorée, comme nous venons de le dire, auparavant qu'elle fût, et qui tiennent à grande gloire d'être assujettis aux lois de son royaume.
Elle est dame des anges, et souvent elle est invoquée sous cette qualité de Notre-Darne des Anges ; ils sont donc ses serviteurs, mais des serviteurs si zélés, qu'ils ne font qu'attendre la manifestation de ses volontés, pour les exécuter au moindre signe, avec une promptitude inénarrable.
Elle est même leur amie ; c'est pourquoi dans les Cantiques (VIII, 13) le divin époux la prie de parler et de faire entendre sa voix, parce que, dit-il, les amis écoutent. Or, ces amis sont les saints anges. L'on peut dire de plus, qu'elle est leur mère en quelque manière, et c'est le sentiment de plusieurs graves théologiens. Tous ces titres font assez voir qu'il y va de la gloire de cette reine, de cette générale, d'une si glorieuse et si puissante dame, que ses sujets, ses soldats, ses serviteurs soient considérés.
L'amour qu'elle a pour eux, les traitant comme ses fidèles amis, et même comme ses enfants, demande par toutes sortes de raisons que nous aimions ce qu'elle aime, que nous ayons de profonds respects pour ceux qu'elle désire d'être honorés. Louons donc et bénissons les saints anges, parce que la très pure Vierge, l'auguste reine et dame des anges en est louée et bénie : mais louons et bénissons le Seigneur, qui a fait tout ce qu'il y a de grand et de louable, et en la dame des anges et dans les saints anges ; et c'est Dieu seul, Dieu seul, Dieu seul.
DOUZIÈME MOTIF Dieu seul Quand on a dit Dieu, tout est dit, et il ne reste plus rien à dire, au moins au pur amour, dont tout le plaisir est de le dire mais de le dire seul. Comment pourrait-il dire autre chose, puisqu'il ne sait autre chose ? Pour nous, disait autrefois l'un des plus grands saints de ce pur amour, le divin Paul, nous ne connaissons plus personne (II Cor. V, 16) ; car c'est le propre de cet amour, d'ôter la vue de tout ce qui n'est pas Dieu : ou s'il laisse la connaissance de quelque autre chose, ce n'est que pour la voir en son néant, en la présence de cet être suradorable.
De là vient qu'il s'écrie : Qu'ai-je au ciel ou en la terre, sinon vous, ô mon Dieu ! (Psal. LXXII, 25) Il n'a rien en la terre, il n'a rien au ciel ; parce qu'il n'a rien que Dieu seul. En vérité, il ne pense plus ni à plaisir, ni à réputation, ni à honneurs, ou à richesses. Il s'oublie des biens naturels, des biens temporels, des biens moraux, des biens spirituels, n'étant rempli que du souverain bien. Je dirai plus : il perd même la mémoire de soi-même, car il se voit dans le rien, comme le reste des choses : dans l'affaire de son salut, dans son âme, dans le paradis, dans l'éternité, il n'y voit que le Dieu de son âme, le Dieu du paradis, le Dieu de l'éternité.
On a beau lui faire voir et lui parler d'autre chose, son coeur est toujours tourné vers Dieu seul. Son coeur et sa chair sont dans une sainte défaillance à l'égard de tout être créé ; Dieu seul, le Dieu de son coeur, et sa part éternelle, fait son unique tout. Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mar 24 Sep - 22:08 | |
| DOUZIÈME MOTIF Dieu seul Quand on a dit Dieu, tout est dit, et il ne reste plus rien à dire, au moins au pur amour, dont tout le plaisir est de le dire mais de le dire seul. Comment pourrait-il dire autre chose, puisqu'il ne sait autre chose ?
Pour nous, disait autrefois l'un des plus grands saints de ce pur amour, le divin Paul, nous ne connaissons plus personne (II Cor. V, 16) ; car c'est le propre de cet amour, d'ôter la vue de tout ce qui n'est pas Dieu : ou s'il laisse la connaissance de quelque autre chose, ce n'est que pour la voir en son néant, en la présence de cet être suradorable.
De là vient qu'il s'écrie : Qu'ai-je au ciel ou en la terre, sinon vous, ô mon Dieu ! (Psal. LXXII, 25) Il n'a rien en la terre, il n'a rien au ciel ; parce qu'il n'a rien que Dieu seul. En vérité, il ne pense plus ni à plaisir, ni à réputation, ni à honneurs, ou à richesses.
Il s'oublie des biens naturels, des biens temporels, des biens moraux, des biens spirituels, n'étant rempli que du souverain bien. Je dirai plus : il perd même la mémoire de soi-même, car il se voit dans le rien, comme le reste des choses : dans l'affaire de son salut, dans son âme, dans le paradis, dans l'éternité, il n'y voit que le Dieu de son âme, le Dieu du paradis, le Dieu de l'éternité.
On a beau lui faire voir et lui parler d'autre chose, son coeur est toujours tourné vers Dieu seul. Son coeur et sa chair sont dans une sainte défaillance à l'égard de tout être créé ; Dieu seul, le Dieu de son coeur, et sa part éternelle, fait son unique tout.
La nature angélique a des perfections admirables ; mais elle ne les tire que de Dieu seul, et ce n'est qu'en lui qu'elle possède des élévations si glorieuses. C'est à Dieu seul, enseigne le dévot saint Bernard, après l'Écriture, que l'honneur est dû et la gloire.
Il est vrai, dit ce saint Père, que nous ne devons pas être ingrats envers les saints anges ; que nous leur devons avoir une grande dévotion, et être beaucoup reconnaissants pour leurs bontés ; que nous devons être tout pleins d'amour pour de si nobles créatures, qui nous aiment si véritablement ; que nous les devons honorer autant que nous pouvons, et que nous devons avoir pour eux tous ces amours et toutes ces reconnaissances.
Aimons, s'écrie ce saint homme, et honorons les anges ; cependant tout notre amour et tout notre honneur doit être rendu à celui dont nous avons reçu, et eux et nous, tout ce que nous avons, soit pour aimer et honorer, soit pour être aimés et honorés : et après tout qu'avons-nous de reste, nous qui devons à Dieu tout notre coeur, toute notre âme, toutes nos forces ?
C'est donc en Dieu et pour Dieu qu'il faut aimer les anges.
C'est Dieu qui doit être le grand motif de toutes nos dévotions ; et heureuses les âmes que non-seulement la vue de Dieu, mais la vue de Dieu seul fait agir.
C'est pour ces âmes saintement désintéressées que nous avons mis Dieu seul pour leur servir de motif dans l'amour et la dévotion que nous les invitons d'avoir pour les esprits du pur amour.
Si ce n'est que Dieu seul qu'elles regardent dans les choses, à la bonne heure ; elles peuvent donc bien considérer et aimer les anges, car elles les trouveront tout remplis de Dieu seul. Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mer 25 Sep - 21:23 | |
| DOUZIÈME MOTIF Dieu seul
L'épouse, dans les Cantiques (III, 2-4), cherche ce Dieu seul au milieu des nuits sombres, et des obscurités de cette vie ; et dans l'ardeur de l'amour qui la presse, elle va de tous côtés : elle cherche ce bien-aimé dans les rues et les places publiques, elle en demande des nouvelles à tous ceux qu'elle rencontre ; mais tous ses efforts demeurent inutiles et sans effet. Enfin, elle est rencontrée par les gardes de la ville ; et les ayant un peu passés, elle trouve avec joie le bien-aimé de son coeur. Or cette amante sacrée est l'âme, divinement éprise du pur amour ; c'est pourquoi elle est épouse à raison de son union avec Dieu seul.
Comme ses affections ne sont pas partagées, elle mérite le lit nuptial du divin époux ; aussi dit-elle qu'elle le cherche en son lit. Cet époux lui déclare qu'il a été blessé d'amour par l'un de ses yeux, et par un seul de ses cheveux (Cant. IV, 9) : il veut marquer par là l'unité de ses affections ; il ne parle que de l'un de ses cheveux, parce qu'elle n'a qu'une seule liaison ; que de l'un de ses yeux, parce qu'elle ne regarde qu'une seule chose, et c'est ce qui lui a ravi son coeur : ainsi elle ne pense qu'à lui, et ne veut que lui seul.
Elle va donc dans les rues et les places publiques, le cherchant uniquement ; elle ne se met pas en peine s'il fait nuit ; elle ne songe pas qu'elle marche dans les ténèbres, son amour lui sert de flambeau et de guide : de même l'âme qui a le pur amour, s'appuyant uniquement sur la foi, cherche Dieu seul sans cesse au travers de tous les voiles des choses créées, et dans les rues et les places publiques, c'est-à-dire, de tous côtés ; et comme l'épouse demande son bien-aimé, sans même le nommer, l'amour qui l'a transportée lui faisant croire que tout le monde sait le sujet de ses affections ; aussi cette âme crie partout, Dieu seul, sans prendre garde à ceux qui entendent ce langage ou non : elle méprise avec facilité l'aveuglement de ces gens, à qui ce discours est comme une langue étrangère. Le langage de l'amour, dit saint Bernard, est un langage barbare à ceux qui n'aiment pas. Si je parle, dit l'amoureux saint Augustin, à une personne qui aime, elle ressent assez ce que je dis : si je parle à un coeur glacé et dépourvu de l'amour, il ne l'entend pas. L'épouse ne trouve pas son bien-aimé ; c'est que son bien-aimé est Dieu seul : et dans tous les hommes il y a autre chose que Dieu seul ; si on excepte celle qui ne peut souffrir de comparaison, la toujours incomparable Vierge Mère de Dieu.
Le péché se rencontre dans tous, ou le péché mortel, ou véniel, ou au moins originel ; s'il est vrai que quelques saints aient été préservés du péché véniel, comme quelques-uns le pensent de saint Jean-Baptiste : mais enfin, ce bien-aimé se trouve après la rencontre de ceux qui veillent sur la garde de la cité ; c'est que ces gardes posés sur les murs de Jérusalem, qui veillent continuellement, sont les saints anges ; et on trouve le bien-aimé en les rencontrant, parce qu'il n'y a et n'y a jamais eu en eux que Dieu seul.
Il est vrai que l'épouse déclare qu'elle a trouvé son bien-aimé, après avoir un peu passé ces gardes parce que le pur amour ne s'arrête pas même aux beautés, ni à toutes les autres perfections des anges, pour aimables et pour charmantes qu'elles puissent être : il passe tout cela, et s'en va uniquement à Dieu seul, l'auteur de toutes ces grâces et de tous ces dons, le principe et la fin de toutes choses. Celui qui a le pur amour est dans une mort générale à tout ; et c'est cette mort qui apprend la science de ce pur amour : c'est pourquoi saint Bernard souhaitait de mourir de la mort des anges ; il entendait par cette mort cet éloignement parfait de toute attaque à l'être créé ; et dans le désir du pur amour, il soupirait fortement après ce saint dénuement de tout ce qui n'est pas Dieu.
Où trouvera-t-on la sagesse ? dit le saint homme Job. (XXVIII, 12) Ce n'est pas en la terre de ceux qui vivent délicieusement : l'abîme et la mer disent qu'elle n'est pas avec eux. D'où vient donc la sagesse ? Elle est cachée aux yeux de tous les vivants, de tous ceux qui sont en eux-mêmes ; elle est même inconnue aux oiseaux du ciel, aux esprits plus élevés, aux personnes les plus doctes, à tous ces savants, à tous ces grands hommes. Il n'y a que la perdition et la mort, qui ont dit qu'ils en avaient appris quelque chose, et qu'ils en savaient des nouvelles.
Ô mon Père, disait notre Maître, je vous confesse que vous avez caché ces choses aux sages et prudents, et que vous les révélez aux petits ! Oh ! Que bienheureux donc les pauvres d'esprit ! Oh ! Que bienheureux ces morts qui meurent au Seigneur, à qui la science de Dieu seul est donnée, et dont la volonté n'est attachée qu'à ce Dieu seul ! Source : Livres-mystiques.com
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| | | ami de la Miséricorde consacré
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Jeu 26 Sep - 22:01 | |
| DOUZIÈME MOTIF
Dieu seul
Ces âmes ne voyant que cette Majesté infinie dans les saints anges, sont ravies, dans l'heureuse découverte qu'elles en font, ces troupes glorieuses.
Ô troupes célestes, disent-elles, que vous êtes aimables dans vos beautés, puisqu'elles ne sont que de très purs miroirs de la beauté de Dieu, sans la moindre petite tache !
Il faut bien que nous vous aimions, puisqu'on ne voit que Dieu vous, puisque vous en avez été toujours remplies, puisque n'ayant jamais été à vous-mêmes, vous avez été toujours à lui seul. Grands princes de l'Empyrée, quel moyen de ne vous pas aimer, puisque vous avez toujours aimé et toujours été aimés de l'amour même, puisque sans cesse vous avez aimé autant que vous avez pu aimer : car il très vrai que vous n'avez pas été un seul moment sans amour, et sans le pur amour.
Ô mon âme, si nos inclinations doivent être réglées par les inclinations d'un Dieu, les anges doivent bien être le plus digne sujet de nos plus tendres affections. Ô mes désirs, allez donc, mais courez, volez à ces ravissants objets, à ces aimables esprits, à glorieux princes de la bienheureuse éternité. Dieu seul, Dieu seul, Dieu seul.
PREMIÈRE PRATIQUE
Avoir une dévotion singulière aux anges, archanges et principautés Les trois ordres de la troisième et dernière hiérarchie des anges sont composés des anges, des archanges et des principautés, ou, selon quelques-uns, des vertus.
Cette dernière hiérarchie est appliquée spécialement aux soins des hommes, des royaumes et provinces, ou de quelques autres choses particulières qui regardent le bien de l'homme.
Nos anges gardiens sont pris ordinairement du troisième ordre de cette hiérarchie : les archanges veillent sur les empires et sur les provinces ; et les principautés communiquent aux anges et archanges les ordres de la divine Providence, qu'ils reçoivent de la seconde hiérarchie.
Ils sont appelés principautés, selon saint Grégoire, parce qu'ils sont les princes des célestes esprits des deux ordres inférieurs de leur hiérarchie.
Les anges manifestent la divine volonté dans les choses ordinaires ; les archanges la font connaître en celles qui sont de plus grande conséquence ; et les uns et les autres l'apprennent et en reçoivent les lumières par les principautés, qui représentent d'une manière spéciale l'empire et la souveraineté de Dieu.
Or, les bontés charitables des bienheureux esprits de cette hiérarchie envers les hommes, sont si excessives, sont si admirables, que jamais nous ne pourrons assez ni les reconnaître, ni les admirer ; mais au moins aimons-les autant que nous les pourrons aimer : je sais bien que ce ne sera jamais selon leurs mérites : fasse le ciel, que ce soit de toutes nos forces, autant que l'ordre de Dieu le demande de nous, et en la manière qu'il désire !
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Sam 28 Sep - 8:11 | |
| PREMIÈRE PRATIQUE Avoir une dévotion singulière aux anges, archanges et principautés
Ayons donc une singulière dévotion à nos bons anges gardiens : en vérité, il est bien difficile de s'en défendre ; et il faut n'avoir plus du tout de lumières, et être sans coeur pour ne pas entrer, à leur égard, dans tous les sentiments possibles d'une entière et parfaite reconnaissance. Honorons beaucoup tous les anges gardiens des infidèles, et allons de temps en temps en esprit pour converser avec eux, et leur tenir compagnie, pour leur marquer les regrets de nos coeurs sur l'infidélité des personnes qu'ils gouvernent.
Hélas ! bien loin de les remercier de leurs soins amoureux, ces pauvres infidèles ne savent pas même qu'ils en sont assistés. Admirez ces princes du ciel, et leur patience infatigable : considérez-en tant de millions dans ces terres étrangères, qui veillent sans se lasser sur tous ces misérables, sans que jamais ils en reçoivent la moindre reconnaissance ; tâchez de suppléer, le moins mal qu'il vous sera possible, à leur oubli ; que ces ingratitudes, ou cette ignorance, vous remplissent le cur de mouvements d'amour pour ces esprits d'amour.
Communiez de temps en temps en leur honneur ; faites des mortifications, donnez des aumônes, entendez la messe, et faites-la célébrer ; surtout comme nous l'avons déjà dit, tenez-leur compagnie en esprit, allez souvent leur rendre visite. Ah ! si les princes de la terre, si les rois du monde étaient en quelque lieu où vous puissiez avoir l'honneur de les saluer, de les entretenir à votre aise, de gagner leur amitié, et ensuite d'en être considérés, que feriez-vous ? Voici des princes et des rois de l'Empyrée que vous pouvez saluer à loisir, dont vous pouvez avoir les bonnes grâces, qui sauront bien récompenser tôt ou tard l'affection que vous aurez pour eux. Comme ils sont délaissés, ils en auront plus de sujet de vous aimer davantage. Un grand roi et bien généreux qui recevrait hors de son royaume et dans l'abandonnement de ses sujets, des services considérables, ne manquerait pas de les reconnaître hautement quand il serait paisible dans ses États ; jugez de là ce que vous devez attendre de ces nobles esprits.
Faites des dévotions en leur honneur, pour obtenir de la divine bonté, la conversion des peuples qui sont sous leur charge ; afin que connaissant l'adorable Jésus et l'aimable Marie, ils connaissent aussi et révèrent ces grands de la cour céleste. Je vous dis la même chose des anges gardiens des hérétiques, des anges gardiens de tant de pauvres gens de la campagne, qui n'ont guère plus de lumières sur les saints anges, que ceux qui vivent au milieu des terres infidèles. Entrez dans les mêmes pratiques à leur égard, et priez souvent que leur dévotion s'établisse par leur connaissance et leur amour.
Ayez de la dévotion aux anges gardiens de vos amis ; ils vous rendent en bien des rencontres des assistances plus grandes que vous ne pensez, et quelquefois même ils vous donnent des secours que vous ne recevez pas de votre propre ange gardien : il y a des occasions où ils s'intéressent pour le bien de ceux dont ils ont soin, sachant que votre amitié leur est utile pour le salut de leurs âmes.
Comme il n'y a rien que ces saints esprits aient plus en horreur que les amitiés mauvaises ou dangereuses, une des choses aussi qui les console davantage, est une sainte union pour l'intérêt de Dieu. Les diables travaillent, autant qu'ils peuvent, à lier de mauvaises amitiés, et les bons anges à les rompre. Les saints anges unissent avec soin les personnes qui vont à Dieu, et les diables n'oublient rien pour les séparer, et y mettre quelque désunion. Une sainte personne ayant contracté une amitié fort chrétienne avec une autre, le diable, envieux du bien qui en arrivait, en prit une, et la jeta du haut d'un degré par terre.
L'ange gardien de la personne amie accourut bien vite à son secours, et empêcha qu'elle ne fût blessée ; mais ce qui est remarquable, c'est que ce fut l'ange de la personne amie, et non pas le gardien de celle qui fut précipitée par le démon.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 29 Sep - 0:57 | |
| PREMIÈRE PRATIQUE Avoir une dévotion singulière aux anges, archanges et principautés
Dans ce nombre de vos amis, les directeurs spirituels y doivent tenir l'un des premiers rangs ; priez leurs bons anges qu'ils leur inspirent des conseils purs et conformes à la divine volonté : vous devez aussi bien considérer ceux de vos pères, mères, parents, ceux des autres personnes dont vous avez affaire, et qui vous rendent ou peuvent rendre quelque service ; l'honneur que vous rendrez à leurs anges ne sera pas sans effet, et vous obtiendrez par leurs moyens ce que vous ne gagneriez jamais par une autre voie.
Souvenez-vous bien aussi des anges gardiens de toutes les personnes qui vous obligent ou qui vous ont obligés ; ces anges ont plus de part que vous ne croyez aux bienfaits que vous en avez reçus. Honorez les anges de vos ennemis, de ceux qui vous sont opposés en quelque manière que ce soit, c'est le vrai moyen de leur adoucir le coeur ; ou, s'il est plus de la gloire de Dieu que vous en souffriez, ces glorieux esprits vous obtiendront des grâces spéciales pour faire un bon usage de vos souffrances, et pour aimer cordialement ceux qui vous haïssent, ou qui vous font de la peine.
N'oubliez pas de rendre vos respects aux princes du ciel, qui gouvernent le Souverain Pontife, les évêques et autres personnes qui veillent sur l'Église, les rois, princes, gouverneurs et autres administrateurs des choses temporelles. Les archanges des royaumes et des provinces doivent encore faire le sujet de vos dévotions ; comme aussi ceux des villes et villages où vous demeurez, et par où vous passez.
C'était la dévotion du saint homme, le P. Le Fèvre, premier compagnon de saint Ignace ; et saint François de Sales en fait une honorable mention, en son livre de l'Introduction à la vie dévote.
