SAINTS DU 30 SEPTEMBRE St Jérôme, confesseur et docteurBiographieTraité sur les Séraphins de Saint Jérôme«Je vis le Seigneur, dit le prophète, assis sur un trône sublime et élevé. » Daniel vit aussi « le Seigneur assis, » mais non pas sur un trône sublime et élevé.» «Je viendrai, » nous dit Dieu par un autre prophète, » et je m'assiérai sur mon trône pour juger tous les peuples dans la vallée de Josaphat. » Un pécheur comme moi voit le Seigneur assis, non pas sur une colline ou sur une montagne, mais « dans la vallée de Josaphat, » où il doit juger tout le monde: un homme juste, au contraire, tel qu'était Isaïe, le voit « assis sur un trône sublime et élevé. » Donnons encore à ces paroles un autre sens.
Lorsque je me représente Dieu dans sa gloire, régnant sur les Trônes, sur les Dominations, sur les Anges et les autres esprits célestes, son trône me parait « élevé et sublime; » mais lorsque je le considère dans la conduite de l'univers, et que je le vois descendre ici-bas pour sauver les hommes, il me semble que son trône touche presque la terre. Poursuivons.
« Je vis le Seigneur assis sur un trône sublime et élevé, et la maison était remplie de sa majesté, et les Séraphins étaient autour de lui. » Quelques auteurs grecs et latins, qui ont expliqué ce passage avant moi, prétendent que celui qu'Isaïe vit « assis sur le trône » était Dieu le Père, et que les deux Séraphins que le prophète nous représente aux deux côtés du trône étaient Notre Seigneur Jésus-Christ et le Saint-Esprit.
Quelque grande que soit l'autorité que ces écrivains se sont acquise par leur profonde érudition, je ne saurais être de leur sentiment ; et je crois qu'il vaut mieux dire la vérité grossièrement que de débiter éloquemment des faussetés. J'approuve d'autant moins l'explication qu'ils donnent à ce: passage que saint Jean l’Evangéliste, parlant de cette même vision, témoigne que ce fut Jésus-Christ, et non pas Dieu le Père, qui parut « assis sur un trône; » car, expliquant les raisons de l'incrédulité des Juifs, il dit : « Ils ne pouvaient croire en lui, parce qu'Isaïe a dit: « Vous écouterez, et vous ne comprendrez pas; vous ouvrirez les yeux, et vous ne verrez point. »
Or ce prophète a dit ces choses lorsqu'il a vu la gloire du Fils, et qu'il a parlé de lui. Ce fut donc, selon Isaïe, celui qui était « assis sur le trône » qui lui commanda de dire au peuple : « Vous écouterez, et vous ne comprendrez pas.» Or, selon saint Jean, ce fut Jésus-Christ qui fit ce commandement au prophète, et par conséquent on ne peut pas dire que Jésus-Christ fût un des Séraphins, puisque c'était lui qui était « assis sur le trône ». II est vrai que saint Paul, dans les Actes des Apôtres, dit aux Juifs qui ne pouvaient s'accorder entre eux:-
C'est avec grande raison que le Saint-Esprit, qui a parlé à nos pères par le prophète Isaïe, a dit : « Allez vers ce peuple, et lui dites: « Vous écouterez, et en écoutant vous n'entendrez pas; vous verrez, et en voyant vous ne verrez point; » car le cœur de ce peuple s'est appesanti, et leurs oreilles sont devenues sourdes, et ils ont fermé les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n'entendent, que leur cœur ne comprenne, et que s'étant convertis, je ne les guérisse.. »
Il est vrai, dis-je, que saint Paul parle de la sorte aux Juifs; mais cette diversité de personnes ne m'embarrasse point, parce que je sais que Jésus-Christ et le Saint-Esprit n'ont qu'une même substance ; que le Saint-Esprit ne parle point autrement que le Fils, et que les commandements du Fils ne sont pas contraires à ceux du Saint-Esprit.
Lireson OeuvreCatéchèse de Benoît XVI le 7 novembre 2007Prière de Saint Jérôme « Ô Mère de mon Dieu ! » :« Ô Mère de mon Dieu ! Quelle gloire est la Vôtre ! Vous avez conçu, dans votre sein virginal, l'Auteur même de la vie ; Vous avez pressé contre votre Cœur et couvert de vos maternels Embrassements, Votre bien-aimé Jésus ; quoique votre Créateur et votre Maître, Vous l'avez vu petit Enfant s'attacher à Vous, essayer à vos côtés Ses premiers pas et inonder Votre âme d'une ineffable jouissance.
Ô heureux enfantement ! Vous faites tressaillir d'allégresse les anges, Vous êtes l'attente de tous les saints. Enveloppé dans une même réprobation, le genre humain tout entier avait besoin de Vous pour être déchargé du poids de cet anathème. Amen. »
Source : site-catholique.fr