Saint François Xavier, allant aux Indes, fit ses dévotions au saint archange de ces pays ; et étant encore à Rome, il fut visité et exhorté puissamment de passer en ces terres étrangères par un ange habillé en Indien. Ce Macédonien, qui parut à saint Paul, et qui le pressait d'aller en Macédoine, pour y prêcher l'Évangile était sans doute l'archange de ce pays-là ! Nous avons dit ci-devant, qu'il y avait des anges qui prennent soin des cieux, du soleil, du feu, de l'air, des eaux, de la terre, et même des autres créatures qui sont dans le monde.
Et l'angélique Docteur tient que Dieu se sert du ministère des esprits du ciel, pour tout ce qu'il fait ordinairement ici-bas en terre.
C'est par eux que les fléaux de sa divine justice sont détournés, que les embrasements et les incendies s'éteignent, que les inondations cessent, que la peste s'apaise, que l'air se purifie, que les terres deviennent fertiles, et enfin que toutes sortes de biens nous arrivent, et que nous sommes préservés d'une infinité de maux ; et souvent tout cela sans que nous nous en apercevions, sans que nous sachions les obligations que nous en avons aux saints anges.
Prenons donc aujourd'hui une bonne résolution de les en remercier quelquefois, et de les invoquer et faire invoquer par des prières publiques et particulières, en temps de famine, de guerre, ou de peste, dans les autres maladies et besoins, pour la sécheresse et la pluie, pour les grains de la terre, et en toutes sortes de nécessités.
Nous avons aussi dit que c'étaient les protecteurs à qui nous devons avoir recours en toutes choses, et les plus puissants que le ciel nous ait donnés pour détruire toute la puissance de nos adversaires.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 29 Sep - 22:26 | |
| PREMIÈRE PRATIQUE Avoir une dévotion singulière aux anges, archanges et principautés
Nos églises ont des anges qui les gardent, et les autels mêmes ; et ils se rendent à grandes troupes auprès des tabernacles, où repose le très-saint sacrement de l'autel, pour y faire la cour à leur souverain. Plusieurs saints les ont vus rendre leurs adorations à leur grand Roi et au nôtre. Un saint ermite apprit de la bouche même d'un ange, qu'il gardait un autel, et qu'il n'en était point parti depuis sa consécration.
C'est à ces anges que nous devons souvent avoir recours, afin qu'ils suppléent à nos négligences, à nos tiédeurs, et à notre peu de respect devant le Dieu d'infinie majesté, au très saint sacrement, afin qu'ils apaisent sa colère justement irritée, pour tant d'irrévérences qui se commettent en nos églises, afin qu'ils ouvrent les yeux à la plupart des Chrétiens qui font si peu d'attention à la vénération qui est due à nos temples.
Il est bon de s'unir à ces esprits célestes, à leurs respects, à leurs amours ; et, à l'imitation du Psalmiste, chanter les louanges de Dieu en leur présence.
Ô mon Seigneur et mon Dieu, souffrez ici que mon coeur se répande et soupire devant votre majesté, sur le déplorable aveuglement que l'on remarque parmi votre peuple, qui est le peuple de lumière.
Est-ce donc vous, ô Dieu infiniment adorable ! qui êtes caché avec toutes vos grandeurs sous le voile des espèces de la divine Eucharistie ? Est-ce votre corps, votre sang, votre âme, votre divinité, qui est réellement et véritablement au très-saint sacrement de l'autel ? Reste-t-il encore quelque peu de foi pour ces vérités si indubitables ?
Mais est-ce une illusion ce que nous voyons, ce que nous touchons, ce que nous apercevons si souvent dans le traitement que vous recevez des hommes en cet auguste mystère ?
Les cheveux dressent, et il n'y a partie dans tout le corps qui ne tremble de frayeur, quand l'on considère les abominables profanations que font les sorciers, de ce sacrement d'amour, et les impiétés horribles des hérétiques, à l'égard de ce mystère adorable.
Mais qui pourra jamais concevoir les irrévérences des fidèles, des personnes qui croient et qui craignent, et qui se disent prêts de mourir pour cette vérité ; que vous êtes, ô mon Dieu, ô adorable Jésus, très présent en la divine Eucharistie.
Anges du firmament, quel spectacle est-ce pour vous que la vue d'un tel aveuglement ? Ah ! Quil faut bien dire que votre patience prend ces mesures de celle de ce débonnaire Sauveur, pour souffrir de telles irrévérences !
Non, il le faut dire à la face du ciel et de la terre, on ne peut en revenir ; il n'est pas possible, il faut se perdre d'étonnement lorsque l'on considère des ténèbres si effroyables.
Ô mon Dieu ! Ô mon Dieu ! Vivons-nous dans un pays catholique ? Nos églises et nos autels sont-ils entre les mains des fidèles ?
Ces peuples qui s'y rendent en foule, ont-ils quelque reste de foi ? Sommes-nous enchantés dans la découverte que nous faisons de ce qui se passe ; et si ce sont des vérités, pouvons-nous vivre ?
Est-il possible que nous puissions rester dans un lieu où notre Maître est si étrangement traité ?
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Lun 30 Sep - 22:31 | |
| PREMIÈRE PRATIQUE
Avoir une dévotion singulière aux anges, archanges et principautés
Écoutez, Chrétiens, mais écoutez-le bien : C'est une chose hors de doute, que sous la moindre petite parcelle du très saint sacrement de l'autel, le grand Dieu des éternités y est très véritablement ; tous les catholiques en demeurent d'accord.
Mais quels soins apporte-t-on pour empêcher les profanations qui en peuvent arriver ? Oh ! Combien de prêtres, peu instruits des saintes rubriques, ou peu appliqués aux soins du corps adorable d'un Dieu, ne font presque point d'attention pour recueillir soigneusement les parcelles qui peuvent rester sur la patène ou sur le corporal !
La plupart des autels portatifs sont si petits, que l'on ne peut pas retirer le saint calice un peu à côté ou en arrière pour avancer la patène sur le corporal, et pouvoir lever ledit corporal, et en faire tomber les parcelles qui y restent sur la patène, en sorte que très souvent le corps du Fils de Dieu y demeure, et tombe par terre, ou bien est porté à l'eau, quand il les faut blanchir.
Combien trouve-t-on de corporaux troués, ou dans une saleté qui fait bondir le coeur ?
L'expérience fait voir dans les maisons religieuses, où l'on se sert à la grille d'une patène quand l'on communie, ou de quelque taffetas rouge ou vert, parce que la couleur du linge ne permet pas de voir les parcelles de la sainte hostie, qui sont de la même couleur ; l'expérience, dis-je, fait connaître que souvent plusieurs parcelles se détachent insensiblement du très saint sacrement, et que par suite, dans les lieux où il n'y a qu'une nappe ordinaire, elles tombent, ou sur cette nappe, ou par terre, à moins que le prêtre ne veille extraordinairement à porter le ciboire de telle manière, qu'il soit toujours au-dessous de la sainte hostie, ce qui n'est pas presque possible en plusieurs occasions.
Si elles tombent sur la nappe, elles tombent aussi par terre ; car à chaque fois que l'on communie, on laisse aller la nappe, et l'on n'y fait pas davantage de réflexion ; ensuite on la plie, on ne la regarde pas, et quand on le ferait, les petites parcelles qui sont presque imperceptibles, ne se pourraient pas voir, à raison de la couleur blanche du linge.
Voilà donc le corps d'un Dieu foulé aux pieds, et quelquefois sous les souliers d'une chétive créature. Combien de tabernacles pleins d'araignées ou de poussière, et si peu fermés, que l'on ne voudrait pas en sa maison avoir des armoires si peu sûres et si sales pour y renfermer les moindres choses !
Combien de prêtres en laissent-ils la clef dans l'église, sans être enfermée sous quelque autre clef, que l'on doit emporter, si l'on n'emporte pas celle du tabernacle ? Et combien de profanations arrive-t-il de ce peu de soin ?
Nous parlons des choses que nous savons. Combien de ciboires, honteusement couverts de méchants haillons, pour y mettre la divinité, le corps et le sang de l'adorable Jésus ? Cependant les Chrétiens savent et voient ces choses, et presque personne ne pense à y apporter remède. L'on entend, hé mon Dieu !
Combien de fois l'ai-je entendu ? combien de fois me l'a-t-on dit ? Il n'y a point d'argent pour avoir même un peu de linge pour faire des corporaux ou purificatoires ! Les plus pauvres paysans en trouveront pour leur avoir des chemises et des collets ; mais pour vous, mon Dieu, vous n'avez pas ce crédit.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mar 1 Oct - 22:31 | |
| PREMIÈRE PRATIQUE Avoir une dévotion singulière aux anges, archanges et principautés
(...) Ô Messieurs et Mesdames, qui avez tant de beau linge, tant de beaux meubles, tant de vaisselle d'argent, et qui en avez quelquefois pour les plus bas usages, que direz-vous au jour du jugement ? Pasteurs qui avez le soin de ce corps adorable, que lui direz-vous ? Sera-ce une excuse pour vous, de dire en ce jour redoutable, que l'Église n'avait pas d'argent pour avoir des corporaux, pour avoir quelque petit ciboire ou calice ? L'épargne d'un festin, de quelque repas, ou quelque autre dépense, y serait plus que suffisante ; je dis pour des calices et des ciboires ; car deux écus, ou moins, vous suffiraient pour avoir des corporaux, qui quelquefois sont si étroits, que le prêtre, après la consécration, à peine peut-il y tenir les mains.
On verra dans la chapelle d'un gentilhomme un calice d'étain ; dans celle de plusieurs ecclésiastiques, qui en ont de bons revenus, la même chose, et presque point de corporaux ou d'ornements pour le saint autel. Mais est-il bien possible que ces choses que nous avançons soient véritables ? Y a-t-il encore quelque foi du très saint sacrement parmi les Chrétiens ? Nos coeurs peuvent-ils bien subsister après cela, sans se feindre de douleur ? Qui me donnera une voix de tonnerre, pour crier par toute la terre aux enfants des hommes, et leur reprocher leur dureté et leur insensibilité ?
Ô Anges du paradis, je m'adresse à vous, sachant bien que les hommes sont des endurcis : ayez donc soin, je vous en conjure, je vous demande cette grâce, prosterné à vos pieds, dans le regret de mon coeur, et baigné de larmes ; ayez soin du corps de notre Souverain. Ayez soin de toutes les parcelles des saintes hosties ; donnez de saints mouvements aux prêtres pour les bien nettoyer avant de les consacrer, et pour se servir ensuite de tous les moyens possibles, afin que celles qui restent après la consécration ne soient pas profanées.
Inspirez de fortes vues aux prélats, aux archidiacres et aux visiteurs, pour tenir la main pour trouver des moyens à ce que le corps d'un Dieu soit traité, soit gardé avec toute sorte de respect. Donnez de plus en plus des lumières à ceux qui élèvent les ecclésiastiques dans les séminaires, à y donner les instructions nécessaires sur un sujet de telle importance ; faites que dans les conférences des ecclésiastiques l'on s'en entretienne, l'on en parle, l'on avise aux remèdes ; touchez le coeur des personnes qui ont quelque commodité, à ce que dans les diocèses l'on s'unisse ensemble pour faire quelque fonds pour avoir des ciboires, calices, corporaux.
Je sais, dans l'expérience que j'en ai, par un grand nombre de visites que mon ministère m'oblige de faire tous les ans, que si l'on avait un peu de zèle, il serait facile en quelques années, par les soins d'un prélat, des archidiacres, des curés, de la noblesse et de quelques personnes accommodées, d'avoir des tabernacles décents, des ciboires d'argent ; ou dans les lieux qui sont sujets à être volés, des ciboires de cuivre, dont la concavité serait remplie d'une façon de coupe d'argent, qu'il est facile d'approprier au ciboire fort au juste, et de l'y attacher proprement pour y mettre les saintes hosties, et cela pour peu de dépense, deux écus y pouvant suffire.
Ces sortes de ciboires sont aussi propres que les petites boites d'argent, et sont plus d'usage, à raison qu'ils contiennent un plus grand nombre d'hosties, qui n'y sont pas exposées, comme dans les petites boîtes, à plusieurs périls que l'on voit en arriver, lorsque l'on s'en sert pour communier à Pâques, ou en d'autres fêtes solennelles, quand il y a grand nombre de personnes qui approchent de la sainte table ; il serait aisé, dis-je, d'avoir des tabernacles raisonnables, aussi bien que des ciboires, et de ne se servir plus que de calices d'argent, et de fournir toutes les églises et chapelles de corporaux et purificatoires qui seraient en bon ordre. (...)
Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mer 2 Oct - 21:56 | |
| PREMIÈRE PRATIQUE Avoir une dévotion singulière aux anges, archanges et principautés
Sublimes intelligences, aimables gardiens des chapelles, faites connaître le désordre où elles sont ; faites-en faire la visite exacte ; car très souvent on ne les visite point, l'on se contente de celles des paroisses, ce qui fait qu'à peine sait-on ceux qui en sont les titulaires, qui souvent n'y viennent point, qui en mangent le revenu impunément, qui laissent les fondations, qui ne s'en acquittent que d'une partie et qui ne font aucune dépense pour ces chapelles ou prieurés qui sont dans un état pitoyable, sans ornements, sans décoration, qui paraissent plutôt des étables ou des granges, que des chapelles destinées à la consécration du corps et du sang d'un Dieu. Oh ! Quel compte les prélats rendront-ils de tous ces lieux, où il se commet des irrévérences perpétuelles contre le plus auguste de nos mystères, par le peu de soin qu'ils en ont.
Je ne puis ici m'empêcher que je ne dise une remarque que j'ai faite en mes visites.
S'il manque à une église une bannière ou un drap de mort, l'on voit un grand empressement pour trouver de l'argent pour en avoir ; si l'on parle sur ce sujet, l'on est écouté, l'on est aidé ; chacun crie que c'est un désordre, et quoique la dépense soit assez considérable, l'on trouve les moyens de la faire : faut-il deux écus pour mettre un ciboire dans la décence, en la manière que nous l'avons dit, ou pour avoir des corporaux, chacun ne dit mot, personne n'y veut entendre.
Voilà où va l'aveuglement des Chrétiens, ce qui marque assez et la dureté des coeurs, et le manque de foi.
Quelquefois même l'on s'opposera à avoir un calice d'argent, ou un ciboire ; l'on criera qu'il suffit bien d'en avoir un d'étain ; que l'on s'en est bien contenté par le passé, et l'on voudra mettre l'argent de la fabrique en rente.
Je laisse à penser à toutes les âmes de piété, à ce qu'elles feront pour travailler à remédier à des choses si déplorables, et je convie avec larmes, toutes celles qui sont touchées de la gloire de l'adorable Jésus au très saint sacrement, de faire quantité de dévotions en l'honneur des saints anges, et spécialement de ceux qui résident dans nos églises, qui sont auprès du très saint sacrement, qui en gardent les autels, afin qu'ils demandent pardon à la majesté divine de nos irrévérences, de nos froideurs, de notre aveuglement, de notre dureté, et à ce qu'ils inspirent des moyens convenables pour faire rendre les respects qui lui sont dus dans ce mystère d'amour.
Ce que rapporte le P. de Bary Jésuite, en son digne livre de la Dévotion des anges, fait bien voir que les communautés ou congrégations ont aussi des anges qui en prennent soin. Il assure donc avoir appris du confesseur d'un jeune homme de la ville d'Eu, que ce jeune homme étant fort malade vers l'heure de midi, un jour de mercredi, deux anges, pleins de majesté et de beauté, lui apparurent, et qu'ils le consolèrent jusqu'au moment de sa mort, qui fut le samedi suivant, comme ils lui avaient prédit. Or l'un de ces anges lui dit qu'il était son ange gardien, et l'autre, le tutélaire de la congrégation de la très sacrée Vierge, établie en cette ville, au collège de la Compagnie de Jésus.
L'ange de la congrégation lui dit de plus, qu'ils étaient envoyés par le commandement de la très sainte Mère de Dieu, pour l'assister de la sorte, à raison de la patience qu'il avait eue dans un mauvais traitement de son père et de sa mère, particulièrement ayant pu l'éviter, s'il eût voulu, et parce qu'il avait fidèlement observé les règles de la congrégation. (...)
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Jeu 3 Oct - 21:43 | |
| PREMIÈRE PRATIQUE Avoir une dévotion singulière aux anges, archanges et principautés
C'est une sainte pratique d'implorer le secours des anges du diocèse dans lequel on est, et des anges de celui qui en est le prélat ; et de ses officiers, afin qu'ils obtiennent l'établissement du règne de Jésus-Christ dans les fidèles qui y demeurent, la destruction de l'empire de Satan, et les lumières et la force nécessaires pour gouverner saintement le diocèse ; et afin qu'ils empêchent la malice et les ruses des diables, qui travaillent toujours à détruire les moyens dont Dieu veut se servir pour l'établissement de ses divins intérêts. Enfin, il faut être dévot aux anges, pour en obtenir la pureté de corps et d'esprit, la charité envers le prochain, et la patience ; aux archanges, pour en obtenir le zèle de l'intérêt de Dieu pour nous et pour les autres, spécialement pour les princes de l'Église et l'État séculier, pour les personnes publiques, pour le bien spirituel et temporel des royaumes et provinces ; aux principautés, pour la réforme de notre intérieur.
L'homme est un petit monde, et il doit commander à ses passions, et les gouverner en roi. Mais comme sa puissance est merveilleusement affaiblie par le péché, il a besoin d'être soutenu, pour ne se pas laisser vaincre à soi-même.
Les principautés qui portent à cette glorieuse qualité, par le commandement que Dieu leur a donné sur les anges inférieurs, lui rendront de puissants secours, s'il tâche à ne s'en pas rendre indigne : mais pour cela il faut honorer, avec de profonds respects, ces grands princes du paradis.
DEUXIÈME PRATIQUE Honorer particulièrement les puissances, les vertus et les dominations La seconde hiérarchie est composée des puissances, des vertus et des dominations ; ou, selon quelques-uns qui mettent les vertus dans la dernière hiérarchie, des principautés, des puissances et des dominations. Les dominations, comme seigneurs ou premiers de la seconde hiérarchie, donnent les ordres dans les choses de Dieu ; les vertus donnent des forces pour les exécuter, et les puissances résistent aux diables qui s'y opposent, détruisant leur pouvoir, et surmontant tous les obstacles qui s'y rencontrent. C'est donc les dominations qui, donnant les ordres de Dieu, nous font connaître sa sainte volonté.
Oh ! Que nous serions heureux, si nous pouvions bien discerner la volonté divine d'avec la nôtre ! Combien de fois l'amour de nous-mêmes et de la créature, qui ne peut produire en nous que de l'aveuglement, nous donne-t-il le change, et nous fait-il prendre notre volonté pour celle de Dieu ?
Une âme un peu touchée du divin amour a de la peine, quand elle connaît bien la divine volonté, à s'y opposer : mais la nature corrompue vient secrètement, et nous fait penser facilement que ce que nous voulons est dans l'ordre de Dieu.
Nous voudrions bien que la volonté de Dieu fût faite ; mais nous serions bien aises que la nôtre se fit aussi ; ainsi l'on tâche d'accorder la volonté divine avec la sienne. Ce désordre est bien plus grand que plusieurs ne pensent parmi les spirituels : la dévotion aux dominations y est un grand remède, puisque c'est le propre de ces esprits de lumière de nous faire connaître les ordres de Dieu ; ils sont comme les secrétaires d'État du grand roi Jésus.
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Ven 4 Oct - 21:49 | |
| DEUXIÈME PRATIQUE Honorer particulièrement les puissances, les vertus et les dominations
Mais ce n'est pas assez de savoir les ordres de Dieu, il en faut venir à l'exécution. Celui qui connait la volonté de son maître, et ne la fait pas, sera grandement châtié. Ô mon Dieu ! Qu'il est juste que vos créatures vous soient parfaitement assujetties ! Ô Seigneur ! Qui est semblable à vous ? Qui peut paraître en votre divine présence, et y être considéré ?
Tout l'univers devant vous n'est qu'une goutte de rosée, et toutes les nations qu'un pur néant. Quelle misère de ne pas voler au moindre signe de votre bon plaisir ! Ô bon plaisir divin ! Puisses-tu être à jamais notre unique plaisir. Allons, mon âme, allons, tirons toujours de ce côté-là : que le monde, et tout ce qu'il y a au monde, soit pour vous à jamais un sujet d'horreur. Oh ! Que votre volonté se fasse, ô mon Dieu ! En la terre comme au ciel ! Cependant avec tous nos bons desseins, nous ne faisons rien qui vaille ; nos vues sont plus longues que nos bras. L'on voit du haut d'une tour un chemin très fâcheux par où il faut passer ; et la vue en est plus facile sans doute, que la peine qu'il faut souffrir lorsqu'on y marche actuellement. Il en va de même dans nos raisons ; il nous semble que rien ne nous arrêtera ; et lorsqu'il faut combattre, de petits nains font perdre le cur à ceux qui défaisaient, en leurs pensées, des géants et des monstres.
Nous ne sommes que pure faiblesse ; nos sens, nos inclinations nous gouvernent. Vous verrez des personnes de dévotion, qui semblent faire des merveilles, rendre les armes à une petite inclination, se laisser abattre à un je ne sais quoi ; cela fait la dernière pitié : après tout cela, notre impuissance ne nous est pas encore connue ; nous sommes encore plus faibles que jamais nous ne pouvons penser. Que la dévotion aux vertus soit donc notre ressource, pour être soutenus de ces fortes intelligences. Invoquons-les dans nos faiblesses ; conseillons-en la dévotion à tous ceux qui tombent si souvent, quelques bons désirs qu'ils aient ; appelons-les à notre aide ; aimons-les, et les bénissons quand nous aurons surmonté quelque attache, ou résisté à quelque inclination de la nature. Saint Grégoire estime que c'est par les vertus que Dieu ordinairement fait la plupart des miracles ; ayez donc bien de l'amour pour ces anges ; et dans les besoins extraordinaires du corps et de l'esprit, dans les maladies publiques et autres maux, ayez recours à eux. C'est encore par eux que Dieu gouverne les saisons, et généralement les cieux et les éléments, quoiqu'il y ait des anges de la dernière hiérarchie qui en prennent un soin particulier. Dans le temps de la peste, d'inondations et choses semblables, une des meilleures choses que l'on puisse faire, c'est de les prier et de les honorer. Nous avons dit ailleurs les différentes tentations des démons, leurs ruses, leurs malices et leurs forces, et qu'il ne nous est pas possible de résister à ces forces invisibles, de nous-mêmes ; nous avons dit que les saints anges nous étaient donnés pour en triompher. Mais il faut dire ici que c'est au choeur particulièrement des puissances, que Dieu adonné un pouvoir très spécial de détruire tous les efforts des malins esprits ; et l'un des plus grands secrets de la vie spirituelle est de s'appliquer avec soin à honorer les bienheureux esprits en choeur. Il n'est ni en mon pouvoir ni en celui des autres hommes, de faire voir assez hautement les merveilleux effets qui en proviennent.
Selon ma petite lumière, c'est l'une des dévotions qu'il faut le plus insinuer, que celle des puissances, comme l'une des plus nécessaires et des plus avantageuses. Quand l'on voit des orages s'élever dans l'Église ou dans l'État, des soulèvements contre des gens qui travaillent à la gloire de Dieu, des oppositions extraordinaires qui se forment aux grands biens que l'on pensait à faire dans les diocèses, dans les villes, campagnes et provinces, pour lors il faut faire quantité de dévotions en l'honneur de ces puissances du ciel, afin qu'elles détruisent et renversent toute la puissance et les misérables desseins de l'enfer.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Sam 5 Oct - 21:38 | |
| TROISIÈME PRATIQUE
Avoir de profonds respects et des amours extraordinaires pour les trônes, chérubins et séraphins La première hiérarchie est composée des séraphins, des chérubins et des trônes ; elle reçoit immédiatement les lumières de Dieu, et c'est par elle qu'elles sont communiquées aux deux autres hiérarchies.
Les séraphins excellent dans le pur amour de Dieu seul ; aussi leur nom ne veut dire qu'incendie, ardeur.
Tous les anges sont admirables dans le divin amour ; mais les séraphins y sont incomparables. Tous ces esprits angéliques aiment grandement, mais l'amour des séraphins dit une ferveur d'amour sans comparaison (l'on excepte toujours la très sacrée Vierge, la reine du saint amour).
L'amour séraphique, dit un amour excessif, qui brûle et porte des incendies partout où il se rencontre. Le grand saint Denis en rapporte huit propriétés, qu'il compare à celles du feu. Le feu est toujours dans le mouvement, les esprits des séraphins sont continuellement dans une tendance ineffable vers Dieu.
Le feu agit toujours : les séraphins sont toujours occupés de Dieu seul, sans jamais s'occuper, non pas même pendant le moindre instant, d'eux-mêmes, ni d'aucune chose créée.
Le feu est inflexible ; l'amour des séraphins est immuable, rien ne petit lui contrarier.
Le feu a beaucoup de chaleur ; l'amour des séraphins est tout plein d'ardeur.
Le feu, demeurant feu, ne perd jamais sa lumière ; la force de l'amour séraphique demeure toujours en son entier.
Le feu est pénétrant ; l'amour des séraphins ne se contente pas d'une union commune avec Dieu, mais ils désirent la plus intime et la plus étroite.
Le feu, non-seulement pénètre ce qui est combustible, mais il le pénètre en toutes ses parties ; l'amour séraphique se plonge, se perd et s'abîme en la divinité, par une glorieuse transformation.
Le feu échauffe et purge ; les séraphins portent l'amour et la clarté dans tous les churs des anges inférieurs. On attribue spécialement aux chérubins la science, comme l'on fait l'amour aux séraphins : ils ne sont pas seulement appelés les savants de la belle science du ciel, mais saint Grégoire assure qu'ils en ont la plénitude.
La divine lumière leur donne des connaissances admirables, et les saintes clartés dont ils sont remplis, rejaillissent avec abondance sur les autres hiérarchies.
Ils sont représentés chez le prophète Ézéchiel sous une figure sensible, qui a des yeux de toutes parts, parce que ces esprits sont tout de lumière et de clarté.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 6 Oct - 22:44 | |
| TROISIÈME PRATIQUE
Avoir de profonds respects et des amours extraordinaires pour les trônes, chérubins et séraphins
Les trônes sont appelés de la sorte, par rapport aux trônes des souverains de la terre ; parce que comme les trônes matériels sont élevés de terre, de même ces trônes célestes sont dans une élévation très sublime, proche de la gloire de la majesté de Dieu ; avec cette différence, que les grands de la terre sont assis, se tiennent fermes, et se reposent dans leurs trônes ; mais au contraire, les trônes du ciel prennent leur fermeté et tout leur repos du souverain du paradis.
On ne laisse pas de dire, assure saint Bernard, que Dieu est assis sur ces esprits de paix.
Et c'est pourquoi on les appelle trônes ; mais Dieu, ajoute ce Père, n'y serait pas assis, s'ils ne l'étaient eux-mêmes : de là vient cette paix incompréhensible qu'ils possèdent, qui surpasse tout ce que l'on en peut penser.
Il faut dire de plus, que comme les rois se font porter quelquefois dans leur chaise royale, de même Dieu, en quelque manière, porte son esprit par ces anges, et le communique aux anges inférieurs, et aux hommes : comme les rois donnent leurs jugements sur leurs trônes, c'est aussi du milieu de ces trônes que Dieu prononce ses ordres ; c'est là où les dominations les apprennent, c'est là où ses divins jugements et ses conseils se manifestent. Après cela, disons qu'il faut aimer, à quelque prix que ce soit, les trônes, les chérubins et les séraphins ; et s'il est bien juste d'avoir du respect et de l'amour pour tous les anges, il faut pour ceux-ci avoir des respects nonpareils, et des amours extraordinaires.
Le Seigneur, dit l'Écriture, a choisi sa demeure dans la paix.
Portez donc, dans le temps des guerres, vos dévotions vers les trônes, pour obtenir cette paix que le monde ne peut donner ; priez-les pour l'avoir avec vous-mêmes, avec Dieu, et avec votre prochain : mais souvenez-vous que la paix de Dieu n'est pas comme le monde l'estime ; car souvent ce qui fait la paix avec Dieu, nous fait une forte guerre avec les hommes.
Si je plaisais aux hommes, disait le grand Apôtre, je ne serais plus serviteur de Jésus-Christ.
Il y a certaines gens, des prédicateurs, des supérieurs, des personnes en charge dans l'Église, qui ont si grande peur de déplaire aux créatures, et qui veulent tellement les contenter, qui craignent si fort la censure du monde, et le jugement que l'on peut faire d'eux ; qui sont dans une telle frayeur des contradictions, qu'ils laissent faire la guerre à Dieu par le péché et par l'infidélité dans les emplois de ceux qui sont sous leur charge.
C'est cette paix que le Fils de Dieu proteste hautement n'être pas venu apporter en terre : aussi cet aimable Sauveur y a toujours été un signe de contradiction.
On ne l'y a pu souffrir, et enfin il lui en a coûté sa divine vie. Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Lun 7 Oct - 21:58 | |
| TROISIÈME PRATIQUE Avoir de profonds respects et des amours extraordinaires pour les trônes, chérubins et séraphins
Pour être établi fortement dans cette paix divine, que tous les diables et les hommes ne peuvent troubler, il faut, en peu de mots, ne craindre rien, et n'espérer rien d'aucune créature vivante.
Ce peu de paroles renferme une paix qui surpasse tout sentiment. Disons encore : Croyez uniquement en Dieu, espérez uniquement en Dieu, aimez uniquement Dieu seul ; ne croyez jamais au monde, ni à ses discours, à ses maximes ; n'espérez jamais rien du monde, ni de ses honneurs, ni de ses plaisirs, ni de ses biens : n'aimez jamais le monde, et vous voilà dans une profonde paix.
Ne faites plus d'état de toutes les choses créées ; ne les regardez jamais que dans leur néant ; ne désirez jamais avoir aucune part ni dans l'estime, ni dans le cœur de qui que ce soit ; que les bons sortent de votre cœur, aussi bien que les autres ; ne faites aucune exception ; soyez prêt de souffrir de toutes les créatures, sans réserve de vos plus intimes, aussi bien que de vos ennemis ; ne croyez pas qu'on vous puisse faire tort : soyez dans un entier abandon à la divine Providence, pour entrer dans toutes les voies les plus affligeantes, soit extérieures, soit intérieures ; ne faites pas de réserve pour aucune croix : n'ayez plus aucun désir ; perdez-les tous dans le bon plaisir divin ; que Dieu seul vous suffise, vous voilà dans une paix du paradis.
Souvenez-vous ici que le trouble de la partie inférieure peut bien compatir avec la paix qui réside dans le fond de l'âme, et qui même quelquefois nous est cachée : ainsi il arrive que nous ne sommes jamais mieux en bien des rencontres, que lorsque nous pensons être le plus mal. Le diable donne une fausse paix, qui tôt ou tard n'empêche pas l'inquiétude et le trouble.
Au reste, si la paix est le don des dons, et si Notre-Seigneur se sert des bienheureux trônes pour ordonner, il n'y a plus à douter qu'on ne doive avoir pour ces esprits de paix une dévotion toute singulière. Je dis de même pour les chérubins, puisque ce sont les anges des plus belles lumières du paradis, et qui savent mieux nous instruire dans la belle science des saints.
L'on dit, et il est vrai, que nous en savons plus que nous ne faisons ; que dans les voies de la vertu, il y a plus de lumière que de pratique : cependant il est aussi vrai que la parfaite lumière est rare, et vous auriez de la peine à le croire. Oh ! Non, je ne parle pas ici de la lumière de ces savants, qu'ils ont puisée seulement dans leurs livres : l'on n'ignore pas que dans notre siècle elle est très commune ; mais de celle des saints, que l'on rencontre plus facilement dans quelque pauvre frère convers, dans quelque simple femmelette bien mortifiée, que parmi les doctes.
Oh ! Qu'il est rare, non-seulement d'aimer le mépris, l'abjection, la pauvreté, le renoncement de soi-même, la vie cachée et inconnue ; mais encore d'être bien persuadé de l'excellence de ces choses ! L'on en parlera bien dans l'occasion, par la lecture que l'on en a faite, par conférences que l'on a entendues ; mais ce ne sera pas par une entière persuasion de l'esprit : ou si l'âme est touchée de ces vérités, ce n'est que fort superficiellement.
C'est aux pieds de Jésus-Christ crucifié, que s'apprend cette science ; et cela, non pas tant par le raisonnement de l'oraison, du discours, ou de la méditation, que par une vive lumière surnaturelle qui est donnée, et qui n'est guère donnée qu'aux pauvres, qu'aux abjects, qu'aux personnes fort humiliées. Peu de personnes, parmi même celles qui font profession de dévotion, apprennent cette grande leçon de l'école de Dieu : Qu'il est bon qu'on ne sache pas si nous sommes au monde, d'y être entièrement inconnus, ou de n'y être connus que pour être crucifiés, et y passer pour l'opprobre des hommes ; qu'il n'y a rien de plus grand que d'y être foulés aux pieds ; que la grande consolation est d'y souffrir de terribles croix à l'intérieur et extérieur ; que tout ce qui y est, n'est rien.
À peine verrez-vous des directeurs qui, n'estimant plus que Dieu seul, que Jésus crucifié, et étant fortement persuadés qu'il n'y a rien sur la terre, ni honneurs, ni plaisirs, ni richesses qui méritent l'occupation d'une âme chrétienne, aident les âmes à marcher par les sûres voies du néant.
S'il s'en rencontre quelques-uns, à même temps tout l'enfer conspire contre eux ; il en donne des frayeurs ; on les craint sans en savoir la cause ; il en fait courir mille bruits, il tâche de les rendre suspects : mille autres directeurs, ou prédicateurs, ne font pas tant de peur aux diables, que l'un de ces gens-là.
Un démon forcé par l'autorité de l'Église avoua que l'homme de la terre qu'il craignait le plus, était le saint homme le P. Jean de la Croix, parce que, disait cet esprit de l'enfer, il enseigne d'aller à Dieu seul par le chemin du rien : aussi l'on vit bientôt les effets de la rage de ces esprits diaboliques, contre l'homme de Dieu, par les calomnies qu'ils lui suscitèrent, par les informations que firent ses supérieurs contre sa vie, et par les mauvais traitements qu'il en reçut.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mar 8 Oct - 22:18 | |
| TROISIÈME PRATIQUE Avoir de profonds respects et des amours extraordinaires pour les trônes, chérubins et séraphins
Comme les chérubins sont les sacrés ministres des lumières de Dieu, les séraphins le sont de son amour. Quiconque donc aspire au pur amour, doit avoir une liaison très particulière, et des amours extraordinaires pour ces aimables esprits.
Les saints qui ont le plus excellé dans le pur amour, en ont reçu des assistances prodigieuses, comme saint François et sainte Thérèse. Ce fut un séraphin, comme il a été dit, qui imprima à saint François les plaies du Sauveur ; ce fut un séraphin qui transperça amoureusement d'une flèche sacrée le coeur généreux de la grande Thérèse.
Tous les grands amants du Fils de Dieu, ceux même qui ont été les premiers des plus grands saints, n'ont point de plus grande gloire dans le ciel, que celle d'être élevés dans le choeur de ces esprits tout d'amour.
C'est à leur heureuse compagnie que les âmes les plus éminentes peuvent aspirer. Feu monsieur Gallemant, homme tout apostolique, et l'un des premiers supérieurs du saint ordre des Carmélites en France, disait que cet ordre était destiné pour remplir le choeur des séraphins, s'il faisait bon usage de l'éminence de sa grâce.
L'on a vu dans les apparitions miraculeuses, dont la sainte Vierge a favorisé le vénérable Jean de la Croix, cette reine des anges, qui tenant un paquet, ou comme un livre d'une blancheur merveilleuse, posé sur la tète d'un séraphin, le donnait à sainte Thérèse, et à cet homme de Dieu qui paraissait à ses pieds.
Or, ce paquet marquait assez la règle du Carmel : il était posé sur la tête d'un séraphin, pour apprendre que ceux qui la devaient observer, étaient obligés de vivre comme des séraphins en terre ; aussi ce séraphin paraissait sans couronne, à raison qu'il représentait des personnes qui sont encore dans la voie ; l'on en voyait au-dessus de couronnés, pour faire voir en même temps, qu'après cette vie, ces séraphins de la terre participeraient aux couronnes des séraphins du ciel, et rempliraient les sièges des esprits apostats de ce choeur, qui en ont été malheureusement précipités.
QUATRIÈME PRATIQUE Avoir une grande dévotion à saint Michel, à saint Gabriel, à saint Raphaël, et aux autres quatre anges qui sont auprès du trône de Dieu Saint Michel a pris la défense de l'honneur de Dieu contre Lucifer, au sujet de l'incarnation du Verbe, et saint Jean Chrysostome estime qu'il fut aussi des premiers à lui rendre ses hommages au jour de son humble naissance en la crèche de Bethléem.
C'est lui qui est l'archange tutélaire de l'Église, et c'est avec grande raison qu'il passe pour être aussi celui de la France. Les signalés secours que ce royaume en a reçus en sont de fortes preuves.
Ce grand prince du paradis a voulu même avoir un lieu en ce royaume, dans le diocèse d'Avranche, qui lui fût particulièrement consacré, qui est à présent vulgairement appelé le mont Saint-Michel ; lieu célèbre par le concours extraordinaire des peuples qui y arrivent de toutes parts, pour honorer ce saint archange.
C'est lui qui assiste les âmes à l'heure redoutable de la mort, et qui, selon la doctrine de saint Augustin et de saint Bonaventure, ne les assiste pas seulement en ce moment décisif de l'éternité, mais encore les introduit après la mort dans le ciel.
Il est bon ici de remarquer qu'il attend les ordres de l'auguste Mère de Dieu, pour assister plus spécialement les âmes qu'elle favorise davantage ; c'est le sentiment de saint Bonaventure : et le ciel a bien voulu réserver cette faveur à la reine du ciel.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mer 9 Oct - 22:15 | |
| QUATRIÈME PRATIQUE Avoir une grande dévotion à saint Michel, à saint Gabriel, à saint Raphaël, et aux autres quatre anges qui sont auprès du trône de Dieu
Oh ! Qu'il est doux de vivre et mourir sous la protection d'une si aimable et si aimante protectrice ! C'est enfin saint Michel qui est estimé le premier de tous les anges en gloire, et le plus élevé des séraphins. Si nous aimons donc l'intérêt de Dieu seul, il le faut aimer ; car c'est le grand saint de l'intérêt de Dieu, et de Dieu incarné.
Si nous aimons l'Église, si nous nous aimons nous-mêmes, si nous avons soin de notre salut, si nous voulons être secourus au dernier moment de la vie : il le faut beaucoup honorer dans les besoins de l'Église, pour la destruction des schismes et des hérésies, pour l'établissement de la vigueur de la discipline ecclésiastique, pour la sainteté des murs des prélats, et spécialement du Souverain Pontife, pour la conservation et augmentation de la foi dans les pays où elle est établie, pour la publication de l'Évangile dans les terres des infidèles. Saint Gabriel est aussi l'un des premiers séraphins ; et quand on l'appelle archange, comme l'on fait aussi saint Michel, il faut savoir que ce n'est pas que l'on entende qu'il soit simplement du huitième choeur des archanges ; mais ce nom d'archange est commun à ceux qui sont les plus considérables entre les princes du ciel, de même que l'est le nom d'ange à tous ces esprits bienheureux, de quelque ordre qu'ils soient, aussi bien aux séraphins qu'aux anges du neuvième et dernier choeur.
C'est saint Gabriel qui a été choisi de Dieu pour traiter du mystère de l'Incarnation ; et ceux qui donnent à la reine du ciel un ange gardien estiment que ç'a été ce glorieux prince qui en a eu soin.
Et même dans l'opinion de ces savants, qui pensent que la Mère de Dieu n'avait pas d'ange gardien, mais des troupes d'anges servants, c'est saint Gabriel qui était l'un des premiers de ces troupes bienheureuses à servir celle à qui un Dieu n'a pas fait de difficulté de s'assujettir. Saint Raphaël est encore un des sept premiers princes qui sont auprès du trône de la divine Majesté, comme l'Écriture nous l'enseigne (Tob. XII, 15) ; il n'y a aucun lieu d'en douter. Il ne faut que lire dans l'Écriture les services qu'il a rendus à Tobie, pour être saintement passionné de cet esprit du ciel.
Il est bien difficile de ne pas se sentir le cur amoureusement attendri à la vue des charitables assistances qu'il lui a rendues. Le père de Tobie l'envoyant à la ville de Ragès, et lui ayant recommandé de chercher un guide fidèle pour l'accompagner en son voyage, saint Raphaël lui apparut visiblement, en forme d'un jeune homme d'une grande beauté, et lui tint compagnie durant tout son voyage, le consolant l'instruisant, le délivrant de grands périls, et le comblant de mille et mille faveurs.
De prime abord il le salue, en lui disant : Que la joie soit toujours avec vous (Tob. V, 2) ; il le délivre du monstre marin qui pensa le dévorer ; il lui procure de l'argent et une épouse, il empêche les démons de lui nuire, il redonne la vue à son père ; il lui donne, et à toute sa famille, des bénédictions d'une paix céleste, d'une joie du paradis, et une abondance de tous biens pour cette vie et pour l'autre.
Il a conduit, comme il a été dit, saint Macaire le Romain durant trois ans visiblement jusque bien avant dans les déserts, lui ayant toujours tenu compagnie depuis sa sortie de Rome, d'où il s'était enfui, ayant quitté son épouse le jour de ses noces pendant qu'on tenait le bal. Il a délivré du mal caduc un novice de Saint-Dominique, à condition qu'il serait bien chaste.
Il a délivré des mains des voleurs un pèlerin français qui allait à Saint-Jacques en Galice ; et enfin, il ne faut que lui être dévot pour en ressentir les faveurs qu'il départ avec une libéralité surprenante. Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Jeu 10 Oct - 22:18 | |
| QUATRIÈME PRATIQUE Avoir une grande dévotion à saint Michel, à saint Gabriel, à saint Raphaël, et aux autres quatre anges qui sont auprès du trône de Dieu
Il y a de plus quatre autres princes du ciel, outre saint Michel, saint Gabriel, saint Raphaël, qui sont les plus proches du trône de Dieu, et dont l'on ne sait pas bien les noms.
Quelques-uns pourtant disent que le quatrième s'appelle Uriel, et ils prennent leur fondement du livre d'Esdras, comme saint Ambroise et saint Bonaventure.
Le P. de Barri rapporte qu'on a dédié un temple à Dieu, en l'honneur de ces sept princes en la ville de Panorme, capitale de la Sicile, et qu'il y en a eu un autre en la ville de Rome dédié par Jules III ; qu'il y a eu même une confrérie dressée en leur honneur en la ville de Panorme, dont nous venons de parler.
Il rapporte de plus qu'on leur a assigné des symboles particuliers pour apprendre aux peintres à les peindre, et qu'on les voit représentés à merveille en la susdite ville de Panorme, à Anvers et en d'autres lieux.
Saint Michel, foulant aux pieds Lucifer, porte en la main gauche une palme verdoyante, et tient en la droite une lance, au bout de laquelle est un étendard blanc comme neige, avec une croix incarnadine au milieu.
Saint Gabriel paraît avec un flambeau fermé dans une lanterne qu'il a en sa main droite, la gauche étant occupée à montrer un miroir de jaspe vert, parsemé de taches de diverses couleurs.
Saint Raphaël se fait voir ayant en bouche un poisson, en la main gauche une boite, et avec la main droite conduisant le jeune Tobie.
Uriel, ou le quatrième ange, garde en sa main droite une épée nue, et sa gauche pendante, est entourée de flammes.
Le cinquième est en la contenance d'un suppliant, baissant modestement les yeux.
Le sixième a une couronne d'or en sa main droite, et un fouet à trois cordons noirs en l'autre.
Le septième a au bout de son manteau replié quantité de roses blanches.
J'ai bien voulu rapporter ces emblèmes des anges ; peut-être cela donnera-t-il envie à quelqu'un de les faire peindre, et il est bien certain que la vue même des tableaux ou images des anges porte à la pureté et à l'amour du ciel. Enfin, il est assuré qu'il y a sept princes auprès du Dieu de toute grandeur, puisque l'Écriture nous l'enseigne, et qu'ils ont une puissance spéciale d'assister les hommes, puisque dans le commencement de l'Apocalypse, la grâce et la paix sont données au nom de ces sublimes intelligences. Il ne reste plus qu'à les bien honorer et à implorer leurs secours dans les voies du salut. L'amour-propre est le plus grand ennemi que nous ayons : il a été révélé que saint Michel est député de Dieu pour le détruire, aussi bien que saint Gabriel pour établir l'amour de Dieu.
Voilà les deux grandes choses nécessaires pour le salut, la haine de nous-mêmes et l'amour de Dieu. Pour cela, il faut être quitte de tout péché et avoir les vertus. Il faut avoir recours à ces sept princes du paradis, afin qu'ils nous obtiennent la grâce d'éviter les sept péchés capitaux, et nous obtiennent les sept dons du Saint-Esprit. Ceux qui font voyage doivent recourir souvent à saint Raphaël ; et dans l'ordre de la Providence, il paraît que Dieu veut se servir de cet ange pour assister les pèlerins et les voyageurs. Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Ven 11 Oct - 23:37 | |
| CINQUIÈME PRATIQUE
Converser intérieurement avec les saints anges La vie du Chrétien est une vie spirituelle : si nous vivons donc de l'esprit, pourquoi ne marchons-nous pas et n'agissons-nous pas en esprit ? Nous sommes élevés à un état surnaturel, et, dans un état si divin, faut-il mener une vie toute sensuelle ?
Malheur à nous, qui sommes tous plongés dans la chair et le sang, qui sommes comme des idoles des païens, qui ont des yeux et ne voient point, des oreilles et n'entendent pas.
Nous agissons comme des gens sans foi ; cet il spirituel de notre âme (c'est de la sorte que saint Augustin parle de la foi) demeure en nous inutile et presque sans effet. Quand nous vivrions au milieu des ténèbres du paganisme, nous ne serions pas plus attachés aux sens et dans un plus grand oubli du monde intérieur.
Ah ! Que de saintes beautés se découvrent dans ce monde spirituel, que de grandeurs, que de raretés, que de gloire !
Mais il faut avouer que les saints anges en font une belle partie, et que si notre conversation, selon le témoignage de l'Apôtre, doit être céleste, nous sommes obligés de converser souvent avec ces aimables esprits du ciel. C'était bien le sentiment du grand dévot des anges, saint Bernard, lorsqu'exhortant ses frères à la dévotion de ces esprits angéliques, il leur dit : « Rendez-vous, mes chers frères, la conversation des anges familière, et pensez à eux souvent »; et de vrai, à quoi pensons-nous, quand nous ne pensons pas à ses éclatantes beautés du paradis ?
Ô mon Dieu ! les créatures d'ici-bas aiment tant ce qui est beau, et prennent tant de plaisir à s'y arrêter ; elles ont tant de peine à s'en détacher : l'on converse si volontiers avec les personnes aimables de la terre, et voici que le monde est plein d'anges du paradis, puisque chaque homme a le sien, sans parler de tant d'autres que Dieu y envoie
Et ces anges sont parfaitement beaux, doués d'une puissance admirable ; ils ont pour les hommes des douceurs toutes charmantes ; ils possèdent toutes les qualités imaginables qui peuvent donner saintement de l'amour ; au reste, ce sont les rois et les princes de l'empyrée ; et cependant , hélas ! presque personne n'y pense, et il est bien rare de trouver des hommes qui conversent souvent avec les anges.
« Est-ce, dit encore le saint que je viens de citer, que nous doutons de leur présence, parce que nous ne les voyons pas ? Mais devons-nous juger de la présence des choses par les yeux seulement de nos corps ?
Est-ce que les hommes n'ont point des âmes, parce qu'on ne voit pas les âmes ?
Est-ce que Dieu n'est point partout, parce que nos sens ne l'y aperçoivent pas ? » C'est que nous n'avons pas de foi, me direz-vous, et il est vrai.
Disons encore que c'est que nous sommes trop attachés aux choses de la terre, et pleurons ensuite amèrement de notre peu de foi et de nos attaches.
Les saints solitaires conversaient familièrement avec les anges ; c'est qu'ils menaient une vie angélique ; et, misérables que nous sommes, à peine y pouvons-nous penser un quart d'heure ; c'est que notre vie est toute terrestre. Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 13 Oct - 8:02 | |
| CINQUIÈME PRATIQUE Converser intérieurement avec les saints anges
Cette pratique tend à apporter quelque remède à ce malheur. Une personne étant à une fenêtre qui donnait sur une rue où passait bien du monde, fut frappée d'un rayon de lumière qui lui toucha sensiblement le coeur : elle vit, dans ce rayon de grâce, que les hommes étaient dans un oubli incroyable du monde de la grâce ; et, étant ainsi pénétrée, elle s'appliquait à entendre ce que disaient toutes les personnes qui passaient par cette rue ; et elle n'entendit pas un seul mot de Dieu et des choses de Dieu.
Chacun ne parlait que de la terre, que de beau temps, de mangeaille, d'habits, de chevaux et de choses semblables.
Oh ! Que d'anges, disait-elle, qui passent ici, et qui accompagnent ces pauvres gens ! Est-il possible que pas un de tous ces gens ne pense à ces princes du paradis ? Cette vue la toucha beaucoup, et ensuite elle s'en alla en une foire, qui se tenait en ce pays, dans le dessein d'y aller rendre ses civilités aux anges de tant de personnes qui y venaient en foule de tous côtés.
Elle soupirait bien de remarquer, dans une assemblée aussi nombreuse, si peu d'attention au grand nombre d'anges qui y étaient. Elle allait de place en place pour les saluer, pour les entretenir. Oh ! Que voilà bien, s'écriait-elle, d'autres spectacles à regarder que toutes les raretés et marchandises de la foire ! Cette pratique est bien digne de nos imitations : nous sommes dans une ville, nous marchons dans des rues pleines de monde ; eh ! Que ne regardons-nous intérieurement les anges qui tiennent compagnie à ce monde ? Que n'allons-nous quelquefois tous à dessein pour aller les y entretenir ? Vous entrez dans une église, dans quelque assemblée nombreuse : mon Dieu, que ne vous élevez-vous au-dessus de vos sens pour y voir tous les saints anges ? Vous faites voyage avec quelques personnes, vous leur parlez, vous les entretenez : pourquoi ne faites-vous pas de même avec les anges qui les gardent ?
J'ai appris d'une personne qui était forte dans ces pratiques, qu'elle prenait plaisir à compter le nombre des personnes avec qui elle se rencontrait, pour avoir lieu de savoir le nombre des anges qui sans doute étaient présents ; et, dans la suite des temps, Dieu tout bon, voulant favoriser sa dévotion , les rendait quelquefois aussi sensibles comme si elle les eût vus de ses yeux corporels ; elle me disait que quelquefois, en dînant même, et à la table, tout à coup les anges se faisaient connaître à elle d'une manière qu'elle ne pouvait expliquer, mais plus évidente que si les sens y avaient eu part.
Vous allez par le chemin ; tous les villages ont autant d'anges qu'il y a de personnes qui y demeurent. Hélas ! Voilà bien des grands du ciel en tous ces lieux : ces pauvres gens de la campagne, à peine le savent-ils, bien loin d'y penser avec dévotion ; que ne faites-vous donc votre cour à tous ces rois du beau paradis ? (...)
Il y a bien des anges, dans ces villages, à qui jamais l'on ne pensera ; si vous les honorez, ils seront bien obligés de vous en reconnaître ; et puis ces esprits bienheureux ne savent ce que c'est qu'ingratitude, et ils sont les nonpareils en reconnaissance.
Vous seriez bien aise d'avoir l'honneur de la reconnaissance de quelque prince du sang royal, ou de quelques grands rois de la terre ; à quoi tient-il que vous ne fassiez belles habitudes avec mille et mille rois de la cour céleste ?
Vous dites quelquefois que vous voudriez bien, dans vos voyages, avoir le divertissement de quelque honnête compagnie : en vérité, pouvons-nous en avoir un plus doux, un plus agréable que celui de la conversation que vous pouvez avoir avec ces aimables intelligences ? Vous allez à la campagne, que ne prenez-vous de certains temps pour y entretenir en esprit les anges qui y sont ? Que ne vous retirez-vous quelquefois en votre jardin, que ne faites-vous quelque promenade seul pour jouir de cette grâce ? Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 13 Oct - 21:39 | |
| CINQUIÈME PRATIQUE Converser intérieurement avec les saints anges
Mais que dites-vous de la présence de votre saint ange gardien ? Est-ce qu'il pensera continuellement à vous, et que vous ne penserez presque jamais à lui ? Croyez-vous qu'une petite prière le soir et le matin soit une reconnaissance digne de ses faveurs ? Je veux que vous me répondiez sérieusement à ce que je vous demande : En bonne vérité, si l'un des princes de la terre venait vous rendre visite, le laisseriez-vous depuis le matin jusqu'au soir tout seul, et croiriez-vous bien vous acquitter de vos devoirs, de lui faire la révérence une ou deux fois le jour ?
Particulièrement, si durant tout le jour il vous suivait partout, et vous obligeait en toutes les manières possibles ; et que d'autre part vous fussiez quelque pauvre malheureux, tout gâté et puant de sales maladies, et le rebut des hommes, et condamné au gibet pour vos crimes ; si sans cesse vous tourniez le dos à cet obligeant prince, dans quel étonnement mettriez-vous tous ceux qui seraient instruits d'une incivilité et d'un mépris si extraordinaires ?
Je vous demande de plus, votre imagination ne vous donne-t-elle pas de l'indignation d'un tel procédé ? Répondez-moi, en seriez-vous capable ? Hélas nenni ! Lon n'a point ces duretés pour la terre, il n'y a que pour le ciel : cependant c'est ce que vous faites à l'égard du grand prince du ciel qui vous garde.
Ô anges du paradis, pouvez-vous bien souffrir des rebuts si étranges ? Il est donc bien juste de les entretenir : c'est une chose insupportable que de les laisser sans dire mot. Prenez donc quelquefois un quart d'heure, une demi-heure, une heure, ou plus, et après vous être retiré, prenez votre temps pour causer avec votre bon ange : mettez-vous à genoux devant lui ; prosternez-vous par terre ; et il est bon de temps en temps d'user de cette pratique, lorsqu'on est seul ; demandez-lui pardon de vos ingratitudes ; demandez-lui sa sainte bénédiction ; dites-lui tout ce qu'un bon coeur peut dire à un fidèle et charitable ami.
Tantôt, parlez-lui de vos besoins, de vos misères, de vos tentations, de vos faiblesses. Tantôt, parlez-lui du divin amour, et des saintes voies qui conduisent à Dieu. Quelquefois entretenez-le des offenses que les hommes commettent contre leur Souverain, et des divins intérêts de l'adorable Jésus et de sa très digne Mère ; et d'autres fois considérez à loisir les obligations que vous lui avez, les bontés qu'il a pour vous, ses beautés, ses perfections, ses admirables qualités.
Agissez avec lui comme avec un bon père, une mère pleine de tendresse, un véritable frère, un ami incomparable, un amant zélé, un vigilant pasteur, un charitable guide, un témoin de vos plus importants secrets, un savant médecin pour guérir toutes vos plaies, un avocat et un puissant protecteur, un juge favorable, un roi tout occupé à vous faire du bien.
Invoquez-le selon toutes ces qualités, et les autres que votre amour suggérera. Elles peuvent vous servir d'autant de considérations qui vous feront passer le temps bien plus agréablement qu'avec les créatures de la terre. Nous disons qu'il nous ennuie quelquefois, que l'on ne saurait à qui parler et que faire : voilà bien de quoi nous occuper, voilà bien avec qui converser.
L'on demandait à une religieuse, qui était sans parents, sans amis et sans connaissance de personnes qui lui vendissent visite, si elle n'avait point quelque peine quand elle voyait les autres religieuses visitées.
Hélas nenni, répondit-elle ; car j'ai une personne fort aimable avec qui je m'entretiens ; et quand j'apprends que l'on demande une religieuse au parloir, aussitôt je pars pour lui rendre visite. Et comme l'on ne savait ce qu'elle voulait dire, elle mena à une image du saint ange qui était dans le monastère : « Voilà, dit-elle, mon père, ma mère, toute ma parenté et toutes mes connaissances. C'est là où je viens parler pendant que mes soeurs parlent à la grille, et je sors pour le moins aussi contente qu'elles de mes entretiens. »
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Lun 14 Oct - 22:45 | |
| CINQUIÈME PRATIQUE Converser intérieurement avec les saints anges
Il faut encore aller se promener en esprit dans les terres des infidèles, dans les pays hérétiques, pour converser avec tous les anges de ces personnes ; hélas ! ils sont bien abandonnés ; pour regretter avec eux l'aveuglement et l'infidélité de ces gens, pour leur parler du royaume de Dieu, pour les prier de travailler à son établissement dans tous ces royaumes.
L'on peut de la sorte parcourir toute la terre, honorant un jour tous les anges d'un royaume, et en un autre les anges d'un autre pays.
Tantôt ceux du Canada, tantôt ceux de la Chine, quelquefois ceux du Japon, d'autres fois ceux des Indes.
Il ne faut pas aussi oublier les anges des royaumes chrétiens, et puis ensuite, c'est une chose bien douce d'aller en esprit à la Jérusalem céleste, s'entretenant quelquefois une heure avec les Séraphins, une autre avec les Chérubins, et ainsi allant de choeur en choeur par toutes les hiérarchies célestes. Ce que nous en avons dit peut fournir de sujet d'entretien.
Enfin, c'est un exercice bien louable que de s'accoutumer à saluer les saints anges des personnes que nous rencontrons.
Si en faisant chemin nous trouvons un grand seigneur, on le salue, ou quelque personne qui nous soit amie ; si nous rencontrons cent fois ces personnes, nous ne manquons pas autant de fois à leur rendre nos civilités : faut-il qu'à l'égard des princes du ciel, et nos plus véritables amis, nous soyons seulement insensibles ?
La chose est aisée ! Vous n'en ferez pas plus de révérences, il ne faut que prendre une bonne fois l'intention et faire un pacte sacré, que vous renouvellerez une fois au moins toutes les semaines, qu'autant de fois que vous saluerez quelqu'un, vous entendrez saluer son saint ange.
Quand vous vous en souviendrez, en même temps que vous rendrez le salut à qui que ce soit, tout bas en vous-même, dites à son saint ange que vous le saluez.
Pour ce sujet, accoutumez-vous à voir par les yeux de l'esprit les anges de ceux que vos yeux corporels vous feront voir : peu à peu le souvenir des saints anges vous sera très facile, et vous en recevrez toutes sortes de bénédictions.
En entrant dans une église, dans un lieu où il y a bien du monde, ne manquez pas d'y saluer tous les anges ; et même quand vous serez avec des personnes qui vous sont familières, il sera bon de dire les unes aux autres, tout haut : Je salue votre saint ange.
J'ai vu par ce moyen cette pratique saintement établie ; en sorte que dans les compagnies, en y entrant ou sortant, l'on disait hautement tous les uns aux autres : Je salue votre saint ange.
Il y en a qui ne manquent jamais, quand ils écrivent à quelqu'un, de mettre au bas de leur lettre quils saluent le saint ange de la personne à qui ils écrivent ; et même quelquefois on le prie réciproquement de la part des uns et des autres, de faire ses civilités aux anges des lieux où l'on demeure.
Mon Dieu, n'est-ce pas ce que nous faisons tous les jours à l'égard des chétives créatures nos semblables ? Pourquoi ne rendons-nous pas au moins ce respect à ces favoris de Jésus et de Marie ?
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mar 15 Oct - 20:39 | |
| CINQUIÈME PRATIQUE
Converser intérieurement avec les saints anges
L'on dira que ce sont des dévotions extraordinaires ; je l'avoue ; mais aussi il faut avouer qu'elles devraient être très ordinaires.
C'est une chose extraordinaire que de voir un véritable saint, une véritable sainte ; c'est une chose extraordinaire que de voir des familles, quoique chrétiennes, des bourgades et villes du christianisme même, où l'amour de Dieu règne, et dont le péché soit banni. Hélas ! Tout le monde est dans la malignité ; pour cela faut-il crier, si l'on exhorte à cet extraordinaire ?
Faut-il trouver à redire si l'on prêche la sainteté, l'amour de Dieu et la destruction du péché ? Il est vrai que la dévotion aux saints anges est rare, que la conversation intérieure avec ces esprits célestes est extraordinaire ; mais c'est ce qu'il faut regretter avec larmes. Partout, dans les lettres des Turcs, le nom de Mahomet y paraît ; et les Chrétiens, qui font profession d'une piété singulière, invectiveront contre une lettre où le nom de Dieu se fera remarquer, où l'on tâchera d'y rendre ses respects aux saints anges !
On a vu, à la fin du siècle dernier, le célèbre saint homme le P. de Royas, confesseur en la cour d'Espagne de la reine Marguerite, non-seulement saluer hautement toutes les personnes de cette cour par ces paroles, Ave, Maria, mais même il en établit si fortement la pratique, que la reine saluait ordinairement le roi par ces mêmes paroles ; et Dieu voulut récompenser la dévotion de cette grande reine, et autoriser cette pratique de piété par un signalé miracle, qui se lit en la personne de cette princesse, au salut que lui donna son confesseur par ces saintes paroles.
Cet homme de Dieu les mettait au commencement de toutes ses lettres, et sans doute qu'il ne manqua pas de contradictions, car vous verrez des gens qui désapprouvent tout ce qu'ils ne font pas ; mais Dieu après sa mort a bien fait voir, par les miracles dont il l'a honoré, que souvent le ciel donne son approbation à ce que les hommes de la terre condamnent.
SIXIÈME PRATIQUE
Faire des neuvaines en l'honneur des neuf chœurs des anges Les catholiques enseignent qu'il ne faut pas s'arrêter superstitieusement aux nombres, et c'est la doctrine de la sainte Église ; mais l'on peut dire, sans superstition, qu'il y a de certains nombres mystérieux et consacrés par la piété des fidèles, comme celui de quarante, que les saints Pères remarquent avoir été sanctifié en la personne de Notre-Seigneur, et en celle des anciens prophètes ; celui de trois qui, étant multiplié par trois, compose le nombre neuvième, qui nous représente la très sainte Trinité ; c'est pourquoi dans le ciel il y a trois hiérarchies d'anges, et chaque hiérarchie est composée de trois churs ; et c'est parmi ces neuf chœurs que les élus seront placés.
L'usage des fidèles a rendu ensuite dans ces vues la dévotion des neuvaines célèbre, et la séraphique sainte Thérèse nous apprend qu'elle pratiquait cette dévotion, qu'elle faisait quantité de neuvaines en ses besoins. C'est donc une louable pratique de faire des neuvaines, et spécialement en l'honneur des neuf chœurs des anges, y ayant des motifs tout particuliers qui nous y doivent exciter. Je suis témoin des grâces extraordinaires qui ont été accordées par cette dévotion.
J'ai vu des choses merveilleuses arriver pendant que l'on honorait tous les saints anges par cet exercice, et la puissance des démons ruinée en des choses d'importance ; et c'est un moyen très efficace pour obtenir les secours du ciel dans les calamités publiques et dans les besoins particuliers. Source : Livres-mystiques.com
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mer 16 Oct - 21:42 | |
| SIXIÈME PRATIQUE
Faire des neuvaines en l'honneur des neuf chœurs des anges
Nous avons assez dit que les saints anges nous assistent dans tous nos besoins, soit corporels, soit spirituels, et nous en dirons encore quelque chose dans la suite de ce traité ; et parmi ces troupes célestes, les Archanges et les Principautés doivent être particulièrement invoqués pour le bien des royaumes et des provinces, et pour ceux qui les gouvernent : Les Anges qui prennent le soin plus immédiat des cieux, des éléments et des saisons, dans le temps des guerres, des pestes et des famines, et autres malheurs publics ; les Puissances, contre les sorciers, magiciens et leurs maléfices ; contre les diables, leur rage et leur malice ; les Vertus, pour obtenir de Dieu tout bon les secours extraordinaires en nos nécessités, puisque c'est de ces esprits bienheureux que Dieu se sert souvent pour opérer ses merveilles et ses miracles, selon le témoignage de saint Grégoire, comme il a été remarqué ci-dessus.
On peut voir ce que nous avons dit touchant les neuf choeurs des anges, aux trois premiers chapitres de ce second traité, et lire, la veille de chaque jour de la neuvaine, ce qui y est rapporté du chur que l'on doit honorer le lendemain. Pour en dire ici en peu de mots quelque chose, le premier jour de la neuvaine on honorera les anges du dernier choeur ; on peut leur demander la foi, qui est le commencement et le fondement de la vie spirituelle.
Le second, les Archanges ; l'on demandera le zèle de l'intérêt de celui que la foi nous fait connaître, et on souhaitera la même connaissance par la foi à tous les fidèles et hérétiques.
Le troisième, les Principautés ; on priera pour la conservation et augmentation de la foi dans les pays catholiques ; et comme la foi doit être accompagnée de la bonne vie, on offrira ses voeux pour l'anéantissement du péché, et pour la réformation de l'intérieur.
Le quatrième, les Puissances ; on invoquera leur secours contre la force des démons qui nous combattent dans les voies de la foi, et dans les desseins que nous prenons de la mortification chrétienne.
Le cinquième, les Vertus ; on en implorera l'assistance pour surmonter les difficultés que la chair et le monde nous livrent dans le chemin de la vie spirituelle, et pour obtenir une sainte générosité dans la pratique des vertus chrétiennes.
Le sixième, les Dominations, afin que nous connaissions les ordres de Dieu, ce qu'il demande de nous, et afin que sa divine volonté nous soit manifestée.
Le septième, les Trônes, afin qu'ils nous obtiennent un parfait assujettissement et un entier abandon à la divine volonté, en quoi consiste cette paix qui surpasse tout sentiment.
Le huitième, les Chérubins, pour l'établissement de la lumière de Jésus-Christ en nous, et l'éloignement de toutes les maximes du monde qui lui sont opposées.
Le neuvième, les Séraphins, pour le règne et le triomphe du pur amour dans nos coeurs.
L'on peut pratiquer la même dévotion dans les calamités publiques, qui nous arrivent et continuent parce que nous n'en regardons pas assez la cause. L'on s'en prend aux uns et aux autres, et il faut s'en prendre à soi-même et à ses péchés.
Dieu ne nous frappe que pour être regardé, et l'on n'arrêta les yeux que sur les créatures. On demande sa paix, et on lui fait toujours la guerre ; nos vies ne changent pas, et nos péchés s'augmentent.
Oh ! que le secours des saints anges nous est nécessaire, et qu'il est bon de leur faire des neuvaines, les priant d'apaiser la juste colère de Dieu, et de travailler à la destruction du péché, son cruel ennemi, et à ruiner les desseins des puissances de l'enfer ! Source : Livres-mystiques.com
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Jeu 17 Oct - 22:02 | |
| SEPTIÈME PRATIQUE.
Prendre de certains jours tous les mois et toutes les semaines, pour honorer plus spécialement les saints anges, et célébrer tes fêtes avec tous les respects possibles.
Je sais une sainte communauté de religieuses carmélites, où tous les mois l'on prend l'un des neuf choeurs des saints anges pour l'honorer ; et comme il en reste trois, y en ayant douze en l'année, l'on applique ces trois mois qui restent à quelqu'un des choeurs qui touche le plus, comme par exemple, à celui des Séraphins. Mon cher lecteur, il ne tiendra qu'à vous de faire la môme chose, et elle est bien facile.
Si vous voulez, vous pourrez choisir les neuf premiers jours de chaque mois, pour rendre vos respects à ces esprits angéliques ; et ensuite quelques jours pour invoquer les anges à qui vous avez plus d'obligation ; ou bien, si vous étiez d'assez bonne volonté, le dimanche vous seriez appliqué aux Séraphins, Chérubins et Trônes ; le lundi aux Dominations,Vertus et Puissances ; le mardi aux Principautés, Archanges et Anges ; le mercredi, aux anges des infidèles et hérétiques ; le jeudi, aux anges des royaumes et provinces, des églises et autels, et spécialement de ceux qui tiennent compagnie à notre divin Roi, au très-saint Sacrement ; le vendredi, aux anges de vos ennemis, ou dos personnes qui vous font quelque peine, ou de qui vous avez sujet de craindre quelque mal ; le samedi, aux anges de vos parents et amis, de ceux avec qui vous êtes le plus souvent ; si vous demeurez en une communauté, des personnes avec lesquelles vous y vivez, surtout de vos amis spirituels et de votre directeur.
Ces anges s'intéressent bien plus à votre bien que vous ne pensez. N'oubliez pas les anges des villes et villages où vous faites voire séjour. Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Sam 19 Oct - 8:59 | |
| SEPTIÈME MOTIF Les saints anges nous rendent de grands services pour l'éternité
II n'y a, à proprement parler, qu'une seule affaire, qui est l'affaire des affaires, la seule grande et unique affaire, et c'est l'affaire de l'éternité. Tout ce qui ne tend pas là n'est rien, et c'est de la manière qu'il en faut penser et qu'il en faut parler.
Oh ! Que les honneurs, les plaisirs et les biens de ce monde périssable sont donc à mépriser !
Oh ! Que tout ce qui passe est indigne de l'occupation d'une âme chrétienne ! En vérité, en vérité, tout le monde, et tout ce que le monde a de plus doux ou de plus affligeant, ne mérite pas que nous nous détournions un moment pour le regarder.
Que nous verrons clairement ces vérités au moment de notre mort, et que nous les verrons dans peu ; car nous serons bientôt étonnés qu'il n'y aura plus de monde pour nous !
Ô la folie du cur humain de s'y arrêter ! Plût à Dieu que cette vérité de l'Écriture ne partit jamais de devant nos yeux : Le monde passe et sa convoitise (I Joan. II, 17), et que nous entendissions une bonne fois que tout ce qui passe ne doit point avoir de place dans nos curs.
L'éternité, est la seule chose qui nous doit remplir l'esprit ; et les services que l'on nous rend pour y arriver heureusement sont les grands services que nous devons considérer.
C'est ici que l'amour des anges est tout triomphant ; c'est en ce sujet qu'ils montrent bien qu'ils sont nos véritables amis, et que les secours qu'ils nous donnent sont tout à fait à estimer.
Ces bienheureux esprits s'appliquent avec un zèle incroyable à nous procurer la vie de la grâce, qui est la vie de la glorieuse éternité.
On les a vus pour ce sujet presser amoureusement des hommes apostoliques, pour aller annoncer l'Évangile aux peuples qui marchaient dans les ombres de la mort, comme il paraît en saint Paul et en saint François Xavier ; et dans cette vue ils ont bien même voulu accompagner les ouvriers divins qui travaillaient à établir la vie de l'éternité dans les âmes, comme il est rapporté de saint Martial, qui avait pour compagnons de ses fonctions apostoliques douze anges qui l'assistaient visiblement.
Combien d'âmes reçoivent le saint baptême par leurs charitables soins, qui seraient mortes dans la mort du péché originel sans leur ministère ! Le P. de Loret, de la compagnie de Jésus, rapporte sur ce sujet un exemple bien remarquable.
Au mois de janvier de l'an 1634, en la ville de Vienne, en Autriche, trois âmes délivrées du purgatoire apparurent à un religieux de la même compagnie, pour le remercier de ce que par ses prières et par ses mortifications elles allaient jouir du repos éternel.
« Le jour de votre naissance, lui dirent-elles, nos bons anges nous en apportèrent la nouvelle, et nous promirent que vous seriez un jour notre libérateur, ce qui nous consola fort.
Au reste, sachez que vous êtes bien obligé à votre ange gardien, parce que sans lui vous n'eussiez pas reçu le baptême.
La sage-femme vous avait tellement serré la poitrine et la gorge que vous eussiez été suffoqué, si cet aimable guide n'eût lâché quelque peu de langes pour vous donner la liberté de respirer. »
Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 20 Oct - 7:29 | |
| SEPTIÈME MOTIF Les saints anges nous rendent de grands services pour l'éternité II n'y a, à proprement parler, qu'une seule affaire, qui est l'affaire des affaires, la seule grande et unique affaire, et c'est l'affaire de l'éternité. Tout ce qui ne tend pas là n'est rien, et c'est de la manière qu'il en faut penser et qu'il en faut parler.
Oh ! Que les honneurs, les plaisirs et les biens de ce monde périssable sont donc à mépriser !
Oh ! Que tout ce qui passe est indigne de l'occupation d'une âme chrétienne ! En vérité, en vérité, tout le monde, et tout ce que le monde a de plus doux ou de plus affligeant, ne mérite pas que nous nous détournions un moment pour le regarder.
Que nous verrons clairement ces vérités au moment de notre mort, et que nous les verrons dans peu ; car nous serons bientôt étonnés qu'il n'y aura plus de monde pour nous !
Ô la folie du cur humain de s'y arrêter ! Plût à Dieu que cette vérité de l'Écriture ne partit jamais de devant nos yeux : Le monde passe et sa convoitise (I Joan. II, 17), et que nous entendissions une bonne fois que tout ce qui passe ne doit point avoir de place dans nos coeurs.
L'éternité, est la seule chose qui nous doit remplir l'esprit ; et les services que l'on nous rend pour y arriver heureusement sont les grands services que nous devons considérer.
C'est ici que l'amour des anges est tout triomphant ; c'est en ce sujet qu'ils montrent bien qu'ils sont nos véritables amis, et que les secours qu'ils nous donnent sont tout à fait à estimer. Ces bienheureux esprits s'appliquent avec un zèle incroyable à nous procurer la vie de la grâce, qui est la vie de la glorieuse éternité.
On les a vus pour ce sujet presser amoureusement des hommes apostoliques, pour aller annoncer l'Évangile aux peuples qui marchaient dans les ombres de la mort, comme il paraît en saint Paul et en saint François Xavier ; et dans cette vue ils ont bien même voulu accompagner les ouvriers divins qui travaillaient à établir la vie de l'éternité dans les âmes, comme il est rapporté de saint Martial, qui avait pour compagnons de ses fonctions apostoliques douze anges qui l'assistaient visiblement.
Combien d'âmes reçoivent le saint baptême par leurs charitables soins, qui seraient mortes dans la mort du péché originel sans leur ministère ! Le P. de Loret, de la compagnie de Jésus, rapporte sur ce sujet un exemple bien remarquable.
Au mois de janvier de l'an 1634, en la ville de Vienne, en Autriche, trois âmes délivrées du purgatoire apparurent à un religieux de la même compagnie, pour le remercier de ce que par ses prières et par ses mortifications elles allaient jouir du repos éternel.
« Le jour de votre naissance, lui dirent-elles, nos bons anges nous en apportèrent la nouvelle, et nous promirent que vous seriez un jour notre libérateur, ce qui nous consola fort.
Au reste, sachez que vous êtes bien obligé à votre ange gardien, parce que sans lui vous n'eussiez pas reçu le baptême.
La sage-femme vous avait tellement serré la poitrine et la gorge que vous eussiez été suffoqué, si cet aimable guide n'eût lâché quelque peu de langes pour vous donner la liberté de respirer. » Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse ami de la Miséricorde | |
| | | ami de la Miséricorde consacré
Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 20 Oct - 22:12 | |
| HUITIÈME PRATIQUE Visiter les églises ou oratoires qui sont consacrés à Dieu en l'honneur des saints anges (...) Les hérétiques, à qui toute piété est odieuse, blâment les pèlerinages que la sainte Église catholique approuve, et qui les a en telle considération que le Souverain Pontife, qui en est le chef, dans le temps même qu'il accorde ses pouvoirs, se réserve souvent la dispense des voeux des pèlerinages de Rome, de Jérusalem et de Saint-Jacques en Galice.
Dieu fait assez paraître combien ces dévotions lui agréent, puisqu'il y attache tant de grâces et de faveurs particulières, qu'il ne donne pas en d'autres lieux. On peut, à la vérité, et on doit recourir à sa bonté paternelle, implorer la protection de la très sacrée Vierge, des anges et des saints en toutes sortes d'endroits, en toutes les églises et chapelles ; mais on ne peut pas nier qu'il y ait de certains lieux que ce Dieu de Miséricorde honore de miracles, ce qu'il ne fait pas autre part, approuvant par ces témoignages d'une puissance et d'une bonté extraordinaires la dévotion des pèlerins qui y viennent en foule de tous côtés. Nous avons des saints reconnus pour tels par l'Église catholique, qui ont passé la meilleure partie de leur vie dans ces sortes de dévotions ; et le grand archevêque de Milan, saint Charles Borromée, en avait une telle estime, quil a fait plusieurs pèlerinages, quoique longs et fâcheux, avec de très grandes peines, tout chargé qu'il était de grandes affaires qu'il avait entre les mains, et avec les contradictions des premières personnes du monde. L'église du mont Gargan, dédiée à Dieu en l'honneur de saint Michel, est l'un de ces lieux célèbres où les pèlerins abordent de toutes parts ; et Othon III, tout empereur qu'il était, y alla nu-pieds de la ville de Rome, quoiqu'elle en soit fort éloignée. Mais comme il y a peu de personnes qui soient en état de faire de si longs voyages, l'on peut y suppléer en allant en dévotion à quelque chapelle ou autel dédié en l'honneur de ce prince de la milice céleste, ou des autres saints anges.
Depuis quelques années, il a plu à Notre-Seigneur de réveiller dans les coeurs la dévotion à ces bienheureux esprits en la ville de Rouen, capitale de la Normandie, et il s'est servi pour cette fin de ce moyen, donnant le mouvement à quantité de personnes de piété d'aller tous les mois visiter une chapelle qui est bâtie sur une haute montagne assez proche de cette grande ville, en l'honneur de l'archange saint Michel.
Voici, selon que je l'ai appris, comme la chose est arrivée. Deux ou trois serviteurs de Dieu, allant faire leurs dévotions à une église célèbre, où la très sainte Vierge est invoquée sous le titre de Notre-Dame de Bon-Secours, se sentirent incités à aller faire leurs prières à la porte de la susdite chapelle de Saint-Michel, qui n'en est pas fort éloignée, et en même temps furent puissamment touchés devoir cette chapelle délaissée ; la dévotion y ayant été si grande, à ce que l'on peut apprendre par le témoignage des anciens, et par la vue même d'un chemin pavé de grandes pierres, que l'on y avait fait tout exprès avec beaucoup de dépense et de difficulté, et dont on remarque encore les restes.
Cela les obligea à prendre résolution d'y venir de temps en temps, et ayant communiqué leur dessein à quelques autres personnes, elles y entrèrent facilement. Or il a plu au Dieu de toutes bontés d'y donner une telle bénédiction, que dans la suite de peu d'années, y ayant très peu que cette dévotion a commencé, il se trouve un si grand nombre de personnes au jour que l'on prend au commencement de chaque mois, que l'on est obligé de faire le sermon au dehors de la chapelle : l'on est sensiblement touché de voir tout ce monde assis avec modestie sur le sommet de cette montagne, entendre dans un profond silence les discours qui s'y font à la louange des saints anges ; car l'on ne manque pas de s'assurer d'un prédicateur pour tous les mois, comme aussi d'y faire célébrer la sainte messe où il se fait quantité de communions.
Cette dévotion ayant été inspirée ensuite d'un voyage à Notre-Dame de Bon-Secours, l'on peut croire avec fondement que c'est une faveur de cette souveraine des anges, et un effet signalé de son bon secours. Source : Livres-mystiques.com
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Lun 21 Oct - 21:02 | |
| HUITIÈME PRATIQUE
Visiter les églises ou oratoires qui sont consacrés à Dieu en l'honneur des saints anges
J'ai vu dans une autre ville, que vers la fête de Saint-Michel, ou au commencement de mars, l'on députait pendant neuf jours des personnes pour aller rendre leurs respects aux saints anges en l'une de leurs chapelles, et quelquefois même neuf personnes s'acquittaient tous les jours de ce devoir, sans parler de plusieurs autres qui y allaient offrir leurs vux le matin et le soir ; l'on y faisait célébrer tous les jours le saint sacrifice de la messe, et on y faisait brûler chaque jour neuf cierges.
NEUVIÈME PRATIQUE
Avoir une grande confiance en la protection des saints anges, et recourir à eux en tous ses besoins corporels ou spirituels Ceux qui se confient au Seigneur seront inébranlables comme le mont de Sion, celui qui a établi sa demeure en la céleste Jérusalem sera à jamais immuable en sa fermeté ; Dieu l'environne de montagnes sacrées, et le Seigneur se met lui-même à l'entour de son peuple. (Psal. CXXIV, 1, 2)
Or ces montagnes qui servent comme de boulevards et de forteresses imprenables à l'âme qui met toutes ses espérances au Dieu des Miséricordes, ne sont autres que les saints anges ; ce sont ces saintes montagnes du Psalmiste (Psal. XIX, 3), dont il assure que lui venait son secours.
Oh ! Que bienheureuse est l'âme qui vit sous une telle protection ! Elle sera délivrée des pièges des chasseurs, les frayeurs nocturnes ne lui feront aucune peur, elle ne recevra aucun mal de ces flèches qui volent durant le jour, ni des conseils qui se prennent dans les ténèbres, non plus que du démon du midi.
Pendant que mille tombent à la droite, et dix mille à la gauche, elle demeurera ferme, parce qu'elle est à la garde des anges, elle foulera aux pieds les aspics et les basilics, elle marchera par-dessus le ventre des lions et des dragons, sans en être endommagée. Sa demeure est si sûre et si élevée que le mal n'en peut approcher ; elle volera comme les aigles au milieu des airs sans aucune crainte, et prendra son essor jusqu'au plus haut des cieux, soutenue de ces glorieuses puissances célestes.
Qu'elle aille et qu'elle revienne, les anges partout lui serviront de corps de garde ; ce sont ces soldats dont parle le prophète Zacharie, qui environnent la puissance du Seigneur : ils la tiendront au milieu d'eux, comme autrefois ce généreux Machabée, et la couvriront de leurs armes, faisant main-basse sur ses adversaires, lançant des traits et des foudres redoutables sur tous ses ennemis.
« Pourquoi donc craindre, disait saint Bernard, ayant des amis si fidèles, si sages et si puissants ? » La joie soit toujours avec vous, disait saint Raphaël archange à Tobie, je vous conduirai et reconduirai. (Tob. V, 11)
Il est vrai que je ne vois pas comme nous pouvons jamais être tristes, étant assistés en toutes nos voies d'un si puissant secours.
Que les monstres sortent pour nous dévorer, nos fidèles gardiens nous en tireront sans peine. Que tout l'enfer conspire contre nous, que tous les hommes s'arment pour nous détruire ; nos coeurs doivent être sans frayeur, si les choeurs des anges nous donnent leur protection.
Quelle douceur de penser à ce grand nombre d'anges dont nous avons parlé dans le premier traité de ce petit ouvrage, et de savoir qu'ils sont tous au service des hommes ! Quelque part donc que j'aille, et en quelque lieu que je sois, j'ai les mille millions de ces soldats célestes qui veillent à ma défense. (...)
Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mar 22 Oct - 21:13 | |
| NEUVIÈME PRATIQUE
Avoir une grande confiance en la protection des saints anges, et recourir à eux en tous ses besoins corporels ou spirituels
Ô mon âme ! Pourquoi te troubles-tu ? Pourquoi toutes ces inquiétudes ? Ne vois-tu pas que tout le ciel combat pour ton salut ?
Tu penses quelquefois être bien seule et bien délaissée, bien dépourvue de secours humains ; mais ne songes-tu pas que tu as des armées terribles, composées d'une multitude innombrable de soldats invincibles, qui t'accompagnent et te défendent ?
Pendant que nous dormons, il y a plus d'yeux ouverts pour notre garde, qu'il n'y a d'étoiles au firmament.
L'on nous dit que de tous les côtés les créatures de la terre s'élèvent contre nous : il y a plus d'anges du paradis qui nous soutiennent, qu'il n'y a d'atomes aux rayons du soleil et de gouttes d'eau dans l'Océan.
Disons donc, ô mon âme ! Nous en avons plus avec nous, que nos adversaires n'en ont avec eux.
Mais, ô aveuglement des hommes ! Rien ne nous touche que ce que nous voyons par les yeux de la chair.
Nous sommes tout à fait sensibles aux approches des créatures de la terre ou à leur éloignement ; quand nous en voyons un bon nombre pour nous ou contre nous, nos pauvres curs s'ouvrent à la joie ou se trouvent fermés par la tristesse.
L'on a beau nous dire et nous parler des secours du ciel, nous n'entendons rien à ce langage : en cela semblables au serviteur d'Élisée, qui, voyant des troupes d'élite et un grand nombre de soldats aguerris de l'armée du prince de Syrie qui étaient venus pour prendre son maître, ne pouvait se rassurer, quelque chose que lui pût dire le saint prophète pour lui ôter sa crainte.
Il avait beau lui dire qu'ils en avaient plus avec eux pour leur défense, ce pauvre valet ne s'arrêtait qu'à ce qu'il voyait ; les troupes invincibles du Dieu des armées ne lui donnaient aucune assurance, parce qu'il ne les voyait pas, bien au contraire de l'homme de Dieu qui agissait par la foi, et dont la confiance en cette rencontre a été si hautement louée par saint Ambroise, qu'il s'écrie lorsqu'il la considère : « Ô la foi du saint prophète ! »
Il ne craint pas ses ennemis qu'il voit, parce qu'il sait que les anges de Dieu sont avec lui, quoiqu'il ne les voie pas.
Mais, ô la bonté de Dieu ! la sainteté d'un homme, ajoute ce Père, lui attire plus de défenseurs du ciel, que la malice des hommes ne lui suscite d'adversaires sur la terre. »
Qu'il serait nécessaire de nous mettre en prière dans nos ténèbres, comme ce saint homme fit au sujet du peu de foi de son serviteur, et de dire avec lui : Ô Seigneur !
Ouvrez les yeux, non pas pour en obtenir un miracle, et découvrir des montagnes pleines de chevaux et de chariots de feu, mais pour nous augmenter la foi et nous en faire vivre et agir en toutes choses par cette vertu. (...)
Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mer 23 Oct - 21:28 | |
| NEUVIÈME PRATIQUE
Avoir une grande confiance en la protection des saints anges, et recourir à eux en tous ses besoins corporels ou spirituels
Il faut que j'avoue ici que je ne sors pas d'étonnement, quand je considère le peu de confiance des hommes en la protection du ciel. « Ô l'avarice du coeur humain, » dit une fois Notre-Seigneur à sainte Thérèse, « il lui semble que la terre lui manquera ! » L'on ne remarque que des inquiétudes, et pour le temporel, et pour le spirituel.
Quand il n'y aurait aucune Providence, l'on ne s'attacherait pas davantage aux moyens humains. Mais quelle pitié de voir des personnes spirituelles, sous prétexte de prudence, être si plongées dans les soins de ce qui les touche, et faire tant d'appui sur leur industriel ! Ô maudite prudence de la chair, je te déteste pour jamais ! Ô amoureuse prudence de mon Dieu, je m'abandonne sans réserve entre vos mains ! Que les hommes disent et fassent ce qu'ils voudront, qu'ils s'unissent tant qu'il leur plaira contre nous, je sais, mon Dieu, je sais, et je n'en puis douter, et je le sais plus certainement que je ne connais que j'écris ces lignes, que malgré tous leurs efforts et toute la rage des démons, vos divins conseils s'exécuteront.
Celui que vous voulez sauver ne sera jamais perdu, s'il ne le veut lui-même ; les hommes ont beau l'abattre, lorsqu'ils pensent qu'il ne s'en relèvera jamais, c'est pour lors que vous le rendez plus glorieux. Vous l'élevez de la poussière et de la boue, de l'ordure de la terre où ses humiliations le mettent, pour le faire asseoir avec les princes de votre peuple, et lui donner un trône de gloire.
Oh ! Qui est comme vous, qui habitez dans les cieux, et qui regardez avec plaisir de votre sanctuaire les choses les plus viles du monde, ôtant les puissances de leur siège, pour y élever les abjects ? Vous faites bien voir, comme il est écrit en la Sagesse, ce que vous êtes, donnant la mort aux ennemis de votre peuple, et mettant en déroute leurs adversaires avec de simples mouches, pendant que vous rendez victorieux vos enfants et tous vos serviteurs, et que le venin le plus dangereux des dragons ne leur fait aucun mal. Mettons donc toutes nos pensées au Seigneur et tous nos soins en sa divine providence, qui veille sur nous par ses saints anges, avec des bontés ineffables. Levons nos mains et nos yeux vers ces saintes montagnes, en tous lieux et en toutes sortes d'occasions.
Nous avons assez fait voir les puissants secours que nous en recevons, soit pour le spirituel, soit pour le temporel : j'ajouterai seulement ici quelque chose de ce qui a été dit, qu'en mille rencontres les anges se sont rendus visibles pour porter les misérables pécheurs à la confession de leurs fautes, et au sacrement de Pénitence.
Ils ont souvent administré le très-saint Sacrement de l'autel, comme à saint Onuste, à qui ils le portaient tous les huit jours dans le désert. Ils assistent au saint sacrifice de la messe en grandes troupes, comme le témoigne saint Nilus ; et il rapporte que saint Jean Chrysostome les a vus aider avec soin les prêtres, lorsqu'ils communiaient le peuple.
Ils répondent quelquefois à la sainte messe, comme il se voit en la personne de saint Oswald évêque. Ils s'unissent avec les hommes dans leurs prières, et les récitent avec eux, comme il arriva au grand saint Ouen, archevêque de Rouen, qui a été singulièrement dévot à la très sacrée Vierge leur reine ; car ce saint homme ayant commencé un verset du Psalmiste dans l'Église de Saint-Pierre de Route, il entendit les anges qui l'achevèrent.
Ils font voir à ceux qui combattent pour Jésus-Christ, les glorieuses couronnes qui leur sont préparées.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Jeu 24 Oct - 22:07 | |
| NEUVIÈME PRATIQUE
Avoir une grande confiance en la protection des saints anges, et recourir à eux en tous ses besoins corporels ou spirituels
Quand un coeur a de la peine à se donner parfaitement à Dieu seul, il ne faut que s'adresser à eux. Saint Ignace s'en trouva bien, et ce fut le moyen dont il se servit pour gagner saint François Xavier ; ainsi c'est à ces glorieux esprits que le Japon a l'obligation de son apôtre.
Le saint ordre des Carmélites a donné à notre France des âmes admirables en sainteté : l'on en est encore obligé aux anges ; et Saint Michel, le premier de ces sublimes intelligences, partit tout armé, et comme une personne qui viendrait du combat, à la vénérable Anne de Saint-Barthélemy, quand la résolution fut prise d'amener ces saintes filles du royaume d'Espagne en notre France, malgré toutes les oppositions que l'enfer y fit, cet archange voulant faire connaître la victoire qu'il avait remportée sur les démons, et sur les obstacles que les hommes y formaient.
Enfin, Notre-Seigneur s'étant servi des anges en sa naissance, en sa vie, après sa mort et en son ascension, il nous apprend qu'en toutes nos actions et en toutes nos voies, nous devons recourir à eux, et implorer leur assistance.
DIXIÈME PRATIQUE
Travailler à la conversion des âmes et à leur soulagement dans les flammes du purgatoire, en l'honneur des saints anges
Que pourrait-on faire de plus agréable aux anges, que de travailler avec eux à l'établissement de la gloire de notre divin Maître ?
C'est la vue de cette gloire qui occupe le nombre presque infini de ces purs esprits à veiller avec tant d'attention sur des créatures chétives et mortelles, et qui les arrête tous, selon le témoignage de l'Apôtre (Hebr, I, 14), au service des hommes.
Celui qui connaît Dieu ne peut trouver rien de bas, quand il s'agit de ses divins intérêts ; et s'il est difficile de comprendre la charité, la patience et les emplois des anges à l'égard de si viles créatures comme nous, cessons de nous étonner, lorsque nous considérons que c'est la gloire de leur Souverain qui leur fait faire et souffrir des choses si surprenantes.
Le moindre petit degré de la gloire de Dieu, l'ombre même de ses intérêts mérite toutes les souffrances du monde et les anéantissements de toutes les créatures. Ô mon Dieu, que ne vous connaît-on ?
Mais que notre terre est bien la terre d'oubli à l'égard de ce que vous êtes et de ce que vous méritez !
L'on ne peut pas y penser sans ressentir de grands désirs d'en sortir bien vite, pour entrer dans le pays des lumières, où l'on verra, mais bien tard, qu'il fallait oublier toutes choses, ou n'y penser que pour vous.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Ven 25 Oct - 22:01 | |
| DIXIÈME PRATIQUE
Travailler à la conversion des âmes et à leur soulagement dans les flammes du purgatoire, en l'honneur des saints anges Regardons donc avec les saints anges l'intérêt de Dieu dans les âmes ; et dans ce regard faisons tout pour y faire glorifier notre Souverain.
Un Dieu-Homme ayant donné sa vie au milieu d'une infinité de tourments indicibles pour ce sujet, il faut renoncer au christianisme, ou il faut donner tout ce que l'on peut donner dans son ordre pour y établir sa gloire. L'on doit ici s'en prendre à ses yeux, et pleurer inconsolablement dans la vue de ce qui s'y passe. Quelles dépenses ne fait-on pas pour un malheureux corps qui s'en va tous les jours dans la pourriture, pour le nourrir et orner, pour l'ambition et la vanité ?
Que de revenus tous les ans employés, que de sommes immenses par toute la terre, pour la terre ! Considérez en passant ce qui en reviendra dans cent ans à tous les hommes qui vivent à présent, et considérez cette vérité à loisir, et dans le recueillement.
Après cela, perdons-nous dans un abîme d'étonnement, voyant le peu de part que l'intérêt de Dieu a en toutes ces dépenses.
Perdons-nous dans un abîme de douleur, voyant même que les biens consacrés uniquement à l'honneur de Dieu, comme les revenus ecclésiastiques, sont employés, ou pour mieux dire, prodigués en tout autre usage.
Ah ! Cieux, déchirez-vous, et soyez grandement étonnés sur l'épouvantable aveuglement et endurcissement du cur des Chrétiens. L'on a vu imprimé, dans une relation de la Grèce qui a été distribuée dans les premiers lieux du christianisme, que mille écus de revenu suffiraient pour y entretenir toutes les missions nécessaires, et je ne sais si dans tout le christianisme ce revenu s'est trouvé.
Ô Chrétiens, il s'agit d'acquérir de nouveaux empires à Jésus-Christ et sa très-sacrée Mère ; je le répète, de nouveaux empires, (hélas ! Pour la conquête d'une seule ville, que ne l'ait-on pas !) en contribuant de quelque chose pour les missions étrangères dans les Indes, la Chine, le Japon, ou dans le Canada ; et vous y êtes insensibles !
Presque toutes nos campagnes sont désolées par le règne du péché et l'ignorance de nos saints mystères : quelque contribution, pour y faire des missions, serait un grand remède, et il y a bien peu de personnes qui s'en mettent en peine. Oui, pour un mouchoir, l'on trouvera des sommes considérables, pour un habit, pour le jeu, pour des chevaux, pour des meubles, pour de la vaisselle, pour entretenir des chiens : il n'y a que pour l'intérêt de mon Dieu que l'on n'a rien, et que l'on ne peut rien.
Ô Chrétiens ! Mais en vérité, savez-vous ce que vous faites ? Et vous, ô bénéficiers, pouvez-vous vivre ? Pouvez-vous prendre un moment de repos, voyant en vos logis tant de beaux meubles, de beaux tableaux, de belle vaisselle d'argent, voyant les autres dépenses que vous faites du patrimoine des pauvres ? Si vous preniez vingt sous à un pauvre, dix sous même pour vous en réjouir, que diriez-vous ? que dirait-on ? Si vous alliez dans les troncs des églises y prendre un écu pour vos plaisirs, si vous preniez des offrandes que l'on y fait la même somme, n'auriez-vous pas quelque trouble en votre âme ?
Et vous prenez tous les ans aux pauvres et aux églises des sommes effroyables au-dessus de votre nécessaire, et vous en avez de réserve en vos coffres ; et vous gardez tous ces buffets magnifiques, ces tableaux, qui sont le prix de cet argent ; et peut-être mourrez-vous dans cet état sans en faire restitution, les laissant à vos héritiers, et pillant de la sorte les biens des églises et des pauvres après votre mort même ; et après cela vous riez, vous passez le temps sans crainte. Ô l'horreur et la désolation ! Je vois bien, mon Dieu, la vérité de vos paroles, qu'il y en a bien peu de sauvés.
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 27 Oct - 6:54 | |
| DIXIÈME PRATIQUE
Travailler à la conversion des âmes et à leur soulagement dans les flammes du purgatoire, en l'honneur des saints anges
L'exemple des saints anges est étrangement puissant, non-seulement pour nous faire tout faire et tout donner pour la gloire de Dieu dans les âmes, mais encore pour ne se lasser jamais, pour jamais ne se rebuter des peines que l'on y souffre.
L'Apôtre nous enseigne qu'il faut instruire les âmes en toute sorte de patience et de doctrine. Ce peu de paroles renferme tout : qui dit toute sorte de patience et de doctrine, n'excepte ni peine ni mépris, ni travail, ni aucune instruction, soit en public, soit en particulier, soit par sermons, soit par catéchisme.
Hélas ! les anges pensent toujours à nous, quoique nous ne pensions presque jamais à eux ; sans cesse ils nous recherchent, nonobstant nos rebuts et nos mépris.
Après avoir offensé Dieu durant tout le cours de notre vie, ce qui est grandement les offenser, ils ne laissent pas de nous bien faire, et leur amour triomphe en toute rencontre.
C'est pourquoi saint Ignace le proposait à ses enfants, pour les encourager quand leurs emplois seraient sans effet. En vérité, toutes nos ferveurs ne sont que glaces, si on les compare aux belles flammes du pur amour qui animent ces esprits.
Où trouverez-vous un directeur, un prédicateur qui, après avoir donné cent et cent avis pendant plusieurs années, et n'en ayant reçu que des affronts, continue à en donner avec la même bonté ? Et les anges persévèrent avec une fidélité inviolable, après quarante et soixante années, après les mille millions d'inspirations qu'ils nous auront données.
Ils voient bien que tant d'infidèles et hérétiques dont ils prennent soin s'en vont en enfer, et que toutes leurs peines demeureront inutiles ; cela ne les empêche pas de veiller avec amour sur eux jusqu'au dernier soupir de leur vie.
Redisons encore ici : Où est le jardinier qui arrosât un arbre avec soin, s'il savait qu'il ne porterait jamais de fruit ? Mais les bontés des anges sont incomparables. Tous les directeurs, prédicateurs, confesseurs, missionnaires, et tous ceux qui travaillent en quelque manière que ce suit pour le prochain, doivent leur être bien dévots, pour obtenir quelque part à leur charité et à leur patience infatigable.
Comme les soins de ces esprits immortels s'étendent même au delà des temps et après la mort, ils sont aussi bien imitables en cet amour persévérant. C'est leur faire un grand plaisir, que d'aider les âmes qui brûlent dans le feu du purgatoire après cette vie ; et ils reçoivent une consolation toute particulière de nous voir portés à leur soulagement.
Secourez donc ces pauvres âmes par le saint sacrifice de la messe, par des oraisons ou prières, par des aumônes et visites des pauvres, que vous ferez à leur intention, par des jeûnes et mortifications, par des indulgences que vous leur appliquerez.
Si vous avez quelque médaille bénite, examinez les indulgences qui y sont appliquées pour les trépassés ; achetez, pour ce sujet, le petit livre qui les rapporte, et faites usage souvent de ce trésor pour ces pauvres âmes.
Comme il y a plusieurs indulgences accordées aux médailles, je parle des indulgences même ordinaires, et que l'on peut appliquer aux trépassés, quand on récite, les ayant sur soi, cinq fois le Pater et l'Ave, en l'honneur des cinq plaies de Notre-Seigneur ; ou trois fois le Pater et l'Ave, en l'honneur de la très sainte Trinité, devant quelque image de Notre-Seigneur ou de Notre-Dame ; il vous sera facile, plusieurs fois par jour, de donner quelque soulagement à ces âmes si tourmentées. Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 27 Oct - 20:43 | |
| DIXIÈME PRATIQUE
Travailler à la conversion des âmes et à leur soulagement dans les flammes du purgatoire, en l'honneur des saints anges
Je connais des personnes qui, allant à l'église, ne manquent pas à cette pratique, qui ne se couchent pas sans s'en acquitter ; et il est aisé de le faire, puisqu'il suffit d'avoir une de ces médailles, et qu'il est facile de trouver une image de notre Sauveur ou de sa sacrée Mère, qui se rencontrent ; dans toutes les heures et bréviaires et autres livres de piété, quand il n'y en a pas dans la chambre où l'on se trouve, ce qui ne doit jamais être.
J'en connais qui passent quelque temps à dire et redire plusieurs fois ces prières, pour gagner davantage pour ces âmes captives de la justice divine : car posons pour exemple qu'il y eût cent jours ou dix ans de rémission de peine à chaque fois qu'on les dirait, ce serait beaucoup d'années qu'on leur ôterait, si on les récitait dévotement pendant une demi-heure, ou une heure. J'en connais qui voulant obtenir quelque chose de Dieu, tâchent de fléchir sa Miséricorde par cette Miséricorde qu'ils exercent auparavant. Hélas ! si un chien brûlait, il vous ferait pitié ; si une maison brûlait, chacun courrait à l'eau pour en éteindre le feu ; il n'y a ni nuit, ni mauvais temps qui en détournent ; tout le monde y vole avec empressement : et après tout, tant l'aveuglement des Chrétiens est prodigieux, ce qui est ordinaire en toutes les choses spirituelles, les âmes faites à l'image de Dieu brûlent impitoyablement, votre père, votre mère, votre mari, votre femme, votre meilleur ami, et l'on ny pense pas !
Les premiers jours après la mort, parce que c'est la coutume, l'on y songe, ou durant une année, et après cela on les laisse brûler tout à loisir, ces personnes à qui vous aviez tant témoigné d'amitié.
Oh ! qu'elles voient bien pour lors votre infidélité ; et comme c'est une haute folie que de s'arrêter à l'amitié des créatures, et qu'il fait bien bon de s'attacher à Dieu seul, qui est le véritable ami en la vie, en la mort, après la mort ! Il y a des révélations bien authentiques, qui nous apprennent qu'il y a des âmes condamnées aux feux du purgatoire, pour plusieurs centaines d'années, et quelquefois, hélas ! pour une vanité : une dame, pour la vanité de ses habits ; et après cela vous vous en oubliez si tôt et si facilement.
Nous avons dit dans notre livre De l'admirable Mère de Dieu, combien c'est une chose avantageuse de mettre entre les mains de la très sacrée Vierge toutes nos bonnes uvres, pour les appliquer aux âmes qu'il lui plaira : au moins remettez-lui en sa disposition les bonnes uvres de quelques mois ou années ; vous ne savez pas qu'il ne faut quelquefois qu'une certaine action pour délivrer une âme du purgatoire.
Le P. de Coret, de la Compagnie de Jésus, eu son livre De la dévotion des saints anges gardiens, rapporte sur ce sujet deux histoires très-remarquables. Il dit qu'une âme, souffrant dans le purgatoire, apprit de son bon ange qu'un enfant était né, qu'il serait quelque jour prêtre, et qu'il la retirerait de ce lieu de peines, par le premier sacrifice de la messe qu'il offrirait à Dieu.
Il ajoute, et nous en avons déjà parlé, que l'année 1634, en la ville de Vienne en Autriche, trois autres âmes apparurent à un Jésuite, et lui dirent que leurs bons anges leur avaient apporté, dans les flammes du purgatoire, la nouvelle du jour de sa naissance, les assurant que quelque jour il serait leur libérateur.
Sainte Thérèse a écrit qu'elle eut une révélation que l'âme de l'un de ses bienfaiteurs devait sortir du purgatoire le jour que l'on célébrerait la première messe en l'une de ses maisons ; ce qui la pressait grandement de travailler à achever cette maison, sachant que cette âme brûlerait toujours, jusqu'à ce qu'on fût en état d'y pouvoir célébrer le saint sacrifice de la messe. Je vous laisse à faire les réflexions que ces révélations peuvent vous donner, si vous avez un peu de lumière ; il y a quantité de choses à y remarquer et de grande utilité.
Source : Livres-mystiques.com
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| | | ami de la Miséricorde consacré
Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Lun 28 Oct - 22:19 | |
| ONZIÈME PRATIQUE Pratiquer quelque vertu, ou s'abstenir de quelque vice en l'honneur des saints anges
Si nous voulons aimer véritablement les anges, il faut aimer ce qu'ils aiment, et haïr ce qu'ils haïssent. De cette manière, il nous faut donc avoir de l'amour pour la vertu, et de l'éloignement pour le péché.
« Ils demandent de nous, dit un saint Père, la sobriété, la chasteté, la pauvreté volontaire, de fréquents soupirs vers le ciel, et surtout la vérité et la paix. »
Ce jeune gentilhomme nommé Falcon était bien persuadé de ces maximes, lorsqu'ayant promis de ne mentir jamais, en l'honneur de son bon ange, et ayant tué un homme sans qu'il y eût aucun témoin, il avoua franchement la malheureuse action qu'il avait faite, de peur de mentir, aimant mieux perdre la vie que de ne pas tenir sa promesse à son bon ange.
Le voilà donc condamné à mort : mais comme le bourreau voulait lever le bras pour lui trancher la tête, il en fut empêché par un ange qui parut, et qui arrêta encore le bras de trois autres qui s'étaient mis en devoir de le faire mourir.
Ce miracle obtint sa grâce, et ensuite il changea son nom de Falcon en celui d'Ange, et quitta le monde, pour avoir plus de lieu de converser avec les anges.
L'humilité, la pureté et l'oraison sont les aimables vertus que ces esprits célestes recherchent dans tous ceux qui font profession de les honorer. Ils ne peuvent supporter les superbes, et l'humilité est leur première vertu, dont ils font un continuel exercice parmi nous.
La pureté est absolument nécessaire pour entrer dans leur amitié ; ils sont les amis des chastes, et spécialement des vierges ; car d'autant plus, dit saint Ambroise, que les personnes sont pures, d'autant plus les anges les chérissent : aussi appelle-t-on la virginité une vertu angélique, et ceux qui la pratiquent, les anges de la terre ; et avec bien du fondement, puisque ce sont elles qui ont plus de ressemblance avec ces purs esprits.
Ô vierges, qui que vous soyez, souvenez-vous que vous possédez un trésor dont le prix est inestimable, et qui est préférable aux couronnes et aux empires : si l'on en connaissait la valeur, notre terre deviendrait un ciel, et il ne se trouverait personne qui n'en fût saintement passionné.
Ça été la chère vertu de Jésus, Marie et Joseph, de saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus, de saint Jean l'évangéliste son aimable favori, et le grand Apôtre proteste, dans la lumière qu'il en a, qu'il voudrait que tout le monde en fût dans la pratique. C'est le grand conseil de notre Maître, et ses privilèges sont inexplicables, qui dureront autant que l'éternité même.
Il n'y a point de vie que l'on ne doive perdre pour sa conservation, point de peine que l'on ne doive souffrir, point de plaisirs qu'on ne doive quitter. Je ne puis m'empêcher ici de dire un mot, en passant, de l'étonnement où je suis de voir quantité de directeurs qui conseillent facilement le mariage à des personnes qui ont inclination pour cette vertu, sous prétexte de quelques difficultés qui peuvent se rencontrer.
En vérité, en vérité, il faut tout faire pour la conservation d'une grâce si précieuse. Non, jamais l'adorable Jésus ne manquera à ceux qui pour lui plaire davantage passeront leur vie dans le célibat. C'est le même Dieu qui a assisté tant de vierges, et dans un âge si tendre, qui leur a fortifié le courage, qui les a soutenues contre toute la rage des démons et des hommes. Oh ! Gens de peu de foi que nous sommes ! une mouche nous fait peur, la moindre difficulté nous abat le courage ; il n'y a qu'à prendre une bonne résolution. Dieu ne peut donner que de bons conseils, l'on ne peut mieux faire que de les suivre avec générosité.
Source : Livres-mystiques.com
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mar 29 Oct - 21:26 | |
| ONZIÈME PRATIQUE Pratiquer quelque vertu, ou s'abstenir de quelque vice en l'honneur des saints anges
L'oraison est encore la vertu qui nous rend plus semblables aux anges ; aussi les a-t-on vus assister d'une manière extraordinaire toutes les personnes qui en sont dans l'exercice. Saint Bernard eut un jour la consolation de les voir marquer les prières de ses religieux, des uns en lettres d'or, des autres en lettres d'argent, de quelques-uns avec de l'encre, et de quelques autres avec de l'eau, selon la ferveur ou la tiédeur de leur disposition intérieure. On peint ces esprits célestes nu-pieds et marchant sur les nues, pour nous marquer leur entier dégagement de toutes les choses de la terre. Ils ne respirent que Dieu seul, et ils sont saintement jaloux des moindres choses qui regardent ses divins intérêts. Saint Jérôme rapporte sur ce sujet une chose bien terrible, et qui fait assez voir que les anges sont jaloux des intérêts de leur Souverain. Hymetius, mari de Prétextat, et oncle de la vierge Eustochium, avait commandé à sa femme de parer cette vierge, et de la rendre belle aux yeux des hommes, pensant par là lui faire passer toutes les inclinations qu'elle avait pour la virginité.
Mais l'ange du Seigneur, saintement indigné, parut à cette femme, qui avait exécuté les volontés de son mari, et lui dit ces paroles rapportées par le Père de l'Église que je viens de citer : « Vous avez donc été assez hardie que de préférer le commandement d'un mari à celui de Jésus-Christ, et vous avez eu la témérité de toucher le chef d'une vierge avec vos mains sacrilèges ?
Ces mains sécheront tout maintenant, afin que cette peine vous fasse connaître ce que vous avez fait, et dans cinq mois vous serez conduite dans le chemin des enfers ; et si vous persévérez dans votre crime, vous perdrez tout à la fois votre mari et vos enfants. » Or ce grand docteur de l'Église assure que tout cela arriva comme l'ange l'avait prédit. Si vous voulez donc être dévot des saints anges, il faut tâcher de leur plaire ; et pour leur plaire, il faut être dans la solide pratique de la vertu. Étudiez-vous particulièrement avec le secours du ciel, à acquérir celles qui leur sont plus agréables, et qui vous sont plus nécessaires, et en même temps apportez tous les soins possibles à détruire en vous tout ce qui peut leur déplaire.
Déclarez donc une guerre continuelle au péché, et surtout à l'impureté. Saint Basile disait que ce péché éloignait de nous nos saints anges, comme la fumée chassait les abeilles, et la puanteur les colombes. L'on rapporte de ce saint, qu'étant ordinairement favorisé d'une vision céleste auparavant que de célébrer les saints mystères, en étant un jour privé, il apprit que c'était à raison d'un diacre qui était présent, qui était tombé dans l'impureté ; et l'ayant fait retirer, il jouit aussitôt du même privilège.
L'ange de sainte Françoise, la grande dévote de ces aimables favoris de Jésus et de Marie, paraissant en forme visible, se cachait les yeux à la moindre faute ou imperfection qui se commettait en sa présence. Prenez donc bien garde de rien faire qui puisse offenser des yeux qui vous regardent toujours ; et comme nous avons tous quelque inclination prédominante, quelque humeur qui nous attache davantage, et qui est la source de presque tous nos dérèglements, appliquez-vous à combattre cette humeur en l'honneur des saints anges ; faites-en des examens particuliers de temps en temps, voyez si vous vous en corrigez ; prenez à tâche d'offrir tous les jours à votre saint ange quelque mortification de cette humeur, de cette inclination ; c'est le présent le plus agréable que vous lui puissiez faire, et souvenez-vous que ce n'est pas une légitime excuse, de dire que c'est notre faible : ceux qui sont en enfer y sont allés par leur humeur qu'ils n'ont pas domptée, par ce faible qui les a fait perdre.
C'est par où le diable prend les hommes, et gagne les âmes ; c'est là où il nous faut veiller davantage, où nous avons plus besoin de la protection angélique. Source : Livres-mystiques.com
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mer 30 Oct - 21:17 | |
| ONZIÈME PRATIQUE
Pratiquer quelque vertu, ou s'abstenir de quelque vice en l'honneur des saints anges
Saint Bernard conseille de nous souvenir souvent de la présence de notre ange gardien, pour ne pas tomber en nos défauts. Cette pensée est grandement utile, et nous aide beaucoup à nous surmonter.
C'est une chose merveilleuse, que les anciens philosophes ont même conseillée. Un de ces philosophes rapporte que c'était le sentiment de Platon, selon que je l'ai lu dans le livre De l'ange gardien du P. Drexelius, où ce philosophe dit que tous les hommes ont des témoins invisibles qui sont toujours auprès d'eux, et qui regardent non seulement leurs actions, mais encore leurs pensées ; et qu'après la mort d'un chacun, le témoin qui l'a gardé le conduit au jugement qui se fait de sa vie, selon le témoignage qu'il en rend.
C'est pourquoi, continue cet homme, vous tous, qui en m'écoutant entendez le sentiment divin de Platon, disposez toutes vos actions et toutes vos pensées comme des gens qui devez savoir que vous n'avez rien de caché à ces témoins ou gardiens, soit au dedans soit au dehors de vous.
Ensuite il en marque la protection : mais il faut, déclare-t-il, que ce témoin soit religieusement honoré et connu, comme il l'a été de Socrate, par son innocence et justice. Ne diriez-vous pas que c'est un Chrétien qui parle ? Et croirait-on que ces pensées ont été les sentiments d'un infidèle ?
DOUZIÈME PRATIQUE
Procurer par toutes sortes de voies l'établissement de la dévotion des neuf choeurs des saints anges Si les saints auges font tout ce qui se petit faire pour le service des hommes, les hommes sont bien obligés de ne se pas épargner, et de se servir de tous les moyens possibles dans l'ordre de Dieu pour l'augmentation de leur gloire ; et puisque non-seulement les anges du dernier choeur, mais les anges de toutes les hiérarchies veillent avec amour sur nous, nos reconnaissances doivent être générales, aussi bien que nos devoirs.
Et puis Dieu seul est le grand et pressant motif qui nous doit faire agir et comme il règne dans tous les choeurs des anges, et d'une manière plus spéciale dans ceux qui sont les plus élevés, qui ont plus aimé ce Dieu tout aimable, et qui en ont été plus aimés, c'est ce qui nous doit suffire pour leur avoir à tous une singulière dévotion, et pour la procurer dans les autres par toutes sortes de voies.
Un bon coeur entrera volontiers dans ces justes sentiments : il ne faut qu'aimer pour en être persuadé, et prendre de fortes résolutions de travailler de toutes ses forces à l'établissement de la gloire des anges. Si vous me demandez après cela ce que vous avez à faire, je vous ai tout dit en vous disant que vous devez n'omettre rien, que vous devez tout faire, et travailler de toutes vos forces, dans l'ordre de Dieu, à l'établissement de la dévotion des saints anges.
Faites réflexion sur ce peu de paroles, et vous verrez qu'elles vous fournissent une ample matière ; et que si vous les entendez bien et les pratiquez, on pourra croire que votre amour pour les anges est bien sincère ; seulement souvenez-vous d'avoir de l'amour pour des objets si aimables ; car s'il est véritable, je n'ai encore qu'à vous dire le beau mot de saint Augustin : « Aimez, et faites ce qu'il vous plaira. »
L'amour est tout plein d'industrie et de riches inventions ; il vous en insinuera tout plein pour faire honorer ces princes du ciel ; car c'est le propre de l'amour cordial et véritable. Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Ven 1 Nov - 0:40 | |
| DOUZIÈME PRATIQUE Procurer par toutes sortes de voies l'établissement de la dévotion des neuf choeurs des saints anges
Cependant, pour vous dire simplement mes pensées, il me semble qu'un des moyens qui peut servir à les faire honorer, c'est de distribuer des images de ces glorieux esprits, et particulièrement dans les campagnes, à ces pauvres gens qui les habitent ; comme aussi aux pauvres des villes, où l'on trouve de l'ignorance plus que l'on ne pense ; l'expérience faisant voir que grande quantité de personnes, même dans les plus grandes villes, ne savent pas les mystères de notre sainte religion.
On peut insinuer aux riches et à ses amis d'en avoir dans leurs chambres ; leur vue porte à ce qu'elles représentent, et touche souvent sensiblement le cur. Saint Chrysostome ayant vu l'image du saint ange qui défit l'armée de Sennachérib, en fut touché jusqu'aux larmes.
Si on a le moyen d'en donner des tableaux pour placer dans les églises, en quelque chapelle ou autel, c'est un moyen excellent pour en donner la dévotion aux peuples.
Constantin le Grand fit faire quatre images des saints anges ; mais elles étaient d'une grandeur extraordinaire, et toutes brillantes de l'éclat des pierres précieuses dont elles étaient richement ornées.
Un autre moyen excellent, et l'un ce me semble des meilleurs, est de faire une bonne et ample distribution des livres composés en leur honneur, ou d'inviter doucement à avoir de ces livres. Je ne sais rien qui soit plus capable de procurer leur honneur.
Ce moyen renferme presque tous les autres, puisqu'il les enseigne et les donne. Entre plusieurs de ces livres, l'Horloge de l'ange gardien, du P. Drexelius ; la Dévotion aux anges, du P. de Barry ; la Dévotion aux anges, du P. Nouet : la Dévotion des saints anges gardiens, du P. de Coret, tous quatre religieux de la Compagnie de Jésus, inspirent avec tant de douceur et de force l'amour et le culte de ces bienheureux esprits, que j'estime qu'il est très difficile de les lire sans en être vivement touché, et sans concevoir de grands désirs de les honorer grandement le reste de sa vie.
On trouve les trois premiers dans la plupart des grandes villes, ou à Paris ; et le dernier se vend en la ville de Caen, chez Jean Gaultier.
Les personnes qui ont des richesses, contribueront beaucoup à la gloire des anges, de les employer à l'édifice de quelque église, chapelle, ou autel en leur honneur ; et cela d'autant plus qu'elles ne travailleront pas seulement pour les saints anges pendant leur vie, niais autant de temps que ces édifices dureront, qui serviront d'occasion à toutes sortes de personnes pour les honorer, et à un grand nombre qui n'y auraient jamais pensé.
Ç'a été la dévotion de Constantin, empereur, qui fit bâtir deux magnifiques temples en l'honneur de saint Michel.
L'empereur Justinien en fit bâtir six en l'honneur de ce saint archange et des autres anges. Sainte Hélène en fit édifier en l'honneur de ces mêmes intelligences, au lieu où l'on croit qu'apparut l'ange aux pasteurs.
Il y en a qui ne pouvant fournir à une si grande dépense, peuvent au moins donner des ornements à leurs chapelles, y faire brûler des cierges, et y donner des tableaux. Nous avons dit en un autre lieu que Jules III, Souverain Pontife, dédia une église en l'honneur des sept premiers princes qui sont auprès du trône de Dieu pour faire honorer ces princes du ciel ; car c'est le propre de l'amour cordial et véritable.
Source : Livres-mystiques.com
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Ven 1 Nov - 22:18 | |
| DOUZIÈME PRATIQUE Procurer par toutes sortes de voies l'établissement de la dévotion des neuf choeurs des saints anges
Les personnes qui ont des richesses, contribueront beaucoup à la gloire des anges, de les employer à l'édifice de quelque église, chapelle, ou autel en leur honneur ; et cela d'autant plus qu'elles ne travailleront pas seulement pour les saints anges pendant leur vie, niais autant de temps que ces édifices dureront, qui serviront d'occasion à toutes sortes de personnes pour les honorer, et à un grand nombre qui n'y auraient jamais pensé.
Ç'a été la dévotion de Constantin, empereur, qui fit bâtir deux magnifiques temples en l'honneur de saint Michel. L'empereur Justinien en fit bâtir six en l'honneur de ce saint archange et des autres anges.
Sainte Hélène en fit édifier en l'honneur de ces mêmes intelligences, au lieu où l'on croit qu'apparut l'ange aux pasteurs.
Il y en a qui ne pouvant fournir à une si grande dépense, peuvent au moins donner des ornements à leurs chapelles, y faire brûler des cierges, et y donner des tableaux. Nous avons dit en un autre lieu que Jules III, Souverain Pontife, dédia une église en l'honneur des sept premiers princes qui sont auprès du trône de Dieu. Les prédicateurs zélés serviront beaucoup à l'établissement de la dévotion des anges, s'ils veulent en instruire les peuples, et de temps en temps les y animer puissamment. J'en connais qui seraient bien fâchés de passer par un lieu sans y donner quelque sermon touchant ces glorieux esprits ; et les effets qui en arrivent font connaître que ce qu'aux l'un des plus avantageux : il ne tiendra qu'aux prédicateurs que Dieu appelle à prêcher en différentes villes et provinces, de s'en servir utilement ; et je ne doute pas, si cela était, que l'on ne vît dans peu, avec consolation, la dévotion des saints anges établie de tous côtés.
Qui empêcherait un prédicateur, pendant son Avent et Carême, de destiner un jour ou deux pour y donner des sermons en leur honneur ? Les missionnaires pendant leurs missions pourraient facilement faire la même chose, y ajoutant quelques catéchismes pour instruire les âmes de leurs perfections et bontés. Les personnes séculières peuvent fonder ces sermons et catéchismes en quelques églises, donnant quelque revenu pour cette fin.
Un maître de famille en sa maison, un père parmi ses enfants, une personne à la campagne parmi les paysans, ou en la visite de quelques pauvres, ou lorsqu'on leur donne l'aumône, peuvent établir cette dévotion, en apprenant ce que l'on doit croire des anges, et les secours que les hommes en reçoivent, insinuant quelques pratiques pour leur rendre ses devoirs, les faisant faire par ceux sur qui on a quelque pouvoir, et rapportant quelques exemples qui y portent et y incitent.
On peut faire la même chose parmi ceux avec qui l'on voyage, prenant occasion de tant d'anges qui sont dans les lieux par où l'on passe, les saluant même publiquement et devant les autres, pour avoir sujet de s'en entretenir.
Les archidiacres et autres visiteurs des églises paroissiales peuvent exhorter tous les curés de faire tous les ans quelques exhortations ou catéchismes touchant cette dévotion. C'est encore un des plus grands moyens de l'établir de tous côtés.
Les visiteurs réguliers peuvent aussi beaucoup y contribuer dans les monastères et couvents et de leurs juridictions ; tous les supérieurs dans les maisons qui dépendent d'eux, mais surtout les prélats dans leurs évêchés, établissant quelque association en l'honneur de ces nobles esprits dans beaucoup de lieux de leurs diocèses, recommandant de temps en temps à leurs curés et aux prédicateurs, pendant l'Avent et le Carême, d'en instruire les peuples, témoignant en cela les désirs qu'ils en ont, et donnant à connaître combien ce leur sera une chose agréable. Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 3 Nov - 7:01 | |
| DOUZIÈME PRATIQUE Procurer par toutes sortes de voies l'établissement de la dévotion des neuf choeurs des saints anges
Enfin, les personnes zélées peuvent se voir, pour traiter ensemble des moyens d'établir et augmenter cette dévotion ; elles pourront en parler aux prélats avec lesquels elles ont quelque accès, aux curés et autres supérieurs ; elles pourront en écrire dans les provinces où elles ont de l'habitude, y faire de saintes liaisons pour ce sujet, y envoyer quelques livres et y procurer quelque sainte association.
CONCLUSION DE CE PETIT OUVRAGE, Par le dessein d'une association en l'honneur des neuf choeurs des Anges
Il y a plusieurs confréries ou associations, dont les fins sont bien différentes ; car les unes ont pour fin la délivrance de quelque mal temporel, quoique Dieu y soit considéré principalement et en premier lieu, ce qui est absolument nécessaire ; ainsi l'on voit des confréries en l'honneur de saint Sébastien, pour être préservé de la peste, et d'autres en l'honneur de saint Firmin, pour être délivré de la goutte.
Il y en a d'autres qui ne regardent que l'intérêt spirituel, comme, par exemple, pour obtenir la grâce d'une bonne mort, et d'être délivré de l'enfer.
Or celle dont nous parlons n'aura qu'une seule et très unique vue en toutes choses, le seul intérêt de Dieu seul, dans un entier oubli de tout ce qui n'est pas Dieu : et comme il y va de son intérêt que l'empire de Jésus et de Marie soit établi par toute la terre, elle aurait pour fin cet heureux règne de cet adorable roi, et de cette grande souveraine des anges et des hommes.
Il y a tant de gens qui sont occupés par tout le monde de leurs propres intérêts et des intérêts des créatures leurs semblables ; c'est l'intérêt qui donne le branle et le mouvement à toutes choses, qui est la cause de la division des plus proches, de toutes les disputes et procès, des tristesses, des ennuis, des inquiétudes, des guerres dans les États, des empressements dans toutes les affaires, du trouble dans les consciences, et enfin de tous les malheurs que nous voyons en cette misérable vie.
S'il se trouve quelques personnes dégagées de l'intérêt temporel, elles seront attachées avec imperfection à leur intérêt spirituel et il est bien rare de trouver des âmes qui ne veulent plus que Dieu seul.
C'est à quoi cette dévotion tâche de remédier, ne considérant que le pur intérêt de Dieu. Hélas ! Toutes les rues des villes sont pleines d'une foule de monde, les palais d'une multitude nombreuse de personnes qui vont, qui courent, qui s'inquiètent pour le propre intérêt.
On court la poste, on fait de longs et pénibles voyages, on passe les mers, on s'y expose mille fois à la mort, on va jusqu'aux extrémités de la terre, on abandonne parents, enfants, amis, et tout ce que l'on a de plus doux en la vie pour le soutenir ; on lève des armées, on assemble des soldats, on sacrifie la vie pour sa défense, l'on s'engage dans des états sans vocation, exposant son salut éternel pour l'intérêt du propre honneur, pour posséder le revenu de quelques bénéfices, pour entrer dans quelque charge : l'on y engage le salut de ses enfants : il n'y a que le seul intérêt du grand Dieu des éternités qui est négligé.
Hélas ! que font les hommes pour cet intérêt sacré ? Or cette association tend à lier des âmes pour une si noble fin, et à faire de saintes troupes pour le grand roi Jésus et son aimable Mère, qu'il a associée à ses grandeurs, et rendue participante de ses couronnes.(...) Source : Livres-mystiques.com
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| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Dim 3 Nov - 20:40 | |
| CONCLUSION DE CE PETIT OUVRAGE Par le dessein d'une association en l'honneur des neuf choeurs des Anges
L'association serait en l'honneur de tous les neuf choeurs des anges, pour les prier de s'unir avec nous, et faire une sainte union du ciel et de la terre, pour obtenir l'avènement du règne de Dieu.
Comme ce sont des esprits entièrement désintéressés, qui n'ont jamais eu le moindre mouvement pour leur propre intérêt, qui ont été toujours tout perdus dans le pur amour, dans l'amour de Dieu seul, qui ont combattu dès le commencement du monde pour l'intérêt de Dieu, et pour la querelle du Verbe incarné ; l'on ne peut choisir de meilleurs protecteurs, ni des intercesseurs plus puissants pour obtenir la grâce du règne du pur amour de Jésus et de Marie.
On les honore tous, on les invoque tous, afin d'appeler tout le ciel à notre secours, et rendre notre union plus forte contre la rage de l'enfer et la malice des hommes, qui travaillent sans cesse à la destruction de l'empire de Dieu par l'empire du péché. Les associés, le jour de leur entrée, ou quelques jours auparavant, feraient une confession générale de toute leur vie, s'ils n'en ont jamais fait, prenant garde, s'ils en ont fait, de ne pas recommencer par scrupule ; ainsi ils ne feront rien en cela que selon l'avis de leur directeur.
Ces confessions sont très nécessaires à la campagne, plusieurs de ces pauvres gens ayant honte de se confesser de leurs péchés aux prêtres avec qui ils sont fort souvent ; c'est pourquoi il est bon que leurs pasteurs, d'eux-mêmes, leur insinuent quelque bon confesseur extraordinaire, prenant garde non-seulement à sa capacité et bonté, mais à la facilité et ouverture de coeur qu'ils y pourront avoir, leur témoignant qu'ils leur feront plaisir d'en user de la sorte, et les y invitant doucement et par plusieurs fois, bien loin de leur en faire froid, et leur en marquer de la répugnance.
Outre la honte que l'on a de dire les péchés mortels, le défaut de regret et de dessein de s'en corriger demande une bonne confession générale, par une revue de toute sa vie. L'on communierait le jour de l'entrée, et tous les ans à la fête de Saint-Michel, le premier jour ou le premier dimanche de mars, et l'on serait exhorté de le faire encore tous les mois au dimanche que l'on aura choisi pour y honorer spécialement les saints anges.
Tous les jours on réciterait neuf fois le verset Gloria Patri, ou neuf fois la Salutation angélique, en l'honneur des neuf choeurs des saints anges, et l'on se souviendrait de dire de temps en temps, par forme d'oraison jaculatoire, ces paroles du Pater : Adveniat regnum tuum : « Ô Seigneur, que votre règne arrive ! » mais on les dirait bien plus de cur que de bouche, entrant dans des désirs ardents de l'empire de Jésus et de Marie.
On choisirait un dimanche le plus commode dans le mois, et le moins occupé ordinairement aux autres dévotions de confréries, comme, par exemple, le troisième ; et dans ce jour, à l'imitation des autres saintes confréries, l'on célébrerait une messe en l'honneur des anges, si cela se peut commodément, et en cas qu'il y ait plusieurs prêtres en la paroisse, l'office du dimanche ne devant pas être interrompu ; s'il n'y a que le seul curé qui est obligé à la messe paroissiale, on y ferait la procession après vêpres, y chantant des hymnes et répons en l'honneur de ces glorieux esprits, et l'on y pourrait porter l'image du saint ange, que l'on ferait faire à ce dessein.
On tâcherait d'y donner aussi quelque sermon, ou petit discours, ou instruction au sujet de cette dévotion. (...) Source : Livres-mystiques.com
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Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Lun 4 Nov - 21:43 | |
| CONCLUSION DE CE PETIT OUVRAGE Par le dessein d'une association en l'honneur des neuf choeurs des Anges
Tous les ans on prendrait un jour plus particulièrement qui serait la grande fête de l'association, comme le jour de saint Michel à la fin de septembre ; ou parce que souvent en ce temps les personnes des villes sont à la campagne, et celles de la campagne dans les occupations qui leur restent de la moisson ou de la vendange, on pourrait prendre le premier dimanche de mars, qui donnerait occasion d'avoir un prédicateur avec facilité, à raison du carême ; ou le dimanche le plus proche après le huitième de mai, que se fait la fête de l'apparition de saint Michel ; et ce jour on demanderait une permission à l'ordinaire d'exposer le très-saint sacrement, on le porterait en procession, on ferait l'office solennel, il y aurait sermon, et tous les associés ne manqueraient pas d'y communier et de la célébrer avec toute la dévotion possible.
La veille, si l'on n'y jeûnait pas hors le temps de carême, au moins l'on y ferait quelque abstinence ; et, pour s'y disposer, l'on ferait la visite de quelque pauvre ou l'on donnerait quelque aumône, si l'on en avait le moyen.
L'on visiterait quelque chapelle ou autel dédié à Dieu, sous l'invocation de ces princes du ciel. Tous les mardis seraient des jours d'une dévotion spéciale, consacrés particulièrement à ces bienheureux esprits.
On entendrait la messe ce jour en leur honneur, si la commodité le permettait, et l'on se souviendrait de penser à eux avec encore plus d'application qu'à l'ordinaire.
De plus, la fête de Notre-Dame des Anges, qui se célèbre le second d'août, serait dans une vénération très particulière, comme le jour auquel la très sacrée Vierge est honorée en qualité de leur souveraine et bien-aimée dame et maîtresse. Il y aurait un registre ou livre pour y écrire les noms de tous les associés de l'un et l'autre sexe qui seraient reçus par le supérieur de l'association, ou par quelque autre député de sa part, sans prendre quoi que ce soit pour la réception des confrères et soeurs, pour donner lieu aux personnes les plus pauvres d'y entrer sans difficulté, laissant à la liberté d'un chacun de donner à sa dévotion pour l'entretien des ornements, luminaires et autres choses nécessaires.
Je ne doute pas que dans les grandes villes l'on ne trouve toujours suffisamment pour faire célébrer les messes et pour les autres dépenses nécessaires.
Mais comme-il est plus difficile dans les villages, on travaillerait à y procurer quelques fondations, ce qui serait aussi à souhaiter pour les villes ; et l'on pourrait recevoir quelque peu de chose, comme, par exemple, deux sous des confrères tous les ans, prenant garde néanmoins à ne rien demander des pauvres ; et pour ce sujet il y aurait un trésorier ou une trésorière qui recevrait ce qui serait donné, et qui en rendrait compte chaque année dans un jour arrêté par la confrérie.
Tous les trois mois, ou au moins deux fois l'année, le supérieur avec les principaux de l'association s'assembleraient pour délibérer des moyens d'établir et d'augmenter la dévotion des saints anges : et pour cette fin on y lirait le chapitre précédent, qui en donne de différentes vues, chacun proposant simplement les lumières qu'il en aurait.
Source : Livres-mystiques.com
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse ami de la Miséricorde | |
| | | ami de la Miséricorde consacré
Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mar 5 Nov - 21:37 | |
| CONCLUSION DE CE PETIT OUVRAGE Par le dessein d'une association en l'honneur des neuf choeurs des Anges
Tous les confrères se souviendraient que l'association ayant pour fin l'empire de Jésus et de Marie, qui ne s'établit que par la connaissance et l'amour de Dieu, ils ont une obligation spéciale de faire instruire leurs enfants et domestiques des mystères de la foi, et en apprendre eux-mêmes les vérités les plus nécessaires, qu'ils n'ignorent que trop souvent.
Ils ne manqueraient pas de les enseigner aux pauvres qu'ils visitent ou à qui ils donnent t'aumône, de travailler par leurs soins auprès des prélats ou curés, à ce que le catéchisme se fasse avec exactitude ; de procurer, selon leur pouvoir, des missions dans les campagnes, et surtout de contribuer en tout ce qu'ils pourront pour les missions étrangères, qui est le moyen de faire régner Jésus-Christ dans ces pays infidèles assujettis à la tyrannie du démon. Ils auraient grand soin du très-saint sacrement de l'autel et de tout ce qui le regarde, comme des ciboires, calices, tabernacles, ornements, corporaux, autels ; et ils tâcheraient de l'accompagner quand on le porte aux malades, gardant une modestie extrême dans nos églises, ayant en horreur les moindres irrévérences qui s'y commettent, n'y parlant jamais, tâchant d'empêcher les immodesties qui s'y font.
Ils seraient exhortés à la fréquentation des sacrements avec la disposition requise, à l'oraison mentale, à la lecture des bons livres, à l'examen de conscience, à prier Dieu en commun tous les soirs avec toute leur famille, à assister les pauvres, et à la solide pratique de toutes les autres vertus. Ils fuiraient avec horreur le péché et toutes les occasions de péché, surtout l'impureté, qui est le péché le plus opposé à la pureté des anges. Ils éviteraient toutes les choses qui y portent, comme la trop grande familiarité entre personnes de différents sexes, les paroles à double entente, les privautés indécentes, les chansons et lectures qui peuvent choquer le moins du monde les oreilles chastes ; et ils travailleraient à ruiner ce maudit péché, le plus grand ennemi du règne de Jésus-Christ, non-seulement en leurs personnes, mais en toutes celles où ils pourraient avoir de l'accès.
Ils tâcheraient de gagner à Notre-Seigneur les âmes malheureusement engagées dans ce vice, et leur donneraient, avec douceur et une charité toute cordiale, toute la subsistance nécessaire pour les en retirer, prenant bien garde de leur donner sujet de continuer dans leurs offenses par le défaut de secours, par leurs rebuts ou certaine dureté de coeur, dont plusieurs répondront sévèrement au rigoureux tribunal de Dieu. Toutes les inimitiés, querelles, médisances doivent être bannies des curs des personnes qui font profession d'aimer les anges ; mais elles doivent aimer ceux qui les haïssent, et faire du bien à ceux qui ne leur font que du mal.
Enfin, dans les grandes villes, l'on pourrait prendre neuf jours, qui seraient destinés pour faire une grande solennité en l'honneur des neuf choeurs des anges. L'on pourrait pendant tout ce temps-là exposer le tressaient sacrement, à l'exception du temps où le peuple s'assemble pour entendre le sermon (c'est une chose qui est bien digne d'être remarquée, car il s'y fait toujours mille irrévérences) ; si l'on pouvait, il y aurait tous les jours sermon, et l'office des anges s'y ferait les jours qui ne seraient pas empêchés ; il y aurait chaque jour une messe solennelle, et un salut au soir, et l'on n'y oublierait rien de ce qui se pratique dans les plus grandes fêtes, et de tout ce qu'une sainte dévotion peut suggérer. L'on choisirait quelque temps pour ce sujet qui serait le plus libre de fêtes, afin de pouvoir, avec plus de liberté, faire l'office des anges. Il semble que le dimanche de Quasimodo serait propre pour commencer cette solennité, arrivant souvent dans le mois d'avril, qui est peu occupé, et puis c'est dans ce temps-là que le monde est plus dans les villes, et par suite qu'il y peut se rencontrer un plus grand concours de peuples.
Source : Livres-mystiques.com
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| | | ami de la Miséricorde consacré
Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Mer 6 Nov - 21:38 | |
| ORAISON
AUX NEUF CHOEURS DES SAINTS ANGES Esprits bienheureux de la cour céleste, défenseurs invincibles de l'intérêt de Dieu, après avoir adoré, loué, béni et remercié ce Dieu de toute bonté, des grâces incomparables qu'il vous a faites, après vous avoir fait une protestation sincère du meilleur de nos curs que nous y prenons toute la part possible, nous réjouissant de vos joies et de la gloire inénarrable que vous possédez.
Après vous avoir conjurés de recevoir bénignement la résolution inviolable que nous prenons de vous avoir le reste de nos jours une dévotion très spéciale, et d'en procurer par toutes les voies qui seront en notre pouvoir l'établissement et l'augmentation partout où nous le pourrons.
Nous implorons le secours de toutes vos troupes glorieuses, pour l'avancement du règne de l'adorable Jésus et de l'aimable Marie , sur tous les infidèles, hérétiques, schismatiques, sur toutes les personnes véritablement soumises à la sainte religion catholique, apostolique et romaine, et particulièrement sur le Souverain Pontife, qui en est l'unique chef visible en terre, et sur tous les autres prélats.
Afin que tous les peuples faisant profession d'une même foi, s'attachant à la pureté de ses maximes, menant une vie conforme à ses règles, les sacrés intérêts de Dieu seul vivent et règnent de siècle en siècle dans tous les coeurs.
C'est la grâce, ô redoutables princes de la milice céleste, que nous demandons au Père des miséricordes par vos puissantes intercessions ; c'est la consolation que nous demandons au Dieu de toute consolation, que son nom soit sanctifié, que son règne arrive, que sa volonté se fasse en la terre comme au ciel, que l'empire du péché et des démons soit détruit, que l'Évangile soit annoncé à toutes les nations, qu'il soit reçu par toute la terre, que le saint nom de Dieu y soit honoré et glorifié, que tous les esprits y louent le Seigneur, l'y adorent, l'y aiment et soient dans une entière et parfaite soumission à ses divines volontés.
Venez donc, anges, archanges, accourez à l'établissement des intérêts de Dieu dans les royaumes et provinces, dans les villes et campagnes, dans toutes les personnes qui y habitent ; sacrées principautés, gouvernez les coeurs, soyez-en les maîtres, pour les assujettir à l'empire de Jésus et de Marie.
Admirables puissances, confondez les démons qui s'y opposent ; ruinez les desseins de l'enfer et la malice de tous les sorciers et magicien, et autres ennemis de Dieu ; divines vertus, faites marcher les âmes dans les solides voies du divin amour ; glorieuses dominations, découvrez, pour ce sujet, aux hommes la volonté divine sur eux.
Aimables trônes, établissez dans le plus intime de leurs coeurs la paix que Notre-Seigneur nous a laissée ; chérubins, princes de la science du ciel, communiquez-en les belles lumières en notre terre ; et vous, séraphins, princes du pur amour, faites que les hommes ne vivent que de ses flammes, afin que Dieu seul soit le digne souverain et le maître absolu de tout ce que nous sommes, et de tout ce que nous faisons.
Ainsi soit-il, ainsi soit-il. Dieu seul, Dieu seul. Dieu seul.
FIN
Source : Livres-mystiques.com
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| | | ami de la Miséricorde consacré
Messages : 6669 Date d'inscription : 18/05/2017 Age : 66 Localisation : Paray Le Monial
| Sujet: Re: Dévotion aux neuf choeurs des Sts Anges du vénérable Boudon Jeu 7 Nov - 21:48 | |
| ADDITION Dieu qui a commandé que la lumière sortit des ténèbres, et qui appelle les choses qui ne sont pas comme celles qui sont, ayant bien voulu tirer sa gloire de mon abjection et de mon rien, a répandu une bénédiction si abondante sur ce petit livre de La dévotion aux neuf churs des saints anges, que sa divine providence, toujours ma très bonne et très fidèle mère, m'a fait donner au public, que les étrangers l'ont traduite en leur langue, et même un ex-provincial des religieux de la Compagnie de Jésus en Pologne, l'ayant traduite en polonais, s'est encore obligé par vu de la traduire en langue latine.
C'est ainsi, comme parle l'Apôtre aux Corinthiens, que Dieu choisit ceux qui semblent sans esprit dans le monde pour confondre les sages, et les faibles pour confondre les puissants, et qu'il se sert de ceux qui sont vils et misérables, et de ceux qui ne sont rien, afin qu'aucun homme ne se glorifie devant lui. (I Cor. I, 27) Ayant parlé des profanations qui arrivent à l'égard du sacré corps de Notre-Seigneur, nous croyons devoir avertir que le grand moyen pour empêcher un grand nombre qui arrivent par le détachement des particules, qui souvent tombent par terre, lorsque l'on communie les peuples, est d'attacher le couvercle au ciboire, le portant sous la bouche de ceux qui communient, pour les recevoir ; c'est pour ce sujet qu'aux grandes messes le diacre porte la patène, et la met sous la bouche de ceux qui communient.
LITANIES DES SAINTS ANGES https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/boudon/anges/ange215.htm
PRIÈRE A TOUS LES ANGES Ô anges si saints et si purs ! Esprits véritablement bienheureux, qui assistez devant votre Seigneur et qui contemplez avec une si grande joie le divin visage de ce Salomon céleste, qui vous a communiqué une sagesse si éclairée, qui vous a ennoblis de tant de prérogatives et vous a rendus dignes d'une gloire si éminente ; vous, dis-je, qui êtes ces brillantes étoiles qui paraissez avec tant d'éclat dans le ciel empyrée, répandez, je vous prie, dans mon âme vos bienheureuses influences.
Conservez ma foi dans sa pureté, mon espérance dans sa fermeté, mes murs dans leur intégrité, et faites que j'avance toujours dans l'amour de Dieu et du prochain.
Je vous prie encore, ô bienheureux anges, qu'il vous plaise, par votre céleste pouvoir, me conduire dans la voie de l'humilité, dont vous nous avez montré l'exemple dès vos heureux commencements, afin qu'après cette vie, je mérite de contempler avec vous la souveraine beauté du Père céleste et d'être mis en la place de quelqu'une de ces étoiles qui, par leur orgueil, sont autrefois tombées du ciel. Source : Livres-mystiques.com
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